Chronologie du mausolée de l'imam Husayn à Karbala
  • Titre: Chronologie du mausolée de l'imam Husayn à Karbala
  • écrivain: ahl-ul-baytafrique.net
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  • Date de sortie: 2:50:9 2-9-1403

Chronologie du mausolée de l'imam Husayn à Karbala

Le Martyre de Karbala

Karbala est le nom de l’endroit où le petit-fils du Prophète Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens, est tombé martyr au milieu de ses fidèles compagnons, victimes de la soldatesque du calife usurpateur Yazîd fils de Mo‘âwiya, qui emmenèrent ensuite les femmes et les enfants de la famille du Prophète en captivité.

"Achoura" désigne le dixième jour du mois islamique de Moharram au cours duquel ce martyre eut lieu, et au cours duquel il est toujours commémoré avec la plus grande ferveur.
Karbala et ‘Achoura’ sont le cœur palpitant des fidèles de la Famille du Prophète, que la Paix soit avec eux, coeur palpitant qui n’a cessé, au cours des siècles, de maintenir en vie l’esprit de justice et de vérité et continuera de le faire jusqu’au Jour dernier.

Plutôt qu’une analyse historique, qui ne peut qu’escamoter les dimensions à la fois les plus profondes et les plus humaines de cette tragédie, c’est à un récit que je vous convierais, un récit semblable à ceux qui se transmettent depuis des siècles dans les réunions commémoratives du martyre de Karbala


Mais avant de commencer, je vous invité à goûter quelques propos des Gens de la Demeure prophétique, que la Paix soit avec eux, et quelques vers d'un de leurs fidèles poètes.


Le grand savant Ahmad Ibn Hanbal rapporte dans son Mosnad (vol.1, p.85, had.648), que l’Imam ‘Ali, que Dieu ennoblisse son visage, a dit :


“Un jour que j’entrais chez le Messager de Dieu, Dieu le bénisse lui et les siens, ses yeux débordaient de larmes. Je lui demandai : « O Messager de Dieu, quelqu’un t’aurait-il fâché ? Pourquoi tes yeux débordent-ils de larmes ?

- L’ange Gabriel, me dit-il, vient de me quitter. Il m’a raconté que [mon petit-fils] Husayn sera tué au bord de l’Euphrate. “Veux-tu que je te fasse sentir de la terre [où il sera tué]?”, me dit-il. Je répondis que oui. Il tendit alors la main, prit une poignée de [cette] terre et me la donna…

Alors je n’ai pu empêcher mes larmes de couler.» (Mosnad Ahmad Ibn Hanbal, vol.1, p.85, had.648)

Il est aussi rapporté de l'Imam 'Ali Ibn Moussa ar-Ridâ, petit-fils de l'Imam Dja'far as-Sâdiq, lui-même arrière-petit-fils de l'Imam Hossein, que la Paix soit avec eux, qu'il a dit:

“Moharram est un mois durant lequel les gens de la Djâhiliyya considéraient comme illicite de faire la guerre, et voilà qu'ils ont considéré licite d'y verser notre sang, qu'ils y ont porté atteinte à nos dignes épouses, qu'ils y ont capturé nos femmes et enfants et qu'ils ont mis le feu à notre campement et pillé ce qui s'y trouvait de nos trésors: ils ne firent en rien preuve du respect dû au Messager de Dieu en ce qui nous concerne.

En vérité, le jour de Hossein a meurtri nos paupières et fait couler nos larmes. Celui qui nous est cher a été avili en une terre de Karbala qui nous laissa en héritage l'affliction (karb) et l'épreuve (balâ') jusqu'au jour où tout sera fini.

Que ceux qui pleurent donc sur quelqu'un comme al-Hossayn, car de pleurer sur lui diminue les grands péchés.

Lorsqu'on entrait dans le mois de Moharram, jamais on ne voyait mon père rire. Il était dominé par la peine jusqu'à son dixième jour, et lorsque ce jour arrivait c'était pour lui une journée de malheur, de tristesse et de pleurs, et il disait: "C'est le jour en lequel on a tué Hossein…"

Le grand shaykh égyptien al-Bousîrî, auteur de la célèbre qasîda connue sous le nom d'al- Borda, a également composé un autre grand poème faisant l'éloge du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, connu sous le titre de al- Hamziyya fî madhi khayri l-bariyya (le Poème rimant en hamza à la gloire de la meilleure des créatures).

Voici quelques vers de ce dernier poème dans lesquels le shaykh s'adresse au Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, en évoquant les malheurs qui s'abattirent sur ses deux petits-fils, les Imams al-Hassan et al-Hossayn, que la Paix soit avec eux:

Que j'honore ces deux martyrs dont ni [la bataille du] Taff ni [celle de] Karbala ne me font oublier les malheurs .

En ces deux, les subordonnés ne respectèrent point ton droit
Quant aux chefs, ils trahirent bien leur engagement envers toi.

Ils invertirent l'affection et le soutien à tes parents

Et les hypocrites sortirent leurs têtes de leurs trous trompeurs
Et leur coeurs se sont endurcis à l'encontre de ceux-là dont La terre déplora la mort tout comme les pleura le ciel.

Et toi aussi, pleure-les donc autant que tu peux les pleurer
Car c'est bien peu que de pleurer quand le malheur est aussi grand.

Chaque journée et chaque terre, de par mon affliction pour eux,
Est Karbala et 'Achoura', [de par mon affliction pour eux]
(Al-Hamziyya fi madhi khayri l-bariyya, "Poème rimant en hamza à la gloire de la meilleure des créatures")


Allah a agréé le sacrifice du Prophète Ismâ’îl en épargnant sa vie contre un bélier apporté par l’Ange Gabriel. Le Seigneur de l’Univers informera le père de I Ismâ’îl, le Prophète Ibrahim que cet agrément est conditionné par un Sacrifice Suprême à venir.

Coran (37 :107-108-109) « Et Nous le rançonnâmes d’une énorme immolation. Et c’est à Ismâ’îl lui que Nous laissâmes la postérité. Paix sur Abraham "

Le Prophète Mohammad (saw) est le seul prophète dans la lignée du Prophète Ismâ’îl, et c’est son petit fils, Imam Hussein ibn ‘Ali (as) qui s’est acquitté de cette rançon, afin de sauver l’Islam de l’anéantissement, en accomplissant ce Sacrifice Suprême.

Introduction

Les mauvaises graines qui ont conduit à la tragédie de Karbala furent plantées des années durant par la ruse de Mo’awiya qui a régné sur les musulmans pendant vingt ans.
Mo’awiya fut un roi funeste. Il était le fils d’Abou Sofiane et Hind qui furent des ennemis du Saint Prophète. Mo’awiya et son père devinrent musulmans par stratégie et non par conviction lorsqu’ils se rendirent compte que ne pouvant plus  faire la guerre ils n’avaient d’autre alternative que de s’exiler ou d’accepter l’Islam.

Quand Imam Ali (as) devint calife, il révoqua Mo’awiya ainsi que d’autres gouverneurs pour corruption aggravée et comportements anti-islamique.

Il manigancera un complot et parvient à faire assassiner l’Imam Ali (as). En semant la terreur et en généralisant la corruption, Mo’awiya s’appropria le califat.

Mo’awiya n’était pas intéressé par l’Islam. L’islam était pour lui un tremplin pour le pouvoir et sa gloire personnelle. Il violait les prescriptions divines et modifiait les traditions du Prophète selon ses intérêts. Il créa d’autres en sa faveur pour servir sa politique en les attribua au Prophète.

Mo’awiya haïssait  Ali (as) et sa famille. Sous son règne, les partisans de ‘Ali subissaient des atroces châtiments,  jetés en prison ou assassinés.  Mo’awiya mourut en 60 AH.

Il utilisa les mêmes pratiques pour contraindre les récalcitrants à se réjouir de la  désignation son fils Yazid comme  son successeur au califat. Yazid était encore pire que son père. Il était un roi malfaisant et se moquait ouvertement de l’Islam. Il buvait l’alcool et chantait souvent des slogans contre le Namàze, le Saint Prophète et Sa Famille.
La différence entre Yazid et son père Mo’awiya est que celui-ci utilisait l’Islam pour sa gloire personnelle, alors que Yazid était déterminé à détruire l’Islam.

Aussitôt que Yazid devint Khalife, il écrivit à son gouverneur de Médine pour obtenir de Imam Hussein (as) l’allégeance en faveur de Yazid comme Khalife de l’Islam.

Imam Hussein ne pouvait accepter un homme aussi diabolique comme Khalife, car il violait ouvertement les lois de l’Islam et il était déterminé à détruire l’islam.
Il n’était ni une question d’orgueil ni du droit de Hussein au Khalifat. Accepter Yazid comme Khalife signifierait que Imam Hussein approuvait le train de vie de Yazid et cela voudrait signifier la fin définitive de l’Islam.

Comment peut le petit fils de Saint Prophète, fils de Ali et de Fatima, permettre que cela arrive ?

C’était le devoir de Imam de défendre et sauver l’Islam. Il a refusé d’accepter Yazid comme Khalife de l’Islam. Yazid fut très furieux et projeta que Imam soit tué à Médine.
En restant à Médine, Imam aurait l’avantage d’avoir toute sa famille et parents aussi bien que les gens de Médine à se battre de son côté.

Après consultation de sa famille et de ses compagnons, il décida de quitter Médine et partir pour la Sainte Ville de la Mecque.

Pourquoi a-t-il quitté Médine alors qu’il y avait l’avantage de sa ville natale.
C’est parce qu’il ne voulait pas mettre ses amis de Médine en danger de mort.
D’autre part, si Yazid essuyait une défaite, l’Histoire aurait regardé la bataille de Médine entre Hussein et Yazid comme une lutte pour le Khalifat. Même si Yazid était tué, l’injustice, l’oppression et le train de vie non islamique que Mo’awiya et Yazid avait instauré ne s’effacerait pas.

La mission et la promesse Imam Hussein était de détruire la déviation que ces deux funestes personnes avaient débuté pour anéantir le vrai islam. En restant à Médine pour se battre contre Yazid, il n’aurait pas pu achever sa mission. C’est pourquoi il décida de quitter Médine.

Le 28 Rajab 60 AH (AH = Après Hégire), la caravane Imam Hussein a quitté Médine avec sa famille, ses soeurs Bibi Zaynab et Bibi Koulçoum, son frère Abbas, d’autres membres de famille et de nombreux fidèles compagnons.

Le 4 Shàbàne, la caravane Imam Hussein a atteint Makkàh. Imam n’avait pas encore projeté où irait-il d’ici. Pour le moment, il avait décidé de rester à Makkàh au moins jusqu’au mois de Zilhajj et d’accomplir le Wàjib Hajj.

Pour préserver la sainteté et le respect du Saint Kaaba, l’effusion de sang de tout être humain y a été interdit par le Saint Prophète. Mais Yazid se souciait-il des paroles du Prophète ?

Pendant qu’il était à Makkàh, Imam Hussein a reçu de nombreuses lettres et messages de la part des gens de Koufa le priant de venir les rejoindre.
Imam a décidé d’y envoyer Hazarat Mouslim Ibn Aqil, son cousin, pour y apprécier la situation et de le lui faire savoir.

Quant Hazarat Mouslim se préparait pour ce voyage, Imam Hussein vint le voir et lui dit : "Mouslim, le monde entier sait que vous êtes un brave guerrier. Il est possible qu’en vous voyant à Koufa, des gens pensent que notre intention est de combattre Yazid. Emmenez avec vous vos deux fils, Mohammad et Ibrahim. Quand ils vous verront avec vos jeunes enfants, ils sauront que nos intentions sont pacifiques.

Hazarat Mouslim et ses deux jeunes fils quittèrent Makkàh. Ils arrivèrent à Koufavers la fin de Zilkàd. Ils furent bien reçus par les gens de Koufa. Des Milliers de personnes se sont apparus devant Hazarat Mouslim.

Ils ont prêté serment d’allégeance à Imam Hussein comme Imam (Leader religieux). Ils voulaient qu’il les enseigne le contenu du Saint Coran et les vrais Hadiths du Saint Prophète.

Les gens de Koufa avaient longtemps souffert sous le règne de Mo’awiya et ils craignaient de souffrir encore plus sous Yazid. Ils savaient que l’avidité du pouvoir et de gloire de ces deux despotes était en train de détruire lentement le vrai islam.

Hazarat Mouslim a rendu compte par lettre à Imam Hussein que la plupart de gens de Koufa le réclamaient comme Imam pour guide et le conseillaient de venir à Koufa.
Yazid avait des espions à Koufa. Ils apprirent à Yazid de la venue de Hazarat Mouslim et de l’invitation de venir pour Imam Hussein vers Koufa.

La méchanceté de Yazid le rendit fou furieux et il remplaçât son Gouverneur de Koufa par un de ses hommes de confiance appelé Ibn Zyad. Ibn Zyad a reçu l’instruction d’arrêter Mouslim et de le tuer et de faire tout ce qui est nécessaire pour supprimer les Shi’as de Koufa.

Ibn Zyad était un homme cruel et injuste. Aussitôt qu’il arriva à Koufa, il menaça les gens de Koufa de peine de mort s’ils s’impliquaient dans des activités contre Yazid. Il les ordonna de capturer Hazarat Mouslim et de le livrer.

Le 8 Zilhajj, les soldats de Ibn Zyad ont arrêté Hazarat Mouslim.
Il fut enchaîné et traîné vers le Palais de Ibn Zyad. Puis Il ordonna qu’on tue Hazarat Mouslim et son corps soit jeté du toit du Palais. Hazarat Mouslim fut traîné sur les marches des escaliers jusqu’au toit du Palais, tué et son corps jeté au sol.
La tête de Hazarat Mouslim fut décapité et suspendu sur la porte d’entrée de la ville pour effrayer et paniquer la population de Koufa.

Les deux enfants de Hazarat Mouslim, Mohammad et Ibrahim, furent également arrêtés et tués sans merci.

Pendant ce temps Imam Hussein et ses compagnons se préparaient à Makkàh pour les rites du Hajj quand ses amis résidents lui ont informé que les hommes de Yazid avaient planifié de le capturer avec ses partisans et les assassiner pendant le Hajj.

Imam Hussein ne souhaitait pas que La Maison d’Allah soit transformée en champs de bataille. Par conséquent, il décida de quitter Makkàh sans accomplir le Hajj.
Le 8 Zilhajj, le même jour que Hazarat Mouslim fut assassiné à Koufa, la caravane de Imam Hussein quitta la Mecque. Imam Hussein n’était pas encore informé de l’assassinat de Hazarat Mouslim.

Les voyages se faisaient en chameaux et chevaux. Le climat était extrêmement chaud à ce moment de l’année. L’Imam, ses enfants, les dames et les amis souffraient de fatigue et d’épreuve durant le voyage.

En cours de route, l’Imam a appris la mort de Hazarat Mouslim et la façon cruelle par laquelle il a été assassiné.
Quand Yazid apprit que Hussein se dirigeait vers Koufa, il a dépêché immédiatement Hour, à ce moment un des commandants de son armée, pour empêcher l’Imam de rejoindre ses partisans à Koufa.

Hour, avec mille cavaliers, a trouvé Imam Hussein et ses compagnons en un lieu avant l’arrivé à Koufa. Ils ont forcé Imam à se diriger vers Karbala qui se situait au bord de la rivière Euphrate (Fouràt).

Imam Hussein pouvait se battre contre l’armée de Hour et forcer le passage vers Koufa, mais il n’était pas dans l’intention de Imam de commencer une guerre quelconque.
Le 2 Moharrem 61 AH, Imam, sa famille et ses compagnons sont arrivé à Karbala. L’armée de Yazid était déjà arrivée dans la région bien avant Imam Hussein. C’était une armée immense comprenant des milliers de soldats.

A partir du 7 Moharrem, Yazid avait renforcé encore plus cette armée en nombre. Ses soldats ont atteint le nombre de vingt mille entourant de toute part Imam Hussein et ses 72 compagnons. Les soldats de Yazid se sont positionnés sur des kilomètres sur les sables bordant la rivière. A cette date ils ont reçu l’ordre de garder les accès à la rivière pour que Imam Hussein, sa famille et ses compagnons ne puissent se ravitailler en eau.

La chaleur était intense dans le désert et un vent brûlant soufflait en permanence. La famille de Imam et ses amis souffraient par manque d’eau et de nourriture depuis trois jours.

Le 10 Moharrem 61, la bataille commença. L’un après l’autre, tous les hommes Imam furent martyrisés excepté notre 4è Imam Ali Zaynoul Abidine qui était extrêmement malade à ce moment et ne put prendre part aux combats.

Après la bataille, les soldats deYazid ont incendié les campements Imam et les ont pillés. Ils ont aussi enlevé les voiles (tsàdar) des Saintes Dames. Ils ont maltraité et battu les enfants en leurs confisquant leurs objets. Ils ont arraché sans pitié les boucles d’oreille de Bibi Sakina en y laissant couler le sang pendant longtemps.

Les Shi’a organisent des madjaliss chaque jour pendant les dix premiers jours de Moharrem. Nous commémorons, pleurons et faisons "màtam" pour les martyrs de Karbala.
Une brève histoire de chaque martyr est relatée chaque jour.
Nous remercions à Imam Hussein (as) , sa famille et des fidèles compagnons qui ont sauvé l’Islam , la grande religion, par leur grand sacrifice.


Pourquoi pleurer le martyre de l’Imam Hussein (p)

Chaque année les musulmans shiites commémorent le martyre de notre troisième Imam  Hussein (que le salut soit sur lui). Ce martyre représente un évènement fondamental dans l’histoire de l’humanité.

La commémoration de la tragédie de Karbala (ville où l’Imam a été martyrisé) dure en général treize nuits. Les musulmans mettent l’accent sur l’évènement historique et ils en  retiennent les leçons en comparant le passé avec le présent.

La présentation de la tragédie de Karbala se fait sous plusieurs formes :
Par les discours prononcés devant une assemblée, les majlisses Hussaynis ou cérémonies de récit de la tragédie,  les poèmes décrivant les scènes qui déchirent le cœur de tout homme épris de liberté,...

Ce qui est important dans ces présentations, c’est de faire ressentir l’amour que portait l’Imam Husayn (que le salut de Dieu soit sur lui) pour l’humanité et qui s’est manifesté par son soulèvement contre l’injustice et les forces du mal. De nombreux hadiths évoquent les bienfaits qu’apporte la commémoration du martyre de l’Imam (que le salut de Dieu soit sur lui) : le Pardon de Dieu, Sa Miséricorde et Ses Bénédictions.

L’Imam Hussein disait de lui même :

"Je suis le tué qu’on pleure de larmes intarissables. Aucun croyant ne m’évoque sans qu’il ne se mette à pleurer. "

Le sixième Imam, l’Imam as-Sadiq (as) rapporte de son père  l’Imam al Baqir (as) " Celui qui verse une larme, même de la taille d’une aile de mouche, sur ce qui est arrivé à l’Imam Hussein (as), Dieu lui pardonne ses péchés même s’ils étaient de la grandeur de l’écume de  mer ".

Ce n’est pas sans raison que nos Imam (que le salut de Dieu soit sur eux) ont dit ; que celui qui pleure ou qui fait pleurer quelqu’un obtient le Paradis et que celui qui s’efforce de pleurer obtient également le Paradis. La question n’est pas de pleurer ni de faire semblant, mais nos Imams désirent grâce à leur clairvoyance et leur profonde vision divine que les rangs du peuple s’unifient et se mobilisent par différentes voies pour se protéger des malfaisances.

Il s’agit d’éduquer notre cœur et de le vivifier à travers notre amour pour l’Imam Hussein (as), pour ce pourquoi il s’est battu et par quoi il s’est battu. Il s’agit de s’attendrir devant l’intolérable évocation du massacre de l’Imam Hussein, de ses enfants, ses frères ainsi que ses cousins et  ses compagnons.

Comment ne pas pleurer quand le ciel et la terre pleurèrent l’Imam Hussein (que le salut de Dieu soit sur lui), au moment de la tragédie de Karbala.

Qualites

Ses qualités sont innombrables. Il est «la fleur du Prophète» comme l'a dit le prophète (saw) lui-même de lui et de son frère Hassan (as) :
«Ils sont mes fleurs dans le monde». En outre, le Prophète déclara : «Hussain est de moi et je suis de Hussain», en ajoutant : «Hassan et Hussain (as) sont des Imams, qu'ils soient debout ou assis».
Il fut un grand érudit et un vrai adorateur d'Allah. Il avait l'habitude d'accomplir des dizaines et des dizaines de rak'ah par jour, comme son père Amir Al-Mouminîn, l'Imam Ali (as).
Il avait l'habitude de porter sur ses épaules un panier plein de nourriture qu'il distribuait aux nécessiteux. Les marques du fardeau étaient visibles sur ses épaules après sa mort. Il était généreux et gentil. Il ne tolérait aucune violation des principes de la Chari'a Islamique.
Un exemple de sa générosité est sa façon de se conduire envers un Arabe qui, voulant obtenir la satisfaction de ses besoins, vint auprès de lui (de l'Imam) et composa ce poème à sa louange:
«Personne n'est jamais revenu bredouille, après avoir frappé à ta porte, en espérant et souhaitant obtenir quelque chose de toi ; tu es généreux et quelqu'un sur qui on peut compter; ton père fut le Traqueur des méchants (les ennemis d'Allah). Si nous n'avions pas eu tout ce que nous avons reçu de vos ancêtres, nous aurions été écrasés par le feu de l’Enfer".
Lorsqu'il entendit ces mots, l'Imam Hussain (as) lui donna quatre mille dinars, en s'excusant dans ces termes versifiés :
«Prends cela, je te demande pardon. Sois assuré que je sympathise avec toi. Si- nous possédions le bâton (du pouvoir), nos pluies seraient tombées à verse sur vous (si l'État islamique avait été entre nos mains, nous vous aurions donné encore davantage), mais les temps nous ont trahi et ma main ne tient que peu ».
Les credo Islamiques et la religion de son grand-père (saw) ont survécu grâce à sa position courageuse et incomparable. En réalité, il a permis, par cette position, au monde entier de survivre jusqu'à la Fin. Il est le Maître des martyrs et le meilleur de tous après son frère.