L’acceptation de la repentance de Horr
  • Titre: L’acceptation de la repentance de Horr
  • écrivain: M. Rastegar
  • Source:
  • Date de sortie: 2:20:12 2-9-1403

L’acceptation de la repentance de Horr

Horr ibn Yazid Riyahi, un notable de Koufa, fut particulièrement respecté par les membres de sa tribu. Ibn Ziyad l’appela à faire front au vénéré Imam al-Hussein (Psl), et le chargea de commander un millier de cavaliers pour se rendre au-devant de la caravane du vénéré Imam al-Hussein (Psl).

Cheikh ibn Nama rapporta: « Quand Horr quitta le palais d’Ibn Ziyad à Koufa, pour aller au-devant de la caravane de l’Imam al-Hussein (Psl) il entendit une voie qui lui dit: ’Ô Horr! Le paradis t’est promis.’ Il regarda derrière lui, mais ne vit personne. Il se dit: ’Je jure Dieu que ce n’est pas une voie véridique, car je suis chargé de faire la guerre contre al-Hussein.’ Il se souvenait souvent de cela, jusqu’à ce qu’il rencontrât le vénéré Imam al-Hussein (Psl) à qui il le relata.

Le vénéré Imam (Psl) lui dit: ’En vérité, tu as reçu une récompense et un bienfait. » (1)

Bien que Horr ait été chargé de barrer la route à la caravane de l’Imam al-Hussein (Psl) il se comportait avec respect avec lui.

Le 2 de Moharram de l’année 61 de l’hégire, quand Horr barra la route au vénéré Imam al-Hussein (Psl) pour empêcher son retour vers Médine, l’Imam al-Hussein (Psl) lui dit:

 « Que ta mère pleure ton deuil! Quelle est ta vraie intention?»

Horr répondit: « Sachez que si quelqu’un d’autres, parmi les Arabes, m’avait traité de ces mots, je lui aurais certainement rendu les mêmes mots. Mais je jure Dieu que je n’ai le droit de citer le nom de votre vénérée mère que par les meilleurs mots » (2)

Horr ne se pardonnait pas son rôle dans cette affaire. Le repentir avait envahi son âme, et il ne songeait plus qu'à ce qu'il aurait à répondre à la terrible question que ne manquerait pas de lui poser son Créateur le Jour du Jugement.

Il lui fallait choisir clairement entre l'Enfer et le Paradis. Peut-être était-il encore temps d'obtenir le Pardon... Il n'y avait pas à hésiter.

Quand il fut en présence de l'Imam al-Hussein. Horr tomba à genoux. Sa voix était entrecoupée de sanglots:

« Fils du Prophète, pardonne-moi ! Je ne pensais pas que mon action aurait de telles conséquences. Permets-moi de me racheter en défendant ta vie, et que mon fils que voici défende la vie de tes fils! »

Le vénéré Imam al-Hussein (Psl) dit à Horr:

« Oui. Dieu accepte ton repentir. Descends maintenant de ton cheval! »

Horr dit: « Il vaut mieux peut-être de rester au dos de ma monture, et de n’en descendre que lorsque je me serais battu un temps contre tes ennemis, jusqu’à ce que je sois tué » (3)

Sur ordre de l’Imam al-Hussein (Psl), Horr se rendit sur le champ de bataille, et il se dressa devant les troupes d’Omar ibn Sa’ad et dit:

« Ô hommes de Koufa! Que vos mères pleurent votre mort! Vous avez invité ce meilleur serviteur de Dieu. Mais quand il est venu à votre secours, vous avez cessé de le soutenir. Vous disiez que vous vous battriez contre ses ennemis, mais maintenant vous vous êtes mis face à lui et vous voulez le tuer. Vous l’empêchez de partir, en l’encerclant de toutes parts.

 Vous l’empêchez de prendre le chemin d’autres villes saintes et d’autres contrées. Vous le traitez comme un prisonnier, sans qu’il puisse se défendre. Vous empêchez les femmes et les filles de son camp de boire de l’eau de l’Euphrate, alors que vous autorisez les Chrétiens et les Juifs d’en boire, et les chiens et les cochons noirs s’y baigner. Quel mauvais traitement vous avez fait à la famille du vénéré Prophète (Pslf) ! Que Dieu vous empêche d’apaiser votre soif le jour de la résurrection!»

Les propos de Horr allaient faire réfléchir certains hommes dans les troupes d’Omar ibn Sa’ad, et les dissuader de faire la guerre contre l’Imam al-Hussein (Psl). Mais les guerriers tirèrent les flèches sur lui et l’empêchèrent de parler. Horr rentra vers le vénéré Imam al-Hussein (Psl) mais se dirigea aussitôt vers le champ de bataille. (4)

(1) (مثيرالاحزان), p. 60.
(2) Kharazmi: (مقتل الحسين), vol. 1, p. 232.
(3) (ابصاراليعين), p. 205.
(4) Cheikh Mofid: (ارشاد), vol. 2, p. 103.
*Source: Tebyan.net / Traduit par M. Rastegar