Sa‘ad fils de ‘Abdallah interrogea l’Imam al-Qâ’im(p) à propos des lettres {Ka Ha Ya ’Ayn Sad.} (Sourate Mariam).
« Ces lettres sont des informations du Dissimulé (Ghayb). Dieu les fit connaître à Zaccharia, puis en informa le [Prophète] Mohammed. Zaccharia demanda à son Seigneur qu’Il lui apprenne les noms des « cinq ». L’Ange Gabriel(p) descendit à lui(p) et les lui apprit.
Chaque fois que Zaccharia évoquait Mohammed(s), ‘Alî(p), Fâtimah(p), al-Hassan(p), ses soucis se dissipaient et son affliction disparaissait. Mais quand il(p) évoquait al Hussein(p), des sanglots le suffoquaient, comme si un grand fardeau tombait sur lui.
Un jour, il (p) dit : « Mon Dieu ! Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Quand j’évoque quatre d’entre eux, mes soucis se dissipent à [l’évocation] de leurs noms. Mais si j’évoque al-Hussein, des larmes me montent aux yeux et ma respirations’emballe. »
Dieu (qu’Il soit Béni et Exalté) l’en informa et dit :
« {Ka ; Ha ; Ya ; ’Ayn ; Sad} :
le Ka : le nom de Karbalâ ;
le Ha : la perdition de la famille ;
le Ya : Yazîd l’oppresseur d’al-Hussein ;
le ‘Ayn : sa soif
et le Sad : sa patience. »
Quand Zaccharia entendit cela, il ne quitta pas le lieu de prière (mihrâb) dans le temple pendant trois jours et en interdit l’accès aux gens. Il se mit à pleurer, à sangloter et à se lamenter :
Mon Dieu ! Tu frappes d’un grand malheur la meilleure de toutes Tes créatures par son fils !
Mon Dieu ! Tu fais descendre l’épreuve de cette calamité à son propos (dans son esplanade) ! Mon Dieu ! Tu revêts ‘Alî, Fâtimah du vêtement de ce malheur !
Mon Dieu ! Tu installes l’affliction de ce malheur en leur place !
Ensuite, il(p) ajouta :
Mon Dieu ! Accorde-moi un enfant qui réjouisse mes yeux quand je serai vieux !
Si Tu me l’accordes, alors éprouve-moi dans mon amour pour lui puis frappe-moi d’un grand malheur par lui comme Tu l’as fait pour Mohammed Ton Bien-Aimé avec son enfant.
D
ieu lui donna Yehia (Jean Baptiste) et l’éprouva par lui. La grossesse [de la mère] dura six mois tout comme pour l’Imam al-Hussein(p). »
(de l’Imam al-Qâ’im(p) in Bihâr al-Anwâr, vol.14 pp178 -179 H14)
Source: Lumières Spirituelles no,44