Nom : Al-Hossein Ben Ali Ben Abi Tâleb, que la Paix soit avec lui.
Position : Troisième Imam successeur du Prophète Mohammed (pslf).
Nom du père : Ali Ibn Abi Tâleb (s)
Nom de la mère : Dame Fatima Az-Zahra Bint Mohammed (pslf), le Messager de الله-Dieu.
Nom familier : Abu Abdillah.
Noms honorifiques : Sayyid As-Shuhada ; As-Sibt (Al-Asghar).
Lieu et date de naissance : Médine, le 3 Cha'aban de l'an 4 de l'Hégire-08.01.626 après le Prophète Jésus (s).
Date de décès : Mort la tête tranchée d'un coup de sabre à la bataille de Karbala alors qu'il était en position de prosternation le 10 Muharram de l'an 61 ap.
l'Hégire-10.10.680 après le Prophète Jésus (s)
Lieu des funérailles : Sainte Karbala (At-Taff), Irak.
Encore un prénom décidé par Le Très-Haut
SIX mois après la naissance de Al-Hassan (s), Fatima (s) fut de nouveau enceinte de son second fils. Elle commença à révéler la venue prochaine d'un nouvel enfant, mais le Prophète (pslf) avait prédit bien auparavant la naissance de l'Imam Al-Hossein (s).
L'Imam As-Sâdeq (s) raconte : " Un jour, la voisine de Um Ayman viendra rendre visite au Prophète et lui dira : Messager de الله-Dieu, Um Ayman n'a cessé de pleurer la nuit dernière, et très certainement sans interruption jusqu'au petit jour ".
Le Prophète (pslf) ira voir Um Ayman et lui dira : " Um Ayman, vos voisins racontent que vous avez passé la nuit à pleurer, que الله-Dieu mette un terme aux pleurs de vos yeux ! Quelle est la raison de votre peine ? "
Elle répondra : " ô Messager de الله-Dieu ! J'ai fait un rêve bouleversant qui m'a fait pleurer toute la nuit ! ".
Le Prophète (pslf) : " Racontez-moi ce rêve, car sûrement الله-Dieu et Son Prophète sont les plus savants ! ".
Elle raconta : " La dernière nuit j'ai rêvé que l'un de vos membres était jeté dans ma demeure ".
Le Prophète (pslf) : " Vos yeux ont dormi mais votre vision est juste et bonne. Um Ayman, Fatima va donner naissance à son second fils, et vous aurez à me l'apporter. Donc, l'un de mes membres sera bien dans votre demeure ! ".
Le Prophète (pslf) dira, lorsque Al-Hossein viendra au monde et que Um Ayman le lui apportera : " Celle qui porte et celui qui est porté sont les bienvenus. Um Ayman, c'est là l'interprétation de votre rêve ".
Um Al-Fadh, l'épouse de Al-Abbas, fera le même rêve. Safia bint Umaïs et Um Salama étaient présentes lorsque l'Imam Al-Hossein viendra au monde. Lorsque le Prophète demandera à Safia - sa tante - de lui remettre le nouveau-né, elle dira : " Nous n'avons pas terminé de le nettoyer ".
Le Prophète a fait entendre cette réponse : " Vous le nettoyez ? Sachez que الله-Dieu, exalté soit-IL, l'a déjà nettoyé et purifié ! ".
Après la naissance de Al-Hossein, l'Ange Gabriel viendra de nouveau à la rencontre du Prophète (pslf) et lui révélera de donner au nouveau né le nom de Al-Hossein.
C'est le prénom arabisé de celui du second fils d'Aaron : Shabir. Il y avait en compagnie de l'Ange Gabriel, une multitude d'autres Anges venus pour congratuler et consoler le Prophète Mohammed (pslf), dans le premier cas en l'honneur de la naissance, dans le second cas en l'honneur du martyre qui attendait Al-Hossein.
Celui-ci ne sera nourri par aucune nourrice, pas même sa mère, car dès qu'il sucera la langue du Prophète (pslf) il (s) sera en mesure de manger des aliments.
Ce sera la cause de la ressemblance de ses qualités avec celles du Prophète (pslf). Sept jours après la naissance, le Messager de الله-Dieu rasera la tête de Al-Hossein et il donnera, en son nom, la valeur en argent du poids de ses cheveux en aumône ".
Miracles en rapport avec la naissance et l'enfance de Hossein Que la Paix soit avec lui
" Hossein fut un prématuré de six mois et, fait extraordinaire arrivé seulement à Isa [Jésus] et, dit on, à Yahya [Jean] b. Zakarriyya, survécut à une naissance si précoce.
" Mohammed l'éleva pendant 40 jours lui mettant son pouce ou sa langue ou sa salive dans la bouche. Le nombre des anges qui descendirent du Ciel se féliciter, avec Mohammed, de sa naissance fut d'un millier. Djibril [Gabriel] porta à Mohammed en même temps les félicitations et les condoléances de الله-Dieu. Il lui remit une poignée de la terre de Karbala. Il cajola Hossein pendant le sommeil de sa mère.
" Un ange bénéficia de la naissance de Hossein : relégué par punition divine dans une île, les ailes cassées, il vit passer au dessus de lui la bande des anges allant présenter à Mohammed leurs félicitations, les ayant suppliés de le prendre avec eux, il guérit de sa fracture simplement en frottant ses ailes sur le nouveau né, pardonné par l'entremise de Mohammed, il reprit sa place au Paradis et, dès lors, il fut appelé le mawla de Hossein.
" C'est lui qui prend note des visiteurs du tombeau de Hossein à Kerbala . Mohammed a sur ses genoux son fils Ibrahim et Hossein ; ayant appris par Djibril [Gabriel] que الله-Dieu ne les laisserait pas tous les deux en vie et qu'il pouvait racheter l'un par l'autre, il renonce en pleurant à Ibrahim pour ne pas faire pleurer Ali et Fatima.
Assassiné sur ordre d'un roi du plaisir terrestre
Né à Médine, il sera assassiné à Karbala (Iraq) en l'an 61 après l'Hégire (680) par les troupes du fils de Mu'awiyeh : Yazid l'homme du plaisir : " Yazîd était un roi, un khalife. Il était capable de prendre du plaisir à toute chose [...] Un jour, il ordonna : " Aujourd'hui, je dois être libéré de tout souci, et je vais m'asseoir au milieu de mon assemblée avec tout ce qu'il faut pour prendre du plaisir. Aujourd'hui je veux profiter pleinement, totalement. Je laisse tout à l'extérieur, tous les problèmes de mon peuple. Ce jour est consacré à mon plaisir. Je n'écouterai ni ne regarderai rien qui me rende triste ou qui me fasse souffrir.
Il doit y avoir du plaisir toute la journée, avec, de réunis, tout ce qu'il faut pour chanter, toutes sortes de musiques, toutes sortes de femmes, toutes sortes de boissons, tout. Etre assis, pour le plaisir, du matin au soir, sans aucun souci, voilà mon intention".
Le Prophète Mohammed (pslf) a dit : " Hossein est de moi et moi je suis de Hossein ".
Droit et Devoir de résistance
Une longue et solide tradition attribue à l'Imam Hussayn (s) un rôle dynamique et historique dans l'Histoire Sainte islamique pour la cause de l'éthique et de la justice. Ainsi, bien des passages de sa vie montrent qu'il (s) voyait dans l'état négatif du califat usurpé de Yazid le produit d'une rébellion idéologique allant contre la Cause de la Religion naturelle à l'homme : Islam.
La société à laquelle menait Yazid, que l'Imam Al-Hossein (s) entrevoyait, résultait du refus à la Succession de l'Imam Ali (s), de son assassinat et de l'empoisonnement du second Imam Al-Hassan (s). L'Imam Al-Hossein (s) a dit : " Nous Ahlu Beyt Annoubouwa-Les Gens de la Demeure Prophétique, source du Message, lieu de visite des Anges, résidence de la Miséricorde : par nous الله-Dieu entreprend et achève. Yazid est un homme pervers, alcoolique, assassin de l'âme innocente que الله-Dieu interdit de tuer ; il exprime ouvertement sa débauche. Une personne comme moi ne prête pas allégeance à une personne comme lui ".
Il est clair que les opposants aux Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة refusaient la vision islamique du Monde, qui allait transformer tout autant la spiritualité de l'homme que ses conditions de vie. De même, le processus islamique de libération de l'emprise polythéiste sur l'humanité, qui doit, selon le Prophète Mohammed (pslf), animer la mise en place des valeurs du Monothéisme pur et mener au renversement de l'esprit belliciste du culte impérial, ne peut être éclairé et motivé dans le temps que par une lignée de successeurs identique à celle du processus de la Succession aux Prophètes.
Quand l'Imam Hussayn (s) analyse la situation dans laquelle évoluent les populations musulmanes il (s) se rend compte qu'elle exprime les contradictions issues de l'esprit de la contestation des Droits des Ahlu Beyti Rassoul Allah (s). Ces études de l'Imam Al-Hossein (s) ont surtout pour origine la déviation du projet islamique institué par la Tradition théologique et politique du Prophète Mohammed Ibn Abdullah (pslf) et pour sujet le rôle que les Douze Imams Infaillibles seront amenés à jouer et continuent à jouer dans la Renaissance de la pensée coranique de ce siècle.
D'autres études, héritées des livres qui se transmettent depuis Sa Sainteté le Prophète Mohammed (pslf) au sein des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة et tout au long du Cycle monothéiste de la Guidance " Imamat ", ont aussi porté sur les phénomènes religieux et sociaux engendrés par le retour, après le décès du Prophète Mohammed (pslf), aux principes politiques des temps du vieil ordre préislamique de la Jahiliyyah. L'historien Ibn Khaldûn ne s'y trompe pas lorsqu'il écrit : : " Au contraire, la conduite de Yazid, dans cette affaire, ne fit que confirmer sa perversité. [...] ".
Ce qui aboutira, de la part de l'Imam Al-Hossein (s), au devoir de se soulever contre l'hérétique Yazid et de proposer à nouveau les orientations islamiques à l'action historique du processus monothéiste libérateur de l'influence du culte de la personnalité, des images, des statues, et des superstitions. A ce titre, le soulèvement de l'Imam (s), auquel sera imposée la tragédie de Kerbala, est pour le Croyant et la Croyante une preuve théologique et sociologique leur permettant de comprendre de l'intérieur une réalité sociale historique déterminante pour le présent islamique et son avenir.
Par sa nature même, le soulèvement de l'Imam Hussayn (s) est donc une force d'action historique, élaborée à partir de la Pensée coranique et de la Tradition théologique et politique du Prophète Mohammed (pslf), protégées, et diffusées par les " Douze Supérieurs " : Imams Infaillibles de la descendance mohammadienne-abrahamite, en parfaite conformité avec les principes islamiques qui ont pour buts de faire changer le cours polythéiste, idolâtre et dégradant imposé à l'humanité par des idéologies-systèmes fondées sur les principes du vieil ordre préislamique.
Une force d'action historique reprise par Al-Seyyedda Zeineb (s), sœur de l'Imam Al-Hossein (s), fille de Fatima Az-Zahra et de Ali Ibn Abi Tâleb (pse), petite-fille du Prophète Mohammed (pslf), et sur qui l'auteur Baguer Cherif Al-Qourchi écrit ceci : " Al-Seyyedda Zeineb (s), petite fille du Messager de الله-Dieu (pslf), est la première femme dont la destinée est si grande et si glorieuse - après sa mère (s) - à avoir édifié l'Histoire islamique sur la base inébranlable des faits et de l'expérience, à avoir soutenu le droit de cité de la Vérité et de la Justice, à avoir fait trembler les édifices de l'injustice et de la tyrannie, à avoir marqué, par ses prises de position vertueuses, le caractère de grandeur de l'Islam et de dignité des Musulmans, et cela pour tout le temps que durera l'Histoire.
" Alors que les masses somnolaient, elle éleva les forteresses de la Renaissance de la pensée, répandit la conscience politique et métaphysique parmi les populations maintenues délibérément dans l'ignorance de la réalité par le Gouvernement omayyade. Ce dernier altérait le sens profond de l'Islam et en cachait la Vérité en manipulant et falsifiant l'information. Ce Gouvernement trompait les gens en leur faisant croire que les Omayyades étaient les continuateurs de l'Islam, les protecteurs de la Religion et les guides des Croyants. Mais, Seyyedda Zeineb (s), en public, s'opposant avec force contre cette tentative de manipuler l'information, troubla le programme omayyade et mit au grand jour la réalité perverse du Gouvernement omayyade, illégitime, entaché de pratiques coupables et de violation des Droits de l'homme. A sa tête régnait un libertin, un alcoolique dépourvu d'éthique et morale islamiques au nom de Yazid Ben Mouawiya Ben Abi Soufiyan.
" Zeineb (s), la femme pieuse et vertueuse, s'adressa à lui par cette phrase célèbre : " Quelle grande affliction me touche que celle d'être amenée à t'adresser la parole contrainte et forcée ! En vérité, je n'ai que mépris pour ton personnage et sa façon d'être. Je n'ai, à ton égard, que des reproches sans bornes et un blâme infini. Hélas ! Les yeux sont des sources de larmes et les cœurs sont brisés de douleurs. C'est effrayant ! Tu as eu l'audace de faire périr les élus du Parti de الله-Dieu par des sujets qui servent le Parti de Satan… ".
Achoura : L'événement tragique de l'Histoire
Il y a cependant d'autres aspects inhérents aux principes mêmes du Cycle monothéiste de la Révélation : Prophétie et de son prolongement dans le Cycle de la Guidance : Imamat, qui contribuent à la profonde raison du soulèvement de l'Imam Hussayn (s), et d'en faire ainsi un puissant facteur dynamique dans la commémoration annuelle de la tragédie de Kerbala : Achoura.
Cette commémoration se veut d'abord une explication de la réalité du soulèvement de l'Imam Hussayn (s) : " Je ne me suis pas soulevé de gaieté de cœur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion, ni par injustice. Je me suis soulevé pour réformer la Umma de mon grand-père, le Messager de الله-Dieu, pour commander le bien et interdire le mal… Yazid est un libertin qui ne cache pas son libertinage, un alcoolique, et un assassin de l'âme innocente que الله-Dieu a interdit de tuer. Quelqu'un comme moi ne saurait prêter serment d'allégeance à quelqu'un comme lui… Je vous appelle au Livre de الله-Dieu et à la Tradition du Prophète, car la Tradition est assassinée, et l'hérésie ressuscitée ".
Ce témoignage de l'Imam Hussayn (s) ne manque ni de logique, ni de cohérence, ni de rationalité, car il est théologiquement et politiquement satisfaisant et conforme au rôle d'un Imam faisant partie du corpus des " Douze Imams Immaculé ".
Puis, ce soulèvement permet à ceux qui vivent une situation islamique rendue confuse par l'argumentation des diverses tendances et opinions personnelles de mieux définir la Culture islamique mohammadienne issue de la Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s). Aussi, peut-on dire que l'événement historique de Kerbala, éclaire et rassure sur la vérité soutenue par les Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة en s'adressant à ceux qui veulent protéger et maintenir la position de la Culture islamique mohammadienne dans le Monde et à celui qui veut améliorer par Le Très-Haut sa Foi.
Achoura parle toujours à des cœurs sensibles et à des esprits éveillés en faisant référence à des situations de fait, qu'elle justifie, qu'elle met en évidence suivant les intérêts exprimés et représentés à toutes les époques : " Ils ont voulu que demeure vivante l'école formatrice de l'Imam Hussayn, que les rayons de l'esprit hussaynite puissent insuffler la vie dans la communauté. Ne laissez pas l'esprit de Achoura enfermé et oublié ! Votre vie, votre humanité et votre dignité en dépendent ! Vous pouvez garder l'Islam vivant uniquement par ces moyens. C'est la raison pour laquelle ils nous ont encouragés à garder vivante cette tradition du deuil de l'Imam Al-Hossein…".
Le soulèvement de l'Imam Hussayn (s) propose donc une action commune qui fait appel au " Nous " de la communauté que l'on retrouve dans la prière du musulman. Il invite au regroupement dans un ensemble islamique, auquel les Croyants et les Croyantes puissent s'identifier et qui leur apporte un sentiment de confiance victorieuse. Le " Nous " impliqué dans la tragédie de Kerbala a été souvent simplifié voire même détourné pour éviter que les individus puissent s'identifier à elle, à ce qu'elle représente réellement et procéder à son encontre au transfert des aspirations spirituelles et temporelles.
L'engagement du " Nous " de l'événement de Karbala, commémorer lors de Achoura, sert avant tout à symboliser et à cristalliser les valeurs auxquelles fait appel la Culture islamique mohammadienne et sur lesquelles elle s'appuie : Coran-Tradition-Guidance-Qu'ran-Sunna-Imamah. Ces valeurs sont celles mises en place à La Sainte Mecque par les trois premiers musulmans : le Prophète, son épouse et l'Imam Ali, maintenues actuelles par les théologiens au service de la Religion naturelle à l'homme, nommée : Islam, Paix et salutations sur eux et sur la Famille purifiée.
Soulignons le fait que Achoura reste le lien principal où se créent et se régénèrent les valeurs islamiques. Souvent diffuses et latentes en dehors de cette période, les valeurs islamiques trouvent finalement leur formulation dans un événement historique de portée universelle qui les explicite et les concrétise. Il arrive aussi que la commémoration de la tragédie de Karbala soit en réalité l'occasion sublime de redéfinir par rapport au contexte social d'une époque le sens réel de l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de sociabilité entièrement tournée vers la Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s).
C'est cette référence aux valeurs islamiques retrouvée dans la commémoration de la Tragédie d'Achoura qui distingue la vie de tous les jours et l'identifie à la raison d'être des partisans des Gens de la Demeure Prophétique /أهل بيت النبوة. Le soulèvement de l'Imam Hussayn (s) porte en lui des jugements de fait et des jugements de valeur qui participent à la réalité quotidienne en la décrivant telle qu'elle est effectivement et non de façon illusoire ou passéiste.
Ces caractères principaux contenus dans la commémoration de la tragédie de Karbala ci-dessus énoncés, et d'autres bien plus nombreux encore, montrent bien qu'elle est à proprement parler un phénomène théologique et politique, psychologique et sociologique par la situation collective qu'elle génère en faisant appel au " Nous " de la communauté des Croyants et des Croyantes. Aussi, tout au long de l'Histoire Sainte islamique et comme nous l'avons antérieurement et succinctement présentée, la Commémoration de la tragédie pour l'humanité de Karbala (Iraq) fait partie de la Culture islamique mohammadienne, elle en forme l'amande, précisément à cause de son caractère théologique et politique, juridique et sociologique vigoureux, explicite et volontaire.
Cette fusion dans la Culture islamique du plan spirituel et temporel de l'événement tragique de Karbala confère assurément au Croyant et à la Croyante une force d'action exceptionnelle. Autour de cette tragédie et de sa commémoration se concentrent en effet des énergies spirituelles et temporelles au service de l'humanité précisément définies, d'objectifs clairement identifiés et de schémas d'action méthodiquement élaborés dans l'ordre de الله-Dieu : "Instaurez le Bien ! Eradiquez le Mal !".
Une force d'action exceptionnelle dont Al-Seyyedda Zeineb (s) en prolongea l'action bien après l'assassinat de son frère Imam Al-Hossein (s) : " Zeineb (s) était très attachée à son frère Al-Hossein (s), très influencée par son prestige moral et ses vertus, elle les adopta dès son enfance. Al-Hossein (s) portait toujours beaucoup d'affection à sa sœur plus jeune que lui. Il (s) l'entourait d'amour et d'attachement d'autant plus qu'il avait vu son grand-père le Messager de الله-Dieu (pslf), son père l'Imam Ali (s) et sa mère Fatima (s), veiller sur elle avec beaucoup d'attention, déclarer ses mérites et la plaçer en tête des femmes de sa famille et de son groupe social.
" Zeineb (s) était le pur reflet de sa mère Fatima (s) dans tout ce qui constituait ses ineffables vertus et sa grandiose intelligence, marquée de l'empreinte des dons hérités de la Prophétie et de l'Imamat. L'ensemble vertueux formant Zeineb (s) faisait que Hossein (s) lui accordait la place de premier plan dans les sentiments de son cœur. Elle (s) était sa confidente. Elle (s) connaissait tout de sa vie, la consultant dans le cours de ses affaires et l'informant de tous ses projets (s). Elle (s) l'avait accompagné dans son célèbre soulèvement : Le Soulèvement Hosseinien dont Zeineb (s) en est la continuation et le prolongement dans ses actions intelligentes et courageuses.
" Sans l'engagement courageux de Zeineb (s), sans la mobilisation de toutes ses forces et ses prises de position dignes et louables dont elle fait état dans les couloirs du Gouvernement omayyade, il en eut été terminé du soulèvement de Hossein (s) et ses effets ne nous seraient pas parvenus. Sa lutte durera jusqu'au rétablissement du plein Droit des Ahlul Beyt (s) ".
En droit fil avec la tradition de son grand-père (pslf) : L'Imam Hossein (s) refuse de se compromettre avec l'ennemi Que la Paix et les Bénédictions soient sur le Prophète et sur sa Famille L'opposition radicale entre l'idéologie du vieil ordre préislamique de la jahiliyyah à laquelle étaient retournés certains dirigeants après le Sublime retour de l'âme du Prophète Mohammed (pslf) à son Créateur, et la conscience islamique imprégnée d'éthique et de justice provoqua la décision irréversible de : " L'Imam Al-Hossein avait décidé de récuser l'autorité de Yazid et était prêt à risquer sa vie à cet effet. Il ne craignait aucun danger et voulait saisir toute occasion qui s'offrait à lui. Aussi accepta-t-il l'invitation des Musulmans de Kufa (Iraq), sans toutefois pouvoir atteindre la ville. En effet, les fonctionnaires de Yazid établiront des plans pour s'attirer la sympathie des habitants de Kufa, tout en proférant, au passage, des menaces contre quelques-uns d'entre eux.
Un grand nombre de Kufites finiront donc par se préparer à combattre l'Imam Al-Hossein. Celui-ci arriva à Karbala au début du mois de Muharram de l'an 61 de l'Hégire. Les représentants de Yazid lui proposeront à plusieurs reprises de reconnaître son autorité, mais il rejeta fermement leur proposition, déclarant : " La mort dans l'honneur est une bénédiction, tandis que la vie avec les tyrans est une adversité et une destruction ".
Défendre les valeurs du Bien
Le Prophète (pslf) utilisa les armées composées des gens de la croyance monothéiste au service de la défense du Bien de الله-Dieu que dans des cas bien précis où la menace des ennemis l'y obligeait et selon des lois de la guerre excluant la barbarie.
L'Imam Ali (s) fût contraint par les ennemis du Commandement de Dieu d'établir le Bien et de prohiber le Mal, de le défendre lors des guerres qui lui seront imposées. L'Imam Al-Hassan (s) sera confronter aux mêmes ennemis que ceux de son père et de son grand-père. Préférant privilégier le Salam de l'Islam à l'action violente, il (s) cédera la place sans capituler lors de la signature d'un Traité de Réconciliation.
Le troisième Imam Al-Hossein (s), fils de l'Imam Ali (s) et petit-fils du Prophète Mohammed (pslf) devra faire face également aux traditionnels ennemis de la Religion nommée Islam, dans une bataille historique à Karbala, (Iraq), où il y trouvera le martyre ainsi que soixante-seize de ses Compagnons qui affronteront pour la cause de la Justice de الله-Dieu quatre mille mercenaires du trop fameux tyran Yazid, fils de Mu'awieh et petit-fils de Abou Soufyan mari de la mangeuse de foie humain, Hind.
Il s'apprend par la lecture de l'Histoire Sainte islamique que la Famille du Prophète Mohammed (pslf) fut dépossédée sur le plan théologique, politique, économique, juridique, sociologique, qu'elle rencontra pour s'organiser avec ses partisans en communauté humaine tant de pénibles difficultés, d'oppression, que l'achèvement intégral des principes de la Religion nommée : Islam sera freiné par les forces rétrogrades du vieil ordre préislamique de la Jahiliyyah-Ignorance. Cependant, la communauté spirituelle et temporelle des Ahlu Beyti Rassoul Allah (s) et de leurs partisans est une réalité en ce sens qu'elle est, aujourd'hui, présente dans l'homme intérieur de centaines de millions d'hommes, de femmes et d'enfants.
Personne ne peut rester indifférent à l'assassinat d'Al-Hossein
Tout musulman devrait se sentir affligé par l'assassinat d'Al-Hossein. Car il fait partie des plus nobles des Musulmans et des plus savants des Compagnons, et il est le fils de la meilleure fille du Prophète. En outre, il était un serviteur pieux, courageux et sublime.
Un Soulèvement irréprochable
Nous ne connaissons pas un seul Compagnon ou Suivant qui ait dit, du vivant d'Al-Hossein ou après son assassinat, que le soulèvement de ce dernier avait quelque chose d'illégal.
Source: Aperçu des grands âmes de l'humanité, A et H Benabderrahmane