IDEES SOCIALES DU PROFESSEUR MOTAHARI
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IDEES SOCIALES DU PROFESSEUR MOTAHARI
Le professeur Motahari est parmi les rares penseurs sociaux contemporains, qui étudia, analysa, et critiqua les bases philosophiques et sociales des penseurs sociologues à l’occident d’une manière très profonde et minutieuse afin de connaître son temps, les douleurs et les besoins de la société, et porta son regard au-delà des limites de ses théories et jeta dans la mer ondulée, instructrice et vaillante de la société.

Le professeur Motahari en confrontant les problèmes sociaux et en s’appuyant sur le principe de l’ijtihad continuel, prépara les réponses dignes. Il convient à l’heure actuelle que les chercheurs en tirent modèle de sa personne en critique des idées et se mettent à étudier et à critiquer les idées sociologiques de l’occident. Il étudia et critiqua très minutieusement les questions majeures de la sociologie pendant sa vie scientifique.

Les problèmes tels que suivants:
L’origine de la société humaine
La sociabilité de l’homme à ses racines dans les siècles très lointains de sa vie. Les formations autour de l’origine de la société humaine sont très exiguës et il ne s’agit pas que les idées et des théories.

C’est pourquoi les scientifiques et les savants ont donné des idées différentes et diverses à propos de la tendence de l’homme vers la société humaine et par conséquent la manière de la formation des communautés haumaines.

1. L’idee de la vie
Certains sociologues déclarent que le besoin de la société vient de ses besoins vitaux comme la nourriture, l’habit et la sexualité.

2. L’idée de la covention sociale
Selon certains philosopes la vie sociale est en contraction avec le caractère et la nature humaine, mais cette vie s’établit selon le contract social. C’est l’avis de Jean-Jacques Rousseau qui voit que l’homme selon la nature est individuel mais, selon le contract social il est social.

3- L’idée de la nature sociale
Certains penseurs trouvent la vie sociale conforme à la nature humaine, c’est à dire que l’homme par sa nature tend vers la vie sociale. Platon et Aristote sont les partisants de cette idée[1][1]

Le professeur Motahari divise les idées de la vie sociale en trois catégories:

3. L’idée naturelle
Selon cette idée la vie sociale de l’homme est comme la vie familiale ou chaque membre d’un couple se croît le fragment d’un tout, et la tendance vers la vie sociale réside en caractère de chaque individu.

4. L’idée de la vie par nécessité inéluctable
Selon cette idée la vie sociale prend forme à cause de manque de choix. Selon Allameh Tabatabaï les hommes choisissent donc l’option de la vie sociale pour atteindre les intérêts matériels[2][2].

Selon le professeur Motahari, la nécessitée de la vie humaine ne naît pas uniquement du côté de l’assurance des besoins vitaux, mais l’homme et ses dimensions spirituelles et immatérielles, a besoin de la vie sociale et plusieurs aptitudes naturelles de lui ne s’épanouit que dans la société. Cela est une vision contraire à celle d’Allameh Tabatabaï.

3. Idée des choix
Selon cette idée, les hommes se soumettent à la vie sociale dans le but de mieux explorer les dons de la nature. Le professeur Motahari en lisant les versets Coraniques étudie le caractère social de l’homme. Il admet l’idée naturelle en donnant une certaine définition de lui-même pour exprimer cette idée. Il éclaircit la différence des pensées de philosophes grecques et celle venant de la révélation en disant: La sociabilité de l’homme réside en sa nature et en sa création. Les hommes ne sont pas créés uniformes, s’ils avaient été créés de cette façon chacun aurait possédé tout ce que l’autre a dans sa création et aurait manqué de même ce que l’autre manquait et par conséquent, il n’aurait eu de besoins réciproques ni échanges de services. Allah a différemment créé les humains de point de vue d’aptitude, de possibilités physiques, spirituelles, rationnelles et d’affection.

Allah a étalé donc le domaine de la vie sociale. La vie de l’homme devient alors naturellement sociale et non par un simple choix, un simple contract ni nécéssité ni imposition[3][3].

Selon le professeur Motahari les hommes ont tant la nature individuelle que celle de sociale. Les aptitudes humaines sont trouvables auprès de tous les hommes, mais ils les manifestent différemment.

L’ensemble des dispositions naturelles qui sont nécessaires pour le perfectionnement de la communauté humaine existent chez l’ensemble des hommes, pas chez un seul homme[4][4].

L’esprit collectif chez l’homme est né des disposition naturelles qui n’ont qu’un seul objectif qui s’agit d’atteindre la perfection finale.

Selon le professeur Motahari le défaut fondemental de la pensée des philosophes grecques est de soutenir l’homme naturellement social, mais aussi celui des partisans de l’idée du contract social est qu’ils ont étudié la société sans religion et l’homme laïc. Il dit à ce propos ((D’après nous l’idée correcte est celle qui reconnaît l’homme social de nature et selon le décret et l’imposition de la nature et pas celle qu’ils supposent anti-social car la religion est supposée par ces deux groupes comme au-delà de la société.

Eux, ils ont voulu opiner à propos de l’homme sans religion, or cet homme ne peut pas faire le sujet d’un jugement, en plus l’homme à part la tendence naturelle qu’il a envers la religion, il est de plus naturellement sociable[5][5].

Selon le professeur Motahari, la supposition de la communauté humaine aboutira à une contradiction dans la création humaine: Cette contradiction peut être résolue si la religion et la philosophie sont comptées comme l’un des facteurs nécéssaires pour la formation de la communauté. L’homme dispose de l’instinct religeux et la force de la foi. Cet instinct a une impression sur la génese de la communauté.

Ce sont seuls, la force de la foi et l’instinct religeux qui peuvent apprivoiser l’instinct de l’emploi qui réside en l’homme[6][6] à cause duquel il désire employer le tout.

Le professeur Motahari rejette l’idée de la laïcité adoptée dans la vie sociale en occident en disant: D’après eux la foi et la conscience religieuse sont des affaires personnelles, chacun y est libre pour l’adoption ou le rejet de la religion ou le choix de tout gerne de la religion.

La racine d’une telle vision est qu’eux n’ont pas jugé la religion comme un facteur social nécessaire, si le rôle de la religion à la société devient clair, la fausseté de cette vision ferait aussi jour[7][7]. Il paraît que le maître essaie de présenter une anthropologie qui va avec la pensée religeuse et de faire face aux écoles non-religeuses et les anthropologies anti-religeuses en formulant l’idée naturelle. Mais aussi, il essaie d’établir un lieu entre la religion et les fond de l’être de l’homme et éclaircir le secret de la définition de la religion en s’aidant d’idée naturelle.

ESSENCE DE LA SOCIE'TE'
Depuis longtemps surtout dans le domaine de la sociologie et la philosophie des sciences sociales, il y avait des avis différents sur l’essence de la société. Le professeur Motahari en posant la question sur l’existence originaire et objective ou non existence et objective de la société mais, aussi la question sur la qualité de la composition de la société humaine et la relation de l’individu et la société est fondée sur quelle composition ? Cite quatre idées sur le problème de la composition de la société:

1. Composition relative
Certains ont considéré la composition de la société comme relative.

Selon cet avis, le rensemblement des individus chacun à coté de l’autre forment la société, sans y créer une nouvelle identité. Plus de précision ce rensemblement ne fait pas une composition réelle ou il y a certaines actions et réactions entre les phenomènes qui s’aboutissent à la réalisation d’un nouveau phénomène. Le jardin est un exemple d’une composition relative ou les membres c’est à dire les arbres ne perdent pas leur identité[8][8]

2. Composition industrielle
Bien qu’elle ne soit pas une composition naturelle cette composition a un aspect réel. La machine est l’exemple d’une composition industrielle ou les fragment ne perdent pas l’identité, mais ils ne possèdent pas non plus, de composition, d’indépendence et d’expression. Les partisans de cet avis sont pour l’authenticité e l’individu en même temps qu’eux, la société est un ensemble des organismes et des institutions tant pricipaux que subcidiaires tels que ceux culturels et économiques, politiques, judiciaires et éducateurs dont le changement de chacun en impressionnera les autres

3. Composition naturelle
Dans cette composition les fragments perdent toutes leur identité et se transforme dans nouvel ensemble; comme c’est le cas des compositions chimiques telles que l’eau, ou l’oxigène et l’hydrogène se composent pour donner l’eau qui est toute une nouvelle chose.

Certains reconnaissent la société comme une composition réelle, mais pas de sorte des compositions naturelles, mais la composition des âmes, des pensées, des affections, des vœux, des volontés et enfin la composition culturelle et non la simple composition des corps et des organes[9][9]

Selon cet avis, tous les deux éléments: l’individu et la société sont authentiques; les individu à part la société ont une identité indépendante, en plus, ils détiennent pas leurs spécifiés de la société, non plus, les individus chacun à l’égard de l’autres, ne perdent pas toutes leurs identités. Suite aux actions et aux réactions mutuelles, naîtra alors une nouvelle réalité dénommée la société ayant ses propres spécifiés.

Voici l’idée la plus correcte qu’adopte enfin le maître Motahari à propos duquel il dit: Il est vrai que la société se constitue des individus et elle a la conscience, la volonté et les vœux indépendants qu’elle exerce sur eux mais leur indépendance relative est réservée. Les individus étant un esprit collectif ne sera pas dépourvu de sa volonté et ni de ses choix.[10][10]

Selon cette idée la société tout comme l’individu dispose de l’âme et de la vie qui domine tous les individus, cette âme collective est bien la culture dominante de la société. Cette âme unie est l’âme de l’ensemble pas celle de total.

4- Composition véritable au-dessus
de la composition naturelle
Certains sociologues tels que E'mile Durkheim, le sociologue français considèrent la composition de la société au-dessus de celle de la nature, car en compositions naturelles, les fragment ont d’abord une identité indépendente et grâce à une relation entre les uns et les autres, acquerirent une identité nouvelle, mais en cette composition, les individus avant de se présenter à la société n’ont aucune identité.

Cela veut dire que les individus, se séparant de la société, ne sont comme des récipients vacants qui ont seulement l’aptitude de la réception de l’esprit collectif.

D’après Durkheim, toutes les tendances, toutes les affections et les pensées humaines naissent de la vie collective et c’est cette dernière qui remplit ce récipient vide et fait la personne et la personnalité.

Selon cette idée il n’y a rien que l’âme et la conscience collective. La société possède un (je) collectif. Le sens commun et la conscience collectives sont uniquement des manifestations du sens commun et la conscience collective. L’individu n’a donc rien de lui-même et tout ce qu’il acquiert est de la vie sociale[11][11].

Selon le professeur Motahari, Durkheim a négligé l’originalité de la nature humaine qui de son retour, vient du perfectionnement substantiel de l’homme au fond de la nature.

Cette nature offre à l’homme une certaine liberté et possibilité de choix qui le rendent capable de désobéir aux impositions sociales autant que l’homme pouvoir changer sa société et mouvoir contre le courant du fleuve de la société ou accélérer ou ralentir le cours de la société.

Voici le thème de la réservation de la liberté et de l’indépendance de l’homme contre la contrainte sociale[12][12]. Le professeur Motahari continue la critique de l’avis de Durkheim en disant: (Comment de point de vue culturelle ont deux (soi) ?: Le soi individuel et le (soi) social, il doit résider donc en chaque individu deux (soi): (soi) individuel et celui de social. Or ce n’est pas comme cette personne (Durkheim) dit: L’homme ne sent pas deux (soi) distincts; celui individuel et l’autre social.

Mais il n’a qu’un seul (soi) mais, ce (soi) a des degrés et ces (soi) sont alors les degrés d’une seule chose et pas des choses séparées les unes des autres.

L’AUTHENTICITE' DE l’INDIVIDU
OU
L’AUTHENTICITE' DE LA SOCIE'TE'
L’un des thèmes le plus fondamental ayant un rôle clé pour connaître la société par rapport aux autres thèmes est celui de l’authenticité de l’individu ou de la société ainsi que leur rapport mutuel.

Les débats à propos de l’originalité de l’individu ou de la société étaient vifs depuis longtemps. L’attention a été prêtée à ce thème à partir de la fin du quatorzième siècle (av. J).

Les réprésentants de ceux courants parmis récents sociologues sont deux personnes: d’abord c’est E'mile Durkheim qui est pour l’originalité de l’individu, puis c’est Gabriel Tarde qui donne à la société. Durkheim considérait une existence objective et une identité indépendente et particulière et considère encore l’individu comme fragment de la société.

Durkheim voyait l’humain en tant qu’un être à deux dimensions; d’une part, il tend à lui-même et d’autre, il tend vers la société mais, l’humain trouve sa forme humaine dans la dimension sociale et alors son sens se perfectionne.

Le représentant de l’originalité de l’individu Gabriel Tarde dit: La société à part l’individu ((est rien)) devant ces deux courants c’étaient les philosphes qui déclarèrent l’inexistence d’aucune distinction significative. L’homme selon eux prend sa forme au sein de la société, mais aussi l’homme créatif, construit l’action individuelle et sociale telle qu’elle est[13][13].

Le professeur Motahari selon les versets Coraniques est pour l’originalité de l’individu et de la société et il n’y voit aucune contradiction. Il ne reconnaît pas l’avis des socialistes comme scientifique et véridique, à part sa croyance aux critères du perfectionnement de la société croit aux critères individuels et dit: (C’est la société qui fait l’individu mais l’individu grâce au sacrifice de sa personnalité sociale fait la société par ce qu’il fait d’autres individus qui constituent enfin la société))[14][14].

Il dit ailleurs: (La composition de la société est de sorte que tous les deux disposent de l’originalité et la personnalité. La personnalité de l’individu se réalise au sein de la société et celle de la société se réalise au sein de l’individu. Ce dire est comme la parole prononcée par nos philosophes à propos de l’unité en même temps que le pluralisme et la multitude en même temps que l’unité[15][15].

La stabilité de la société est due au respect des droits des tous les individus, de même ceux de la société. La stabilité de la société ne sera jamais acquise par l’hypothèse de l’anéantissement des droits des individus. La justice est bien basée sur les droits réels et naturels, c’est à dire que l’individu a le droit autant que la société[16][16].

E'VOLUTION SOCIALE
La discussion de l’évolution humaine et la recherche de la perfection par l’homme est l’un des thèmes majeurs en diverses sciences telles que la psychologie, d’anthropologie, philosophique, l’éthnographie, la sociologie et la philosophie de l’histoire. Un débat se déroule au sujet de l’homme ayant une disposition naturelle qui l’attire vers la perfection.

Est-ce que l’homme de sa nature est en recherche de la perfection et cette recherche en lui est subsidiaire et accidentel. Aux débats anthropologique on parle de l’évolution des communautés humaines de la fermeture vers l’ouverture. On parle de l’évolution de communautés soi disant premières aux communautés à demi civilisées.

En sociologie et en philosophie de l’histoire on étudie, si les évolutions et les changements sociaux suivent une direction fixe et déterminée et si l’évolution de la vie collective des hommes suite à une certaine direction, est-ce que cette dernière aboutira-t-elle à une perfection où il n’y a pas une telle nécéssité et il existe alors plusieurs itinéraires ?

Le professeur Motahari dit:

«La discussion de l’évolution est l’une des discussions philosophiques les plus importantes. Cette discussion occupe un rang très distingué surtout en philosophie nouvelle. Au XIXème siècle, certains philosophes comme le philosophe anglais Herber Spencer a basé ses recherches philosophiques sur le principe de l’évolution. Henri Bergson, un philosophe français s’est également basé sur le principe de l’évolution. La découverte d’espèces en biologie et l’évolution de la société en sociologie a pris un grande place dans le principe de l’évolution en philosophie et en sciences. Dans la philosophie Islamique, ceux qui croient en la théorie du mouvement trans-substantiel (la motion dans la catégorie des substances) offre une importante place dans le principe de l’évolution. »24

LA DEFINITION DE L’EVOLUTION SOCIALE
Le martyr et professeur Motahari jette un regard sur les points de vue de différents sociologues sur le début de l’évolution sociale et déclare:

« L’évolution signifie l’ouverture, l’épanouissement, le développement, l’élargissement et devenir plus efficace. »

Selon certains sociologues à l’instar de Herber Spencer, l’évolution sociale signifie le plus de diversité et la répartition des taches, c’est-à-dire que chaque fois que les sociétés s’investissent dans la répartition des taches et la division de travail, dans la spécialisation des travaux ainsi que dans l’établissement des relations de plus en plus complexes, cela favorisera son évolution et son épanouissement.

Certains d’autres ont défini l’évolution comme étant l’amplification des capacités et des facultés d’une chose. Ils prétendent que la société évoluera et se développera si elle s’investit dans l’accroissement de ses facultés.[17][17]

Selon le maître et martyr Motahari, aucune de ces deux définitions ne correspond réellement à la vraie définition du concept de « l’évolution ». Elles en sont plutôt que les conséquences. Autrement dit, malgré qu’elles soient pratiquement toutes deux correctes, elles ne reflètent pas pour autant la réalité de du dit concept. Elles reflètent seulement les conséquences et les effets qui en découlent sans pour autant définir l’évolution elle-même.

Selon le professeur Motahari, le concept de « l’évolution » signifie que quelque chose se trouvant à un certain degré d’une certaine réalité passe à l’étape suivante à un degré plus élevé de cette même réalité.

En effet, l’évolution désigne une élévation de l’être ainsi qu’une intensification de l’existence... L’évolution sociale ne peut ainsi s’acquérir que grâce à la réconciliation, à l’entente, à l’assistance mutuelle, à la coopération ainsi que grâce à la concordance; et non par les conflits ni par les querelles pas même par des contentieux et nullement par des disputes et divergences[18][18].

LE FACTEUR DE L’EVOLUTION SOCIALE
Le professeur Motahari est d’avis que pour atteindre une certaine évolution sociale, nous devons nous guider par le contexte fondamental même de la création. Autant que pour l’acquisition de la notion de la vérité et de la justice, nous devons nous référer à la création elle-même, à la nature. Plus la nature de l’individu et celle de la société sont exploitées, plus la société évolue.[19][19]

En plus du fait que le professeur Motahari considère la complexité et l’épanouissement des facultés comme conditions sine qua non pour l’évolution sociale, il reconnaît également l’engagement des individus sur le plan spirituel ainsi que les valeurs humaines comme étant des facteurs jouant un rôle important dans l’évolution d’une société.

Il dit à ce propos:

« La société évoluée est celle qui est dotée de la plus forte et de la plus puissante existence quoique cela nécessite l’expansion, la complexité ainsi que la croissance préalables des facultés et des potentialités. Le concept de l’évolution inclut en elle-même la notion de l’élévation, de l’épanouissement. Lorsque l’avancement, l’expansion et la répartition des taches accompagnent l’élévation et l’épanouissement de l’homme, on aboutit alors à l’évolution sociale[20][20].

Selon le professeur Motahari, l’humanité ou la valeur humaine constitue un facteur pour l’évolution d’une société.

En effet, son opinion est basée sur la théorie de la nature humaine et de la prise en compte du positivisme de l’humanité. Selon lui, l’évolution, de la société humaine dépend nécessairement de l’acceptation de la nature humaine.

Le professeur Motahari considère le parcours même de l’évolution de la société comme étant un parcours bien orienté dépendant de l’évolution de l’homme et de l’univers tout entier.

Il dit à ce propos:

« Selon le Saint Coran, le parcours de l’évolution de l’homme et de l’univers est un parcours bien dirigé et bien orienté sur une ligne bien déterminée appelée As Sirât ul mustaqîm (Le droit chemin). C’est un parcours dont le point initial, la distance à parcourir ainsi que le point final sont bien définis. L’homme et la société sont en pleine évolution tandis que le chemin et l’étape à parcourir sont quant à eux uniques, directs et bien déterminés.[21][21]

LES DIFFERENTES VISIONS ET THE'ORIES SUR L’EVOLUTION SOCIALE
L’une des plus importantes théories en philosophie, en histoire et en sociologie est la fameuse théorie de Karl Marx l’historien, sociologue, économiste, philosophie socialiste et théoricien politique allemand. Ces œuvres traitent généralement de l’opposition ainsi que du changement sociaux.

Le professeur Motahari dit en guise de critique:

« Selon la sociologie marxiste, les organismes ainsi que les institutions d’une société ne sont pas tous sur un même niveau. La société est semblable à un bâtiment ayant une partie de base en guise de fondation sur laquelle reposent toutes les autres parties secondaires, auxiliaires. Selon les marxistes, l’économie constitue la base de la société. Tout changement économique provoquerait automatiquement le changement des institutions sociales qui engendreront à leur tour des changements dans le comportement des hommes. L’homme est ainsi le produit de la société qui dépend à son tour de l’économie. La dite économie résulte des relations de production et en dernier lieu des outils de production même. C’est le type d’outil de production qui façonne la société pendant que cette dernière à son tour crée l’homme.[22][22]

Selon cette théorie, la conscience de tout un chacun n’est qu’un simple réflexe de sa situation matérielle et économique. Depuis que seule la matière détient une authenticité dans toute la société, il faut nécessairement considérer la situation matérielle et économique de tout un chacun pour pouvoir porter avec objectivé un certain jugement.[23][23]

Autrement dit, Marx croit que ce n’est pas la conscience de l’homme qui détermine sa situation sociale, mais c’est plutôt cette dernière qui détermine sa conscience.[24][24]

Le Maître Chahîd Motahhary est d’avis que, par sa philosophie de l’authenticité de la matière et de l’aspect économique, Marx a totalement nié la nature humaine et par conséquent, il considère l’homme sans nature. Toutes les dimensions de son existence ne sont en principe créées que par la société.

En guise de critique de la théorie de Marx, le professeur Motahari dit:

Nonobstant le fait que l’identité humaine est liée à l’aspect matériel ainsi qu’à l’évolution animale, elle n’est jamais pour autant un simple réflexe ni un simple produit de l’évolution matérielle. C’est une réalité tout à fait indépendante, et si l’aspect matériel peut influencer l’identité humaine, elle peut elle aussi également l’influencer. Ce sont le parcours évolutif de la propre authenticité culturelle de l’homme en plus de sa propre réalité qui définissent sa destiné définitive plutôt que le parcours évolutif de son outil de production. Cette authentique réalité de l’homme poursuit son parcours évolutif jusqu’à développer son outil de production en plus de tous les autres aspects de la vie. Et ce n’est pas du tout l’outil de production qui évolue indépendamment et que l’humanité, comme un objet justifiant le système de production, est sensé en tire son évolution.[25][25]

Le professeur Motahari continue dans sa critique de la théorie de l’évolution de Marx en disant que ce dernier fait partie de ceux qui croient en évolution continue et illimitée.

Marx croit en l’évolution mais en une évolution sans but et objectif. Selon Marx, l’histoire à un mouvement monotone. Et se référer à l’histoire un acte vraiment insensé. Autrement dit, les marxistes croient comme le fer que toute nouvelle société est toujours plus évoluée que la société précédente. En d’autres termes, la société actuelle est fatalement plus évoluée que les anciennes sociétés.

Et pourquoi cela?

Et tout simplement parce qu’ils expliquent l’évolution comme étant une contradiction, un contraste tout en ajoutant que des contradictions surviennent à tout moment dans la société. Celle-ci est soumise à la fois par l’influence d’anciens facteurs à tendance statique et conservatrice d’un coté ainsi que celle de nouveaux à tendance progressive de l’autre. Dans une telle société, le déclin autant que la décadence n’ont aucun sens.[26][26]

Le professeur Motahari émet en guise de critique:

Le défaut de la théorie des marxistes résident dans le fait que selon les dialectiques, il n’y a aucune place pour la mort ni pour la vieillesse aussi bien dans l’individu que dans la société. En d’autres termes, il ne doit pas y avoir de la fatigue, ni la vieillesse et pas même de la mort dans la nature ni dans l’histoire.

Le professeur Motahari énonce quant à lui la définition correcte de l’évolution de l’histoire est la suivante:

L’histoire dans son ensemble évolue. Cependant, cela ne veut pas du tout dire qu’elle est semblable à une caravane qui marche toujours en avant dans sa progression, car c’est l’homme qui constitue le facteur dont dépend cette évolution, et non pas la nature. Or l’homme est un être doté de la volonté et du libre arbitre devant une diversité des choix. Si la société peut pour suivre un seul chemin, la société peut quant à elle dévier tantôt à gauche tantôt à droite jusqu’à s’éloigner de l’objectif qu’il s’était initialement assigné. Sans compter qu’elle peut aussi carrément s’arrêter pendant un certain moment avant de poursuivre tout au moins son bonhomme de chemin en s’éloignant progressivement de son point initial et en s’approchant de sa destination.

Il ressort de l’ensemble de la déclaration du professeur Motahari à propos de la théorie de l’évolution de Karl Marx que son évolution sociale est une évolution collective qui peut être saisie en comparant une certaine ère par rapport à l’ère précédente.

En plus de la critique émise par le professeur Motahari sur la théorie de l’évolution de Karl Marx, il critique également le socialiste français Auguste Comte qui a énoncé la théorie de l’évolution dans son explication des trois étapes du développement de la pensée humaine qui sont: L’étape théologique ou fictive, l’étape métaphysique ou abstraite et l’étape scientifique. Il dit à ce propos:

Il est possible que les trois étapes d’Auguste Comte paraissent correctes aux yeux de l’opinion publique, et cela du fait qu’à une certaine étape, les gens considèrent les forces surnaturelles ainsi que les êtres invisibles tels que les démons et les génies comme étant à l’origine des certaines phénomènes à l’instar des maladies, à une autre étape ils découvrent les forces de la nature avant de découvrir enfin les liens scientifiques existant entre les diverses phénomènes. Cependant, une telle subdivision de l’évolution du développement de la pensée de l’homme est tout à fait incorrecte. Si nous voulons déterminer les étapes de développement de la pensée de l’homme, nous devons à tout prix considérer la pensée de l’élite comme référence dans la comparaison de différentes époques et non celle de la masse.

Voilà à quel niveau la subdivision d’Auguste Comte s’avère complètement fausse de fond en comble La pensée humaine dont l’élite est la représentante à chaque période n’a jamais connu ces trois étapes tout au long de son parcours. Selon la méthodologie islamique, toutes les trois étapes susmentionnées peuvent co-exister en même temps dans un même individu à une même époque. Autrement dit, un même individu peut à la fois se plonger dans la fiction, dans l’irrationnel tout en pensant en même temps rationnellement et scientifiquement.[27][27]

LE ROLE D’ILLUSTRES PERSONNAGES DANS L’HISTOIRE
Tout au long de l’histoire, les illustres personnages ainsi que les génies ont indiscutablement joué un très grand rôle par rapport aux autres.

C’est cette catégorie des gens qui constituent pratiquement l’histoire par leur forte implication dans les événements sociaux. Les partisans du bio déterminisme autant que les adeptes du racisme font partie de ceux qui cherchent à justifier le développement de l’homme et celui de la société sur tous les plans ainsi le comportement de l’individu comme étant des paramètres influençant la vie humaine aussi bien que la vie sociale.

Cette théorie est souvent évoquée par ceux qui considèrent les bases biologiques et les patrimoines naturelles comme étant des facteurs contribuant dans la ségrégation et la discrimination sociales.

L’une des plus importantes de ces théories qui s’étaient répandues sous une apparence scientifique dans les pays à tendance capitaliste consiste en la théorie de « la Circulation des élites » dont l’économiste socialiste italien Wilfredo Pareto constitue l’un des plus célèbres propagateurs. Cette théorie constitue l’un des aspects les plus fixes et persistants de la théorie sociologique de Wilfredo Pareto sur la conception des événements sociaux.

Selon lui, toute société est constituée d’une masse majoritaire et d’une élite. Et c’est uniquement cette dernière, à savoir l’élite, qui est à la base du développement de toute la société.

D’une façon globale, Wilfredo Pareto reconnaît que les gens ne sont pas du tout égaux sur le plan physique, moral ou intellectuel. Dans toute société autant que dans chaque groupe ou classe sociale, il existe toujours un certain nombre d’individus qui sont plus aptes, plus talentueux et plus doués que les autres. Et l’élite de la société constitue toujours ce groupe de plus talentueux et de plus aptes de la société.

Au cours de derniers siècles, le célèbre philosophe écossais Thomas Carlyle fut le porte-étendard de la théorie suivante:

Les importants événements nationaux ou mondiaux sont influencés par l’élite-là même qui les provoque. Dans un certain sens, c’est l’élite qui décide du cours même de l’histoire.[28][28]

Autrement dit, la pensée de Thomas Carlyle les grands hommes constituent le moteur qui provoque le mouvement de la société et l’histoire se fait avec les génies et les héros qui constituent l’élite.

Le professeur Motahari est d’avis que la théorie de « Super homme en leadership » est en fait basée sur deux hypothèses suivantes:

La première est que la société souffre du manque d’identité et de personnalité. Ainsi, la composition de la société à partir des individus n’est pas du tout une vraie composition, car ceux-ci sont entièrement indépendants les uns des autres. A travers les interactions mutuelles, les individus ne peuvent jamais créer un esprit collectif ni un vrai ensemble homogène doté de sa propre identité, de sa propre personnalité, de ses propres lois et nullement de sa propre nature. Les événements sociaux ne constituent en soi qu’une simple résultante des événements particuliers et individuels.

Quant à la deuxième hypothèse, les individus humains ont été différemment créés. La grande majorité des hommes accuse un manque de créativité et un manque d’ingéniosité. Ainsi, cette grande majorité se limite carrément à l’état de simples consommateurs de la culture et de la civilisation. Elle en n’est jamais la productrice. Cette majorité se distingue par l’esprit de l’imitation et de plagiat en plus de celui de l’idolâtrie des héros. Il existe une toute petite minorité des gens qui sont des héros et des génies.

Le professeur martyr Motahari est d’avis que toutes ces deux hypothèses sur lesquelles se base la théorie de l’élite sont totalement fausses et erronées. Il se justifie de la manière suivante:

La première hypothèse est à rejeter catégoriquement parce que la société a sa propre particularité, sa propre identité, sa propre nature ainsi que ses propres lois et processus sur base desquels se déroulent les processus généraux. Ces processus sont en eux-mêmes évolutifs et progressifs.

Quant à la deuxième hypothèse, elle est également fausse et erronée. Car, bien que les gens soient créés différemment, on ne peut pas pour autant dire que ce sont seuls les héros et les génies qui ont de la créativité pendant que la majorité absolue de peuple ne constitue qu’un tas de simples consommateurs de la culture et de la civilisation. Tous les hommes ont plus ou moins dotés du talent, de la créativité et de l’ingéniosité. Tous les individus ou tout au moins la grande majorité participe à la création, à l’invention et à la production, malgré que cette participation soit moindre et minime comparativement à la participation des génies.[1][29]

1. Seif-u-Allahy- les principes de la sociologie p. 208

2. Nasry Ahbdullah, le fruit de la vie, un parcours dans la pensée du maître Motahari. p 307

3. Motahari, la société et l’histoire p. 315-317

4. Motahari, la philosophie de l’histoire. T. 1.P. 160

5. La philosophie et l’histoire v. 2 p. 156

6. Ibid

7. Ibid

8. La société et l’histoire, P.738

9. Ibid.P. 319

10. Ibid, P. 332

11. MOUTAHARY MOURTADA, La nature hmaine (fitna)

P, 320

12. Ibid P. 320-321

13. Tawassoli, Qutam Abbas, les théorie de la sociologie.p. 278

14. La philosophie de l’histoire, traduit par Baqir Parham P. 33

15. Maître Motahari à propos de la Révolution Islamique, p. 75

16. L’Islam et les exigences du temps. V.1, P. 327-328

17. Motahhari Mortaza, Critique contre le marxisme, pages. 241 et 243

18. Idem, page. 276

19. Ibidem, page, 278

20. Ibidem, page.10

21. Ibidem, Page. 84

22. Ibidem, pages 21 et 27

23. Ibidem, pages 21 et 27

24. Motahhari Mortaza,La philosophie de l’histoire, Tome. 1, page. 102

25. Motahhari Mortaza,L’homme et la foi, pages. 16 et 17

26. Motahhari Mortaza,La philosophie de l’histoire, Tome. 1, pages. 244 et 245

27. Motahhari Mortaza, La société et l’histoire, pages. 64 et 66

28. Karim Yusuf, La psychologie sociale, page.120

29. Karim Yusuf, La psychologie sociale, page.481

Source: magazine d'alrashad