Ali ibn Al Hussein, la Perle des pieux
  • Titre: Ali ibn Al Hussein, la Perle des pieux
  • écrivain: Le site de la Fondation de Sibtayn
  • Source:
  • Date de sortie: 5:48:43 4-9-1403

Ali Ibn Hussein nommé Zayn al-Abidine et As-sajjad (celui qui se prosterne en adoration) est né le 4 Chaban de l'an 36 de l'Hégire. Il était le fils de l'Imam Hussein (P) et de la princesse Shahrbânou, la fille du Roi d'Iran Yazdegerd III.


Il était le seul survivant des fils de l'Imam Hussein, car ses trois frères, Ali Akbar, âgé de vingt cinq ans, Ja'afar de cinq ans et Ali Asghar (ou Abdallah) qui était un nourrisson furent tués à Karbala. L'Imam (P) accompagnait son père dans ce voyage qui se termina si fatalement; mais à cause de sa maladie, il ne put participer à la guerre sainte. Il fut envoyé avec les femmes à Damas. Après une période d'emprisonnement, il fut renvoyé avec tous les honneurs à Médine, car Yazid voulait se concilier l'opinion publique. Mais une seconde fois, sur ordre du calife omeyyade, Abdel Malik, il fut enchaîné et envoyé de Médine à Damas, puis renvoyé de nouveau à Médine.


Après ce dernier retour à Médine, le quatrième Imam (P) se retira complètement de la vie publique et passa son temps en adoration, mais sans jamais se retirer des affaires de la société musulmane. Il fut en relation avec l'élite des chiites tels Abou Hamzah Themâli, Abou Khâlid Kâbouli et autres. Cette élite répandit parmi les chiites les sciences religieuses qu'elle apprit de l'Imam (P). De cette manière, le chiisme s'étendit considérablement pendant cette période.


Parmi les œuvres du quatrième Imam, un livre nommé " Sahifa Sajadiya" qui consiste en cinquante sept prières se rapportant à tous les moments et les situations de la vie humaine et reflétant de sublimes sciences divines.


De même, L'Imam Al Sajad (P) rédigea "l'opuscule des droits", dans lequel il rappelle les différents droits que chaque individu peut avoir ou doit restituer.

 

Générosité et patience


La générosité de Zayn al abidine était immense. Il était en fait le soutien de plus de 100 familles de Médine.


Il sortait fréquemment la nuit, portant des bourses et parfois de la nourriture et même des bûches. Lorsqu'il arrivait à la maison d'un pauvre, il frappait à la porte et lui donnait ce qu'il portait sans montrer son visage. C'est seulement lorsqu'il mourut que les gens reconnaissent leur bienfaiteur.


Il aimait beaucoup à s'asseoir et manger avec les pauvres, les orphelins et les infirmes. Sa conduite était exemplaire. Chaque mois il rassemblait ses esclaves et leur disait :


 Si quelqu'un parmi vous désire se marier, je le marierai. Et quiconque désire être libre, je, lui rendrai sa liberté.

 

Et si quelqu'un exprimait son besoin, il lui disait :


Bienvenu à toi qui m'aides à transférer mes économies dans l'au-delà.

 

Son fils, Mohammed al Baqir (P) décrivit un des traits caractéristique de la générosité de son père, il dit : "Dés que l'hiver partait, il donnait tout ses habits d'hiver et dés que l'été passait, il en faisait autant avec ses habits d'été."

 

Un jour, une personne l'insulta, l'Imam l'écouta silencieusement. Quelque temps après, l'Imam se rendit chez elle. Ceux qui se trouvaient là, crurent que l'Imam avait l'intention de se venger. Mais l'Imam (P) se contenta de réciter ce verset coranique :


 « ... pour ceux qui maîtrisent leur colère ; pour ceux qui pardonnent aux gens, Allah aime ceux qui font le bien»
                                                                                        (Coran 111, 134)


Puis il lui dit :

 

 O frère ! Tu nous as attaqué et dit ce que tu penses. Si ce que tu as dit est vrai qu'Allah me pardonne et si ce que tu as dit n'est pas vrai qu'Allah te pardonne


Piété et ferveur


L'imam Ali bin Al Hussein (P) était très pieux et il accomplissait d'innombrables rakaa de Prières par jour. Pendant la Prière, son corps tremblait comme une feuille de palmier et son visage pâlissait par crainte d'Allah, Il était connu comme «zul thafanates», c'est-à-dire quelqu'un dont la peau des genoux s'est endurcie à cause du travail. L'origine de ce titre est due à ses nombreuses prosternations, qui provoquent le durcissement de la peau du front, de la paume des mains, des genoux et des pouces.


Lorsqu'il se rappelait Allah et Ses bontés, il se prosternait. Toutes les fois qu'il récitait les versets dans lesquels la prosternation était mentionnée, il se prosternait. Toutes les fois qu'il accomplissait ses prières obligatoires ou qu'il réconciliait deux personnes, il se prosternait. C'est pourquoi il fut surnommé «al-Sajad» (celui qui se prosterne beaucoup). Les gens de son époque avaient l'habitude de dire : «Nous n'avons jamais vu un Quraychite meilleur que lui».


Il était très connu pour ses invocations qu'il faisait régulièrement. L'un de ses disciples nommé Tawous al Yemeni a dit de lui :


 "J'ai vu un homme qui priait à la Sainte Mosquée  tout en pleurant. J'ai avancé vers lui et je me suis aperçu qu'il était l'Imam Zayn Al Abidine (P), alors je lui ai dit : "Ô, Zayn Al Abidine, tu pleures alors que tu es le petit-fils du Prophète (P) ? L'Imam répondit:


 "Je suis bien son petit-fils, mais qui va m'assurer contre le supplice d'Allah ? Ce jour là, les liens de parenté ne seront pas pris en compte."

 

Sa mort


L'Imam (P) mourut empoisonné par Walid ibin Abdel MaleK, le samedi 25 Muharram en l'an 95 après l'Hégire à l'âge de 57 ans. Il fut inhumé à Jannat el Baqi, à Médine.

 

Que la Paix soit sur lui le jour où il naquit, le jour où il fut décédé et le jour où il sera ressuscité.

 

Le site de la Fondation de Sibtayn