Un des sens de l’épreuve
Dieu met à l’épreuve celui qui agit mal, en le privant des fruits [de ses efforts],
en retenant les bénédictions et en fermant les coffres des bienfaits, pour lui permettre de se repentir, de renoncer, de se rappeler [Dieu] et de se réprimander.
du Prince des croyants(p) in Nahjah al-Balâgha, Sermon n°136 (ou 143)
إِنَّ اللَّهَ يَبْتَلِي عِبَادَهُ عِنْدَ الْأَعْمَالِ السَّيِّئَةِ
Inna-llâha yabtalî ‘ibâdahu ‘inda-l-a‘mâli as-sayyi’ati
Certes, Dieu met à l’épreuve Ses serviteurs lors de mauvaises actions,
Inna : particule de confirmation, de certification, de confirmation = certainement, en vérité, certes
yabtalî bi: 8ème forme dérivée du verbe « balâ » (la survenue des transformations pour atteindre des résultats attendus) = mettre à l’épreuve, éprouver
‘inda : particule indiquant le moment = au moment de, lors
al-a‘amâli : pluriel de « ‘amal » : les actes, actions
بِنَقْصِ الثَّمَرَاتِ وَ حَبْسِ الْبَرَكَاتِ وَ إِغْلَاقِ خَزَائِنِ الْخَيْرَاتِ
bi-naqsi-th-thamarâti wa habsi-l-barakâti wa ighlâqi khazâ’ini-l-khayrâti
par le manque de fruits, la retenue des bénédictions et la fermeture des coffres des bienfaits,
bi-naqsi : nom du verbe « naqasa » (ce qui empêche d’être complet, le manque pouvant être quantitatif, qualitatif, physique ou moral) = diminution, décroissance, perte, manque
ath-thamarâti : pluriel du nom de l’unité « thamarat » (un fruit) = les fruits (des efforts, des arbres..)
habsi : nom du verbe « habasa » (arrêter dans un endroit, empêcher la diffusion, retenir, contenir, arrêter, empêcher..) = retenue, rétention, prison
al-barakâti : les bénédictions
ighlâqi : nom de la 4ème forme dérivée du verbe « ghalaqa » (fermer) = le fait de fermer, la fermeture
khazâ’ini : pluriel interne du mot « khizânat » du verbe « khazana » (serrer, garder, conserver dans un magasin, armoire..) = les coffres, les armoires, les trésors, les dépôts.
al-khayrâti : pluriel du mot « khayrat » du verbe « khâra » (obtenir quelque chose de bon) = les bonnes choses, les bonnes actions
لِيَتُوبَ تَائِبٌ وَ يُقْلِعَ مُقْلِعٌ وَ يَتَذَكَّرَ مُتَذَكِّرٌ وَ يَزْدَجِرَ مُزْدَجِرٌ
li-yatûba tâ’ibunn wa yuqli‘a muqli‘unn wa yatadhakkara mutadhakkirunn wa yazdajira muzdajirunn
pour que celui qui se repent se repente, celui qui renonce renonce, celui qui se rappelle se rappelle et celui qui se réprimande se réprimande.
li- : suivi d’un verbe au présent avec « a » à la fin (« mansûb ») indiquant le but, l’objectif,
yatûba tâ’ibunn : du verbe « tâba » au présent avec « a » à la fin (« mansûb ») ; et « tâ’ibunn » indéter-miné indique n’importe quelle personne qui a fait l’action.
yaqli‘a muqli‘unn : verbe « qala‘a » (arracher, ôter, cesser, s’écarter de, au présent avec « a » à la fin (« mansûb »)) et « muqli‘unn » celui qui fait l’action de cesser
yatadhakkara mutadhakkirunn : 5ème forme dérivée du verbe « dhakara » (rappeler) indiquant la répétition ou l’intensité avec un sens réfléchi-passif = se rappeler
yazdajira muzdajirunn : 8ème forme dérivée du verbe « zajara » (empêcher un acte par l’intermédiaire de la parole et de la preuve) donnant un sens réfléchi-passif = s’abstenir, se réprimander et s’éloigner, chasser à force de crier (contre soi-même).