de la coopération de la donation et de la réalisation des œuvres pieuses du sacrifice de soi de l'octroi et de la générosité des problèmes généraux de la guerre sainte (jihâd) des cas de guerre en islam du fait de déserter en cas de guerre sainte ou dagression de la défense du territoire et de la patrie de la lutte contre les ennemis de l'intérieur de la défense de la vérité de l'homicide volontaire de ceux qui abusent des biens de l'orphelin désespérer de la miséricorde de dieu de la colère et du courroux de la corruption du vol de la fraude du châtiment public des péchés de la nécessité du travail et de l'importance du commerce et de l'industrie du blâme de l'oisiveté de lagriculture et de ses profits de la confiance en soi des méfaits de la vie dépendante
i1 est clair que dans toute société il y a des indigents et des misérables qui ont droit à laide et à la compréhension. c'est le devoir des puissants de leur venir en aide et de ne pas fouler aux pieds ce droit légitime. dautre part, les préceptes sacrés de l'islam ont fait des recommandations absolues pour le respect de ce droit: les puissants ont le devoir de faire preuve de compréhension envers les faibles et les indigents, c est à dire, de les assister.
dieu le tout puissant, dans le coran se présente comme charitable, généreux et clément. i1 invite et encourage les croyants à posséder ces bonnes qualités, puisqu'i1 va jusqu'à dire: "dieu est avec les charitables" et aussi: "ce dont vous faites don est à votre bénéfice". et ailleurs: "ce dont vous faites grâce vous reviendra et vous ne perdrez rien".
l'étude et lattention portée à l'état de la société et à l'utilité de la bonté clarifient le contenu de ces derniers versets; car, en vérité diverses forces de la société œuvrent pour tous les individus; donc si dans une société, un groupe de personnes tombé dans l'indigence par manque de travail et de possibilités, la production des richesses diminue et les effets désagréables de cette baisse atteignent toute la société, mais si les puissants, par leur bienveillance et leur générosité montrent de la compréhension envers les indigents, ils en tirent de nombreux avantages; on peut dire que par leur bonté:
1- ils ont éveillé chez les autres de laffection, ils ont gagné le cœur d'un certain nombre de gens.
2- avec un capital dérisoire, ils ont acquis beaucoup de respect.
3- ils ont obtenu le soutien de tous car les gens. sont en faveur des bienfaiteurs, des hommes charitables.
4- ils se sont protégés contre la rancune des misérables si, un jour, ceux-ci en colère mettaient tout à feu et à sang.
5- le peu dargent qu'ils ont dépensé en dons et en bienfaits, se trouve, par le fait de la remise en marche des rouages économiques de la société, multiplié, et leur est vite retourné.
ii existe de nombreux versets et récits concernant la vertu du bienfait et des bonnes actions à accomplir dans la voie de dieu et les encouragements qui s'y rapportent.
de la coopération
la question de la bonté et de la charité qui a été mentionnée est l'une des branches de la coopération qui, elle-même, fonde la société humaine. toute société repose sur le fait que par laide que les uns apportent aux autres le travail de tous est bien accompli, la vie de tous est assurée et les besoins de tous sont satisfaits. i1 ne faut pas croire que la religion sacrée de l'islam a recommandé la charité seulement au niveau matériel, elle a voulu de la compréhension envers les indigents, même si ceux-ci n'ont pas de besoins pécuniers, c'est l'essence même de la religion sacrée de l'islam et l'une des aspirations de la conscience humaine.
instruire un analphabète, prendre la main d'un aveugle, guider un égaré relever un homme tombé, etc.. tous ces actes signifient et expriment la bonté, la charité, la coopération et, dès les premiers jours de la formation de la société, nous en avons confirmé la valeur et approuvé lauthenticité. i1 est évident que, si l'être humain naccomplit pas certaines tâches mineures, il ne pourra pas accomplir les tâches essentielles et s'il ne tient pas compte des petits devoirs, il ne pourra remplir ses devoirs plus importants.
de la donation et de la réalisation des œuvres pieuses
on approuve et on estime la charité en rapport avec ses effets. et bien sûr plus elle touche de gens plus son résultat est durable, plus cette charité savère grande; donner des soins à un malade, c'est faire preuve de charité et de bonté; mais, bâtir et faire marcher un hôpital soignant quotidiennement des centaines de malades, c'est encore plus charitable.
instruire un étudiant est un acte approuvable mais, qui ne peut jamais atteindre l'importance de la création d'un institut formant annuellement des centaines de savants. c'est pour cela que les legs, les donations pieuses et les offrandes d'ordre public sont considérés comme les degrés supérieurs de la bonté et de la charité.
dans le langage religieux (de l'islam) ces offrandes publiques sont considérés comme des "aumônes rituelles". le noble prophète, déclare: "deux choses rendent l'homme digne: l'une, avoir un enfant vertueux, et lautre, faire laum6ne régulièrement". comme il ressort du coran et de la tradition, tant que "laumône rituelle" demeure, dieu le très haut en tient compte au profit de son auteur.
du sacrifice de soi
sans aucun doute, pour la conscience humaine la vie même repose sur l'honneur et la dignité; pour l'homme, une vie sans honneur et sans bonheur n'est pas une vie, mais, plutôt une mort, bien plus amère et plus néfaste que la mort naturelle; tout être humain qui a du respect pour la dignité et le bonheur doit fuir cette misérable vie comme il fuit la mort elle-même.
l'être humain quelque soit son milieu et son mode de vie, comprend, de par sa nature divine, que mourir dans une voie vénérée et sacrée est le bonheur même; dans la logique de la religion, cette question est claire et na rien à voir avec les chimères et la superstition. la raison est que celui qui, sur ordre de la religion prend la défense de sa société religieuse en faisant don de sa vie, sait qu'il ne s'est pas imposé une privation; après ces quelques jours de vie agréable passés dans la voie de dieu, une vie encore plus agréable, plus précieuse, plus éternelle deviendra sienne, un bonheur inaltérable lui sera assuré.
ainsi dieu, le tout puissant, dans sa parole nous dit: "ne crois surtout pas que ceux qui sont tués dans le chemin de dieu sont morts. ils sont vivants! ils seront pourvus de biens auprès de leur seigneur, ils seront heureux de la grâce que dieu leur a accordée" (coran, 3:169-170).
c'est-à-dire que ceux qui sont tués au service de dieu, ne sont pas morts; ils mènent une vie éternelle auprès du seigneur, recevant ses bienfaits. mais, pour les conceptions non religieuses, qui limitent la vie de l'être humain à cette vie passagère l'homme après la mort n'est pas vivant, il naccède pas à la félicité, au bonheur; ce n'est qu'en exploitant les chimères, et les superstitions, qu'on peut le persuader que celui qui, donne sa vie, par exemple, pour son pays ou pour des choses sacro-saintes, aura son nom inscrit en lettres d'or parmi les martyrs et les héros de la nation, morts au champs d'honneur; ou on lui suggérera que son sacrifice le fera entrer dans l'histoire et qu'il sera pour toujours, vivant.
la consécration élogieuse faite par l'islam du martyre, c'est-à-dire, mourir au service de dieu, est unique; cet éloge prime sur tous ceux relatifs aux bonnes actions humaines.
le noble prophète, déclare: "a toute charité, prime une autre charité et cela jusquau martyre, qui est la suprême charité".
aux premiers temps de l'islam les musulmans demandaient au noble prophète, de leur accorder le pardon, grâce aux prières de ce dernier, ils accédaient au sublime degré du martyre. on ne pleurait pas ceux qui quittaient ce monde en martyr, le martyr étant considéré comme vivant et non pas mort.
de l'octroi et de la générosité
la part que représente la richesse dans l'équilibre de la vie na pas besoin d'être rappelée. c'est à cause de son importance que beaucoup de gens reconnaissent la richesse comme étant l'essence même de la vie. ils ne voient, pour l'être humain, meilleure dignité ou vertu que les biens et la richesse. toutes leurs activités se concentrent alors autour de laccumulation et de la thésaurisation de largent et finalement, cette soif matérielle, cette cupidité financière les conduit au vice de lavarice et au dépouillement dautrui. parfois, leur avidité et leur avarice les fait sombrer dans la bassesse et labjection extrêmes de sorte qu'ils ne retirent, même aucun profit de leur avoir. ils amassent et entassent sans faire la moindre dépense personnelle; ils éprouvent du plaisir uniquement dans laccumulation de largent.
ceux qui sombrent dans lavarice (et bien sûr, les plus vils sont les plus cupides) perdent leur caractère humain et font fausse route sur le chemin de la vie car:
1- ils ne veulent le bonheur, la réussite et la tranquillité que pour eux seuls; ils ont une conception individualiste de l'existence bien que l'homme ait tendance de part sa nature, à vivre en société. ce genre de vie individualiste déployée sur n'importe quelle route est voué à l'échec.
2- en montrant leur pouvoir aux autres, ils exploitent l'humilité des humbles et des pauvres et tout en ne faisant rien pour atténuer les souffrances des miséreux, ils les maintiennent dans une soumission humiliante. ils favorisent ainsi chez les humbles la flagornerie et l'idolâtrie et, finalement, toute bravoure, tout courage, tout amour propre, toute élévation humaine disparaît de la société.
3- non seulement ils foulent aux pieds les sentiments purs de bonté, de tendresse, damour du prochain, de compassion de bienveillance mais, ils commettent un grand nombre de délits et de trahisons, ils propagent dans la société, toutes sortes de bassesse et de vilenie.
la misère noire, si fréquente chez les nécessiteux, est le principal motif des crimes et des délits, de la calomnie, de l'impudicité, du vol, du brigandage et du meurtre. en effet, la colère, la rancune et le désir de vengeance envers les puissants s'inscrivent dans le cœur des opprimés et des pauvres. lavarice et lavidité des puissants sont donc la cause de cette haine. c'est pourquoi l'homme avare qui a abusé des autres est, dans le vrai sens du mot, l'ennemi numéro un de la société; quoiqu'il fasse, il subira le courroux du seigneur, il endurera le châtiment du dieu du monde et subira la malédiction des habitants de la terre,
dans le coran sacré, on trouve nombre de versets blâmant et désapprouvant lavarice, et la parcimonie sordide; de plus, on peut énumérer les versets sur la générosité, lacte daum6ne dans la voie de dieu et la charité envers les indigents.
dieu le très haut, dans sa parole, promet que largent qui a été dépensé en dons reviendra au donateur multiplié par dix; parfois même par soixante-dix ou sept cents et davantage encore.
et, l'expérience a prouvé que ceux qui révèlent leur générosité et leur indulgence envers les indigents, ceux qui réforment les tares de la société humaine en aidant leurs frères font accroire, jour après jour, leurs richesses: "celui qui dénoue les fils du temps est pareil au démêloir: pour lui, tout se dénoue". si un jour, ils rencontrent des difficultés, ils trouvent vite et facilement la compréhension et laffection dautrui. en outre, par leur bonne conduite, ils se sont acquis une bonne conscience car, en répondant aux appels du ciel, en effectuant les devoirs obligatoires et recommandés, ils ont fait preuve de leurs sentiments purs et humanitaires; ils ont démontré leur amour du prochain et leur bonté. ils ont, ainsi, gagné la popularité et un respect sans précédent; finalement, ayant satisfait le seigneur, ils se sont assurés, dans les meilleures conditions possibles, un bonheur éternel.
des problèmes généraux de la guerre sainte (jihâd)
chaque créature doit défendre son existence ainsi que ses intérêts. aussi, dispose telle d'une force défensive qui lui permet daffronter ses ennemis. l'homme croit nécessaire, de par son instinct et sa nature profonde divine, de se défendre et de détruire tout ennemi qui chercherait, sans répit, à le réduire à néant. dautre part, si quelqu'un cherche à porter atteinte à ses intérêts vitaux, il se met en état de défense et, par n'importe quels moyens, il tente d'empêcher lagresseur dagir. cette réaction innée, propre à la nature foncière de l'homme, reste constante et invariable chez ce dernier et elle se retrouve aussi parmi les sociétés humaines. en dautres termes, l'ennemi qui menace la société ou met en danger l'indépendance sociale est condamné à mort par cette même société; depuis que l'homme et la communauté sociale existent, une telle conception et attitude existent. chaque individu ou société, face à son ennemi mortel, prend une décision arbitraire, réagit avec sévérité et vigueur.
l'islam, religion sociale basée sur l'unicité divine, considère tous ceux qui refusent la vérité et la justice comme étant ses ennemis vitaux.
religion universelle, nayant envisagé pour ses adeptes ni pays particulier, ni frontières, l'islam lutte contre ceux qui s'opposent au droit et à la justice, combat les associateurs et les impies qui, malgré les conseils prodigués, rejettent les prescriptions célestes.
tel est, en résumé, les règles de l'islam en ce qui concerne la guerre sainte; à tout point de vue, il est semblable au système que toute société humaine utilise instinctivement vis-à-vis de son ennemi mortel. l'islam, en dépit de la, propagande faite par les gens mal intentionnés n'est pas la religion de l'épée car l'islam diffère du système impérial dont la raison est fondée sur l'épée et les intrigues politiques. c'est plutôt une religion, fondée par dieu qui, avec sa parole céleste, sadresse aux hommes par la voie de la logique et de la raison, qui invitent ses créatures à une religion correspondant parfaitement à leur création. une religion dont le salut général, salâm, signifie paix et dont le programme universel est basé, sur le texte coranique - "la réconciliation vaut mieux" (coran,4:128) - et sur la conciliation, ne peut être la religion de la violence.
a l'époque, du prophète (que dieu le bénisse), où la lumière de l'islam éclairait toute la péninsule arabique et où les musulmans étaient engagés dans des luttes difficiles, les pertes musulmanes ne dépassèrent pas deux cents personnes et celles des infidèles natteignirent pas mille. c'est, dès lors vraiment manquer d'équité que de dire que cette religion est la religion de l'épée.
des cas de guerre en islam
ceux contre lesquels l'islam entre en guerre constituent plusieurs catégories:
1- les associateurs, (mochrekin) c'est-à-dire un groupe qui ne croit pas en l'unicité divine, la prophétie et la résurrection. ceux-ci doivent dabord 8tre invités à l'islam et éclairés; de telle façon qu'ils naient nulle excuse après qu'on leur ait mis en lumi8re les vérités de la religion et qu'on les leur ait expliquées. donc, après leur conversion ils deviennent les frères des autres musulmans et restent solidaires pour le meilleur et pour le pire. si, après la révélation de la vérité divine, ils refusent de se soumettre, l'islam agira envers eux conformément au devoir religieux qu'est "djihad".
2-les gens du livre (ahlé kétâb: les juifs, les chrétiens et les zoroastriens) que l'islam considère comme ayant une religion et un livre céleste et qui croient à l'unicité divine, à la prophétie et à la résurrection. l'islam permet à cette catégorie de gens, moyennant une redevance, (djezia: impôt versé par les gens du livre en pays musulman) de bénéficier de la protection de l'islam, c'est-à-dire, tout en acceptant la tutelle de l'islam tout en conservant leur indépendance, ils obéissent aux règles de leur religion, ainsi que le font les musulmans. leur vie, leurs biens et leurs honneurs sont respectés moyennant un montant insignifiant, la redevance, versé à la société islamique; mais, ce groupe doit se garder de faire de la propagande anti musulmane ou aider les ennemis de la religion ou encore accomplir des actes défavorables aux musulmans et nuisibles à l'islam.
3- les gens en état de rébellion (ahlé baghy) et de corruption. c'est-à-dire, les musulmans rebelles qui luttent à main armée contre l'islam et les musulmans et commettent des massacres. la société islamique lutte contre eux jusqu'à ce qu'ils se rendent et mettent fin à leur corruption et à leur révolte.
4- les ennemis de la religion qui attaquent avec l'intention de détruire le fondement de la religion ou bien de renverser le gouvernement islamique. dans ce cas, il est expressément recommandé à tous les musulmans de se défendre et de les traiter comme des guerriers impies.
si les intérêts des musulmans et de l'islam l'exigent, la société islamique peut temporairement, faire avec l'ennemi un pacte de non-agression mais, ne peut établir de relations amicales avec celui-ci de sorte que par ses propos et ses actions l'ennemi puisse corrompre l'esprit et les actions des musulmans.
du fait de déserter en cas de guerre sainte ou dagression
fuir du champ de bataille et tourner le dos à l'ennemi, cela veut dire que le fuyard tient sa vie pour plus précieuse et plus chère que celle de la société. c'est, en fait, abandonner aux mains de l'ennemi notre sainte religion, notre vie, notre honneur, nos biens, et notre société menacée dans tous ses domaines. c'est pourquoi déserter en cas de guerre sainte et de défense du pays est considéré comme l'un des plus grands péchés.
dieu, le très haut, dans sa parole, promet formellement au déserteur le supplice du feu: "quiconque tourne le dos en ce jour: - à moins de se détacher pour un autre combat ou de se rallier à une autre troupe - celui-là encourt la colère de dieu; son refuge sera la géhenne (l'enfer)" (coran, 8:16).
de la défense du territoire et de la patrie
daprès ce qui a été dit précédemment, la défense de la société islamique et celle de la demeure des musulmans est l'un des plus importants devoirs islamiques. dieu, le tout puissant, déclare: "ne dites pas de ceux qui sont tués dans le chemin de dieu: ils sont morts! non!... ils sont vivants, mais vous n'en avez pas conscience" (coran, 2:154).
l'histoire de ces hommes, de ces martyrs, qui, au début de l'ère islamique, ont fait don de leur vie en participant à des guerres meurtrières est à la fois étonnante et exemplaire. ce sont eux qui, par leur sang si pur et par leurs corps meurtris, ont instauré cette doctrine sacrée.
i1 est clair que dans toute société il y a des indigents et des misérables qui ont droit à laide et à la compréhension. c'est le devoir des puissants de leur venir en aide et de ne pas fouler aux pieds ce droit légitime. dautre part, les préceptes sacrés de l'islam ont fait des recommandations absolues pour le respect de ce droit: les puissants ont le devoir de faire preuve de compréhension envers les faibles et les indigents, c est à dire, de les assister.
dieu le tout puissant, dans le coran se présente comme charitable, généreux et clément. i1 invite et encourage les croyants à posséder ces bonnes qualités, puisqu'i1 va jusqu'à dire: "dieu est avec les charitables" et aussi: "ce dont vous faites don est à votre bénéfice". et ailleurs: "ce dont vous faites grâce vous reviendra et vous ne perdrez rien".
l'étude et lattention portée à l'état de la société et à l'utilité de la bonté clarifient le contenu de ces derniers versets; car, en vérité diverses forces de la société œuvrent pour tous les individus; donc si dans une société, un groupe de personnes tombé dans l'indigence par manque de travail et de possibilités, la production des richesses diminue et les effets désagréables de cette baisse atteignent toute la société, mais si les puissants, par leur bienveillance et leur générosité montrent de la compréhension envers les indigents, ils en tirent de nombreux avantages; on peut dire que par leur bonté:
1- ils ont éveillé chez les autres de laffection, ils ont gagné le cœur d'un certain nombre de gens.
2- avec un capital dérisoire, ils ont acquis beaucoup de respect.
3- ils ont obtenu le soutien de tous car les gens. sont en faveur des bienfaiteurs, des hommes charitables.
4- ils se sont protégés contre la rancune des misérables si, un jour, ceux-ci en colère mettaient tout à feu et à sang.
5- le peu dargent qu'ils ont dépensé en dons et en bienfaits, se trouve, par le fait de la remise en marche des rouages économiques de la société, multiplié, et leur est vite retourné.
ii existe de nombreux versets et récits concernant la vertu du bienfait et des bonnes actions à accomplir dans la voie de dieu et les encouragements qui s'y rapportent.
de la coopération
la question de la bonté et de la charité qui a été mentionnée est l'une des branches de la coopération qui, elle-même, fonde la société humaine. toute société repose sur le fait que par laide que les uns apportent aux autres le travail de tous est bien accompli, la vie de tous est assurée et les besoins de tous sont satisfaits. i1 ne faut pas croire que la religion sacrée de l'islam a recommandé la charité seulement au niveau matériel, elle a voulu de la compréhension envers les indigents, même si ceux-ci n'ont pas de besoins pécuniers, c'est l'essence même de la religion sacrée de l'islam et l'une des aspirations de la conscience humaine.
instruire un analphabète, prendre la main d'un aveugle, guider un égaré relever un homme tombé, etc.. tous ces actes signifient et expriment la bonté, la charité, la coopération et, dès les premiers jours de la formation de la société, nous en avons confirmé la valeur et approuvé lauthenticité. i1 est évident que, si l'être humain naccomplit pas certaines tâches mineures, il ne pourra pas accomplir les tâches essentielles et s'il ne tient pas compte des petits devoirs, il ne pourra remplir ses devoirs plus importants.
de la donation et de la réalisation des œuvres pieuses
on approuve et on estime la charité en rapport avec ses effets. et bien sûr plus elle touche de gens plus son résultat est durable, plus cette charité savère grande; donner des soins à un malade, c'est faire preuve de charité et de bonté; mais, bâtir et faire marcher un hôpital soignant quotidiennement des centaines de malades, c'est encore plus charitable.
instruire un étudiant est un acte approuvable mais, qui ne peut jamais atteindre l'importance de la création d'un institut formant annuellement des centaines de savants. c'est pour cela que les legs, les donations pieuses et les offrandes d'ordre public sont considérés comme les degrés supérieurs de la bonté et de la charité.
dans le langage religieux (de l'islam) ces offrandes publiques sont considérés comme des "aumônes rituelles". le noble prophète, déclare: "deux choses rendent l'homme digne: l'une, avoir un enfant vertueux, et lautre, faire laum6ne régulièrement". comme il ressort du coran et de la tradition, tant que "laumône rituelle" demeure, dieu le très haut en tient compte au profit de son auteur.
du sacrifice de soi
sans aucun doute, pour la conscience humaine la vie même repose sur l'honneur et la dignité; pour l'homme, une vie sans honneur et sans bonheur n'est pas une vie, mais, plutôt une mort, bien plus amère et plus néfaste que la mort naturelle; tout être humain qui a du respect pour la dignité et le bonheur doit fuir cette misérable vie comme il fuit la mort elle-même.
l'être humain quelque soit son milieu et son mode de vie, comprend, de par sa nature divine, que mourir dans une voie vénérée et sacrée est le bonheur même; dans la logique de la religion, cette question est claire et na rien à voir avec les chimères et la superstition. la raison est que celui qui, sur ordre de la religion prend la défense de sa société religieuse en faisant don de sa vie, sait qu'il ne s'est pas imposé une privation; après ces quelques jours de vie agréable passés dans la voie de dieu, une vie encore plus agréable, plus précieuse, plus éternelle deviendra sienne, un bonheur inaltérable lui sera assuré.
ainsi dieu, le tout puissant, dans sa parole nous dit: "ne crois surtout pas que ceux qui sont tués dans le chemin de dieu sont morts. ils sont vivants! ils seront pourvus de biens auprès de leur seigneur, ils seront heureux de la grâce que dieu leur a accordée" (coran, 3:169-170).
c'est-à-dire que ceux qui sont tués au service de dieu, ne sont pas morts; ils mènent une vie éternelle auprès du seigneur, recevant ses bienfaits. mais, pour les conceptions non religieuses, qui limitent la vie de l'être humain à cette vie passagère l'homme après la mort n'est pas vivant, il naccède pas à la félicité, au bonheur; ce n'est qu'en exploitant les chimères, et les superstitions, qu'on peut le persuader que celui qui, donne sa vie, par exemple, pour son pays ou pour des choses sacro-saintes, aura son nom inscrit en lettres d'or parmi les martyrs et les héros de la nation, morts au champs d'honneur; ou on lui suggérera que son sacrifice le fera entrer dans l'histoire et qu'il sera pour toujours, vivant.
la consécration élogieuse faite par l'islam du martyre, c'est-à-dire, mourir au service de dieu, est unique; cet éloge prime sur tous ceux relatifs aux bonnes actions humaines.
le noble prophète, déclare: "a toute charité, prime une autre charité et cela jusquau martyre, qui est la suprême charité".
aux premiers temps de l'islam les musulmans demandaient au noble prophète, de leur accorder le pardon, grâce aux prières de ce dernier, ils accédaient au sublime degré du martyre. on ne pleurait pas ceux qui quittaient ce monde en martyr, le martyr étant considéré comme vivant et non pas mort.
de l'octroi et de la générosité
la part que représente la richesse dans l'équilibre de la vie na pas besoin d'être rappelée. c'est à cause de son importance que beaucoup de gens reconnaissent la richesse comme étant l'essence même de la vie. ils ne voient, pour l'être humain, meilleure dignité ou vertu que les biens et la richesse. toutes leurs activités se concentrent alors autour de laccumulation et de la thésaurisation de largent et finalement, cette soif matérielle, cette cupidité financière les conduit au vice de lavarice et au dépouillement dautrui. parfois, leur avidité et leur avarice les fait sombrer dans la bassesse et labjection extrêmes de sorte qu'ils ne retirent, même aucun profit de leur avoir. ils amassent et entassent sans faire la moindre dépense personnelle; ils éprouvent du plaisir uniquement dans laccumulation de largent.
ceux qui sombrent dans lavarice (et bien sûr, les plus vils sont les plus cupides) perdent leur caractère humain et font fausse route sur le chemin de la vie car:
1- ils ne veulent le bonheur, la réussite et la tranquillité que pour eux seuls; ils ont une conception individualiste de l'existence bien que l'homme ait tendance de part sa nature, à vivre en société. ce genre de vie individualiste déployée sur n'importe quelle route est voué à l'échec.
2- en montrant leur pouvoir aux autres, ils exploitent l'humilité des humbles et des pauvres et tout en ne faisant rien pour atténuer les souffrances des miséreux, ils les maintiennent dans une soumission humiliante. ils favorisent ainsi chez les humbles la flagornerie et l'idolâtrie et, finalement, toute bravoure, tout courage, tout amour propre, toute élévation humaine disparaît de la société.
3- non seulement ils foulent aux pieds les sentiments purs de bonté, de tendresse, damour du prochain, de compassion de bienveillance mais, ils commettent un grand nombre de délits et de trahisons, ils propagent dans la société, toutes sortes de bassesse et de vilenie.
la misère noire, si fréquente chez les nécessiteux, est le principal motif des crimes et des délits, de la calomnie, de l'impudicité, du vol, du brigandage et du meurtre. en effet, la colère, la rancune et le désir de vengeance envers les puissants s'inscrivent dans le cœur des opprimés et des pauvres. lavarice et lavidité des puissants sont donc la cause de cette haine. c'est pourquoi l'homme avare qui a abusé des autres est, dans le vrai sens du mot, l'ennemi numéro un de la société; quoiqu'il fasse, il subira le courroux du seigneur, il endurera le châtiment du dieu du monde et subira la malédiction des habitants de la terre,
dans le coran sacré, on trouve nombre de versets blâmant et désapprouvant lavarice, et la parcimonie sordide; de plus, on peut énumérer les versets sur la générosité, lacte daum6ne dans la voie de dieu et la charité envers les indigents.
dieu le très haut, dans sa parole, promet que largent qui a été dépensé en dons reviendra au donateur multiplié par dix; parfois même par soixante-dix ou sept cents et davantage encore.
et, l'expérience a prouvé que ceux qui révèlent leur générosité et leur indulgence envers les indigents, ceux qui réforment les tares de la société humaine en aidant leurs frères font accroire, jour après jour, leurs richesses: "celui qui dénoue les fils du temps est pareil au démêloir: pour lui, tout se dénoue". si un jour, ils rencontrent des difficultés, ils trouvent vite et facilement la compréhension et laffection dautrui. en outre, par leur bonne conduite, ils se sont acquis une bonne conscience car, en répondant aux appels du ciel, en effectuant les devoirs obligatoires et recommandés, ils ont fait preuve de leurs sentiments purs et humanitaires; ils ont démontré leur amour du prochain et leur bonté. ils ont, ainsi, gagné la popularité et un respect sans précédent; finalement, ayant satisfait le seigneur, ils se sont assurés, dans les meilleures conditions possibles, un bonheur éternel.
des problèmes généraux de la guerre sainte (jihâd)
chaque créature doit défendre son existence ainsi que ses intérêts. aussi, dispose telle d'une force défensive qui lui permet daffronter ses ennemis. l'homme croit nécessaire, de par son instinct et sa nature profonde divine, de se défendre et de détruire tout ennemi qui chercherait, sans répit, à le réduire à néant. dautre part, si quelqu'un cherche à porter atteinte à ses intérêts vitaux, il se met en état de défense et, par n'importe quels moyens, il tente d'empêcher lagresseur dagir. cette réaction innée, propre à la nature foncière de l'homme, reste constante et invariable chez ce dernier et elle se retrouve aussi parmi les sociétés humaines. en dautres termes, l'ennemi qui menace la société ou met en danger l'indépendance sociale est condamné à mort par cette même société; depuis que l'homme et la communauté sociale existent, une telle conception et attitude existent. chaque individu ou société, face à son ennemi mortel, prend une décision arbitraire, réagit avec sévérité et vigueur.
l'islam, religion sociale basée sur l'unicité divine, considère tous ceux qui refusent la vérité et la justice comme étant ses ennemis vitaux.
religion universelle, nayant envisagé pour ses adeptes ni pays particulier, ni frontières, l'islam lutte contre ceux qui s'opposent au droit et à la justice, combat les associateurs et les impies qui, malgré les conseils prodigués, rejettent les prescriptions célestes.
tel est, en résumé, les règles de l'islam en ce qui concerne la guerre sainte; à tout point de vue, il est semblable au système que toute société humaine utilise instinctivement vis-à-vis de son ennemi mortel. l'islam, en dépit de la, propagande faite par les gens mal intentionnés n'est pas la religion de l'épée car l'islam diffère du système impérial dont la raison est fondée sur l'épée et les intrigues politiques. c'est plutôt une religion, fondée par dieu qui, avec sa parole céleste, sadresse aux hommes par la voie de la logique et de la raison, qui invitent ses créatures à une religion correspondant parfaitement à leur création. une religion dont le salut général, salâm, signifie paix et dont le programme universel est basé, sur le texte coranique - "la réconciliation vaut mieux" (coran,4:128) - et sur la conciliation, ne peut être la religion de la violence.
a l'époque, du prophète (que dieu le bénisse), où la lumière de l'islam éclairait toute la péninsule arabique et où les musulmans étaient engagés dans des luttes difficiles, les pertes musulmanes ne dépassèrent pas deux cents personnes et celles des infidèles natteignirent pas mille. c'est, dès lors vraiment manquer d'équité que de dire que cette religion est la religion de l'épée.
des cas de guerre en islam
ceux contre lesquels l'islam entre en guerre constituent plusieurs catégories:
1- les associateurs, (mochrekin) c'est-à-dire un groupe qui ne croit pas en l'unicité divine, la prophétie et la résurrection. ceux-ci doivent dabord 8tre invités à l'islam et éclairés; de telle façon qu'ils naient nulle excuse après qu'on leur ait mis en lumi8re les vérités de la religion et qu'on les leur ait expliquées. donc, après leur conversion ils deviennent les frères des autres musulmans et restent solidaires pour le meilleur et pour le pire. si, après la révélation de la vérité divine, ils refusent de se soumettre, l'islam agira envers eux conformément au devoir religieux qu'est "djihad".
2-les gens du livre (ahlé kétâb: les juifs, les chrétiens et les zoroastriens) que l'islam considère comme ayant une religion et un livre céleste et qui croient à l'unicité divine, à la prophétie et à la résurrection. l'islam permet à cette catégorie de gens, moyennant une redevance, (djezia: impôt versé par les gens du livre en pays musulman) de bénéficier de la protection de l'islam, c'est-à-dire, tout en acceptant la tutelle de l'islam tout en conservant leur indépendance, ils obéissent aux règles de leur religion, ainsi que le font les musulmans. leur vie, leurs biens et leurs honneurs sont respectés moyennant un montant insignifiant, la redevance, versé à la société islamique; mais, ce groupe doit se garder de faire de la propagande anti musulmane ou aider les ennemis de la religion ou encore accomplir des actes défavorables aux musulmans et nuisibles à l'islam.
3- les gens en état de rébellion (ahlé baghy) et de corruption. c'est-à-dire, les musulmans rebelles qui luttent à main armée contre l'islam et les musulmans et commettent des massacres. la société islamique lutte contre eux jusqu'à ce qu'ils se rendent et mettent fin à leur corruption et à leur révolte.
4- les ennemis de la religion qui attaquent avec l'intention de détruire le fondement de la religion ou bien de renverser le gouvernement islamique. dans ce cas, il est expressément recommandé à tous les musulmans de se défendre et de les traiter comme des guerriers impies.
si les intérêts des musulmans et de l'islam l'exigent, la société islamique peut temporairement, faire avec l'ennemi un pacte de non-agression mais, ne peut établir de relations amicales avec celui-ci de sorte que par ses propos et ses actions l'ennemi puisse corrompre l'esprit et les actions des musulmans.
du fait de déserter en cas de guerre sainte ou dagression
fuir du champ de bataille et tourner le dos à l'ennemi, cela veut dire que le fuyard tient sa vie pour plus précieuse et plus chère que celle de la société. c'est, en fait, abandonner aux mains de l'ennemi notre sainte religion, notre vie, notre honneur, nos biens, et notre société menacée dans tous ses domaines. c'est pourquoi déserter en cas de guerre sainte et de défense du pays est considéré comme l'un des plus grands péchés.
dieu, le très haut, dans sa parole, promet formellement au déserteur le supplice du feu: "quiconque tourne le dos en ce jour: - à moins de se détacher pour un autre combat ou de se rallier à une autre troupe - celui-là encourt la colère de dieu; son refuge sera la géhenne (l'enfer)" (coran, 8:16).
de la défense du territoire et de la patrie
daprès ce qui a été dit précédemment, la défense de la société islamique et celle de la demeure des musulmans est l'un des plus importants devoirs islamiques. dieu, le tout puissant, déclare: "ne dites pas de ceux qui sont tués dans le chemin de dieu: ils sont morts! non!... ils sont vivants, mais vous n'en avez pas conscience" (coran, 2:154).
l'histoire de ces hommes, de ces martyrs, qui, au début de l'ère islamique, ont fait don de leur vie en participant à des guerres meurtrières est à la fois étonnante et exemplaire. ce sont eux qui, par leur sang si pur et par leurs corps meurtris, ont instauré cette doctrine sacrée.