Respecter le Coran mène au droit chemin, car "Ils ont pourtant reçu comme nouvelles de quoi les empêcher (du mal) ; [Cela est] une sagesse parfaite..." (Sourate al-Qamar, 4-5)
Dans un autre verset, Allah nous rappelle que les versets du Coran et les histoires des peuples passés fournissent de nombreux exemples et beaucoup de conseils : "Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d'intelligence. Ce n'est point là un récit fabriqué. C'est au contraire la confirmation de ce qui existait déjà avant lui, un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour des gens qui croient." (Sourate Yusuf, 111)
Allah mentionne les femmes pieuses qui se soumirent à Lui du plus profond de leurs cœurs afin que les croyants puissent apprendre leurs traits de caractère exemplaires et puissent ensuite les imiter. Ces versets parlent aussi des femmes qui persistent dans leur incroyance bien qu’étant invitées à croire, et qui s'éloignent ainsi elles-mêmes de Sa miséricorde.
Dans les pages suivantes, nous allons étudier les exemples de bon caractère des femmes musulmanes pieuses mentionnées dans le Coran et révéler les caractéristiques des femmes incroyantes qui se sont perdues dans le reniement. Nous pouvons apprendre plusieurs leçons de celles qui n'ont pas pu ou pas voulu comprendre la supériorité de la foi tout en étant sous la protection des prophètes.
Le bon caractère de la femme de Pharaon
Allah mentionne deux modèles de femmes pour les croyants : Marie et la femme de Pharaon. Depuis le début de ce livre, nous avons montré comment Allah a choisi Marie entre toutes les femmes à cause de sa chasteté, de sa dévotion venant du cœur et da sa foi profonde en Lui. Le caractère de la femme de Pharaon est décrit ci-dessous :
Et Allah a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit "Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre ; et sauve-moi des gens injustes." (Sourate at-Tahrim, 11)
La femme de Pharaon est un autre modèle pour les femmes croyantes. Elle témoigna de près de la nature violente de Pharaon, des extrêmes dans lesquels il puisait son reniement et comment il opprima les juifs.
Comme "En vérité, Pharaon fut certes superbe sur terre et il fut du nombre des outranciers." (Sourate Yunus, 83) le révèle, Pharaon était un homme impitoyable et méchant qui soumettait son peuple à la violence. Par exemple, il ne faisait pas de mal aux femmes, mais tuait leurs enfants mâles. Cette punition était insupportable. Toute l'Egypte lui appartenait, et il vivait dans une grande richesse et avec grandeur. Personne n'osait le contredire ou se rebeller contre lui, car il était, selon la tradition égyptienne, considéré comme le dieu des égyptiens et des israélites. (Allah est bien au-dessus de ce qu'ils Lui imputent.)
Allah envoya le Prophète Moïse (psl) comme un rappel à Pharaon et un sauveur pour les israélites. Après que le Prophète Moïse (psl) eût invité les égyptiens à la vraie religion d’Allah et à renoncer à leurs idoles pour Allah, Pharaon menaça tout le monde : "Si tu adoptes, dit [Pharaon], une autre divinité que moi, je te mettrai parmi les prisonniers." (Sourate ash-Shu'ara, 29) De là, seuls quelques jeunes croyaient : "Personne ne crut (au message) de Moïse, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte de représailles de Pharaon et de leurs notables," (Sourate Yunus, 83) Les magiciens de la cour qui répondirent à l'appel du Prophète Moïse (psl) à la foi en croyant en lui firent face aux méthodes violentes et cruelles de Pharaon :
Y avez-vous cru avant que je ne vous (le) permette ? dit Pharaon. C'est bien un stratagème que vous avez manigancé dans la ville, afin d'en faire partir ses habitants. Vous saurez bientôt... Je vais vous couper la main et la jambe opposées, et puis, je vous crucifierai tous. (Sourate al-A'raf, 123-24)
Un autre verset révèle la raison d'une telle cruauté :
Tu ne te venges de nous que parce que nous avons cru aux preuves de notre Seigneur, lorsqu'elles nous sont venues. O notre Seigneur ! Déverse sur nous l'endurance et fais nous mourir entièrement. (Sourate al-A'raf, 126)
La méchanceté de Pharaon envers les gens qui rejetaient son autorité en croyant en Allah était clairement visible. Mais sa femme, malgré le fait qu'elle savait tout ça, ne craignait pas le châtiment ou la cruauté de Pharaon, car elle considérait que gagner la bénédiction, l'amour et la proximité d’Allah était beaucoup plus important. Sa dévotion et sa soumission envers Lui, autant que sa patience, sa foi et le courage qu'elle affichait quand elle cachait sa foi dans des circonstances difficiles, sont des leçons exemplaires pour tous les croyants.
De plus, on ne doit pas oublier que puisque seul Pharaon possédait tous les trésors et dons de l'Egypte, elle tenait à renoncer à tout cela afin de gagner la bénédiction d’Allah et pour vivre selon la moralité islamique. En d'autres mots, elle considérait toutes les possessions de son mari comme inutiles. Sa sincérité est clairement visible dans sa prière :
... Quand elle dit "Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison au paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre ; et sauve-moi des gens injustes." (Sourate at-Tahrim, 11)
Son caractère supérieur prouve qu'elle n'était pas attachée à cette vie terrestre, mais qu'elle désirait seulement la bénédiction d’Allah, Sa miséricorde et Son paradis. Allah montre cette foi sincère comme un exemple pour tous les musulmans et Il la rend supérieure dans les deux mondes.
La dévotion de la mère du Prophète Moïse (psl)
Allah révèle que Pharaon était un impénitent, un dirigeant despote qui opprimait son peuple et massacrait les enfants mâles de sa nation :
Pharaon était hautain sur terre ; il répartit en clans ses habitants, afin d'abuser de la faiblesse de l'un d'eux : Il égorgeait leurs fils et laissait vivantes leurs femmes. Il était vraiment parmi les fauteurs de désordre. (Sourate al-Qasas, 4)
Le Prophète Moïse (psl) est né en Egypte durant cette loi oppressive. Allah le choisit et lui ordonna de se battre contre l'oppression de Pharaon. Allah informa sa mère qu'elle devait le protéger :
Lorsque Nous révélâmes à ta mère ce qui fut révélé : "Mets-le dans le coffret, puis jette celui-ci dans les flots pour qu'ensuite le fleuve le lance sur la rive ; un ennemi à Moi et à lui le prendra." (Sourate Ta Ha, 38-39)
Et Nous révélâmes à la mère de Moïse [ceci] : "Allaite-le. Et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot. Et n'aie pas peur et ne t'attriste pas : Nous te le rendrons et ferons de lui un messager." (Sourate al-Qasas, 7)
Allah rappela à la mère du Prophète Moïse (psl) de ne pas avoir peur ou d'avoir de la peine. Au lieu de cela, elle plaça son nouveau-né dans une boîte qu'elle plaça ensuite sur l'eau. Exécuter un tel ordre nécessite d'avoir une foi et une confiance sincères en Allah, sans mentionner la soumission. Mais sa mère fut testée avec cet évènement et elle passa l'examen, ce qui révèle son caractère supérieur autant que sa dévotion et sa confiance en Lui. Ainsi, elle devint un exemple pour tous les croyants jusqu'au jour du jugement.
Après avoir exécuté Son ordre, et sachant que ce test l'éprouverait dans ses limites, Allah raffermit son cœur avec la patience et la persévérance :
Et le cœur de la mère de Moïse devient vide. Peu s'en fallut qu'elle ne divulguât tout, si Nous n'avions pas renforcé son cœur pour qu'elle restât du nombre des croyants. (Sourate al-Qasas, 10)
Comme le verset suivant le révèle, la mère du Prophète Moïse (psl) demanda à sa sœur de le suivre sans être vue pour savoir ce qui allait arriver à son fils : "Elle dit à sa sœur : 'Suis-le' ; elle l'aperçut alors de loin, et ils ne s'en rendirent pas compte." (Sourate al-Qasas, 11)
Allah détermina le destin du Prophète Moïse (psl) et créa toutes les choses afin que les évènements se déroulent comme Il l'a voulu. Il amena le Prophète Moïse (psl), qui devait combattre Pharaon, lequel le prit dans son palais et l'éleva dans sa famille. Allah le fit également allaiter par sa véritable mère, car sa sœur conseilla à la famille de Pharaon de l'élever et suggéra à sa propre mère d'être sa nourrice :
Nous lui avions interdit auparavant (le sein) des nourrices. Elle (la sœur de Moïse) dit donc : "Voulez-vous que je vous indique les gens d'une maison qui s'en chargeront pour vous tout en étant bienveillants à son égard ?" (Sourate al-Qasas, 12)
Plus tard, Allah réunit le Prophète Moïse (psl) avec sa mère pour la raison suivante :
Ainsi Nous le rendîmes à sa mère, afin que son œil se réjouisse, qu'elle ne s'affligeât pas et qu'elle sût que la promesse d'Allah est vraie. Mais la plupart d'entre eux ne savent pas. (Sourate al-Qasas, 13)
Comme le verset l'indique, Allah testa la dévotion de la mère du Prophète Moïse (psl) et, en réponse à sa patience, à sa soumission et à sa force de caractère, arrangea les évènements pour qu'elle prenne soin de lui. Allah fit aussi de cet évènement une cause pour le Prophète Moïse (psl), qui devrait assumer un jour de grandes responsabilités en Egypte et combattre pour la liberté des israélites contre l'oppression de Pharaon, afin d'être amené dans le palais de Pharaon à proximité de lui. Allah révèle :
Les gens de Pharaon le recueillirent, pour qu'il leur soit un ennemi et une source d'affliction ! Pharaon, Haman et leurs soldats étaient fautifs. (Sourate al-Qasas, 8)
Et la femme de Pharaon dit : "(Cet enfant) réjouira mon œil et le tien ! Ne le tuez pas. Il pourrait nous être utile ou le prendrons-nous pour enfant." Et ils ne pressentaient rien. (Sourate al-Qasas, 9)
Allah crée toutes choses selon un destin particulier et teste les gens avec des évènements selon cette destinée. Comme Il le révèle, notre Seigneur annonce de bonnes nouvelles à ceux qui sont patients, comme dans le cas de la mère du Prophète Moïse (psl), et Il les guidera vers le bien avec Sa miséricorde :
Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants (Sourate al-Baqarah, 155)
Les femmes aidées par le Prophète Moïse (psl)
Allah révèle qu'après avoir quitté l'Egypte, le Prophète Moïse (psl) alla vers l'Est, en direction de Madyan. Là, il vit deux femmes qui attendaient près d'un puits pour que leurs animaux boivent. Quand il les questionna à ce propos, elles lui dirent que puisque leur père était trop âgé pour faire ce travail, elles devaient amener leurs animaux. Cependant, elles devaient attendre à cause des bergers qui étaient déjà présents. Allah raconte cette situation :
Et quand il fut arrivé au point d'eau de Madyan, il y trouva un attroupement de gens abreuvant [leurs bêtes] et il trouva aussi deux femmes se tenant à l'écart et retenant [leurs bêtes]. Il dit : "Que voulez-vous ?" Elles dirent : "Nous n'abreuverons que quand les bergers seront partis ; et notre père est fort âgé." Il abreuva [les bêtes] pour elles. (Sourate al-Qasas, 23-24)
Leur comportement montre qu'elles étaient des femmes très chastes qui cherchaient à se protéger dans les environnements qu'elles considéraient comme dangereux et peu convenables. Les bergers les forçaient à rester à bonne distance du puits. L'apparence loyale du Prophète Moïse (psl) convainquit les femmes qu'elles pouvaient parler avec lui. Après avoir appris leur situation, il prit sur lui de les aider à abreuver leurs animaux.
Le comportement de ces deux femmes est un bon exemple pour toutes les femmes musulmanes. En dépit d'être dans le besoin, elles préféraient protéger leur chasteté même si cela compliquait les choses pour elles. Sachant qu'il était plus important d’obtempérer à Allah, elles choisissaient d'attendre. Par conséquent, Allah leur envoya une personne loyale pour les aider.
Allah leur donna une grande bénédiction en leur envoyant le Prophète Moïse (psl), qui fit boire leurs animaux et pria : "Seigneur, j'ai grand besoin du bien que tu feras descendre vers moi." (Sourate al-Qasas, 24) Plus tard, une des femmes revint et dit que son père l'invitait dans sa maison en récompense de son aide :
Puis l'une des deux femmes vint à lui, d'une démarche timide, et lui dit : "Mon père t'appelle pour te récompenser pour avoir abreuvé pour nous." (Sourate al-Qasas, 25)
L'une d'elles dit : "O mon père, engage-le [à ton service] moyennant salaire, car le meilleur à engager c'est celui qui est fort et digne de confiance." (Sourate al-Qasas, 26)
Très clairement, elle informa son père qu'elle considérait le Prophète Moïse (psl) comme étant une personne loyale. Après avoir vu la vérité dans les paroles de sa fille, son père lui demanda d'envisager le mariage avec une de ses filles.
Le comportement de ces femmes, particulièrement leur protection de leur chasteté, est un bon exemple pour toutes les musulmanes. En retour de leur dévotion à cet égard, Allah allégea leur fardeau avec une personne loyale et permit à l'une d'elle de devenir la femme du Prophète Moïse (psl).
Balqis, Reine de Saba
Par la grâce et les dons d’Allah, le Prophète Salomon (psl) établit un grand royaume, un qui est toujours admiré, avec ses armées de djinns et d'hommes. Son palais fut construit en utilisant les technologies les plus avancées de son époque et il affichait un grand style esthétique. Le Coran raconte que Balqis, la reine de Saba, établit un dialogue économique et politique avec le Prophète Salomon (psl). Sans aucun doute, il y a des conseils et de la sagesse dans ces informations données aux croyants.
Allah révèle qu'une huppe dans l'armée du Prophète Salomon (psl) lui apporta des informations très importantes concernant la reine de Saba :
Mais elle n'était restée (absente) que peu de temps et dit : "J'ai appris ce que tu n'as point appris ; et je te rapporte de Saba" une nouvelle sûre : J'ai trouvé qu'une femme est leur reine, que de toute chose elle a été comblée et qu'elle a un trône magnifique. Je l'ai trouvée, elle et son peuple, se prosternant devant le soleil au lieu d'Allah. Le diable leur a embelli leurs actions, et les a détournés du droit chemin, et ils ne sont pas bien guidés. Que ne se prosternent-ils devant Allah Qui fait sortir ce qui est caché dans les cieux et la terre, et qui sait ce que vous cachez et aussi ce que vous divulguez ? (Sourate an-Naml, 22-25)
Premièrement, la huppe donna au Prophète Salomon (psl) des informations concernant les qualités de la reine : elle possédait tout en abondance, dirigeait le royaume de Saba et avait un magnifique trône. Elle attira de ce fait l’attention sur la puissance de son royaume et son autorité.
A partir de ces informations, le Prophète Salomon (psl) écrivit une lettre à Balqis et l'invita à croire en Allah et à se soumettre à Lui. La reine réalisa immédiatement la signification de cette lettre et en discuta avec son cercle intime. Cet évènement est raconté dans le Coran :
La reine dit : "O notables ! Une noble lettre m'a été lancée. Elle vient de Salomon ; et c'est : "Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux ne soyez pas hautains avec moi et venez à moi en toute soumission." Elle dit : "O notables ! Conseillez-moi sur cette affaire : je ne déciderai rien sans que vous ne soyez présents (pour me conseiller)." (Sourate an-Naml, 29-32)
Ses conseillers répondirent : "Ils dirent : "Nous sommes détenteurs d'une force et d'une puissance redoutable. Le commandement cependant t'appartient. Regarde donc ce que tu veux ordonner,'" (Sourate an-Naml, 33) Cela montre qu'elle avait un grand pouvoir sur son royaume.
Elle suivit l’avis de ses conseillers et choisit la prudence :
Elle dit : "En vérité, quand les rois entrent dans une cité ils la corrompent, et font de ses honorables citoyens des humiliés. Et c'est ainsi qu'ils agissent. Moi, je vais leur envoyer un présent, puis je verrai ce que les envoyés ramèneront." (Sourate an-Naml, 34-35)
Son premier but était de découvrir sa véritable intention. Le Prophète Salomon (psl), lequel comprit sa stratégie, rejeta ses cadeaux et lui envoya un autre message :
[Salomon dit au messager :] Retourne vers eux. Nous viendrons avec des armées contre lesquelles ils n'auront aucune résistance et nous les en expulserons tout humiliés et méprisés. (Sourate an-Naml, 37)
Il l'avertit une fois de plus de la puissance de son irrésistible armée et lui conseilla de se rendre. Il demanda également que les chefs de son armée lui apportassent son trône, car il symbolisait son autorité. Un démon d'entre les djinns l’apporta le temps qu'il faut pour cligner des yeux, et le Prophète Salomon (psl) le fit modifier. Quand Balqis vint enfin à lui, il lui demanda si ce trône était le sien :
Quand elle fut venue on lui dit : "Est-ce que ton trône est ainsi ?" Elle dit : "C'est comme s'il l'était." - [Salomon dit] : "Le savoir nous a été donné avant elle ; et nous étions déjà soumis." Or, ce qu'elle adorait en dehors d'Allah l'empêchait (d'être croyante) car elle faisait partie d'un peuple de négateurs. (Sourate an-Naml, 42-43)
Malgré le fait d'appartenir à un pays d'adorateurs du soleil, la reine de Saba fut plutôt affectée par la manière sincère de la lettre du Prophète Salomon (psl), son style rationnel, son pouvoir et son palais très impressionnant. Tout ceci l'amena à croire et à devenir une musulmane. Allah révèle sa soumission à lui :
On lui dit : "Entre dans le palais." Puis, quand elle le vit, elle le prit pour de l'eau profonde et elle se découvrit les jambes. Alors, [Salomon] lui dit : "Ceci est un palais pavé de cristal." - Elle dit : "Seigneur, je me suis fait du tort à moi- même : Je me soumets avec Salomon à Allah, Seigneur de l'univers." (Sourate an-Naml, 44)
Cette histoire de la reine de Saba et du Prophète Salomon (psl) contient une sagesse et des conseils. La capacité de la reine à raisonner correctement lui permit de voir la vérité et d'agir en conséquence. Malgré ses croyances très différentes, elle se soumit à Allah et crut en Lui sans hésitation quand elle réalisa la vérité. C'est un exemple de comportement exemplaire.
Les femmes qui refusent de se rendre à l'évidence : les femmes du Prophète Lot (psl) et du Prophète Noé (psl)
Allah rapporte également des informations concernant deux femmes qui Le reniaient et qui ont donc atteint leur destin final : une demeure en enfer. Elles ont quelque chose de très important en commun : leurs maris étaient prophètes
. Les prophètes sont des personnes élues par Allah, Qui les honora en faisant d'eux Ses messagers et en augmentant leurs capacités physiques et mentales. Pour cette raison, il est très important de noter que les femmes du Prophète Noé (psl) et du Prophète Lot (psl) n'avaient pas la foi, malgré le fait de savoir que les Prophètes agissent seulement selon la vraie révélation et malgré le fait d'être témoins de la foi sincère de leur mari, de leur bon caractère, de leurs paroles sages et de leurs décisions rationnelles. Ces deux femmes, cependant, devinrent plus tard ingrates et elles les trahirent. Allah dit :
Allah propose comme exemple aux infidèles la femme de Noé et celle de Lot. Elles étaient sous l'autorité de deux vertueux de Nos serviteurs. Toutes deux les trahirent et ils ne furent d'aucune aide pour [ces deux femmes] vis-à-vis d'Allah. Et il [leur] fut dit : "Entrez toutes les deux en enfer, avec ceux qui y entrent." (Sourate at-Tahrim, 10)
En dépit de leur proximité avec ces Prophètes aimés par Allah et qui gagnent Sa bénédiction et le paradis, ces femmes n'ont pas bénéficié de la miséricorde d'Allah. De plus, leur manque de sincérité a provoqué Son courroux envers elles. Par exemple, la femme du Prophète Lot (psl) a été tuée en même temps que son peuple incroyant :
Puis son peuple n'eut que cette réponse : "Expulsez de votre cité la famille de Lot ! Car ce sont des gens qui affectent la pureté. Nous le sauvâmes ainsi que sa famille, sauf sa femme pour qui Nous avions déterminé qu'elle serait du nombre des exterminés. Et Nous fûmes pleuvoir sur eux une pluie (de pierres). Et quelle mauvaise pluie que celle des gens prévenues ! (Sourate an-Naml, 56-58)
Et quand Nos anges apportèrent à Abraham la bonne annonce, ils dirent : "Nous allons anéantir les habitants de cette cité car ses habitants sont injustes." Il dit : "Mais Lot s'y trouve !" Ils dirent : "Nous savons parfaitement qui y habite : nous le sauverons certainement, lui et sa famille, excepté sa femme qui sera parmi ceux qui périront." Et quand Nos anges vinrent à Lot, il fut affligé pour eux, et se sentit incapable de les protéger. Ils lui dirent : "Ne crains rien et ne t'afflige pas... Nous te sauverons ainsi que ta famille, excepté ta femme qui sera parmi ceux qui périront. Nous ferons tomber du ciel un châtiment sur les habitants de cette cité, pour leur perversité." (Sourate al-Ankabut, 31-34)
Ces deux femmes ont eu l'opportunité dans leur vie mondaine de devenir les femmes des prophètes. Mais aucune d'entre elles n'a pu convertir cette opportunité en grande récompense dans les deux mondes. Pour cette raison, elles ont subi le courroux d’Allah et furent avilies et rabaissées.
La Femme du gouverneur égyptien
Allah mentionne la femme d'un gouverneur égyptien. A la suite de la conspiration menée par ses frères, le Prophète Joseph (psl) fut vendu par un commerçant à ce gouverneur égyptien. Allah révèle les circonstances de son arrivée dans cette famille :
Et celui qui l'acheta était de l'Egypte, Il dit à sa femme : "Accorde-lui une généreuse hospitalité. Il se peut qu'il nous soit utile ou que nous l'adoptions comme notre enfant." Ainsi avons-nous raffermi Joseph dans le pays et nous lui avons appris l'interprétation des rêves. Et Allah est souverain en Son commandement : mais la plupart des gens ne savent pas. Et quand il eut atteint sa maturité Nous lui accordâmes sagesse et savoir.
C'est ainsi que nous récompensons les bienfaisants. (Sourate Yusuf, 21-22)
Allah a placé le Prophète Joseph (psl) dans cette famille. Quand il eut atteint l'âge adulte, Allah lui accorda la connaissance et la sagesse, lui apprit comment interpréter les rêves, lui donna la préférence sur tous les autres et lui apporta Son soutien et Sa grâce.
Allah testa le Prophète Joseph (psl) de la manière suivante : la femme du gouverneur essaya de le séduire. Comme le révèle le verset, elle ferma les portes et lui fit certaines avances. Mais le Prophète Joseph (psl) chercha refuge en Allah afin de ne pas commettre ce genre de péché, puis se détourna.
Afin de changer ses intentions, il lui rappela son mari, qui était son maître, et dit qu'il était content de lui en tant que maître et donc qu'il ne pourrait pas le trahir. Il lui dit également que les mauvaises gens ne trouveraient pas le salut et que ce qu'elle désirait était mal. Allah raconte cet évènement dans le verset suivant :
Or celle [Zulikha] qui l'avait reçu dans sa maison essaya de le séduire. Et elle ferma bien les portes et dit : "Viens, (je suis prête pour toi !)" - Il dit : "Qu'Allah me protège ! C'est mon maître qui m'a accordé un bon asile. Vraiment les injustes ne réussissent pas." (Sourate Yusuf, 23)
Pleinement conscient des limites établies pour l'humanité par Allah, le Prophète Joseph (psl) repoussa ses avances :
Et, elle le désira. Et il l'aurait désirée s’il n'avait pas vu la preuve évidente de son Seigneur. Ainsi [Nous avons agi] pour écarter de lui le mal et la turpitude. Il était certes un de Nos serviteurs élus. (Sourate Yusuf, 24)
Au cours de cette confrontation, le mari de la femme entra dans la pièce. Pour préserver sa réputation, la femme mentit et, malgré la chasteté et le comportement irréprochables du Prophète Joseph (psl), l'accusa d'avoir essayé de la séduire, et exigea qu'il fût puni. Allah raconte :
Et tous deux coururent vers la porte, et elle lui déchira sa tunique par derrière. Ils trouvèrent le mari [de cette femme] à la porte. Elle dit :
"Quelle serait la punition de quiconque a voulu faire du mal à ta famille sinon la prison, ou un châtiment douloureux ?" (Sourate Yusuf, 25)
Très clairement, elle avait un mauvais caractère et ne craignait ni ne respectait Allah, car elle chercha à trahir son mari en commettant un péché et en diffamant un homme innocent afin qu'il, et pas elle, fût puni. Cela montre aussi que son désir égoïste prenait le pas sur sa conscience.
En face de ces accusations dangereuses, le Prophète Joseph (psl) dit la vérité : "C'est elle qui a voulu me séduire." (Sourate Yusuf, 26) Un des proches de la femme fit une suggestion pour vérifier la vérité :
Et un témoin, de la famille de celle-ci témoigna : "Si sa tunique [à lui] est déchirée par devant, alors c'est elle qui dit la vérité, tandis qu'il est du nombre des menteurs. Mais si sa tunique est déchirée par derrière, alors c'est elle qui ment, tandis qu'il est du nombre des véridiques." (Sourate Yusuf, 26-27)
Suivant cette suggestion, son mari vit que la chemise du Prophète Joseph (psl) était déchirée par derrière. Par conséquent, il devint évident que le Prophète Joseph (psl) s'était déplacé vers la porte et que la femme le poursuivait. Allah révèle la réponse du gouverneur :
Puis, quand il (le mari) vit la tunique déchirée par derrière, il dit : "C'est bien de votre ruse de femmes ! Vos ruses sont vraiment énormes !
Joseph, ne pense plus à cela ! Et toi, (femme), implore le pardon pour ton péché car tu es fautive." (Sourate Yusuf, 28-29)
Ces versets montrent clairement que le gouverneur savait que le Prophète Joseph (psl) était innocent. Cependant, ce ne fut pas la fin de cette affaire. Comme le verset suivant le révèle, des bruits de l'incident se répandirent à l'extérieur du palais : "Et dans la ville, des femmes dirent :
'La femme d'Al-Azize essaye de séduire son valet ! Il l'a vraiment rendue folle d'amour. Nous la trouvons certes dans un égarement évident.'" (Sourate Yusuf, 30) Ces femmes étaient conscientes que le Prophète Joseph (psl) n'était pas à blâmer, mais que la femme du gouverneur l'était. Quand la femme réalisa qu'elle était le sujet des conversations en ville, elle commença à établir un autre plan.
Cherchant à prouver qu'elle n'était pas en tort pour avoir désiré le Prophète Joseph (psl) qui, comme révélé par le verset, était extrêmement beau, elle chercha à les rendre partenaires dans son acte infâme. Elle invita les femmes dans sa maison. Quand elles arrivèrent, on leur donna des couteaux à fruit pour peler leurs fruits. Puis elle dit au Prophète Joseph (psl) d'entrer dans la pièce et observa leurs réactions. Quand elles le virent, elles furent si abasourdies par sa beauté qu'elles se coupèrent. Allah révèle :
Lorsqu'elle eut entendu leur fourberie, elle leur envoya [des invitations,] et prépara pour elles une collation ; et elle remit à chacune d'elles un couteau. Puis elle dit : "Sors devant elles, (Joseph !)" - Lorsqu'elles le virent, elles l'admirèrent, se coupèrent les mains et dirent : "A Allah ne plaise ! Ce n'est pas un être humain, ce n'est qu'un ange noble !" (Sourate Yusuf, 31)
La beauté du Prophète Joseph (psl) fit rappeler à ces femmes Allah, et elles En firent l'éloge pour la beauté qu'Il a créée. Elles affirmèrent qu'une telle beauté ne pouvait pas être humaine et que Joseph (psl) devait être un ange. La femme du gouverneur leur avoua qu'elle avait cherché à le séduire et qu'il avait essayé de rester chaste. Néanmoins, elle répéta une fois de plus son désir pour lui en leur présence :
Elle dit : "Voilà donc celui à propos duquel vous me blâmiez. J'ai essayé de le séduire, mais il s'en défendit fermement. Or, s'il ne fait pas ce que je lui commande, il sera très certainement emprisonné et sera certes parmi les humiliés." (Sourate Yusuf, 32)
Son comportement mit à jour son caractère mauvais et laid. Peut-être pensait-elle le supprimer grâce à sa fortune et son statut. Elle fit une offre mauvaise, et le Prophète Joseph (psl) la contra en cherchant refuge auprès d’Allah :
Il dit : "O mon Seigneur, la prison m'est préférable à ce à quoi elles m'invitent. Et si Tu n'écartes pas de moi leur ruse, je pencherai vers elles et serai du nombre des ignorants." (Sourate Yusuf, 33)
Allah exauça sa prière et démonta cette conspiration contre lui. Le gouverneur et toutes les femmes qui témoignaient de l'offre de sa femme, malgré le fait qu'ils savaient le Prophète Joseph (psl) innocent, choisirent de se ranger du côté de l'injustice et agirent sans conscience : le gouverneur ordonna que le Prophète Joseph (psl) fût emprisonné. Il resta là pendant de nombreuses années, comme le révèle Allah :
Puis, après qu'ils eurent vu les preuves (de son innocence), il leur sembla qu'ils devaient l'emprisonner pour un temps. (Sourate Yusuf, 35)
Allah contrecarra les plans des femmes et, en réponse à sa dévotion et à sa sincérité envers Lui, libéra le Prophète Joseph (psl), proclama son innocence et fit de lui un chef en Egypte.
Ces évènements contiennent une grande quantité d'informations auxquelles les croyants doivent réfléchir. Les actes de la femme du gouverneur égyptien et des autres femmes montrent clairement comment les conspirations des incroyants affectent les croyants, combien peuvent être déterminés ces gens mal dirigés, et comment ils arrivent à se justifier leurs traîtrises. Les gens qui ne craignent pas ou ne respectent pas Allah peuvent facilement violer leur conscience, ils peuvent comploter contre des innocents pour assouvir leurs désirs égoïstes et n’hésitent aucunement à calomnier les innocents. Comme Allah le révèle par ces paroles du gouverneur : "C'est bien de votre ruse de femmes ! Vos ruses sont vraiment énormes !" (Sourate Yusuf, 28) D'autres versets racontent cet aspect des femmes incroyantes :
Et ne faites pas comme celle qui défaisait brin par brin sa quenouille après l'avoir solidement filée, en prenant vos serments comme un moyen pour vous tromper les uns les autres, du fait que (vous avez trouvé) une communauté plus forte et plus nombreuse que l'autre. Allah ne fait, par là, que vous éprouver. Et, certes, Il vous montrera clairement, au jour de la résurrection ce sur quoi vous vous opposiez. (Sourate an-Nahl, 92)
Dis : "Je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante, contre le mal des êtres qu'Il a créés, contre le mal de l'obscurité quand elle s'approfondit, contre le mal de celles qui soufflent (les sorcières) sur les nœuds. (Sourate al-Falaq, 1-4)
Allah avertit de la méchanceté des gens qui suivent leurs désirs égoïstes en conspirant, en trichant et en faisant du mal aux autres. Le verset ci-dessus indique que la méchanceté de ce type de femmes peut être immense. Mais on ne doit pas oublier qu’Allah promet de faire échouer les conspirations de ces gens. Un mauvais caractère nuit toujours à celui qui le possède. D'un autre côté, craindre et respecter Allah, autant qu'être juste, mènent toujours à l'aide et à la grâce d’Allah.