La vie et la mort de l’Imam Al Hassan
  • Titre: La vie et la mort de l’Imam Al Hassan
  • écrivain: almaaref.org
  • Source:
  • Date de sortie: 22:15:11 14-9-1403

L'Imam et le pouvoir


Après l'assassinat de l'Imam Ali (psl), le 21 du mois de Ramadan de l'année 40 de la Hijra, son fils aîné Hassan le succéda au califat et les musulmans lui prêtèrent serment de fidélité. Ce jour là, l'Imam avait 37 ans.

Dès le premier jour de son règne, il fit un discours historique dans lequel il déclara qu'il allait suivre la politique de son père et qu'il allait combattre les privilèges injustes.


Cette nuit, un homme fut décédé.

Ni les premiers n'avaient pu le devancer par une bonne action, ni les derniers n'ont pu l'atteindre ! II combattait à côté du prophète (pslp) en le protégeant par son corps. Et le messager de Dieu (pslp) lui donnait sa bannière et les deux anges Gabriel et Mikaël allaient à ses côtés et il ne revenait qu'après la victoire et la conquête !

Est-il qu'il est décédé la même nuit où Issa (Jésus), fils de Mariam (Marie) fit son escalade vers le Seigneur et où Youcheê, fils de Noun exécuteur testamentaire de Moussa (Moïse) (pse) fut décédé.

Il n'a laissé ni du blanc ni du jaune sauf 700 dirhams avec lesquels il voulait se procurer une servante pour sa femme.

L'Imam, alors, fut pris par les larmes et les gens pleurèrent avec lui, puis il dit :

Je suis le fils de celui qui vous apportait le bon présage.
Je suis le fils de celui qui vous prévenait.
Je suis le fils de celui qui rappelle à Dieu par Son ordre.
Je suis le fils de la lampe lumineuse !
Je suis d'une famille que Dieu a purifiée et a éloignée d'elle toute souillure.

Je suis d'une famille dont Dieu a imposé l'amitié dans Son Livre en disant : "Dis : Je ne vous demande pour cela aucune rémunération sauf l'amitié pour mes proches. Quiconque manifeste une bonté d'œuvre, nous l'augmenterons pour lui."

Est-il que la bonté d'œuvre est notre amitié, nous Ahloul Beyt !

Ici, Abdullah Ibn Abbas, cousin et compagnon du prophète se leva et dit : "ô , les gens, c'est celui-ci le fils de votre prophète et le tuteur désigné par votre Imam, allez-y, prêtez-lui serment de fidélité et d'obéissance."

Les gens répondirent favorablement à l'appel d'Ibn Abbas et dirent : "Comme il est aimable ! Et comme elle est obligatoire son obéissance !" Et ils s'avancèrent, l'un après l'autre pour prononcer la formule de la bèy'âh (serment d'obéissance). Et c'est ainsi que l'Imam Hassan (psl) fut désigné comme calife des musulmans.


L'assassinat de l'Imam (psl)


Muawiya savait bien que l'effusion du sang de l'Imam al Hassan (psl) ne passera certainement pas sans réaction populaire et déstabilisation de son pouvoir.

C'était pour cela qu'il opta pour l'empoisonnement de l'Imam, tout comme il l'avait déjà fait avec beaucoup de personnalité illustres tels que, Mèlek El-Echtar, gouverneur de l'Egypte de la part de l'Imam Ali (psl).

Pour l'exécution de son plan diabolique, Muawiya n'a pas trouvé mieux que Jaâdeh, fille d'El-Ach'âth dont le père était un hypocrite qui avait manifesté son soutien à l'Imam Ali (psl). Jaâdeh était l'épouse de l'Imam al Hassan (psl), mais avait tout de son père !... Muawiya savait cela très bien, il lui envoya une offre alléchante : si elle tuerait son mari, elle deviendrait l'épouse du futur prince héritier Yazid !

Jaâdeh accepta l'offre. Muawiya lui envoya un poison mortel. Elle le mit dans le repas de l'Imam lorsqu'il voulut rompre son jeûne. Les douleurs de l'Imam furent atroces. Aussitôt, il comprit qu'il fut empoisonné par sa femme et lui dit : "Ennemi de Dieu ! Tu m'as tué, que Dieu te tue ! Muawiya t'a bien trompée et il s'est moqué de toi ! Que Dieu vous avilit, toi et Muawiya !"

Lorsque Jaâdeh se présenta chez Muawiya pour solliciter sa récompense, il la renvoya avec insolence en lui disant : "Nous voulons plutôt la vie de Yazid !" Et il la renvoya de son palais.

Le 28 du mois de Cafar de l'année 50 de la Hijra, l'âme de l'Imam al Hassan (psl) fit son escalade auprès de son Seigneur se plaignant à Dieu de l'injustice des Omeyyades.

Il fut enterré au cimetière du Baqiê aux environs de la Médine.

Que la paix soit sur lui le jour où il naquit, le jour où il fut décédé et le jour où il sera ressuscité.