"Fatima est une partie de moi, elle est la lumière de mes yeux et le fruit de mon cœur et de mon esprit... elle est un ange à existence humaine."
Fatima az-Zahra(as) est née en 20 Jumada at-Thani. Dés qu'elle vit le jour, elle se prosterna à terre, l'éclat et la brillance de son visage ont illuminé alors les cieux d'Est en Ouest, c'est pour cette raison qu'elle fût nommée Az-Zahra : une femme de lumière.
Le Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui), alors que cinq ans avaient passé depuis le début de la prophétie , vivait dans les pires conditions. L'Islam était alors isolé et la petite minorité de musulmans qui s'était constituée, dès le départ, subissait alors de violentes pressions.
Les milieux de la Mecque étaient obscurs et sinistres en raison de l'athéisme, de l'idolâtrie, de l'ignorance et des mythes, des guerres tribales arabes, de la souveraineté de la force et de l'extrême misère des populations.
Le Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui), quant à lui, n'avait de pensées que pour l'avenir, un avenir qui promettait d'être brillant derrière ces nuages noirs et ténébreux; cet avenir qui, par le biais des moyens ordinaires et de l'apparence, ne se serait pas facilement laissé deviner et même que, peut-être, cela se serait avéré impossible. Ce fut en cette même année que le Prophète fut amené à vivre un grand événement; il eut le privilège, par ascension et sur ordre de Dieu, de voir le Royaume des Cieux et, conformément au verset 23 de la sourate T.H.,
"..Pour te montrer certains de nos plus grands signes", le plus grand signe de Dieu, lui fut montré au plus haut du plus haut des Cieux. Son grand esprit devint alors encore plus grand et il se proposa d'accepter une mission encore plus lourde et plus prometteuse à la fois. Dans un récit, rapporté tant par les chiites que par les sunnites c'est-à-dire que les uns et les autres sont unanimes sur l'authenticité de ce récit il est dit: Le Prophète, (Que la paix soit sur lui), la nuit de son ascension, fut conduit au Paradis.
L'Ange Gabriel lui donna le fruit de l'arbre du bonheur et, alors que le Prophète (Que la paix soit sur lui) revenait sur terre, de ce fruit du Paradis naquit l'embryon de Fatima Zahra (Salut sur elle). Dans un hadith il est rapporté que le Prophète (Que la paix soit sur lui), en raison de ses origines, aimait à embrasser Fatima (Salut sur elle). Un jour, sa femme Aicha, lui reprochant son attitude à l'égard de son enfant, lui demanda : "Pourquoi embrasses-tu tellement ta fille ?". Le Prophète (que la paix soit sur lui) de répondre : "A chaque fois que, j'embrasse Fatima me vient d'elle l'odeur du Paradis éternel."
C'est ainsi que, à partir du vingtième jour de Djamadiolsâni (sixième mois de l'année lunaire des musulmans), le monde poursuivit sa marche dans l'attente de la grande et heureuse naissance de Fatima, conçue de la pure essence du fruit du Paradis, fille d'un homme comme le Prophète (Que la paix soit sur lui) et d'une femme dévouée et généreuse comme Khadîdja, sa mère.
C'est ainsi que furent démenties toutes les critiques et toutes les accusations lancées au Prophète par les opposants qui lui reprochaient de ne pas avoir de "descendant pour la succession"; et, comme nous révèlent- les versets de la sourate "L'Abondance", c'est ainsi que Fatima devint la source brillante pour la continuation de la génération du Prophète et des Saints Imams, et pour le meilleur et le plus grand bien des musulmans à travers les siècles et le temps, jusqu'au jour de la Résurrection.
Cette Dame du Paradis avait neuf noms, tous plus significatifs les uns que les autres :
1. Fatima (qui a sevré son enfant).
2. Sedigah (femme sincère).
3. Tahereh (pure).
4. Mobarakeh (sainte).
5. Zakyeh (vertueuse).
6. Razyeh (satisfaite).
7. Marzieh (louable).
8. al-Mouhadathah : celle à qui les anges ont parlé.
9. Zahra (brillance).
Dont chacun témoigne de ses qualités et des bienfaits de son immense fertile existence. Il est suffisant de dire que, dans son célèbre nom, Fatima, est caché la plus grande des bonnes nouvelles pour ceux qui la suivent sur son chemin puisque la racine du nom "Fatima" est "fatma" qui signifie "rompre" ou "sevrer",Selon un hadith, il est rapporté que le cher Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui) dit un jour à l'Imam Ali (Salut à lui): "Sais-tu pourquoi ma fille s'appelle Fatima?"
L'Imam Ali lui répondit : "Je vous en prie, dites-le moi."
Le Prophète lui dit : "C'est parce qu'elle et ses chiites (partisans) et ceux qui suivent son école seront exempts du feu de l'enfer."
D'entre tous ses noms, " Zahra " aussi a une précieuse signification et un éclat particulier. Il fut demandé au sixième imam, Imam Sadegh (Salut à lui) : "Pourquoi Fatima s'appelait-elle aussi Zahra ?"
Il répondit :
" Parce que Zahra signifie brillance et que Fatima était telle que, quand elle se tenait dans le Mihrab, la lumière qu'elle dégageait était visible par tous les gens des Cieux, de la même façon que la lumière des étoiles est visible par les gens de la Terre. C'est pour cette raison qu'elle fut aussi appelée Zahra !"
Lorsque Khadîdja, femme de prestige qui était connue de tous et surnommée la Grande Dame, se maria avec le Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui), alors toutes les femmes de la Mecque cessèrent d'avoir des relations avec elle et dirent :
"Elle s'est mariée avec un jeune, indigent et orphelin, ce qui lui retire de sa personnalité !"
Cette situation persistait encore, même à l'époque où Khadîdja portait en elle le fœtus d'un enfant qui n'était autre que Fatima Zahra. Au moment de la venue au monde de l'enfant, elle envoya quelqu'un chercher les femmes de Qoraich. Elle leur fit dire de venir à son aide en ces heures sensibles, pénibles et douloureuses et de ne pas l'abandonner.
Mais, elle se retrouva seule devant la réponse froide et amère de ces dames qui lui rétorquèrent :
"Tu n'as pas écouté ce que nous avions à te dire et tu as épousé cet orphelin, fils de Abou Taleb, qui n'avait pas de fortune, et bien, nous ne viendrons pas t'assister ! "
Khadîdja, qui avait une foi profonde, fut considérablement peinée par ce message hideux et uni, mais la lumière de l'espoir se fit dans le fond de son cœur et elle comprit que son Dieu ne la laisserait pas seule en de telles circonstances. Elle se retrouva donc seule, allongée au milieu de la pièce, dans les moments les plus difficiles et les plus insoutenables de l'accouchement, et pas une femme n'était venue à son chevet pour la soutenir.
Elle eut le cœur serré et les vagues mugissantes de la non sociabilité des gens vinrent molester sa pure sensibilité quand, soudain, une lueur naquit à l'aube de son esprit. Elle ouvrit les yeux et vit, là, quatre femmes qui se tenaient debout, près d'elle. Elle fut prise d'inquiétude, mais l'une des quatre femmes l'interpella et lui dit :
"N'aie pas peur et ne sois pas triste. Ton Dieu Généreux nous a envoyé à ton secours ! Nous sommes tes sœurs. Moi, je suis Sarah. Elle, c'est Assia elle est la femme de Pharaon et sera une de tes amies au Paradis. Voici Marie, la fille d' Imran et la quatrième que tu vois là. C'est la sœur de Moise ben Emran; elle s'appelle Koltsoum ! Nous sommes venues pour être tes amies et t'assister en cet instant. "
Elles restèrent près d'elle jusqu'au moment où Fatima, la Dame de l'Islam, ouvrit les yeux sur le monde.
Oui, il en fut ainsi conformément à :
"Les anges descendent sur ceux qui disent : Notre Seigneur est dieu et qui persévèrent dans la rectitude; ne craignez pas, ne vous affligez pas; accueillez avec joie la bonne nouvelle du Paradis qui vous a été promise." (Coran 41, verset 30)
Mais, en plus des anges, en ces instants de bonheur, toutes les femmes prestigieuses du monde se hâtèrent pour venir assister Khadîdja, femme de foi et de résistance.
La joyeuse naissance de son enfant contenta à un tel point le Prophète (Que la paix soit sur lui), que sa langue se délia pour faire les éloges et les louanges de Dieu, tandis que la langue des malveillants qui l'avaient surnommé "Abtar" (sans descendance) fut coupée pour toujours.
Dieu avait annoncé la nouvelle de cette grande naissance, riche en bienfaits, à son Prophète, dans la sourate " L'Abondance ", en lui disant :
"Oui, nous t'avons accordé l'abondance. Prie donc ton Seigneur et sacrifie toi ! Celui qui te hait : Voilà celui qui n'aura jamais de Postérité !" (Coran 108, versets 1,2 et 3)
L'IMMENSE TENDRESSE DU PROPH?TE (QUE LA PAIX SOIT SUR LUI) POUR SA FILLE FATIMA (SALUT SUR ELLE)
Tous les historiens et tous les maîtres de hadiths sont unanimes pour dire que le Prophète (Que la paix soit sur lui) éprouvait un incroyable sentiment d'affection pour sa fille Fatima (Salut sur elle). Il est clair que l'attachement profond du Prophète pour Fatima n'était pas uniquement le fruit de la relation père - enfant, même si ce sentiment d'affection normal habitait l'âme du Prophète (Que la paix soir sur lui); car, de tout ce qu'a pu dire le Prophète (Que la paix soit sur lui) et de tous ses commentaires pour tenter d'exprimer son attachement pour sa fille Fatima (Salut sur elle) il apparaît que d'autres critères entraient en ligne de compte.
"Cet amour n'est pas un amour comme les autres. C'est l'amour de celui qui aime Dieu, c'est l'amour de Dieu!".
Parmi les abondants récits qui furent rapportés à ce propos, il nous suffit de n'en citer que quelques uns auxquels il est fait référence dans les célèbres ouvrages des chiites comme des sunnites : "Personne parmi les hommes n'était plus aimé du Prophète (Que la paix soit sur lui) que l'?mir des croyants, Ali (Salut à lui) et aucune femme, parmi les femmes, n'était plus aimée de lui que Fatima (Salut sur elle)" Il est intéressant de savoir que beaucoup ont attribué ce hadith à Aïcha, la femme du Prophète.
Il a aussi été rapporté par nombre des narrateurs chiites et sunnites que le Prophète a dit: "Celui qui la moleste me moleste, celui qui la met en colère me met en celui qui lui fait plaisir me fait plaisir, colère, et celui qui lui fait de la peine me fait aussi de la peine!"
Il ne fait pas de doute que l'importante personnalité de Fatima sa vie brillante, son haut niveau gnostique, sa foi et ses prières exigeaient un profond respect, parce que non seulement les Imams étaient tous de sa descendance, mais elle était aussi l'épouse du grand homme de l'Islam, l'?mir des croyants, Ali (Salut à lui).
Le Prophète (Que la paix soit sur lui), par son comportement à l'égard de sa fille, voulait faire comprendre aussi aux gens une autre réalité et éclairer la vision de l'Islam dans un autre domaine. Son but était de provoquer une véritable révolution culturelle, une révolution des idées et de proclamer : "La fille n'est pas un être qu'il faut enterrer vivant! Voyez, moi j'embrasse les mains de ma fille, je la fais asseoir à ma place et je lui rends les honneurs et le respect qui lui sont dus.
La fille est un être humain comme n'importe quel autre être humain. La fille, c'est un don comme n'importe quel autre don de Dieu; elle est un don de Dieu.
La fille, elle aussi doit parcourir le chemin de la Perfection et franchir les étapes, comme le garçon. Elle se doit aussi d'entrer dans les limites du rapprochement avec Dieu."
C'est ainsi que le Prophète (saw) a redonné toute sa valeur perdue à la Femme, dans cette société de l'obscurantisme.
FATIMA (SALUT SUR ELLE), ?POUSE FID?LE DE L'?MIR DES CROYANTS (SALUT A LUI)
"Si Ali n'avait Pas existé, la Personne qui aurait mérité d'être l'époux de Fatima n'aurait Pu exister non ! "
Pour être à même de demander Fatima en mariage il fallait se soumettre selon les règles, aux lois islamiques et écraser du pied les traditions du temps de l'Ignorance. il fallait reconnaître clairement le poids des valeurs islamiques. Tous les gens de Médine s'intéressaient au sujet quand, soudain, la nouvelle que le Prophète (que la paix soit sur lui) souhaitait donner sa fille unique en mariage à Ali ibn Abou Talib (Salut à lui) se répandit Ali ibn Abou Talib ne possédait aucune richesse ni aucun bien dans ce monde et il ne vivait plus à l'heure de l'Ignorance; tout son être, de la tête aux pieds, était imprégné de foi et des pures valeurs islamiques.
En cherchant le pourquoi d'une telle décision, tout le monde compris que le Prophète (Que la paix soit sur lui) fut guidé, pour choisir l'issue de cette heureuse union historique, par l'inspiration divine car, il dit lui-même :
"Un ange s'est présenté à moi de la part de Dieu et m'a dit : " Dieu te salue et te fait dire que Moi J'ai uni ta fille Fatima à Ali ibn Abou Taleb dans les Cieux; toi aussi, donne lui la en mariage sur la terre".
Elle devint une mère exemplaire de quatre enfants : Imam Hassan (as), Imam Houssein (as), Bibi Zaynab (ahs), Oummé Koulsoum (as).
Un cinquième enfant, H. Mohsin (as), est décédé en son sein au moment où les persécuteurs sont entrés par la force chez elle, en poussant avec violence sur elle la porte d'entrée, après la mort du Saint Prophète (saw).
Elle est la seule fille de Prophète dont est issu le " Ahl-oul-bayt (les gens de la maison du Prophète (saw).
Elle fut la seule femme au "Moubàhalà" où elle a accompagné le Prophète (saw) , Imam Ali (as) et ses deux enfants Imam Hassan (as) et Imam Hussein (as) pour la confrontation contre les Chrétiens de Najran le 24 Zil Hajj du 9 AH (an 630). Coran (3:58 à 60). Les Chrétiens ont abdiqué devant le Prophète.
Après le décès du Prophète (saw), Janàbé Fatima (ahs) survécut seulement 75 jours. Elle décéda le 3 Jamadil Akhar du 11 AH, à l'âge de 18 ans (an 632).
Imam Ali (as) l'enterra durant la nuit conformément au voeux de son épouse qui souhaitait que n'assistent pas à ses funérailles ceux dont elle était mécontente.
Elle est inhumé à Médine, mais l'endroit exacte de sa tombe est en réalité inconnu. Jannat-oul Baqi ? Masjidé Nabwi ?
Quelques paroles de Fatima Zahra (As)
-Les pères de cette communauté sont Mohammad et Ali. Ils protègent ceux,qui les suivent et les écoutent,des effets néfastes de la tourmente perpétuelle dans ce monde d'ici-bas et dans le monde de l'Au-delà. Ils sont les guides à la voie de l'éternel bonheur dans ce monde d'ici-bas et dans le monde de l'Au-delà pour ceux qui s'adresse a eux. ( Bihar Al annouar -ch.23-p.259 )
-Allah est le Salam.De LUI provient le Salam.A LUI s'adresse le Salam.(Bihar Al-Annouar -ch.43-p.59 )
-Quiconque agit selon ce que nous lui avons recommandé,et s'abstient de ce que nous lui avons interdit,il fait partie de nos chiah-partisans.Quiconque n'agit pas de la sorte ne fait pâs partie d'eux. (Bihar Al-Annouar -ch.68-p.155 )
-Mon père m'a dit : Voilà ! Gabriel m'a révélé que le plus heureux des heureux est celui qui aime Ali de son vivant et après son décès.Que le malheureux des malheureux est celui qui déteste Ali de son vivant et après son décès. ( Bihar Al.Annouar -ch.39 -p.257 )
- Mon père m'a informé de ceci : quiconque nous adresse, à toi et moi,ses salutations durant trois jours,sera inscrit par Allah pour être parmi les gens du Paradis.Alors une personne lui demandera : De votre vivant ? Elle (As) répondra : Oui ! Même après notre décès ! ( Wassail Al-Chiah -ch.3 -p.401)
As Salam alayky ya bint Rassoulillah(sas)