Voici une sélection de courtes citations à propos de l'Imam Ali ibn Abi Taleb (P),venant d'une grande variété de personnalités appartenant à d'autres croyances et comprenant des universitaires, des écrivains, des philosophes, des poètes et des politiciens.
Simon Ockley (1678-1720) Professeur d'Arabe à l'Université de Cambridge.
« L'un des points caractéristiques méritant d'être notifié est que sa mère le mit au monde à la Mecque, dans la maison sacrée (la Kaaba) elle-même; chose qui n'est arrivé pour nul autre personne que lui. » [History of the Saracens, Londres, 1894, p. 331]
Washington Irving (1783-1859) Reconnu comme étant le premier homme de lettre Américain.
« Ali ibn Abi Taleb était de la plus noble des branches de la très noble race Qoreich. Il possédait les trois qualités les plus prisées des Arabes : le courage, l'éloquence, et la générosité. Son esprit intrépide lui avait valu le surnom de Lion de Dieu de la part du Prophète. Les exemples de son éloquence demeurent dans certains versets et paroles conservés parmi les Arabes; et sa générosité s'est manifesté à tous lors du partage, tous les vendredis, de ce qui restait du trésor public parmi les gens. De sa magnanimité, nous avons apporté des exemples répétés; il avait un dégoût certain pour tout ce qui était illégal et vil, et sa conduite était exempte de la moindre chose pouvant ressembler à une quelconque intrigue égoïste. »
[Lives of the Successors of Mahomet, Londres, 1850, p. 165]
« Ali fut l'un des derniers et des plus méritants, des premiers musulmans. Il imbiba sa relation amicale avec le Prophète, de son enthousiasme religieux et préserva jusqu'au bout l'exemple de sa simplicité. Il est estimé à titre honorifique comme étant le premier Calife qui apporta certaines protections aux Belles-Lettres. Souvent il se laissait aller à ses humeurs de poète, et beaucoup de ses maximes et de ses proverbes ont été préservés, et ont été traduits dans différentes langues. Son sceau portait cette inscription : « le royaume appartient à Dieu ». L'une des ses paroles démontre bien le peu d'importance qu'il donnait aux gloires transitoires de ce monde, « La vie est, mais telle l'ombre d'un nuage – le rêve d'un dormeur. »
[Lives of the Successors of Mahomet, Londres, 1850, p. 187-8] [Islam Under the Arabs, 1876, p. 120]
Thomas Carlyle (1795-1881) Historien écossais, critique, et écrivain sociologue.
«Quant au jeune 'Ali, nul n'a été son pareil. Une créature à l'esprit noble, comme il l'a montré lui-même, maintenant et aussi par la suite; plein d'affection, d'une audace fougueuse. Il avait quelque chose de chevaleresque ; brave comme un lion; ayant pourtant une certaine grâce, tel un vrai et attachant, brave homme de la chevalerie chrétienne. »
[On Heroes, Hero-Worship, And the Heroic in History, 1841, Lecture 2: The Hero as Prophet. Mahomet : Islam., May 8, 1840)]
Sir William Muir (1819 - 1905) Erudit écossais et homme d'état. Tenant le poste de Secrétaire étranger dans le gouvernement indien, en tant que Lieutenant Gouverneur des Provinces du Nord-Est
« Doué d'une intelligence sans faille, chaleureux en affection, et se fiant volontiers à des relations amicales,Ali était l'adolescent dévoué de coeur et d'esprit au Prophète. Simple, calme et non ambitieux; quand après quelques temps il obtint la direction de la moitié du monde musulman, il ne fit que pousser un soupir. »
[The Life of Mahomet, London, 1877, p. 250]
Dr. Henry Stubbe (1632-1676) Classiciste, physicien, et philosophe.
«Ali ibn Abi Taleb méprisait pour le monde d'ici-bas, sa gloire et ses fastes, il craignait infiniment Dieu, donnait beaucoup d'aumônes, et était juste dans toutes ces actions, humble et affable; d'un jugement extrêmement rapide et d'une ingéniosité peu commune, il était extrêmement érudit, non dans les sciences aboutissant à des spéculations mais dans celles tendant à la pratique. »
[An Account of the Rise and Progress of Mahometanism, 1705, p. 83]
Wilferd Madelung Professeur d'arabe à l'Université d'Oxford
« Face au stratagème des Umayyades prétendant légitimer la souveraineté en Islam en tant que représentants de Dieu sur terre, et en voyant la supercherie des Umayyades, un gouvernement arbitraire et divisé, une rétribution vindicative, ils en sont venus à apprécier son honnêteté, son inflexible dévotion pour que règne l'Islam, son extrême loyauté personnelle, son comportement égalitaire envers tous ses partisans, et sa générosité allant jusqu'à pardonner ses ennemis en défaite. »
[The succession to Muhammad: a study of the early caliphate, Cambridge, 1997, pp. 309-310]
Charles Mills (1788 - 1826) Ecrivain- Historien célèbre de son temps.
« En tant que chef de la famille Hashem, cousin et fils adoptif que respectaient les Arabes …, Il est certes, étonnant qu'Ali n'ait pas été fait Calife immédiatement après la mort de Mohammad. A l'avantage de sa naissance et de son mariage; s'ajoutait aussi sa relation amicale avec le Prophète. Le fils d'Abu Talib était l'un des premiers convertis à l'Islam et Mohammad aimait à l'appeler le Aaron d'un second Moïse. Ses talents d'orateur et son intrépidité en tant que guerrier ont été reconnus par une nation entière, pour laquelle un jugement courageux est une vertu et l'éloquence une sagesse. »
[An history of Muhammedanism, London, 1818, p. 89]
« Le zèle et la vertu d''Ali n'ont jamais été devancés par aucun nouveau prosélyte .Il réunissait les qualités de poète, de soldat et de saint; sa pensée reste préservée dans un recueil de paroles morales et religieuses; et tous ses opposants, aussi bien dans les combats par l'épée ou la langue, étaient subjugués par son éloquence et ses qualités. Dès la première heure de sa mission jusqu'à la cérémonie de ses funérailles, le Messager na jamais été délaissé par l'ami généreux, qu'il se plaisait à nommer son frère, son successeur, et le fidèle Aaron pour un deuxième Moïse. »
The Decline and fall of the Roman Empire, London, 1911, volume 5, pp. 381-2]
« Il est devenu à la fois le modèle de la noblesse et de la charité musulmane (futuwah) et le Salomon de la tradition arabe, autour de son nom se sont rattachés d'innombrables poèmes, proverbes, récits et anecdotes. »
Georges Gordar, écrivain chrétien et auteur d’un livre en cinq volumes sur la personnalité de l’Imam Ali (AS)
Précise dans son livre: «A mon avis, Ali est le premier Arabe qui a su parler aux gens des vérités spirituelles dont ils n’avaient jamais entendues parler jusqu’alors, et à éclairer un passé historique très sombre.
Tous ont été émerveillés par cette grande personnalité et quiconque s’est opposé à lui, en fait, était un adepte de l’ignorance. Ali a été victime de sa propre grandeur, il est tombé alors que ses lèvres étaient en prière et son cœur rempli d’amour pour Dieu. Les Arabes n’ont pas connu sa valeur, ce fut leurs voisins, les Perses, qui furent capables de distinguer la pierre précieuse de la pierre sans valeur. Ali était un cri de justice de l’humanité et que tu le saches ou non, il est la personnalité la plus grande de l’Orient, qui combattait dans une autre intention, qui combattait avec modestie et vertu, et qui a réduit en cendres les palais des puissants et des oppresseurs, pour venir en aide aux pauvres et aux opprimés.
Il parvint à la perfection morale et humaine, mon Dieu pourquoi n’avons-nous plus vu de tel gens au pouvoir, avec une telle raison, un tel cœur, une telle langue et un tel sabre?»
Un autre écrivain chrétien, Michael Naim, écrit:
«Aucun écrivain, si grand soit-il, ne pourra décrire même dans des milliers de pages, la personnalité de l’Imam Ali (AS) et la situation complexe et corrompue de cette époque. Personne ne saura jamais ce qui se passait entre cette grande et parfaite personnalité et son Dieu. Par conséquent chaque description sera incomplète et vague. Il n’était pas seulement le héros du champ de bataille, mais aussi un héros pur et élevé pour ses ennemis. Cette grandeur peut être pour nous chaque jour, un exemple, pour une vie de qualité et une source de spiritualité».
Thomas Carl ail, écrivain et philosophe anglais, écrit:
«Ali fut le martyre de sa propre justice, pour nous ils suffit de l’aimer et de le vénérer. Sa conscience était une source de bien, et son cœur une source de courage, son courage unique était empreint de bonté et de mansuétude. Il fut pris par la ruse de la ville de Kufe et y tomba en martyr, c’est son excès de justice qui l’a conduit au martyre, car il pensait que tous étaient justes comme il lui. Après avoir été blessé, il dit au sujet de son assassin, «si j’en sors vivant, je sais ce que je ferai, et si je meurs, c’est à vous de décider, mais sachez que si vous choisissez la vengeance, vous n’avez droit qu’à un seul coup de sabre, mais vous serez plus proche de la vertu si vous lui pardonnez et optez pour la réforme».
Karadevo, écrivain français, écrit:
«Ali avait un courage sans pareil et était un héros sans égal, qui a combattu côte à côte, avec le Prophète(SAWA) et remporté des victoires miraculeuses qui ont été rapportées par les textes historiques.
A l’époque de la guerre de Badr, il était un jeune de vingt ans, qui a coupé d’un coup de sabre, le corps d’un grand guerrier de la tribu des Coraïchites, pendant la guerre de Ohod, il a pris le sabre du Prophète(SAWA) et a fait des exploits, et lors du combat contre la citadelle juive de Gheibar, il a soulevé d’un bras la porte de fer de la citadelle et en a fait son bouclier. Le Prophète de l’islam(SAWA) l’aimait et avait si confiance en lui qu’un jour, devant tout le peuple musulman, il décréta que celui dont il était le guide devait après lui, suivre Ali(AS)».
Gabriel Dangueri, écrivain français, quant à lui écrit:
«Ali était un grand orateur, un écrivain de talent et un juge de haute vertu. L’idéologie qu’il a présentée est d’une grande sincérité, d’une grande clarté et d’une grande logique, et a un goût spécial pour le progrès et l’épanouissement des capacités humaines. La personnalité de Ali a deux aspects importants qu’on ne trouve chez aucune autre personnalité historique. Combattant invincible, il est aussi un grand savant et le meilleur orateur de l’Histoire islamique. Cette personnalité respectée tant par les sunnites que par les chiites, est celle dont se réclament tous les groupes islamiques même ceux qui cherchent à semer la discorde dans la communauté. Dans les inscriptions des mosquées son nom est auprès de celui du Prophète(SAWA), avec ceux d’Abou bakr et Omar, et dans les mosquées chiites, à coté du nom du Prophète(SAWA)».
Suleyman Katani, écrivain chrétien, déclare que «parler de Ali n’est pas moins important au niveau spirituel, que de se tenir en prière.»
Nous pouvons aussi faire allusion au poète allemand Janein, au professeur français Stanislas Goyard, à Georges Zeidan, écrivain français, et au chercheur russe Ilia Palouitch Petrochevski, qui ont aussi écrit au sujet de l’Imam Ali(AS) et déclaré leur respect envers lui.