Dans son commentaire du Nahj al-Balâgha (voie de l'éloquence) Ibn abi al-Hadid, le grand savant sunnite, décrit, en ces termes, le grand caractère de l' l'Imam Ali, Emir des Croyants :
"Que dirais-je d'un homme dont même les ennemis reconnaissent les vertus, et qui est le terme final de toute secte; tous les groupes se le disputent Il est le maître des qualités excellentes, leur source, leur fondateur... Je sais que la science la plus noble est la science divine; car la noblesse d'une science est à la mesure de la noblesse de son objet; or son objet est le plus noble des êtres; la science divine est par conséquent la plus noble des sciences.
(Dans ce domaine) c'est de la parole de l'imam Ali que l'on s'est inspiré, de lui que l'on a transmis; il est le terme ultime de cette science; et il en est aussi la source. Et cet érudit sunnite poursuit : " Tu le sais que lorsque les omeyyades, en particulier, Muawiya se sont emparés du pouvoir, de l'Est à l'Ouest de la planète, ils se sont donnés toutes les ruses pour éteindre la lumière d'Ali Ibn Abi Taleb. Ils ont falsifié les réalités. Ils ont tout fait pour ternir son image. Ils menacèrent ceux qui faisaient l'éloge d'Ali Ibn Abi Taleb.
Ils les emprisonnèrent et même les exécutèrent. Ils furent allés jusqu'à interdire aux gens de choisir "Ali" comme le nom de leurs enfants. Mais, ces vaines tentatives n'eurent d'autre résultat que de renforcer l'image et la place d'Ali chez les gens. Un jour, Muawiya demanda à l'un des fidèles compagnons de l'Emir des Croyants (béni soit-il), de décrire la personnalité du vénéré Ali. Et Il décrit, en ces termes, la grande personnalité du vénéré Ali (béni soit-il) : " Je jure par Dieu qu'il était un homme très clairvoyant et très puissant. Ses paroles étaient justes.
Et Il menait à bien, avec fermeté, les travaux. Il était la source de la science et de la sagesse. Il se méfiait des apparences capricieuses du monde d'ici-bas. Il aimait la solitude. Il réfléchissait beaucoup. Il menait, tout comme nous, une vie très simple. Il pleurait beaucoup. Si nous lui demandions quelque chose, il l'accepterait. Si nous lui faisions une invitation, il l'accepterait.
Il se rapprochait beaucoup de nous. Mais, en sa présence, nous refusions de parler, par respect à son égard. Il agissait de manière à ne pas permettre ni à un fort de faire valoir ce qui est faux ni à un faible de se décevoir de son esprit pour la justice. Je l'ai vu une nuit, être en train de pleurer, en pleine prière. Il se disait : " ô le monde d'ici-bas, je me méfie de toi. Tes dangers sont énormes et tes avantages sont infimes.
Je me détache de toi, car je n'ai qu'un léger approvisionnement, alors que j'ai un long et périlleux voyage à faire" Les yeux, remplis d'armes, Muawiya écoutait, attentivement, les paroles de ce fidèle compagnon de l'Emir des Croyants, le vénéré Imam Ali (béni soit-il). Muawiya, était, parfaitement, conscient des vertus dont s'était doté le vénéré Imam Ali. Mais en dépit de toute cela, il affichait une grande animosité à son égard, et en raison des rancunes qu'il avait contre le vénéré imam Ali pour des évènements qui s'étaient passés, lors des guerres d'Ouhd et de Badr.
L'animosité de Muawiya contre l'Emir des croyants était tellement immense qu'il avait ordonné de le diffamer, lors des sermons des prières, sur l'ensemble des territoires musulmans. En d'autres termes, c'était obligatoire de ternir l'image d'Ali, sur l’ensemble de territoires islamiques.
Dans le même droit fil, Muawiya ordonna par décret à tous ses Commandants et ses Gouverneurs d'étouffer dans l'œuf dans la voie de ceux qui faisaient la louange d'Ali et parlaient de ses vertus. Maintenant, nous vous rapportons, ne serait-ce qu'une partie des vertus de l'imam Ali, dont ont parlé les frères sunnites, d'autant plus que Muawiya avait considéré pendant 60 ans comme une obligation, la diffamation de l'Emir des Croyants.
1- Dans la sainte sourate « la Vache », Dieu décrit les caractéristiques et les particularités des croyants et au verset 5 de la même sourate, nous lisons : « Eux sont sur la guidance de leur Seigneur ; et c’est eux les gagnants. » S’agissant de ce verset, le prophète de l’islam, s’adressa à Salman Farsi et en montrant le vénéré Ali, dit : « Lui et ses sympathisants, seront les gagnants, au jour du jugement dernier ».
2- Dans la nuit de l'émigration du noble prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), Ali dormit dans son lit.
C'est dans cette nuit que le verset 207 de la sainte sourate " Vache" du noble Coran fut révélé : " En voici parmi les gens, qui s'est vendu, lui-même, pour la recherche de l'agrément de Dieu. Et Dieu est doux avec ses esclaves." Le Messager de Dieu, qui avait pris la décision d'émigrer à la Médine, quitta sa maison. Malgré tous leurs préparatifs, les Quraychites essuyèrent un échec lamentable dans la réalisation de leur complot, visant à assassiner le noble prophète de l'islam.
Cette nuit-là, le Messager de Dieu (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) dit à Ali ibn Abi Tâleb : « Dors dans mon lit ! Enveloppe-toi dans mon manteau vert de Hadramaout. Dors-y. Ils ne te feront rien de mal ». C’est dans ce manteau que dormait toujours le prophète (que le salut et la paix d'Allah soient sur lui). Ainsi Ali ibn Abi Tâlib dormit dans son lit, le remplaçant pour cette nuit-là. Le Messager d’Allah (que le salut et la paix d'Allah soient sur lui) quitta sa maison. Il est, d'ailleurs, relaté d'Ibn Abbas, un grand juriste sunnite que dans cette lui-là, l'Archange Gabriel et l'Archange Michaël descendirent sur le vénéré Ali. L'archange Gabriel dit : ô , fils d'Abou Taleb, qui peut être comme vous ? Dieu se vente de toi, auprès des anges.
3- Au verset 82 de la sainte sourate TAHA, Dieu dit : " Oui et Je pardonne celui qui se repent et croit et fait œuvre bonne, puis se guide » Comment se fait-il que la croyance et l'œuvre bonne devront être complétées par la guidance ? Est-ce que croire et faire œuvre bonne ne suffisent pas que Dieu y a rajouté sa guidance? La réponse de ces questions réside dans les explications du noble prophète de l'islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), concernant ce verset, qui dit : " Celui qui croit et fait œuvre bonne et se guide par la Vilayet « la Succession » de l’Imam Ali.
4- Au verset 12 de la sainte sourate « YA SIN », Dieu dit : « Oui, C’est Nous qui donnons la vie aux morts et enregistrons ce qu’ils ont préparé, et aussi leurs traces. Et Nous avons dénombré toute chose dans un directoire clair. » Les compagnons du Prophète de l’islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants lui dirent : « Est-ce que le directoire clair veut dit le Coran, la Thora ou la Bible ? "Non", leur répondit le dernier messager de Dieu. En suite, il s’adressa au vénéré Ali Ibn Abi Taleb et dit : « Il s’agit d’un Imam et Dieu a placé toute chose dans sa personnalité ».
5- Dans la sainte sourate « La course aux richesses » Dieu rappelle à l’homme la mort, sur un ton virulent et lance un avertissement. Dans cette sainte sourate, nous lisons : « Non, non ! Vous saurez bientôt. Non, non ! Si vous saviez avec la science de la certitude ! Très certainement, vous verrez l’enfer-Jahîm. Puis, vous le verrez avec l’œil de la certitude. Puis, très certainement, vous serez interrogés, ce jour-là, sur le délice.
Il y a parmi les exégètes du noble Coran qui ont souligné qu’ici « le délice » sur lequel les hommes seront interrogés, c’est la Vilayet « la succession du vénéré Ali Ibn Abi Taleb.
6- Il y a un hadith du prophète de l’islam selon lequel le jour où les hommes seront conduits à l’enfer ou au paradis, personne ne pourra éviter l’enfer sans avoir une bénédiction qui émane de la Vilayet « la succession » du vénéré Ali Ibn Abi Taleb.
7- Au verset 43 de la sainte Sourate « le Tonnerre » Dieu dit : « Et ceux qui mécroient disent : Tu n’es pas un envoyé ! Dis : « Dieu suffit, comme témoin entre moi et vous et aussi celui chez qui est la science du Livre ». Il y plusieurs hadiths relatés par les chiites et aussi par les sunnites qui s’accordent à souligner que le deuxième témoin, évoqué, dans ce verset et présenté comme la source de la science n’est autre que le vénéré Imam Ali (béni soit-il), l’Emir des croyants.