LE DIEU UNIQUE
  • Titre: LE DIEU UNIQUE
  • écrivain: Cheik Al-Durri al-Najaf ABADI
  • Source:
  • Date de sortie: 19:37:41 1-9-1403

LE DIEU UNIQUE
Dieu ne fut pas enfanté pour partager sa gloire avec un autre, ni n'engendra un héritier pour lui succéder à sa mort.

I1 a précédé le temps et transcendé la durée, il n'est sujet ni à une augmentation ni à une diminution.

Il s'est révélé à la raison par la perfection de ses œuvres et ses décrets inéluctables.

La création des cieux hermétiques qui sont sans colonnes, et qui sont maintenus sans supports, témoigne de sa puissance.

Ils s'empressent de répondre à ses appels et Lui obéissent dans ses ordres sans mot dire.

Si les cieux n'avaient pas reconnu sa divinité et ne s'étaient pas inclinés par soumission il n'en aurait pas fait le lieu de son Trône, ni la demeure de ses anges, ni l'échelle pour les bonnes paroles et les cœurs justes de ses créatures.

I1 a fait des astres des cieux des guides aux êtres errants dans les différentes régions de la terre; les ténèbres profondes de la nuit ne sauraient voiler leur lumière, ni l'obscurité ténébreuse dérober l'éclat de la lune répandu dans les cieux.

Loué soit le Seigneur à qui ne saurait se cacher tout ce qui voile la nuit la plus profonde et la plus silencieuse dans les régions du globe les plus basses et les élévations voisines d'un noir rougeâtre, les grondements du tonnerre à l'horizon et la fugacité des éclairs; il connaît toute feuille arrachée de sa tige par les orages et les pluies, toute goutte qui tombe et le lieu de sa chute, la voie et la trace de l'insecte, l'existence du moucheron et ce que la femme porte dans ses flancs.

Gloire à Dieu dont l'existence précéda tout : Trône, ciel, terre, démons et hommes; nulle imagination ne le conçoit, nulle intelligence ne le mesure, nulle demande ne le gêne, nul don ne diminue ses trésors. I1 ne voit pas avec l'œil, ne s'enferme pas dans un lieu, et n'a point de semblable : il ne ressent aucun besoin; les gens ne sauraient l'atteindre; personne ne lui est comparable.

Il parla à Moïse, lui révéla ses prodiges éclatants sans le secours d'organes ou d'instruments, sans prononciation, ni luette.

O prétentieux qui crois décrire Dieu, décris plutôt, tu es sincère, Gabriel, Mikhaël, les légions des anges privilégiés qui tremblent dans les appartements sacrés, l'esprit frappé de terreur devant le meilleur des créateurs. Tu ne sauras décrire que les êtres visibles, les organes et les mortels promis au néant.

Il n'y a de Dieu que Lui. Il a éclairé de sa lumière toute obscurité. I1 assombrit de son obscurité toute lumière.

SOURCE : "NAHJOUL BALAGHA"