Soufisme
  • Titre: Soufisme
  • écrivain: SALIM Copyright
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  • Date de sortie: 5:26:52 4-9-1403

Soufisme
Sidi Ahmed Tijani: le Pôle des Pôles
En effet en 1737/38 (1150 de l'hégire) vint au monde Seïdina Cheikh Ahmed Ibn Mohammed Ibn Mokhtar Tidjani t dans une petite ville du désert algérien, 'Aïn Madhi.

Il fut le fils du très pieux et savant Sidi Mohammed Ibn El Mokhtar tidjani t et de la pure et honorable 'Aicha t.

Ils furent eux même d'une ascendance comptant de nombreux savants et saints accomplis. On peut citer à titre d'exemple son aïeul au 4e degré qui possédait dans sa demeure une pièce lui servant de lieu de retraite spirituelle. Il y était constamment enfermé et personne d'autre que lui n'avait le droit d'y pénétrer.

Il avait atteint un certain degré spirituel qui l'obligeait à se voiler le visage, de la salle de contemplation jusqu'à l'arrivée à la mosquée et de la sortie de la mosquée jusqu'au retour dans ce lieu. En effet ceux qui auraient vu son visage ne pourraient plus cesser de le contempler ne serait ce l'instant d'un clin d'œil sous peine d'en mourir, ce qui l'obligea à agir ainsi durant 23 ans.

Cheikh Ahmed Tidjani t était d'ascendance Chérifienne, c'est à dire que sa généalogie remontait jusqu'au Prophète r, par Seïdina Ali et Fatima t via leur fils Hassan t, mais il ne le certifia qu'après avoir posé la question au Prophète lui-même r lors d'une vision à l'état de veille : Il lui répondit par trois fois :

"Réellement tu es mon fils ."

Puis Il ajouta :

" Ton ascendance par Hassan ibnou Ali est authentique ."

Ainsi c'est dans cet environnement de foi, de science, et de sainteté que naquit et grandit Seïdina Cheikh t. Sa famille était très attachée au Coran et à la sunna, son père appelait et exhortait les gens au bien incitant les uns à l'application de la sunna, combattant toute innovation sans craindre, pour ALLAH, le tort de quiconque, il fut aimé et respecté.


Il arrivait à son père de recevoir la visite d'être spirituel (rouhaniyêt) venant lui proposer de répondre à ses besoins, il s'en éloignait et leur disait :

"Laissez-moi entre moi et ALLAH, je ne désire aucune attache autre que celle d'ALLAH. "

Les gens venaient chez lui dans le seul but de se rappeler ALLAH .
L'éducation du saint enfant fut confiée à l'illustre et prestigieux Mohamed-Ibn Hamou Tidjani ( m.1162 H) sous la conduite duquel il mémorisa le texte Coranique en entier, et ce à l'âge de sept ans. Il apprit ensuite le droit musulman (fiqh ) selon l'école de l'imam Malek et étudia les différents traités de jurisprudence auprès du Connaissant d'Allah , le savant Sidi Mabrouk ibn Bou'afiya Madaoui Tidjani t. Encore très jeune Seïdina Ahmed Tidjani t se fit remarquer pour son intelligence et sa piété, ainsi que ses vertus et sa modestie, il était assidu dans ses études et possédait une volonté surprenante, tout ce qu'il commençait, il le finissait et tout ce qu'il entamait, il le complétait.

Un jour de son enfance, en sortant de ses cours, il vit une lumière immense devant lui qui montait jusqu'au ciel, puis le Prophète r apparut et l'encouragea en ces termes :

"Continue, car tu es dans la vérité. "

Suite à cela il partit se réfugier dans la maison de sa tante, qui se trouve à côté de ce lieu, elle le couvrit et le réconforta tout en lui préparant du pain.

Il arrivait souvent à ce jeune enfant de voir en rêve le tracée de son destin, en effet il se voyait sur un trône gérant et commandant des multitudes de créatures, une autre fois il vit le Prophète r chevauchant une monture, à 'Ain madhi, et Seïdina t le suivait de très près, il voulut lui faire des demandes mais il a préféré attendre que le Prophète r descende de sa monture, pour être plus à l'aise.

Lorsque le Prophète r descendit, il se dirigea vers un champ et pria, Seïdina t voulut le rejoindre dans sa prière mais il ne le rejoignit que dans la deuxième rak'at. Il comprit à travers ce rêve qu'il n'atteindrait son souhait que dans la deuxième parti de sa vie, ce qui était représenté par la deuxième rak'a.

Un événement tragique allait lier le destin de Cheikh Ahmed Tidjani t avec celui du saint Prophète r, en effet, en l'an 1752/53 (1166 H ) alors qu'il n'avait que seize ans, survint la mort de son père et de sa mère, le même jour, à la suite d'une épidémie de peste, ce qui le laissa orphelin.

Cela n'entacha pas son moral, et il poursuivit avec toujours plus de détermination la suite de ses études.

SA QUETE
En 1757 /58 (1171 H.), âgé de 21 ans, il quitte 'Ain Madhi, poussé par une soif incommensurable, pour Fès, alors célèbre cité de la science avec notamment sa fameuse Université-Mosquée Qarawiyyin. Cette ville était aussi le lieu de rencontre de grands maîtres et saints qu'Ahmed Tidjani t entreprit de visiter, afin de profiter de leurs enseignements spirituels et de leurs bénédictions (baraka). Chaque jour sa science augmentait, recueillie auprès des docteurs de l'Université, il obtint ainsi tous les diplômes lui conférant le droit d'enseigner toutes les sciences connues des musulmans de cette époque, mais sa soif ne fut pas étanchée pour autant. Ses efforts, sa crainte d'ALLAH, sa modestie, son amour pour le vrai et son aversion du faux imposaient le respect de tous.

Un jour il rencontra un Cheikh faisant parti des gens dotés du dévoilement (KACHF) et qui l'incita à retourner dans sa ville natale, ce qu'il fit, sur la route il s'arrêta à diverses zaouia et rencontra de nombreux hommes de Dieu. Après 'Ain Madhi , il se rendit à Abiod sidi Cheikh où il demeura quelques temps au près de Sidi Cheikh Ben-Eddin (5 années) puis il partit vers Tlemcen en l'an 1767/68 (1181 H ) alors âgé de 31 ans et où il professa plusieurs années.

Il y fut aimé et respecté, par ses savants pour sa grande science et sa sagesse, et à ceux qui l'interrogèrent sur l'identité du grand érudit par qui il aurait appris un si large savoir, il leur révélait :

" Ce savoir je ne l'ai pas reçu d'une seule personne mais de tous ceux que je rencontrais. "

Durant toutes ces années qui se sont écoulées Cheikh Ahmed Tidjani t s'est affilié à plusieurs voies (6 voies) et à rencontrer de grands Wali, parmi ces voies il y a celle du Pôle Maulana Taïeb ibn Mohamed t (m.1180) , la voie de Sidi Abdelqader Djilani t qu'il prit à Fès , la tariqa Nassriya qu'il prit auprès du Wali Sidi Mohamed ibn Abdallah Tazani t, puis il y eu la voie du Pôle sidi Ahmed El Habib ibn Mohamed t (m.1165) connu sous l'appellation El Ghamary Sejelmassi t.

D'ailleurs ce grand Pôle , après sa mort , vint voir Seïdina Ahmed Tidjani t en songe et lui donna un Nom à évoqué , il prit aussi du Wali le Malamati Sidi Ahmed Tawachi t (m.1204) , celui-ci lui transmis un Nom et lui dit :

" Il te faut la retraite (khalwa), la solitude (el wahda) et le dhikr et patiente jusqu'à ce qu'Allah t'ouvre, car tu vas avoir une station immense " ;

Mais cela n'arrangeait pas Seïdina t alors Sidi Ahmed Tawachi t lui dit :

" Attache-toi à ce dhikr et sois-y constant sans retraite ni solitude, Allah t'ouvrira dans cette situation ".

Une fois assimilé les enseignements et secrets des grands maîtres qu'il rencontrait et atteint les degrés spirituels escomptés, cette soif et ce désir d'ALLAH qui l'habitait le poussait toujours plus loin.Certains grands saints lui annonçaient qu'il atteindrait des degrés auxquels il ne s'attend pas, ainsi il rencontra le grand Wali doté du dévoilement Sidi Mohamed ibn el Hassan el Wanjali t (m.1185) , qui lui affirma qu'il rejoindrait le degré du grand Cheikh et Pôle de son temps Sidi Abou el Hassan Chadili t et lui révéla d'autres secrets.

Un jour aussi il rencontra à Fès leWali Sidi Abdallah ibn Sidi 'Arbi ibn Ahmed de Aouled Ma'an el Andaloussi t (m.1188) qui après s'être entretenu avec lui clama par trois fois à Seïdina Ahmed Tidjani t :

" Allah saisis par ta main ! ".

Une fois aussi Seïdina t vit en rêve le grand Wali et Pôle de son temps, le Ghawth Sidi Abou Madian t, dans une assemblée où il disait :

"Celui qui me donne quelque chose je lui donnerai ce qu'il demande. "

Seïdina t lui dit alors : " Je te donne quatre ``Mithqal`` et garanti moi le Qotbaniya el 'Odhma ",

il répondit :

"Oui je te le garanti et tu ne mourras qu'après l'avoir eu. "

Ce qui confirma son rêve c'est qu'une autre fois Seïdina t rencontra un homme connu par le fait qu'il voyait à l'état de veille des êtres spirituels (Rouhani), et ceux-ci l'informaient sur ce qu'il voulait. Seïdina t lui demanda :

"J'ai caché quelque chose dans mon cœur, dis moi ce que c'est ? "

Lorsque l'homme interrogea les Rouhani ils lui dirent que Seïdina Ahmed Tidjani t interroge à propos de la Qotbaniya, l'homme constata une personne à côté des Rouhani qui leur dit :

"Qui vous a permis de parler de ce sujet ? "

Les Rouhani lui répondirent alors :

"C'est lui qui interroge sur cela ", la personne leur dit alors :

"Cette Qotbaniya c'est moi qui lui ai garanti à Tlemcen avant son départ, il ne mourra pas sans l'avoir atteint, alors n'intervenez pas là-dessus ni vous, ni les autres. " et cette personne n'était autre que Sidi Abou Madian le Ghawth t ; L'homme qui pouvait parler au Rouhani n'avait jamais vu Seïdina t auparavant et ne le connaissait pas.

Après de multiples efforts il sentit le besoin d'accomplir son pèlerinage, ce fut en 1772/73 (1186) alors âgé de 36 ans. Durant son voyage il rencontra d'autres grandes personnalités , tel que Sidi Mohamed ibn 'Abderrahman el Azhari t dans la région de ZWAWA , près d'Alger , auprès de qui il prit la voie Khalwatiya , puis en arrivant en Tunisie où il rencontra le Wali Sidi Abdsamad Rahaoui t.

Seïdina Cheikh Ahmed Tidjani t resta une année en Tunisie, entre la ville de Tunis et celle de Sousse ; Il y enseigna diverses sciences ainsi que les Hikam d'Ibn 'Ata allah.

Devant l'étendue de sa science, l'émir du pays lui envoya un message lui demandant de s'installer à Tunis pour y enseigner la noble science et s'occuper des affaires religieuses, mettant à sa disposition une demeure, un salaire important et la célèbre université de Zaïtouna. Lorsque Seïdina t reçut la lettre de l'émir il se tut, puis le lendemain il se sauva et prit le bateau pour Le Caire, en Egypte, avec la ferme intention de rencontrer le célèbre Wali, le Maître majestueux et le Connaissant parfait Sidi Mahmoud el Kourdiou t originaire d'Irak. Lors de leur première rencontre celui-ci dit à Seïdina Ahmed Tidjani t :

"Tu es aimé auprès d'Allah dans ce monde ainsi que dans l'au-delà. "

Il t lui demanda :

"D'où te vient cela ? "

Sidi Mahmoud el Kourdiou t lui répondit :

"D'Allah ! "

Seïdina Ahmed Tidjani t lui dit alors :

" Je t'ai vu alors que j'étais en Tunisie et je t'ai dit : Je suis entièrement en acier . Tu m'as répondu : Oui c'est ainsi et je vais transformer ton acier en or." lorsque Seïdina t raconta cela, Sidi Mahmoud t lui répondit :

"Oui, c'est comme tu as vu. "

Quelques jours plus tard Sidi Mahmoud el Kourdiou interrogea Seïdina Ahmed Tidjani t sur ses ambitions , à quoi Seïdina répondit :

" J'ambitionne d'accédé au degré des grands Pôles." (el Qotbaniya el 'Oudhma)

Le célèbre Maître lui affirma alors :

" ô ! mon ami, Le Très Haut te réserve beaucoup plus que cela. "

Il finit par rejoindre la ville sainte de La Mecque et entra en contact avec ses hommes de Dieu, là aussi il fit une rencontre des plus capitales, celle du fameux Cheikh Sidi Ahmed Ibn Abdallah el Hindi t à qui il lui était interdit de rencontrer quiconque. Il envoya donc une lettre à Seïdina, par l'intermédiaire de son serviteur, dans laquelle il lui annonça :

"Tu es l'héritier de ma science, de mes secrets, de mes dons et de mes lumières. "

Lorsqu'il écrivit cela à Seïdina t, Sidi ibn Abdallah el Hindi déclara à son serviteur :

"Il est celui que j'attendais et il est mon héritier. " ; Ce à quoi son serviteur s'exclama :

"Cela fait 18 ans que je suis à ton service et aujourd'hui il est venu un homme débarquant du Maghreb et tu me dis qu'il est ton héritier " Sidi 'Abdallah el Hindi t lui déclara alors :

"Je n'attendais que lui, et en cela je n'ai aucune part de décision, Allah choisi par sa Miséricorde qui Il veut, si j'aurais ep une part de décision j'aurai alors choisi mon fils depuis longtemps. "

Il transmit ainsi à Seïdina t tout ce qu'il détenait en science, secret, et lumière et rendit l'âme après lui avoir confié l'initiation de son fils unique, il lui annonça aussi sa rencontre imminente avec le grand saint et Pôle Suprême (Qotb Jami') Sidi Mohamed ibn Abdelkarim Samman t (m.1775).

En effet il le rencontra à Médine, celui-ci le fit rentrer en retraite 3 jours et lui révéla les secrets et pouvoirs des grands hommes de Dieu.

Après Médine L'illuminé et la visite de la tombe du saint Prophète r, Seïdina Ahmed Tidjani t rejoignit Le Caire et durant ce nouveau séjour Sidi Mahmoud el Kourdiyou t lui transmit la voie Khalwatiya, en lui délivrant le diplôme d'autorisation afin qu'il initie, éduque et forme ses disciples à cette voie .

Fath El Akbar, Naissance de la voie
Il rentra enfin au Maghreb, passa et s'arrêta dans certaines villes pour aller ensuite s'isoler dans le désert algérien (départ de Tlemcen en 1196), dans les villages de Chellala (1196 à 1199) et Boussemghoun (1199 à 1213) . C'est dans ce village justement que Seïdina Ahmed Tidjani t eu sa grande ouverture (FATH EL AKBAR) : en effet alors âgé de 46 ans (1196) lors de sa retraite spirituelle, en pleine journée vint à lui le Prophète Mohamed r à l état de veille qui lui annonça :

"Je suis désormais ton initiateur, ton Maître, aucun être humain ne prétendra être ton initiateur ; Il te faut en conséquence abandonner toutes les voies auxquelles tu étais affilié précédemment, personne n'aura de reproche à te faire car c'est moi qui serait ton intermédiaire auprès d'Allah et aussi ton auxiliaire. "

Il devint donc le dépositaire de la voie spirituelle du Prophète lui-même r, voie qui renferme en elle toutes les autres voies ; C'est la tariqa Ahmediya, Mohamediya, Ibrahimiya, Hanifiya qui renferme des grâces énormes jamais obtenues par toutes autres voies, tout comme la communauté de Mohamed r a des grâces qui n'ont jamais été obtenu par toutes les autres communautés avant l'Islam ;. Les vertues attachées à la voie du Prophète r et à son Khalife Sidi Ahmed Tidjani t sont innombrables. Ainsi donc le Prophète enseigna son Ouird à Seïdina t et lui dicta les conditions que comportaient sa voie, il lui dit entre autre conseil personnel à lui :

"Maintiens cette Tariqa sans te retirer du monde, ni rompre avec le commerce des hommes jusqu'à ce que tu atteignes la station spirituelle qui t'es promise, tout en gardant ton état , sans grande gêne, ni effort cultuel excessif, passe-toi de tous les saints. "

Il reçut d'année en année l'initiation directe du Prophète r ainsi que l'ordre et l'autorisation d'appeler les gens à cette voie, s'ensuivit alors une période de propagation qui dura 13 ans dans cette région, les gens affluant de multiples contrées pour tirer profit de sa Baraka et prendre de ce que lui avait confié le Prophète r.

Cette ordre qui prenait une expansion considérable , en très peu de temps , attisa la jalousie et l'inquiétude des autorités turques de l'époque, et là encore le destin de Seïdina Ahmed Tidjani t allait ressembler une fois de plus à celui du Prophète r car tout comme le Prophète r a dû s'exiler de La Mecque à Médine, Seïdina t a dû le faire d'Abi Semghoune à Fès (départ d'Abi Semghoune le 17 Rabi'Awwal 1213 ; Arrivée à Fès le 6 Rabi'Thani 1213).

De là-bas, depuis sa demeure, il s'occupe de l'initiation et de l'éducation de ses disciples leur enseignant et expliquant le Coran et la tradition du Prophète r à ses élèves toujours de plus en plus nombreux.

Très vite la vaste étendue de son savoir particulier, la profondeur de ses enseignements, et la manifestation de ses prodiges authentiques vont conquérir toujours de plus en plus de cœur, parmi lesquels on trouve un nombre impressionnant de savant érudit, de Wali parfait et de maître spirituel, beaucoup étant de la noble descendance de notre Prophète Mohamed r.

Qoutbaniya el 'OudhmaH

ACCESSION AU RANG SUPREME DE SCEAU DE LA SAINTETE
Ainsi depuis sa rencontre avec l'envoyé d'Allah r à Abi Semghoune, il ne cessa de suivre ses enseignements et ses éducations tout au long de ces années, et au fur et à mesure des évènements, jusqu'au jour tant annoncé, et tant prédit au cours de sa vie où il fut hissé au rang suprême de la Qoutbaniya el 'Oudhma au mois de Mouharam de l'année 1214 (à 'Arafat). Il atteint deux stations uniques dans la hiérarchie spirituelle des saints, celle de la Khatmiya (Le sceau des saints : il clôture pour toujours les degrés de sainteté) et celle de la Katmiya (Le Pôle caché : station spirituelle connue seulement d'Allah et de son Prophète r atteint le 18 du mois de Safar, il est l'intermédiaire spirituelle entre les Prophètes et l'ensemble des Wali).

Il est ainsi tout en haut de l'échelle de la sainteté et n'a au-dessus de lui que les Prophètes u et les compagnons de notre généreux Prophète Mohamed r, il est le Pôle caché qui sera dévoilé au jour du Jugement Dernier par une voix qui clamera :

" Voici celui qui de toute éternité vous inspirait les connaissances, les lumières, et la puissance que le Seigneur Très-Haut vous destinait ; Il les recevait des Prophètes et les distribuait aux saints pour vivifier leurs esprits et guider leurs actions. "

Seïdina Ahmed Tidjani t a révélé :

"Le maître de l'existence (r) m'a informé de vive voix que je suis le Pôle caché, cela à l'état de veille et non en rêve. "

Il a expliqué aussi en ces termes le rôle du Pôle caché :

" Tout saint ne boit et n'est abreuvé que de notre océan depuis la création jusqu'au jour où on soufflera sur la Trompe. "

Il a dit aussi :

" L'essence du Prophète r irrigue les essences des messagers et prophètes u; mon essence irrigue les Pôles, les Connaissants d'Allah et les Wali depuis la pré-existence et ce jusqu'à l'éternité. "

Ces paroles ont été prononcées dans l'intention de permettre au disciple de comprendre l'importance et la valeur des grâces qu'Allah a fournit au détenteur de ce degré spirituel, jamais atteint par aucun saint, et ainsi d'être reconnaissant envers Allah.

Allah a dit :

" ...et quant aux bienfaits de ton Seigneur raconte-les. " et c'est à ce même titre que le Prophète r avait dit :

" J'étais déjà prophète alors qu'Adam était entre l'eau et l'argile. "

Il avait dit aussi r :

" Je serai le premier à être ressusciter le jour de la résurrection, je serai l'orateur lorsque les ressuscités seront rassemblé, et l'annonciateur de la bonne nouvelle lorsqu'ils auront perdu espoir ; Je détiens la bannière de la louange de Dieu, sans prétention, je serai le premier à demander et à obtenir l'intercession, je serai le premier à frapper à la porte du Paradis et à y être autorisé à entrer, et j'y entrerai avec les croyants pauvres, je suis le plus méritant parmi tous les enfants d'Adam auprès de mon Seigneur, sans prétention. "

Seïdina Ahmed Tidjani t avait dit :

" Mes deux pieds que voici sont sur la nuque de chaque Wali. "

Un grand compagnon et disciple lui fit remarquer que Sidi Abdelqader Djilani t avait dit la même chose, il lui répondit :

" Il avait parfaitement raison, mais il ne parlait que des Wali de son époque, quant à moi je dis que mes deux pieds que voici n'ont jamais cessé d'être sur la nuque de chaque Wali."

Sidi Mohamed el Ghali, un éminent de ses compagnons, avait dit au sujet rôle et du degré de Seïdina Ahmed Tidjani t :

"C'est par son intermédiaire que tous les saints, sans en avoir conscience, reçoivent l'influx des Prophètes u. "

Seïdina Ahmed Tidjani t quitta ce monde terrestre le jeudi 17 Chawal 1230 à l'âge de 80 ans. Après avoir accompli la prière du Soubh il s'allongea sur le côté, demanda un verre d'eau qu'il but, puis son esprit agrée quitta son corps béni. Il sera enterré dans sa Zaouia bénie de Fès (début de la construction à partir de 1215) et depuis la lumière qu'il hérita du Prophète r ne cesse de se propager.

Portrait de Seïdina Ahmed Tidjani
Les traits fins de son visage radieux, d'un blanc rosé, son allure princière, bien qu'il soit le plus humble, marquent en lui sa haute lignée. Imitant le prophète Mohammed r dans tous les actes et conditions, sa barbe, filée de poils gris resplendissant, faisait jaillir de lui une lumière mystérieuse.

Riche par Dieu, ne demandant rien à personne, il fut honoré de grâce qui faisait qu'il ne comptait que sur Dieu. Il dévoila ce qui est permis et cacha ce qui pouvait perturber 1'esprit.

Par Taha, son maître et compagnon, tel le soleil et la lune, nul ne pourrait plus séparer ces deux sceaux de la même famille pour l'amour qu'ils avaient pour Lui.

Le pauvre esclave en Allah Mohamed El Mansour El Mohiedine Tidjani
Yessine Abu Salih

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Au Nom d'Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux, ...

La Méditation soufie (Mouraqaba) pas à pas
(Traduit du texte en anglais par Jacques Yahia BAL)

L'objectif et le propos de la méditation " La Mouraqabah " ou " Rabita Charifa " (le lien de cœur), consiste à manifester la présence perpétuelle dans la réalité du Cheikh. Plus l'on pratique cet exercice, plus les bénéfices qui en découlent se manifestent au quotidien, au point que l'on peut atteindre une extinction dans la présence du Cheikh. Il faut savoir que le Maître - le Cheikh, constitue un pont entre l'illusion (terrestre) et la Réalité (céleste et absolue) et il est manifesté au Monde uniquement à cette fin. Le Cheikh est l'unique repère qui vient à la rencontre de celui qui cherche la liberté pour servir uniquement de lien entre celui qui se reflète encore dans ce monde et la Présence Divine. Etre anéanti dans la présence et la réalité du Cheikh, c'est être anéanti dans la réalité, dans la Présence Divine, car c'est précisément où il se trouve.

1ère étape :
Imaginez-vous en présence de votre Maître en train de lui présenter vos voeux, les yeux fermés utilisant l'oeil du cœur. Ne visualisez pas son visage, juste son - Aura - sa lumière spirituelle -, la transformation spirituelle avec le Cheikh en construisant une relation avec la réalité du Cheikh.

Initialement, l'adepte, le mouride devrait pratiquer la méditation à raison de petits intervalles de 5 à 15 minutes, et augmenter graduellement leur durée jusqu'au niveau de faire des sessions de plusieurs heures. Le point important est de maintenir une pratique constante et régulière afin d'en obtenir le bénéfice. Il est en tout point préférable et plus sage de la pratiquer un petit nombre de façon constante plutôt que d'effectuer sporadiquement une dévotion. Un petit effort constant apporte bien plus de progrès consistant s'il est soutenu sur une durée même restreinte.

Il convient donc une fois par jour :

- d'effectuer ses ablutions à l'eau froide et prier 2 cycles,

- de réciter la Chahada -l'attestation de foi - (x3 fois)

- de faire Repentance - (Istighfâr) : (x 100 à 200 fois), " Astaghfirou-Llah Al Adhim wa Atoubou Ilaïhi! "

- de réciter la sourate de la Pureté : Sourate al-Ikhlâs (112) : (x 3 fois)

- " Al-Fatihah ! " (réciter la prière du Prologue),

- et de rechercher le soutien et la présence de Mawlana Cheikh (Q) " Madad Ya Saïdi, Madad oul'Haq Ya Mawlana Shaykh Nazim Haqqani". (x 200 fois minimum)

2èmé étape :
Les yeux clos, demander la permission de connecter notre cœur à sa lumière et notre lumière à son cœur.

Imaginer un échange dans les deux sens, puis, réciter la formule ci-dessus ou son wird quotidien.

Celui qui est assis en méditation ferme les yeux, puis concentre sa pensée sur un point unique. Ce point est habituellement dans ce cas le concept de son Maître et soutien spirituel, de sorte qu'il focalise avec concentration toutes ses capacités de témoignage en pensant à son Maître spirituel, afin d'en visualiser l'image sur le plan mental, aussi longtemps que dure son état de méditation. Les propriétés caractéristiques et les potentialités relatives à une image se transfèrent sur le plan de l'esprit, lorsque l'image mentale se forme et que l'esprit en perçoit les effets. Par exemple, une personne contemple un feu. Lorsque l'image du feu envahit l'esprit, la représentation mentale de la chaleur et de la température du feu sont ressenties par l'esprit de la personne. Une personne qui se trouve dans un jardin en ressent la fraîcheur et la quiétude - le calme , - des arbres et des plantes qui s'y trouvent et les impressions qui marquent l'esprit. De même lorsque l'image du maître spirituel se manifeste à l'esprit, ses connaissances et son savoir sont transférés à l'aspirant et sont graduellement assimilés par ce dernier.

3ème étape :
Lors de la posture à genoux en méditation, le moindre détail compte :

on est agenouillé,

les yeux fermés,

les mains en position,

la bouche fermée,

la langue collée au palais,

la respiration est sous contrôle

et les oreilles écoutent le Coran,

des salawats ou des sons mélodieux.

la pièce est dans la pénombre - l'obscurité -.

La Méditation soufie Mouraqaba, le fait de penser à son maître spirituel, une tentative de focaliser nos pensées sur une personne, de sorte que son image se présente à chaque fois sur l'écran de notre esprit, nous libère de nos sens limités. Plus le phénomène est répété à notre esprit, plus la représentation est revivifiée avec intensité dans notre esprit. Et cette représentation virtuelle en terme de spiritualité, est appelée approche mentale - approche spirituelle -.

Lorsqu'on imagine le maître spirituel ou Cheikh, comme un véhicule de la loi éternelle, la connaissance des attributs divins opère sur le maître ou cheikh et est réfléchie dans notre esprit à fréquence répétée induisant une illumination de l'esprit de celui qui est associé spirituellement aux lumières fonctionnelles du maître, qui lui ont été transmises. L'illumination du cœur du chercheur vise à atteindre le niveau de celui de son maître. Cet état dans le soufisme est appelé affinité spirituelle - " nisbat ". La meilleure façon et la manière la plus usuelle de savourer l'affinité spirituelle consiste à éprouver une passion amoureuse.

L'esprit du maître reste en transfert à l'associé spirituel en fonction de la passion amoureuse de ce dernier à son égard et de son désir ardent que son Cheikh entre en lui et il arrive un stade où les lumières opératives du Cheikh qui sont réellement les réflexions des visions béatifiques de Dieu sont transférées à l'associé spirituel-. Cet état, en terme de soufisme est appelé le " fana' fi-Cheikh ". - ne faire qu'un avec le maître spirituel - Les lumières du Cheikh et le reflet des visions béatifiantes opérant sur le maître n'ont rien à voir avec les traits personnels du maître. Seulement, quand l'adepte fait preuve d'une attention et d'une concentration dévouée, ce dernier assimile la connaissance et les traits de son maître spirituel, tandis que le maître lui, a absorbé la connaissance et les attributs du Saint Prophète (*) par les attentions dévouées et la concentration de l'esprit.

L'étape 3 (a) :

La position du lotus est appropriée,

les ablutions rituelles accomplies,

les mains en position.

Etre sous ablutions est la clé de la réussite.

L'Arche de Noé contre l'immersion de l'ignorance.

La Propreté est proche de la Divinité.

Rappelle toi que ce n'est pas le moi qui compte, car je ne suis rien, Je et Moi devons disparaître en Lui.

Mon Vénérable maître, mon Envoyé, dirige nous vers Mon Seigneur !

Le Dhikr par négation et affirmation, à la manière des Maîtres soufis Naqshandis, demande que l'initié ferme ses yeux, ferme sa bouche, serre ses dents, colle sa langue au palais et retienne sa respiration. Il doit réciter le Dhikr avec le cœur, par la négation et l'affirmation, commençant par le mot LA (" Pas "). Il soulève ce "LA" ; de dessous son nombril jusqu'à son cerveau. Lorsque le mot LA atteint son cerveau ; Le mot ILAHA (" de Dieu "), se déplace du cerveau à l'épaule droite, et puis à l'épaule gauche où elle frappe le cœur avec ILALLAH (" excepté Allah "). Quand ce mot frappe le cœur son énergie et chaleur se répand à toutes les parties du corps. Le chercheur qui a nié tout ce qui existe en ce monde avec les mots LA ILAHA, affirme avec les mots ILLALLAH que tout ce qui existe a été anéanti en la présence divine.

L'étape 3 (b) :

L'initié en position les yeux fermés,

la bouche fermée,

serre ses dents,

colle sa langue au palais et retient sa respiration

(qu'il relache lentement au rythme ses pulsions cardiaques).

.Quant aux Mains, elles portent un énorme secret, et elles sont comme vos satellites (prolongements), assurez vous qu'elles soient propres et en position correcte. De sorte que lorsque vous commencer à vous les frotter l'une avec l'autre en vous les lavant et les massant pour les activer, on forme le chiffre 1 et zéro, et vous activez la procédure des codes que nous a donné Allah (µ) au travers des mains, vous commencez à les activer. Elles ont 9 points qui composent tout le système, du corps dans son entier.

1)- Lorsque vous massez les doigts, vous activez les 99 merveilleux noms d'Allah (µ)

2)- par leur activation vous activez les 9 points fondamentaux qui se trouvent répartis sur votre corps : Main droite 18 Main gauche 81

Pour les deux vous ajoutez 9 à 9. Vous obtenez 99

Les mains sont habillées des 99 Noms sublimes d'Allah.

Le 99° Nom du Prophète (*) est Mustafa.

3)- et lorsque vous les réactivez, vous allumez le récepteur, l'énergie leur est conférée, elles commencent à être capable de la capter, de la digitaliser et de la restituer sous forme d'image ou de son, comme on le voit maintenant (pour les récepteurs)

4)- de façon similaire, les mains comportent des cercles, lorsque l'on les referme et les ouvre, elles agissent selon un cercle l'une sur l'autre, en prenant toute l'énergie qui vient et qu'elle gèrent. (Voir le paragraphe sur le secret des mains.)

4èmé étape :
La position des mains :

Le pouce sur l'index en prononçant " Allah Hou !" cette position confère le plus de puissance.

Les mains sont codées selon un codage numérologique.

(voir ci-dessus)

Respiration consciente : "Houch dar dam " Houch signifie " esprit " Dar signifie " dans " Dam signifie souffle. Cela signifie selon notre vénérable Maître Abdoul Khaliq al-Ghoujdaouani (q), que " la plus importante mission du chercheur de cet Ordre initiatique est le contrôle de sa respiration, et de celui qui n'est pas en mesure de la contrôler, il sera dit de lui : ' il s'est perdu ! ' "

Chah Naqshband (q) disait : " Cette voie est basé sur la respiration ", aussi, c'est une obligation pour chacun de contrôler sa respiration au moment de l'inspiration et du souffle et puis ensuite, entre l'inspiration et l'expiration ".

Le Dhikr entre dans le corps de toutes les simples créatures vivantes par la nécessité de leur souffle - même sans volonté - comme signe de soumission, qui fait partie de leur création. A travers leur respiration, le son de la lettre " Ha " du nom divin Allah est émis avec chaque expiration et inspiration et c'est un signe de l'invisible essence servant à exalter l'unicité de Dieu (µ). En conséquence, il est indispensable d'être présent à cette respiration, afin de réaliser l'Essence du Créateur .

Le nom d'Allah (µ) qui contient les 99 Noms et Attributs, est composé de 4 lettres : Alif, Lam,Lam, et le même " Ha " (ALLAH) (µ). Les gens du soufisme disent que l'Essence invisible absolue d'Allah, Glorieux et Tout puissant est exprimée par la dernière lettre vocalisée par le Alif, "Ha". Il représente l'Invisible Absolu le Soi divin du Dieu exalté (µ) .

Préserver votre respiration de l'inconscience vous amène à la parfaite Présence, et la Présence parfaite vous amène à la Vision parfaite, et la vision Parfaite vous amène à la parfaite Manifestation des 99 noms - attributs d'Allah (µ). Allah (µ) vous dirige vers la Manifestation de Ses 99 Attributs et Ses autres Attributs, parce qu'il est dit : " que les Attributs d'Allah (µ) sont aussi nombreux que les respirations de tous les êtres humains " .

Il faut que chacun sache, que protéger sa respiration de l'inconscience est difficile pour les chercheurs. Pour cette raison, ils doivent la contrôler tout en recherchant le pardon (Istighfar), car implorer le pardon va la purifier, la sanctifier et va préparer le chercheur à la Manifestation d'Allah (µ) partout.

5ème étape :
La respiration :

Inspirez par le nez - (Zikr Mantra) = " Hou Allah ! ", imaginez une lumière blanche qui pénètre jusqu'à l'estomac.

Souffler par le nez, expirer (Zikr Mantra) = " Hou " imaginez la noirceur du monoxyde de carbone qui symbolise toutes vos mauvaises actions que vous purgez.

.Le chercheur avisé doit préserver sa respiration des dangers de l'insouciance - l'inconscience -, qui rentrent et sortent, pour cela, il convient de toujours conserver son cœur en la Divine Présence ; et il doit réaliser cette respiration avec adoration et servitude et répartir ses adorations envers son Seigneur plein de vie, en parfaite conscience que chaque respiration qui est inspirée et expirée avec Présence est vivante, connectée à la Présence Divine. Chaque respiration inspirée et expirée inconsciemment est morte, déconnectée de la Présence Divine. "

Pour gravir la montagne, le chercheur doit voyager du monde d'en bas vers la Présence Divine. Il doit se déplacer du monde de l'ego, de la réalité tangible - sensorielle - vers le monde de la conscience des âmes de la réalité divine. Afin de progresser au cours de ce voyage, l'aspirant doit emporter dans son cœur l'image de son Cheikh (Tassaour), en tant que moyen le plus puissant de se détacher de soi-même de l'emprise de ses propres sens. Le Cheikh devient dans son cœur le miroir de l'Essence absolue. Si il y parvient, il accède à l'état d'effacement (Ghaïba) ou Absence du monde des sens. Au niveau que cet état fait augmenter en lui, son attachement au monde matériel va diminuer puis disparaître, et le degré du " Vide Absolu " de " l'Ineffable, sinon Allah (µ) " va descendre sur lui.

Le plus haut niveau de cet état est appelé l'Extinction, le Fana. D'après Chah Naqshband (q) " Le chemin le plus court pour votre objectif qui est Allah (µ) Le tout Puissant, l'Exalté, est pour Allah (µ) de lever le voile de l'Essence, de la Face de son Unicité, qui Le masque à toute la création. Il le fait pour l'état d'Effacement (Ghaïba) et l'état d'Extinction (Fana') dans Son Unicité Absolue, jusqu'à ce que Son Essence Majestueuse s'abatte et élimine toute conscience d'une existence autre que la Sienne. C'est la fin du voyage de celui qui cherche Allah (µ) et le commencement d'un autre voyage. "

" A l'issu du voyage de recherche initiatique et à l'état d'Attraction succède l'état d'effacement et de dissolution. C'est le but de chaque être humain ainsi qu'Allah (µ) l'a mentionné dans le Coran : " Je n'ai créé Jinns et êtres humains que pour qu'ils M'adorent " (adorer signifie ici la Connaissance Parfaite - par excellence -) " Ma'rifat ". "

6ème étape :
Se revêtir du vêtement du Cheikh : Cela consiste en un combat continu à 3 niveaux, à savoir :

Conserver son Amour " Mahabat ",

maintenir Sa Présence " Houdour ",

satisfaire Sa volonté en ce qui nous concerne " Extinction ou Fana' "

.Nous avons notre amour pour Lui, aussi, maintenant revêtons-nous de sa lumière et imaginons en chaque détail. C'est le soutien de notre vie. Nous ne pouvons manger, boire, prier, réciter les dhikr ou faire quoi que ce soit sans imaginer l'image du Cheikh avec nous, sur nous.

Cet amour va fusionner avec Sa Présence, et cela va ouvrir la porte de l'Extinction en Lui. Plus quelqu'un peut conserver le souvenir d'être revêtu par lui, plus l'Extinction va s'instaurer. Et le guide va vous dissoudre dans la présence du Saint Messager d'Allah (µ) Sayidina Mohammed (*). De même, vous allez conserver l'amour du Prophète " Mahabat ",

maintenir Sa Présence " Houdour ",

exécuter Sa Volonté pour ce qui vous concerne, (extinction ou fana'), " Fana' fi Ma-Cheikh ", Rassoul Allah, Allah

Extinction fana'

Dans l'état d'unité spirituelle de l'associé avec le maître, ces capacités du Cheikh deviennent activées dans l'associé spirituel (salik) car par elles le Cheikh apprécie l'affinité du saint Prophète (*)

Cet état, en terme de soufisme, est appelé : Unité (Oneness) avec le Saint Prophète (*) "Fana' fi r-Rassoul ". C'est l'affirmation du saint Prophète (*) " je suis un être humain tout comme vous, mais j'ai reçu la révélation ". Lorsque cette déclaration est examinée de plus près, il s'avère que l'exaltation du Dernier Prophète (*) est qu'il recevait la Révélation de Dieu (µ), Tout Puissant avec les reflets de la Divine Connaissance (ILM-e-laddouni) ; la connaissance directement inspirée par Dieu (µ), les Visions Béatifiantes de Dieu (µ) et les lumières resplendissantes sur le cœur béni du Saint Prophète.

Dans l'état d'Unité avec le saint Prophète; l'associé spirituel en raison de sa passion, de son désir ardent et de son amour assimile et intègre graduellement, étape par étape, la connaissance du saint Prophète. Vient alors ce moment propice où la connaissance et l'enseignement lui sont transférés selon sa capacité à partir du Saint Prophète (*). L'associé spirituel - mouride - absorbe les caractères du Saint Prophète (*) relatifs à son aptitude, son autorisation, sa capacité et à cause de son affinité avec le Saint Prophète (*) et de son soutien, il entreprend d'atteindre cet état (qui était le sien) lorsqu'il a attesté la Souveraineté de Dieu (µ), le Seigneur des Mondes disant : " Oui Certes, Tu es notre Seigneur Dieu ! Cette affinité dans le soufisme est appelée extinction en L'amour d'Allah (µ) (fana' fi-Llah ) ou simplement Unité (ou Unicité : Oneness) " WAHADANIYA". Après cela, s'il est conféré à quelqu'un la permission , il explore ces domaines au sujet desquels la narration ne dispose pas de mots pour les expliquer, vues leur délicatesse et leur subtilité.

7ème étape :
Etre une chose sans existence, un navire de cristal transparent pour qui veut, afin de remplir votre être du divin royaume d'Allah (µ). En l'état d'union avec le saint Prophète un aspirant, grâce à sa passion, son languissement et son amour graduels, peu à peu, assimile et intègre la connaissance du saint Prophète (*).

(µ) = (exalté soit Son Nom)

(*) = (sur Lui les prières et la paix)

(q) = (qu'Allah(µ) soit satisfait de lui)

Source : http://nurmuhammad.com/Meditation/Core/naqshbandimeditationillustration.htm

Illustrations : SALIM Copyright : As-Sunna Fondation of America