La guerre de Séffine
  • Titre: La guerre de Séffine
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  • Date de sortie: 1:18:4 2-9-1403

La guerre de Séffine
La sixième épreuve était la guerre avec le fils de Hind [L'épouse d'Abou Sofiyan], et celle qui dévora le foie de messire Hamza [Que les Salutations Divines lui parviennent!] dans la bataille d'Ouhd en toute cruauté, pour se venger de lui.

C'est-à- dire avec Muawiya, et en fin de compte, l'acceptation de la décision de ''Hakameyne''

C'est –à- dire fait la guerre avec un libéré, qui, du temps de l'élection de Mohammad comme le Prophète de Dieu, et jusqu'à la conquête de la Mecque, avait toujours été le pire ennemi de Dieu, du Prophète de Dieu et des Croyants.

Le jour où la Mecque fut conquise par nous, l'Envoyé de Dieu, demanda à lui et à son père (Abou Sofiyan) de me prêter serment d'allégeance, et il répéta ce serment en diverses occasions [trois autres fois encore].

Ce même Abou Sofiyan, était celui qui au début du Califat d'Abou Bakr, était le premier homme à venir me saluer comme le commandant des croyants, et qui m'encourageait de reprendre mon droit usurpé, de ces hommes ambitieux, et qui renouvelait à chaque fois, son serment d'allégeance avec moi, en toute hypocrisie, et en toute ruse…

Ainsi, lorsque Muawiya vit que Dieu m'avait retourné mon droit légitime, et m'avait donné justice, et avait [finalement] établir la droit à sa juste place, il devint absolument triste et frustré pour n'avoir pas été choisi comme me quatrième calife des Musulmans, et de n'avoir pont reçu ce qu'il aspirait tellement à s'approprier injustement, et cela, sans eu le moindre mérite!

Enragé et envieux, il se tourna alors vers Amro Ibn Ass, et se mit à le cajoler, en lui promettant de lui offrir le gouvernement de l'Egypte.

Quand en vérité, il ne méritait pas de tout de recevoir un sou plus que ce qui lui revenait par droit; de même il était défendu au responsable des Biens communs, de lui payer un sou [un Dirham], plus qu'il n'en avait droit selon la loi commune.

Bref, Muawiya, à l'aide d'Amro Ibn Ass, attaqua les villes, et ils se mirent à anéantir les habitants, par le fer et le sang.

Entre temps, tous ceux qui leur prêtèrent serment, restèrent à l'abri de leurs attaques, et quiconque osait s'opposer à eux, trouvaient subitement la mort…

Sou peu, je me trouvais face à face avec un Muawiya qui avait piétiné et ignoré le serment d'allégeance qu'il m'avait prêté en nombre d'occasions, et qui voulait me sacrifier et me faire du mal, pour réaliser ses mauvaises intentions, et son ambition démesurée…

J'entendais par-ci, par-là, toutes sortes de rumeur, et je savais qu'il était en train de semer les grains du mécontentement, de la rébellion et de la méchanceté autour de lui.

Il fit tant de mal que finalement, un nommé Aour Saghif [Moghirat Ibn Choubeh] vint me voir, et me proposa de laisser à Muawiya le gouvernement de certaines villes qui étaient sous sa direction.

Certes, cette proposition, du point de vue pratique et mondain, était très bonne, si je pouvais en même temps, trouver un prétexte valable devant Dieu Omnipotent, pour éloigner tout blâme et toute accusation de ma personne, pour avoir ainsi agi…

Pour cela, je pris conseil avec mes proches amis et compagnons, et les mis au courant de la proposition d'Aour.

Ceux envers qui j'avais une confiance absolue, et dont je savais qu'ils avaient toujours pris les intérêts de Dieu, de Son Prophète et des croyants à cœur, et qu'ils les préféraient par-dessus toutes les autres choses.

Mais eux-aussi avaient les mêmes sentiments d'inquiétude et de malaise que j'avais ressentis au fin fond de mon âme. Ils craignaient que je remise aux mains de Muawiya le gouvernement de ces régions nommées, ou bien que je lui accordasse un certain pouvoir exécutif pour les affaires des Musulmans.

Que Dieu me préserve de l'arrivée d'un jour où Dieu me verrait prendre des âmes perdues comme mes amis et mes assistants! Loin de moi de tout cela!

Par conséquent, en deux occasions, j'envoyai des hommes en ambassade, vers Muawiya: une fois, un homme de la tribu de Bajilah, et une fois un homme de la tribu d'Ach'ariyin, pour qu'ils l'avertissent.

Mais à chaque fois, hélas, ils choisirent les biens de ce bas monde, et acceptèrent de se soumettre à la volonté de Muawiya et de se joindre à lui…

Après ces évènements, quand je vie qu'il était en train d'ignorer les choses que Dieu nous avait ordonnés de respecter, et qu'il continuait à commettre des insolences et des choses disgracieuses, je pris conseil avec les compagnons de Mohammad [Que Dieu accorde la Gloire et la Pais à lui et sa famille], qui s'étaient trouvés dans la guerre de Badr et dans Bey'at, et qui avaient satisfait Dieu par leurs actions. Je pris aussi conseil avec d'autres personnes dignes et honorables parmi les Musulmans, et ceux qui s'étaient soumis à nous, et je leur parlai d'une guerre éventuelle avec Muawiya.

Ils étaient tous, sans exception, absolument d'accord sur le fait que nous devions faire la guerre avec lui, et de lui couper à jamais, ses moyens pour atteindre au pouvoir.

Ainsi, après avoir décidé de commencer une guerre, je décidai de lui envoyer quand même des lettres, et de lui faire entendre raison avec les ambassadeurs que je lui avais envoyés.

J'espérais qu'il se retirait en arrière, et qu'il se soumettrait à mes ordres. Mais il me répondit isolement, et m'écrivit des lettres présomptueuses dans lesquelles il refusait catégoriquement toute soumission en vers ma personne. En fait, c'était lui au contraire, qui voulait décider prendre à ma place!

En plus, il avait annoncé des conditions qui ne satisfaisaient ni Dieu, ni Son Prophète, ni aucun des musulmans.

Aucune des conditions, n'étaient acceptables!
Parmi ses conditions, il y avait une qui était inadmissible: il voulait que je lui envoyasse un des compagnons intimes de l'Envoyé de Dieu chez lui, [à rester comme son hottage]!

Un homme comme Ammar Ibn Yasser…!
Et où pouvais-je trouver un autre homme tel que lui? Je jure devant Dieu que j'avais toujours vu l'Envoyé de Dieu, accompagné de non moins de quatre ou cinq compagnons qui l'entouraient en toute occasion, et dont le cinquième se révélait toujours être ce même Ammar!

Et si ce groupe se composait par hasard de six hommes, alors le sixième était certainement Ammar!

En effet…Muawiya avait proposé des conditions et nommé des hommes, que je devais envoyer à lui, pour qu'il pût les tuer, pour venger ainsi le sang versé d'Osman. Il pouvait soit les tuer par le fer, soit les faire pendre…. Quand en vérité, personne n'encercla la maison d'Osman, et personne ne le tua, excepté Muawiya lui-même, les membres de la propre famille d'Osman, et ses proches intimes!

C'est-à-dire ceux mêmes qui, dans le Saint Coran, sont nommés ''Chajaratu Mal'ounah'' [l'arbre maudit cité dans le Saint Coran]!([i])

Bref, quand il eut la certitude que je ne cédais à aucune des ses conditions, il augmenta sa rébellion et s'entoura de toutes sortes d'hommes ignorants, irraisonnables et pleins de défauts.

Il les trompa d'une telle manière, et leur offrit tant de biens terrestres qu'ils ne virent plus que lui, et ils devinrent son esclave, corps et âme.

Nous aussi de notre coté, nous les effrayions de la Punition Divine, et nous leur préparions le terrain pur leur repentir. Nous sommes même allés jusqu'à les inviter à obéir le Livre de Dieu, avant de commencer la guerre. Mais hélas, malgré tous nos efforts, ils continuèrent à augmenter leurs tyrannies et leur rébellion….

Ainsi nous les combattîmes, et comme dans le passé, et dans diverses occasions, quand Dieu Omnipotent nous avait faits les vainqueurs victorieux contre nos ennemis, nous les vainquîmes, et de nouveau nous pûmes sortir victorieux de cette épreuve.

Dans cette bataille, la propre bannière du Prophète de Dieu, que Dieu avait toujours vaincu puissamment tous ceux qui avaient appartenu au parti du diable avec cette même bannière!

- fut tenue par nos mains, pendant que Muawiya de son côté, avait tenu la bannière de son père dans ses mains. C'est-à- dire cette même bannière que j'avais toujours vue dans toutes les guerres, et que j'avais combattre de toutes mes forces, aux cotés de l'Envoyé de Dieu!

En effet! Ma mort s'était rapproche sensiblement de Muawiya, et il n'avait d'autre choix que de prendre la fuite devant nos armées! Il monta malgré lui sur sa monture, et dût renverser la bannière à laquelle il y tenait tant! Il ne savait plus que faire et tout ébahi, voulait trouver un moyen astucieux pour nous tromper.

A la fin Amro, Ibn Ass lui proposa une idée diabolique et géniale: celle d'enfoncer des corans sur la pointe de lances, et d'inviter les gens vers eux-mêmes, de par le Commandement du Coran!

Il avait dit à Muawiya: Le fils d'Abou Taleb et ses partisans sont tous des hommes intelligents, conscients et vertueux! Quand au commencement de la bataille, ils invitèrent de par le nom du Coran à aller vers eux, et qu'ils ne reçurent aucune réponse de ta part, si par contra tu les adjures maintenant à cela, ils seront obligés de te donner une réponse positive!

Muawiya qui avait clairement qu'il n'avait ni le moyen de se sauver en arrière, ni de nous attaquer de front, exécuta la proposition diabolique d'Amro Ibn Ass, et ordonna qu'on s'enfonça des Corans sur la pointe des lances de leurs soldats!

Ainsi, il fit semblant d'inviter les gens, de par le Commandement du Saint Coran, vers lui-même…

Dans ce stratagème aventures et très risqué, il ne resta que très peu d'amis. C'est-à-dire des hommes qui étaient mes compagnons de toujours, et qui, par une intuition Divine, avaient fait le Jihad contre ces ennemis de Dieu, et dont certaine hélas, avaient trouvé la mort proprement dans cette même bataille…

Les autres, c'est-à-dire toute mon armée, cédèrent à la fourberie astucieuse de Muawiya, et pensèrent par erreur que le fils de Hind, les invitait vraiment vers le Commandement Divin, et vers l'allégeance qu'ils devaient avoir envers ce Commandement…

Ainsi, ils l'écoutèrent et tous, acceptèrent sa fausse invitation!
Bien-entendu je leur parlai beaucoup et m'efforçais beaucoup à les dissuader d'accepter cette invitation trompeuse. Je leur dis que cette proposition, était uniquement une astuce malicieuse de la part de Muawiya et d'Amro Ibn Ass, et qu'ils étaient des hommes qui avaient toujours piétiné et ignoré tout serment, et que par conséquent ils ne pouvaient rester fidèles à aucun serment; mais personne ne m'écouta et ne voulut,'obéir hélas! Ils insistaient étrangement à vouloir écouter Muawiya, que je le voulusse au pas! Que je répugnasse à cela ou pas!

Je savais même que certains de ces hommes avaient dit à leurs compagnons: "Si Ali ne voudra pas accepter cela, il aura un destin comme Osman…Ou alors, nous le livrerons à Muawiya!"

Seul Dieu sait combien je dus m'efforcer pour leur faire comprendre qu'ils se trompaient, et qu'ils devaient m'obéir, et me laisser faire selon ma décision…!

Mais ils refusaient sans cesse de céder à mes ordres, et quand finalement je leur demandais de me donner un délai, le temps de traire une camelle, ou bien le temps de la course d'un cheval, tous excepté ce Sheikh([ii]), et les membres de ma famille, refusèrent ma demande…

Je jure devant Dieu que je n'avais aucun obstacle quant à l'exécution de programme que je m'étais fixé clairement. Mon unique crainte était de voir mourir ces deux [Hasan et Hussein], et que les descendants de race de l'Envoyé de Dieu fussent expiré… C'est-à-dire la lignée qui devait continuer à subsister pour le peuple Musulman.

De même, je craignais que ces deux autres [Abdoullah Ibn Jafar et Mohammad Ibn Hanafih]([iii]) fussent tué eux aussi; car je savais que ces deux, avaient uniquement participé dans cette guerre, à cause de moi et pour moi.

Par conséquent, je pris patience devant ces hommes et leurs décisions erronées. Mais dès que nous leur retirâmes la ponte de nos épées de leurs visages, et que la guerre se termina sans qu'aucun des partis ne fût sorti victorieux, ils se mirent à intervenir dans toutes les choses et d'exprimer insolemment leurs opinions…

Ils choisirent tous les votes, et optèrent pour toutes les choses qu'ils voulaient eux-mêmes, et en fin de compte, ils jetèrent irrespectueusement le Saint Cora d'un coté, et retirèrent leur invitation qui avait été proférée selon le Commandement du Coran!

Ils proposèrent ensuite la décision unanime [Hakimiyatt].

Je n'avais encore jamais choisi quelqu'un pour juger dans la religion de Dieu; car sans aucun doute, je voyais cela comme un grand péché. Mais que pouvais-je faire quand des hommes tels que Muawiya et mes amis ignorants, ne voulaient point se contenter d'une autre chose…?!

En dépit de cela, quand je voulus choisir quelqu'un comme Ibn Abbas qui étais mon parents, et dont il me plaisait le raisonnement et le monde de penser, ou bien un autre homme tel que Malek Achtar, en qui j'avais une confiance absolue pour sa croyance religieuse et sa profonde piété, hélas, le fils de Hind [Muawiya] n'accepta point ces deux candidats proposés…

Il s'était tellement enorgueilli qu'il refusait tout homme que je lui proposais, et il insista sur ses dires, et cela se faisait, uniquement parce que mes amis ignorants et sots, le protégeaient indubitablement.

De toute façon, je voyais se resserrer de plus en plus le cercle vicieux de l'élection d'un juge, soit de la part de Muawiya, soit de la part de ceux qui étaient dans mon parti, et qui agissaient sottement.

Je me déclarai alors exempt d'eux, à mon Dieu Omnipotent, et je leur laissais le soin des affaires.

Ils choisirent Abou Moussa Achtar([iv]), et Amre ibn Ass le trompa tellement que même l'orient et l'occident de ce monde terrestre en prirent connaissance!

Finalement, cet homme trompé, après l'affaire de Hakimiyatt, n'avait plus rien que des regrets et de l'amertume.

N'était-ce point ainsi…?
Et tous de répondre: "Si, c'était bel et ainsi, ô Commandants de croyants.''

L'homme qui pleurait, attira l'attention de tous les autres. Mais il pensait à la conclusion de ces tourments; car dans les Ecritures qui avaient été descendues à Moise, il y avait des prédictions concernant le Martyr du successeur du dernier et ultime Prophète de Dieu.

Et il savait que bientôt, le commandant des croyants allait parler aussi de ce fait conclusif…

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[i]- Sourate Al- Isra 60. Ce même verset qui parle de la vision de l'Envoyé de Dieu, après sa mort. Dans cette vision, le Prophète de Dieu avait vu des signes qui avait sauté sur sa chaire, et qui éloignaient les gens de la véritable religion de Dieu. [Tafsir-é Lahiji Volume 2 Page 817-818]

[ii]- Ici, Ali fait signe à vieillard. Dans le texte Arabe, il est appelé ''Ach'tar'', mais il est peu probable qu'il fût Malek Ach'tar, car Malek avait été tué durant son ultime voyage, avant la guerre de Nahrawan, et lorsqu'il avait été envoyé comme le gouverneur de l'Egypte.

[iii]- C'est –à-dire son neveu, et son fils

[iv]- C'était ce même homme qui empêcha les hommes à participer dans la guerre, et de se trouver dans l'armée d'Ali Ibn Abi Talib. Celui même qui, durant la guerre de Séffine, préféra la fuite pour s'établir à Damas [Khavarej dans l'histoire Page 26]