Tawhid dans Nahjul-Balagha
Une sublime définition du Tawhid donnée par l'Imam Ali ibn Abi Taleb (as) dans Nahjul-Balagha :
" Quiconque Le qualifie, renie Son unicité. Quiconque Le compare se trompe. Celui qui L'assimile ne Le désigne point.
Celui qui Le montre et l'imagine ne s'adresse pas à Lui. Tout ce qui est déterminé a été créé. Toute chose qui dépend d'une autre n'est qu'effet.
Allah agit sans le secours d'un instrument, prévoit sans avoir besoin de réfléchir; Il est riche sans chercher de profit, Il n'est pas soumis au temps, et se passe d'organes; Son existence, Son essence, Son éternité ont précédé toute durée, tout néant, tout début.
En dotant les sens de sensibilité Il a été reconnu comme n'ayant point des sens; en accordant la contradiction aux choses, Il a été reconnu comme n'ayant point de contradiction; en confrontant les choses, Il a été reconnu comme n'ayant point de semblable.
Il opposa la lumière aux ténèbres, la clarté à l'obscurité, l'immobilité au mouvement, le chaud au froid, Il concilia leurs contradictions, renoua leurs divergences et distingua leurs différences.
Nulle limite ne Le borne, nul calcul ne Le dénombre. Cependant les outils se limitent et les machines se comparent entre elles. "Depuis", "peut-être", "cependant" sont des termes inapplicables à Son antériorité, à Son éternité et à Sa perfection.
Par Ses attributs Il s'est laissé pressentir par la raison et par eux Il s'est refusé aux regards; Il n'est soumis ni à l'immobilité, ni au mouvement. Comment serait-Il donc soumis à Son œuvre ? S'il en était autrement, Son essence serait multiple et Son éternité aléatoire; Il aurait eu un prédécesseur s'Il avait un successeur, et Il aurait cherché la perfection s'Il avait une imperfection. Alors, Il serait marqué du cachet du créé et serait devenu signe au lieu d'être source de référence. Il aurait perdu son pouvoir d'invulnérabilité et aurait été affecté par les choses comme chaque créature.
Il est immuable, éternel, ne connaît pas de fin. Il n'engendra point pour qu'il soit engendré; Il ne fut pas engendré pour connaître des limites.
Il est au-dessus de toute paternité et de toute souillure féminine; l'imagination ne L'atteint point pour pouvoir L'évaluer; les intelligences ne Le conçoivent point pour pouvoir Le décrire; les sens ne parviennent point à Le saisir pour en avoir une sensation; les mains ne sauraient Le toucher pour en prendre contact; Il ne change point d'état, les circonstances n'influent point sur Lui.
La succession des nuits et des jours ne l'use point; de même les ténèbres et la lumière ne le modifient point. Il ne peut être décrit comme étant un ensemble de parties, d'organes ou de membres ou un phénomène quelconque, on ne peut Le connaître par le "qui" et le "comment"; on ne peut parler à Son propos de limite ou de fin, de rupture et de but.
Les choses ne sauraient Le contenir ni pour Le rehausser ni pour Le rabaisser; aucune chose ne peut l'incliner ni l'équilibrer. Il ne s'incarne ni ne se désincarne. Il informe sans le secours d'une langue ni d'une gorge. Il entend sans oreille, ni organe. Il s'exprime sans parler, retient sans mémoire, Il veut sans intention, aime et accorde Ses faveurs sans pour autant faire preuve de faiblesse, Il déteste et se fâche sans souffrir. Il dit à ce qu'Il veut créer : "Sois" et il est, sans proférer ni lancer un appel retentissant. Cependant son Verbe est en Lui-même un acte qu'Il a créé et modulé de par Sa grâce. Le Verbe n'existait pas avant qu'Il ne l'eût créé car s'il pouvait exister, il y aurait eu alors un second Dieu.
On ne peut dire de Lui : Il fut après n'avoir pas été, sinon Il aurait été soumis aux lois de la création; et il n'y aurait point de différence entre la création et Lui, il n'aurait point de supériorité sur elle. Alors le Créateur égalerait la créature, le maître d'œuvre, l'œuvre.
Allah conçut les créatures sans modèle préexistant et ne recourut à aucune de Ses créatures pour l'aider. Il fit la terre et la soutint sans effort et l'installa sans le secours d'un support; Il l'établit sans colonnes et la suspendit sans appui. Il l'immunisa contre toute déviation et inclinaison, Il la protégea de la chute et de l'effritement; Il ancra ses montagnes et les éleva; Il en fit jaillir des sources, traça ses vallées; Son œuvre ne connut point de faiblesse, ni d'ébranlement. Il la domine par Sa puissance et Sa gloire. Il en connaît les secrets grâce à Sa science et à Sa sagesse. Il est au-dessus de toute chose par Sa majesté et Sa puissance.
Rien ne peut s'opposer à Ses désirs, ni s'opposer à Lui ou Le vaincre, ni être plus rapide que Lui ou Le dépasser. II n'a nul besoin d'un possédant pour s'enrichir. Les choses lui sont soumises et se courbent humblement devant Sa grandeur; elles ne sauraient échapper à Sa puissance pour un autre et se dérober ainsi à Ses faveurs ou Ses sanctions.
Il n'a point de semblable pour se comparer à Lui ni d'adversaire pour se mesurer à Lui. C'est Lui qui anéantira la création et ce qui restera du monde sera comme ce qui en manquera.
L'anéantissement du monde après sa création, est-il donc plus étonnant que Son modelage et Sa création ?
Si tous les animaux (votant et marchant) vivant dans des enclos quels que soient leurs genres, leurs races ou leurs espèces, leurs communautés intelligentes ou inintelligentes, si tous s'unissaient pour créer le plus petit des insectes, ils en seraient incapables et ne sauraient comment lui insuffler la vie leurs intelligences les plongeraient dans l'indécision et les égareraient; leurs forces seraient pour toujours impuissantes. Ils finiraient par être avilis, épuisés et reconnaîtraient leur défaite, leur incapacité de créer le plus petit insecte et admettraient humblement leur incapacité de pouvoir l'exterminer.
Allah (que son nom soit béni) redeviendra absolument seul après la disparition du monde; tel qu'Il était avant la création du monde, Il sera après la disparition de celui-ci. II n'y aura ni temps, ni espace, ni moment, ni durée. Les termes et les destinées disparaîtraient, alors les années et les heures subiraient le même sort. Rien d'autre qu’Allah, l'Unique et le Dominateur de qui dépendent toutes choses. Il a créé le monde sans qu'il ait besoin de son aide et l'anéantira sans le consulter. S'Il pouvait se refuser à Sa puissance, le monde demeurerait éternel. Nulle création ne Lui a coûté un effort et n'a été pour Lui une charge. Il n'a pas créé le monde pour renforcer une puissance, ni par peur de disparition ou d'affaiblissement, ou pour en recevoir un quelconque appui contre quiconque, ni pour se protéger contre un adversaire séditieux, ni pour étendre par Lui Son empire, ni pour se faire des associés dans Son royaume, ni pour combler une solitude.
Puis, Il anéantira le monde après sa création non par lassitude, née de Son organisation et de Sa direction, ni pour prendre repos ou pour se débarrasser d'une charge. Allah n'est point rebuté par une longue durée pour être porté à en hâter la fin.
Il a aménagé le monde par Sa mansuétude, l'a maintenu par Ses ordres, et l'a perfectionné par Son vouloir. Il le reconstitue après sa disparition sans qu'Il en ait besoin, sans se faire aider par qui que ce soit, ni pour se débarrasser de l'isolement en faveur d'une compagnie, ni pour se tirer d'une situation d'ignorance et d'aveuglement à un état de connaissance et de clairvoyance, ni pour se tirer d'un état de pauvreté et de besoin à un état de richesse et d'abondance, ni d'un avilissement et de bassesse à une situation de grandeur et de puissance. "
La grandeur de l'Imam Ali (P)
Introduction :
Toute tentative d'étude de la vie de l'Imam Ali ne peut présenter qu'une facette limitée de sa personnalité, de son savoir et de son caractère. Il est également impossible de relater tous tes événements auxquels il a pris part.
Cependant, cela ne doit pas être une barrière pour essayer de donner un éclat de son âme pure.
Le célèbre philosophe et professeur E'gyptien de l'Université de « al-Azhar », Mohamed Moustapha Beck Najeeb a dit: « C'est difficile d'expliquer ses qualités et ses mérites. Il suffit de réaliser que le Prophète (P) a dit de lui qu'Il est la porte du savoir et de la sagesse."
L'historien chrétien George Gorden lui, admirait la personnalité de Ali (p) en déclarant : "Dans différentes phases de sa vie, il a fait preuve d'un grand courage et d'une grande force de corps et d'A^me qui étaient dus à sa foi profonde et sa sincère croyance dans la vérité et la justice..."
. Quelques étapes de sa via pose mieux savoir saisir la valeur de sa personnalité :
1° Sa naissance :
C'était un vendredi le 13 du mois béni de Rajab, 12 ans Avant la nomination de Mohamed (p) comme prophète; Fatima Bint Assad sentit qu'elle était sur le point de donner naissance à l'enfant qu'elle portait. Elle vint auprès de la Sainte Kaaba et commença de circombuler autour de la Maison Sacrée en priant Allah da lui faciliter son labeur. Elle s'appuya contre le mur de la Kaaba pour sa reposer lorsque miraculeusement, le mur s'ouvrit; elle pénétra dans la Kaaba et le mur se referma sur elle.
Abbas Bin Abd-al-Mutalib, l'oncle du prophète (P) fut le témoin de son miracle. Ses compagnons et lui se précipitèrent vers la porte de la maison sacrée mais la trouvèrent formée même après leur insistance. Ils comprirent que la force divine était à l'œuvre et ils allèrent répandre la nouvelle parmi les habitants de la Mecque.
2° Son enfance et sa jeunesse :
partir de l'âge de six ans, à cause d'une grave crise économique, le Prophète (P) prit l'Imam Ali en charge parce que Abu Talib ne parvenait plus à nourrir tous ses enfants.
L'éducation de Ali (p) n'est donc pas une éducation ordinaire: il suffit de savoir qu'il suivait le prophète (p) comme le petit de la chamelle suit sa mère; son tuteur et son éducateur n'était pas moins que le sceau des Prophètes: Mohamed al-Moustapha (P).
Chaque jour, il apprenait de lui une nouvelle leçon et devint ainsi l'élève le plus brillant de l'école de Mohammed, le messager d'Allah (P). Il embrassa l'Islam alors qu'il n'était qu'un enfant. Le prophète (P) lui disait:
«Oh Ali, tu fus le premier croyant et tu es pour moi comme Aaron pour Moïse" .
(Al-Muhib al Tabari p.58).
Les paroles du prophète (P) sur les mérites de l'Imam Ali (P) :
La position de l'Imam Ali Parmi vous est comme la Kaaba" :
Jalal al-,min a!-Suyuti dans Tarikh al -Khulafa', vol 1, p.96.
C'est à dire que la Kaaba unifie la direction de la Umma au moment de la prière devant Allah et des actes d'adoration (Oumra, Hajj). Similairement, l'adhérence à Ali est un foyer central pour les musulmans.
Je suis la cité du Savoir et Ali en est la porte, quiconque veut le Savoir, qu'il y vienne en passant par la portes."
Al-Tirmidhi dans Son Sahih, Ahmad ibn Hanbal dans al-Moustadrak,...
Aimer Ali est une marque de foi, et le détester est une marque d'hypocrisie
Jalal al-Din al Suyuti / Tarikh al Khulafa vol 1. P.1
Oh Abou Bakr, ma main et celle de Ali son les mêmes quand il s'agit d'établir la justice
Tarikh al -Khulafa' de al Suyuti, Tarikh al Kabir de Ibn Asakir,...
« Le meilleur juge parmi nous est Ali ».
Al-Riyaddal al-Nadirah vol.2, p.198, al-Kanji al-Shafi'i dans al -Kifayah,...)
« Ali est avec la vérité et la vérité est avec Ali, ils ne se sépareront jamais jusqu'à ce qu'il me rencontre au bassin du jour de la Résurrection".
Sa dévotion :
Suite à l'éducation prophétique que l'imam reçu des mains du messager d'Allah (P), sa personnalité en porte les marques dans tous les domaines: son adoration, sa justice, ses attitudes vont dans la même direction que celle du prophète et adhèrent ainsi à ses traditions.
Il n'y avait en réalité personne d'aussi capable ou de plus digne que lui pour incarner totalement les traditions du messager d'Allah.
En décrivant l'adoration de l'Imam Ali, Urwah bin Zubaïr, rapportant les paroles d'Abu ,Darda raconte : "Un jour, j'ai vu l'Imam Ali dans les plantations de al-Najjar, s'isolant de ses amis derrière les feuilles de palmiers pour prier, et j'entendis une voix s'élever et réciter d'un ton touchant:
Oh mon Dieu, quand je pense à ton pardon, je minimise mon péché et quand je me rappelle la sévérité de ton jugement, je trouve mon malheur trop grand."
"Malheur à moi pour la chaleur d'un feu qui cuit la foi et les reins, un feu qui ne demande qu'à dévorer, malheur à moi pour les flammes de l'Enfer »".
Abu Darda ajoutait : "il continua à prier toute la nuit puis il pleura violemment, sans voix, sans mouvement. Puis ne le voyant plus bouger, je me dis qu'il a dû s'endormir de fatigue suite à sa longue nuit et je m'éloignai en pensant le réveiller pour la prière de l'aube; mais quand je retournai auprès de lui, je le retrouvai comme un morceau de bois mort. J'essayai de le bouger, de le réveiller sans résultat. Je courus vers sa famille en le pensant mort pour informer Fatima (p). Elle me répondit :
Oh Abu Darda par Dieu, c'est sa façon habituelle de s'évanouir par crainte d'Allah".
Autre exemple de sa passion de la prière :
Concernant sa prière constante de la nuit durant toute sa noble vie, Abu Ja'la dans son « Musnad » nous dit qu'il entendit l'Imam Ali lui dire:
« Je n'ai jamais abandonné la prière de la nuit depuis que j'ai entendu le messager d'Allah dire: «La prière de la nuit est une lumière».
Quelques exemples de sa justice :
Durant son califat, Amir al mouminin appliquait strictement la justice entre les gens. Un jour, l'imam Ali a retrouvé son armure perdu chez un homme chrétien et porta l'Affaire devant le juge.
L'Imam dit au juge :« C 'est mon armure, je ne l'ai jamais vendue." Le juge interrogea l'homme chrétien : "Qu'as-tu à répondre à ce que l'Imam Ali dit?»
C'est la mienne ", répondit-il " Amir al-Mouminin ment ». Le juge se tourna vers Ali (p) et lui demanda de prouver son affirmation. Ali (p) sourit et dit qu'il n'avait pas de preuve. Le juge conclu que l'armure appartenait au chrétien. L'homme prit l'armure et partit pendant que l'Imam Ali (p) resta debout à le regarder. A ce moment, le chrétien revint et dit au juge : "Certainement c'est là un jugement des prophètes. Amir al Mouminin a soulevé l'affaire devant la justice mais le juge décida à son encontre.... L'armure par, Dieu est la sienne, Oh Amir al-Mouminin, j'ai menti dans mon témoignage...»
Plus tard, l'homme embrassa l'Islam et servit avec loyauté sous la bannière du Commandant des Croyants (p).
Amr bin al As, vint une nuit auprès de l'Imam Ali (p) alors qu'il se trouvait à " Bayt- al-mal » (= Maison du trésor public), s'occupant des affaires de quelques musulmans. lorsque Amr rentra, l'Imam Ali éteignit la lampe et, s'assit sous la lumière de la lune car la lampe était la priorité de la Ummah et Amr venait le voir pour discuter d'une affaire personnelle.
Humanité et clémence de l'Imam Ali :
Au cours des événements de la bataille de Siffin, les hommes de l'armée de Mou'awya (qui combattait l'armée de l'Imam Ali), furent les premiers à arriver au fleuve Euphrate; ils bloquèrent alors le chemin pour que les hommes de l'Imam Ali ne puissent pas y boire.
Après avoir envoyé une délégation pour parlementer avec Mou'awya et devant son obstination à bloquer l'accès aux eaux de l'Euphrate, l'Imam Ali se vit obligé d'aller reconquérir les abords du fleuve et quand il en eut le contrôle, il donna un exemple de sa suprême moralité en laissant boire les hommes du camp ennemi.
Il fit ainsi la distinction entre un comportement emprunt de morale divine et les manières de Mou'awya.
L'histoire de l'humanité a-t-elle jamais parlée d'un homme qui cherche la justice et la miséricorde même pour son ennemi acharné ? Non, mise à part les prophètes, seul l'Imam Ali, l'homme au large cœur, dont l'amour couvrait toutes les créatures, seul cet homme, leur donna l'exemple da la justice et de la dignité humaine.
Sa connaissance :
Amir et Mouminin disait souvent à ses compagnons:
Interrogez- moi, par Allah car il n'est pas une question à laquelle je ne puisse répondre.
Interrogez-moi sur le livre d'Allah car par Allah, Il n'y a pas un seul verset dont je sache le moment où il fut révélé : dans la nuit ou le jour, dans une vallée ou au sommet d'une montagne". (Sahih Muslim, vol.4)
L'Imam dit aussi un jour à Kumaïl bin Ziad en désignant du doigt sa poitrine:
Ici se trouve une montagne de connaissance que le messager d'Allah (P) m'a enseignée. Si j'avais trouvé des gens qui puissent en supporter la charge et en prendre soin, je leur en aurais confié une part ». al Bicharp.40ch.93
Nous souhaitons que la Ummah et l`humanité entière puisse boire à la fontaine des paroles et de la sagesse qui ont jailli de sa poitrine et profiter également de la richesse culturelle de ses écrits (ex : Nahj-al Balagha) qui décore les pages de l'histoire de la pensée humaine.
Pour terminer, concluons que sa vie entière fut consacrée à la cause de l'Islam. Depuis le jour où il protégea le prophète de sa propre vie en se couchant dans son lit juste avant l'E'migration vers Médine, jusqu'au jour où il fut mortellement blessé dans le Mihrab.
Ainsi il fut l'incarnation de la vérité exactement comme le prophète l'a d'écrit en disant:
" Ali est avec la vérité et la vérité est avec Ali; quand la vérité le précède, il la suit"
«Dis : "Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre amour envers mes Proches."» (Sourate al-Chûrâ, 42 : 23)
Ce serait la moindre des choses, pour manifester cet amour et affection envers les proches de notre Très Saint Prophète Paix sur Lui et sur sa Famille, (Qui, selon les tafsirs sont Fatimah, Ali et leurs fils) que de citer en pareille occasion quelques-uns des mérites de l’Imam Ali (Paix sur Lui).
En effet, l’Imam Ali (Paix sur Lui) est une personnalité qui a fait l’objet de tellement de débats et dont les écrivains musulmans de toutes tendances et non musulmans ont écrit plus d’un millier de livres. Partisans ou non, aucun ne lui a jamais trouvé un défaut.
Et comment lui en trouver alors que celui-ci a été élevé et éduqué par l’être le plus sublime qu’Allah ait créé : notre très Cher Prophète Mohamed (Paix sur Lui et sur sa Famille)
Pour illustrer cela, voici un passage où l’Imam Ali (Paix sur Lui) décrit son éducation par le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) :
« Dès mon enfance, j'étais en lutte contre les grands des Arabes et j'ai brisé l'orgueil de Rabi`a et Moudhar (Les deux branches de la nation arabe).
Vous connaissez ma position auprès du Messager de Dieu, par la très proche parenté et par le rang exceptionnel.
Il me prenait sur ses genoux et me serrait contre sa poitrine, alors que j’étais tout enfant il me couvrait avec sa couche, me laissait le toucher et sentir son odeur.
Il mâchait pour moi certains aliments et me les mettait à la bouche ; il ne m’a jamais entendu mentir ou commettre une faute par précipitation.
Dieu lui a accordé comme compagnon, dès qu'il fut sevré, le plus grand de ses anges, qui le guidait vers les voies nobles, vers les plus belles vertus, dans ses nuits comme dans ses jours.
Je le suivais, comme le chamelet suit sa mère ; il me dévoilait chaque jour une de ses qualités, m'en instruisait et me demandait de m'y tenir.
Il se retirait tous les ans à Hira et personne d'autre que moi ne le voyait.
Il n'y avait alors qu'une seule maison musulmane qui abritait à la fois, le Messager de Dieu, Khadidja (l'épouse du Messager de Dieu) et moi qui étais le troisième.
Je voyais resplendir la lumière de la Révélation et du Message et je respirais l'arôme de l'inspiration divine. J'ai entendu le cri de Satan lorsque le Messager recevait la Révélation.
Je lui dis alors : "Qu'est-ce que ce cri, Messager de Dieu ?” Il me dit : "C'est là Satan qui désespère de n'être plus adoré ; tu entends ce que j'entends, tu vois ce que je vois ; tu n'es pas un prophète, mais tu es néanmoins dans le bien ».
(La Voie de l’éloquence – Chapitre 11 : VALEUR DE LA RE'VE'LATION Pg 545)
Pour rappel, je voudrais citer une poignée de Hadiths le concernant. Car, il a été rapporté que le rappel des mérites de l’Imam Ali (Paix sur Lui) est un acte d’adoration par lequel Allah pardonne les péchés de ses créatures.
- L'Imam Ali dans les recueils de Hadiths
Ibn Mas`ûd rapporte que le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) a dit : "Regarder Ali est un acte de dévotion".
Ibn `Asâkir, citant le témoignage d'Abû Bakr, écrit : "Le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) a dit : "Regarder Ali est un acte de piété".
Al-Tabarâni rapporte dans "Al-Awsat" qu'Ibn `Abbâs a dit : " Ali possédait dix-huit qualités éminentes qui n'étaient communes à aucun autre de ce peuple".
Al-Bazzâr rapporte en citant Sa`d, que le Messager de Dieu (Paix sur Lui et sur sa Famille) a dit à Ali : "Il n'est permis à personne ayant l'obligation d'accomplir les grandes ablutions d'entrer dans la mosquée, excepté moi et toi".
Abû Ya`lâ rapporte qu'Abû Horayrah a relaté que `Omar Ibn al-Khattâb disait : " `Ali a été doté de trois choses dont si je ne possédais qu'une seule, elle me serait plus précieuse que si on m'avait donné des chameaux de haute race". Lorsqu'on lui demanda quelles étaient ces trois choses, il répondit : "Son mariage avec Fâtimah, la fille du Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille), son autorisation de rester à la mosquée dans le cas où cela me l'est interdit, et le fait d'avoir porté l'E'tendard le jour de Khaybar".
Al-Tirmithî et al-Hàkim confirment, en se référant à Borayda, que le Messager de Dieu (Paix sur Lui et sur sa Famille) a dit : "Le Seigneur m'a ordonné l'amour de quatre hommes et m'a déclaré qu'Il les aime". On lui demanda : "ô Messager de Dieu ! Nomme-les". Il répondit : " Ali en fait partie’’ (il le répéta trois fois), Abû Thar, al-Miqdad et Salmân".
Le Messager de Dieu (Paix sur Lui et sur sa Famille) a dit (1) :
“ Ali fait partie de moi, et je fais partie de Ali ”
“ Tu es mon Frère Ici-bas et dans l’au-delà “
“ Qui fait du tort à Ali, m’aura fait du tort “
“ Qui aimera Ali, m’aura aimé ; et qui m’aimera aura aimé Allah ; et qui détestera Ali, m’aura détesté ; et qui me détestera aura détesté Allah “
“ Ali est avec le Coran et le Coran est avec Ali ; inséparables jusqu’à ce qu’Ils reviennent à moi auprès du bassin (le jour du jugement dernier) “
“ Le droit de Ali sur les musulmans est le droit du père sur son fils “
“ Ali est avec la vérité et la vérité est avec Ali “
Mohamed RIDA – L’Imam Ali (qu'Allah ennoblisse son visage) le quatrième des califes bien guidés
Il est clair que l’on pourrait écrire des pages et des pages concernant ces mérites ; le cheikh de l’école Hanbalite Ahmad Ibn Hanbal a dit : "Ce qui nous a été transmis concernant les mérites de Ali, n'a été égalé par les mérites d'aucun des Compagnons du Messager de Dieu". (rapporté par Al-Hâkim).
Il ne fait aucun doute que l’Imam Ali (Paix sur Lui) est la personnalité la plus sublime après le Messager de Dieu (Paix sur Lui et sur sa Famille). Même si certains se bornent à le passer sous silence, afin de légitimer l’ordre du Califat (l’Imam Ali (Paix sur Lui) n’étant que le quatrième Calife).
La Relation entre l’Imam Ali et le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille)
De plus, il ne fait aucun doute que l’Imam Ali (Paix sur Lui) est la personne et le compagnon le plus proche de Messager de Dieu (Paix sur Lui et sur sa Famille).
Pour illustrer cela, voici un passage où l’Imam Ali (Paix sur Lui) décrit sa relation avec le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) :
« Les détenteurs des dires du Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) parmi ses compagnons, savent que je n'ai jamais contredit Dieu et son Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille). J'ai protégé, par ma personne, le Prophète dans des circonstances où les héros se dérobent et les guerriers reculent, secours que Dieu m'avait conféré l'insigne honneur de lui donner.
Le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) a rendu le dernier souffle, sa tête sur ma poitrine.
J'ai recueilli ce souffle et l'ai passé sur mon visage.
Je me suis chargé de lui faire les dernières ablutions, aidé par les anges qui se succédaient groupe après groupe ; cela créait un véritable grouillement dans la demeure. Leurs louanges murmurées ne cessèrent de chatouiller mes oreilles jusqu'à sa mise dans la tombe.
Qui, plus que moi, a le droit sur lui vivant ou mort ? Laissez parler la raison. Que vos intentions soient sincères dans votre combat contre l'ennemi !
Par Dieu, et il n'y a d'autre Dieu que lui, je suis dans le droit chemin alors que nos ennemis suivent l'avilissant sentier de l'erreur. Je dis ce que vous avez bien voulu entendre et demande pardon à Dieu pour moi et pour vous ».
(La Voie de l’éloquence – Chapitre 6 : LES SERVICES RENDUS AU PROPHETE AU MOMENT DE SA MORT Pg 237)
Le hadith suivant confirme cette relation :
Les deux Cheikhs (Al-BokhârI et Muslim), se référant à Sa`d Ibn Abî Waqqâç, rapportent que le Messager de Dieu, ayant décidé de laisser derrière lui `Ali Ibn Abî Tâlib comme son Lieutenant pendant l'expédition de Tabuk, `Ali lui dit :
"ô Messager de Dieu ! Me laisses-tu derrière, parmi les femmes et les enfants ?" Le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) répondit : "N'es-tu pas content d'être pour moi ce qu'Aaron avait été à Moïse, à cette différence près qu'il n'y aura pas de Prophète après moi ?"
Mahmoud Shalabi commente ce hadith dans son ouvrage “La Vie de l’Imam Ali comme ceci :
« Pour que nous puissions comprendre ce hadith, il faut d’abord savoir ce que Aaron était à Moise. Allah à dit :
20.29. « et assigne-moi un ministre (un vizir) de ma Famille,
20.30. Aaron, mon frère,
20.31. accrois par lui ma force !
20.32. et associe-le à ma mission,
20.33. afin que nous Te glorifions beaucoup,
20.34. et que nous T'invoquions beaucoup.
20.35. Et Toi, certes, Tu es Très Clairvoyant sur nous.
20.36. (Allah) dit : ‹Ta demande est exaucée, o` Moïse. »
(Sourate TA-HA, 20 : 29-36)
Et donc, la place que l’Imam Ali (Paix sur Lui) occupe auprès du Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) est celle de ministre (en tant qu’unique ministre) et de frère »
-Voici d’autres versets qui parlent d’Aaron (Paix sur Lui) et qu’il est nécessaire de méditer :
« Et par Notre miséricorde, Nous lui donnâmes Aaron son frère comme Prophète. » (Sourate MARIE, 19 : 53)
« Et Nous donnâmes à Moïse rendez-vous pendant trente nuits, et Nous les complétâmes par dix, de sorte que le temps fixé par son Seigneur se termina au bout de quarante nuits. Et Moïse dit à Aaron son frère : ‹Remplace-moi auprès de mon peuple, et agis en bien, et ne suis pas le sentier des corrupteurs ». (Sourate AL ‘ARAF, 7 : 142)
« Certes, Aaron leur avait bien dit auparavant : ô mon peuple, vous êtes tombés dans la tentation (à cause du veau). Or, c'est le Tout Miséricordieux qui est vraiment votre Seigneur. Suivez-moi donc et obéissez à mon commandement ». (Sourate TA-HA, 20 : 90)
« Alors (Moïse) dit : Qu'est-ce qui t'a empêché, Aaron, quand tu les as vus s'égarer.
de me suivre ? As-tu donc désobéi à mon commandement?
(Aaron) dit : ô fils de ma mère, ne me prends ni par la barbe ni par la tête. Je craignais que tu ne dises: Tu as divisé les enfants d'Israël et tu n'as pas observé mes ordres ». (Sourate TA-HA, 20 : 92-94)
« Mais Aaron, mon frère, est plus éloquent que moi. Envoie-le donc avec moi comme auxiliaire, pour déclarer ma véracité: je crains, vraiment, qu'ils ne me traitent de menteur.
(Allah) dit : Nous allons, par ton frère, fortifier ton bras, et vous donner des arguments irréfutables ; ils ne sauront vous atteindre, grâce à Nos signes (Nos miracles). Vous deux et ceux qui vous suivront seront les vainqueurs ». (Sourate LE RECIT, 28 : 34-35)
« Et Nous accordâmes certes à Moïse et Aaron des faveurs ». (Sourate CEUX QUI SONT PLACES EN RANGS, 37 : 114)
« Paix sur Moïse et Aaron ». (Sourate CEUX QUI SONT PLACES EN RANGS, 37 : 120)
L’Imam Ali (Paix sur Lui) dans le Saint Coran
Quelques-uns uns parmi les versets Coraniques qui concernent l’Imam Ali (Paix sur Lui) :
1- «Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en étant incliné humblement. Ceux qui prennent pour Maîtres Allah, Son Prophète et les Croyants : voilà ceux qui forment le parti d'Allah, et qui seront les vainqueurs ! » (Sourate AL-MA^'IDAH, 5 : 55-56)
Selon al-Zamakh-charî, dans "Al-Kach-châf" :
«Il [ce Verset] a été révélé à propos de Ali (qu'Allah ennoblisse son visage) lorsqu'un mendiant l'a sollicité pendant qu'il était en position d'Inclination dans sa Prière, et qu'il a laissé tomber pour lui sa bague sans interrompre sa Prière.
al-Zamakh-charî, "Al-Kach-châf", tafsîr Sourate al-Mâ'idah, V.55.
Citant al-Kalbî, et parlant des circonstances de la Révélation de ce Verset al-Wâhidî a écrit :
«La fin de ce Verset concerne Ali (que la Satisfaction d'Allah lui soit acquise), car il a donné sa bague à un mendiant pendant qu'il se trouvait dans la phase d'Inclination de sa Prière. »
Al-Wâhidî, "Les Circonstances de la Révélation", Sourate al-Mâ'idah, Verset 55.
Un grand nombre d'ouvrages de tafsîr et de hadith ont affirmé que ce Verset a été révélé à propos de Ali.
Le Verset de la Wilâyah (55) est très important par le fait que l’Imam Ali est désigné directement comme étant le maître des croyants après Allah et Son Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille). Le verset suivant (56) stipule clairement que lui et ceux qui le prennent comme Maître (après Allah et Son Prophète) forment le Parti d’Allah.
2- «Tu n'es qu'un Avertisseur. Un Guide est donné à chaque peuple ». (Sourate Al-RA'D, 13 : 7)
Il est dit à ce propos que le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) a posé sa main sur sa poitrine et a dit : «Je suis un Avertisseur, et le Guide de tout peuple ». Puis, pointant sa main vers l'Imam Ali (Paix sur Lui), il a ajouté :
«Tu es celui qui guide, ô Ali ! C'est par toi que seront guidés les Croyants après moi. »
Voir : "Mustadrak al-C,ahîhayn", tome III, p. 129 ; "Kanz al-'Ummâl", tome VI, p. 157. Voir aussi al-Tabarî, dans son "Tafsîr" ; al-Râzî dans son "Al-Tafsîr al-Kabîr" ; al-C,iyûtî dans "Al-Dur al-Manthûr".
Et qui pouvait mieux guider les croyants après le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) que l’Imam Ali (Paix sur Lui) ? Quand on voit les bavures et les dérapages commis après la mort de notre Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille).
Le cheikh Ibn Hanbal a dit : « Le califat a embelli les trois premiers successeurs du Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille), tandis que l’Imam Ali (Paix sur Lui) a embelli le califat »
3- «Quant à ceux qui croient et qui accomplissent des bonnes œuvres, voilà le meilleur de l'humanité ! » (Sourate AL-BAYYENAH, 98 : 7)
Selon des Hadiths concordants, le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) dit à l'Imam Ali (Paix sur Lui), à ce propos : «C’est toi et tes partisans (tes Chi'ites) ».
Relaté par Ibn Jarîr al-Tabarî dans son "Tafsîr", al-C,iyûtî dans "Al-Dur al-Manthûr" (citant plusieurs chaînes, et y ajoutant cette remarque :
«Lorsque les Compagnons du Prophète voyaient venir Ali vers eux, ils disaient : "Voilà le meilleur de l'humanité."», cité aussi dans "Al-C,awâ'iq al-Muhriqah", p. 96, al-Chablanjî dans "Nûr al-Abçâr", pp. 70, 101.
Pourtant le meilleur de l’humanité et ses partisans ont été maudits et insultés sur les ‘’Minbars’’ tout au long du califat ommeyade ! Au passage, je voudrais souligner que toute sa descendance (qui est également celle du Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille)) a été massacrée tout au long de l’histoire par le califat en place (ommeyade et ‘abbasside). (Il faut lire l’histoire).
D’ailleurs, jusqu’à ce jour, ceux qui l’aiment sont persécutés, insultés, maudits, …
Il suffit d’exprimer la moindre appréciation ou réflexion a son sujet pour susciter des réactions de méfiance et même de brutalité.
Il est impossible de citer tous les récits et Hadiths relatant les mérites de l’Imam Ali mais que dire de plus d’une personne dont le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) a dit, alors que des tentatives pour la conquête de Khaybar avaient échouées : « Demain, je donnerai l’étendard à un homme qui aime Allah et son Prophète ; et qui est aimé par Allah et son Prophète ; et Il ne reviendra que victorieux ».
Ce Hadith suffit à lui seul à démontrer l’excellence de cet être. Le Saint Prophète a déclaré publiquement le sentiment d’amour qu’inspire Ali (Paix sur Lui) à Allah et au Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) ! ! !
Quel sentiment doit-il donc nous inspirer ? ? ? Et pourtant …
ô ! Notre bien-aimé Prophète d ‘Allah (que la Paix soit sur toi et sur ta Famille) tu as dit vrai quand tu as surnommé ton Frère l’Emir des Croyants.
Quelques questions en guise de conclusion
Pourquoi y-a-t-il eu après la mort du Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) (et il y a toujours) autant de divergences concernant le statut de l’Imam Ali (Paix sur Lui) ?
Pourquoi les savants musulmans, les prêcheurs, les imams de mosquées … négligent-ils le rappel des mérites de l’Imam Ali (Paix sur Lui) ?
Serait-ce pour le faire oublier dans l’esprit des musulmans ? Pourquoi donc ? ? ? Alors que les musulmans sont en manque de références ! ! !
Craignent-ils de susciter des réactions qui pourraient remuer les erreurs commises dans le passé historique des musulmans ? ? ?
Pourtant toute erreur est réparable à partir du moment où on a le courage de l’assumer. Est-ce que la Ummah ne s’en porterait pas mieux ? ? ? Le plus grave n’est-il pas de persister dans l’erreur ? ? ?
Enfin, j’invite le lecteur à méditer soigneusement sur ce sujet et, je tiens à préciser que pour ce modeste travail toutes les références sont de source Sunnite.
LES DERNIE`RES RECOMMANDATIONS DE L'IMAM ALI A SES FILS HASSAN ET HUSSEIN(AS) APRE`S L'ATTENTAT DE IBN MALJAM
(L'IMAM DEVAIT EN MOURIR)
« Soyez pieux, dédaignez le monde en dépit de ses séductions, n'en regrettez rien qui vous échappe, proclamez la vérité, travaillez pour l'éternité, soyez l'ennemi du tyran et l'appui de l'opprimé.
Je vous recommande ainsi qu'à tous mes descendants, parents et lecteurs de cette lettre, d'aimer Dieu, de vous entendre, de resserrer vos liens car j'ai bien entendu votre grand-père, le Prophète, dire: "Réconcilier les esprits est préférable à toute prière et à tout jeûne".
Je vous recommande particulièrement les orphelins; pourvoyez continuellement à leur nourriture, ne les négligez point.
Soyez dévoués à vos voisins. Le Prophète nous les a tellement recommandés que nous avons cru qu'il allait leur allouer une part de notre héritage.
Je vous recommande la lecture du Coran, soyez toujours les premiers à l'appliquer.
Aimez la prière qui est le pilier de votre religion.
Et la maison de Dieu! Fréquentez - ta, ne l'abandonnez point tant que vous serez en vie. Son abandon portera atteinte à votre dignité.
Luttez avec vos biens, vos âmes et vos paroles, au service de Dieu.
Veillez toujours à vous entendre et à vous entraider. Gare à la dissension et l'inimitié; ne manquez point de recommander la pratique du bien et le rejet du mal sous peine de souffrir la domination des méchants et de voir vos invocations non exaucées.
Puis il dit: O descendants d'Abdul Muttalib! Ne versez pas le sang des musulmans en disant: "Le Prince des croyants a été assassiné". Vous ne mettrez à mort que mon assassin. Si je meurs de son épée rendez-lui coup pour coup sans plus. Ne le mutilez point.
Notre Prophète prohibait la "mutilation même à l'encontre du chien enragé".
Ghadir Khom
1. Au nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux.
Faisant ses adieux à sa ville natale, le Prophète (SAW) quitta l'a Mecque pour Médine sur sa route, il ordonna qu'on fasse halte à Ghadir Khom, une région aride aux abords de la vallée de Johfa, à trois étapes de Médine, après avoir reçu la révélation suivante :
« ô Prophète fais connaître ce qui t'a été révélé par ton Seigneur. Si tu ne fais pas, tu n'auras pas fait connaître Son message. Dieu te protégera contre les hommes; Dieu ne dirige pas le peuple incrédule"Al-ma'idah, v 67.
Ce jour-là, le Prophète (Prières d'Allah sur lui et sur sa famille) appela Ali (Paix sur Lui),puis élevant la main de Ali (P) afin que tout le monde le reconnaisse, le Prophète (SAW) dit:
« O gens ! qu'est ce qui a priorité sur vous avant même vos propres personnes ? » ;
ils dirent: « Dieu et son Envoyé sont plus savants ».
Le Prophète (SAW) poursuivit : « Celui dont je suis le maître voici Ali qui sera son maître. ô Allah soit l'ami de celui qui lui donnera son amitié, et sois l'ennemi de celui qui déclarera son inimité. Donne la victoire à celui qui te défendra, et avilis celui qui cherchera à l'avilir et fais que la vérité le suive partout où il sera ».
« Je laisse parmi vous deux autorités, le Livre d'Allah et mes Ahl-ul-bayt. Elles ne se sépareront points l'une de l'autre jusqu'au jour de la Résurrection. Si vous les devancez ou si vous vous tenez loin en arrière, vous serez en perdition. N'essayez point de les éduquer car elles « savent mieux que vous »
Le Prophète a dit:
"Je laisserai parmi vous deux poids, le livre d'Allah et ma postérité. Si vous vous ralliez à eux, vous ne vous égarerez jamais"
« Aujourd'hui, j'ai parachevé pour vous ma religion, et j'ai complété pour vous ma faveur, et je vous ai agréé l'Islam comme religion garante".
Par cet acte, la question de la succession du Prophète (SAW) était réglée une fois pour toute puisqu'il venait de la désigner sur ordre d'Allah, la personne qui aurait autorité sur toutes les affaires des Musulmans ainsi que sur la sauvegarde du système islamique. Ainsi, le contenu du Verset 67 de la Sourate 'Al'ma'idah fut mis à l'exécution.
Courte biographiede l'Imam Ali (paix sur lui)
Son titre: Amir el-mouminin (ce titre lui est exclusivement réservé)
Son kunya (nom de respect): Abù Thurab (il lui a été attribué par le Prophète) / Abu el-Hassan
Ali naquit 10 ans avant le début de la mission prophétique, le 27 du mois de Rajab, 23 ans avant l'Hégire. Dès l'âge de 6 ans, il fut pris en charge par Sa Majesté le Prophète (SAW). Son Imamat dura à peu près 30 ans, son «califat » fut de courte durée puisqu'il ne dura que 4 ans et 9 mois; ce dernier fut parsemé de luttes et de combats pour le rétablissement de la Voie tracée par le Prophète (SAW), (Bataille du Chameau, de Siffine, de Nahrawan). Son père était le noble Cheikh des Banu Hashim, Abû Talib.
Sa mère, la grande Fatema bint Al Assad, apporta tendresse et soin auprès du Prophète (SAW) lorsqu'il était enfant. Son épouse était la Dame des dames, la Noble et Sainte fille du Prophète, Sa Majesté Fatema az-Zahra. Ses enfants sont Hassan, Hussayn, Zaynab, Oumm Kulthum, (Mohcine).
La cause de la mort de l'Imam Ali.
Après la bataille de « Siffine », il y eut la bataille de « Nahrawan », où un certain nombre de personnes, parmi lesquels on pouvait trouver quelques-uns des Compagnons, se rebellèrent contre Ali, à l'investigation de Mu'awiya. Ils semèrent la rébellion à travers tout le territoire islamique, tuant les musulmans, en particuliers les partisans de Ali.
Ali parvint à écraser ce soulèvement, mais il fut assassiné peu de temps après la victoire, un extrémiste khawarij, Ibn Muljim (que la malédiction soit sur lui), frappa lâchement Ali à la tête alors qu'il s'apprêta à faire l'appel à la prière ce 19 du mois de Ramadhan de l'année 40 H.
Ali succomba de ses blessures la nuit du 21 du mois sacré de Ramadhan.
Mérites de Ali (Paix sur lui)
Ahmed ibn Hanbal dit : « Ce que nous a été transmis concernant les mérites de Ali, n'a été égalé par les mérites d'aucun des Compagnons du Messager d'Allah ».
Al-Tirmidi, Al-Nisa'i et Ibn Majah, citant Habchi Jonda, ont rapporte que le messager de Dieu avait dit: « Ali est de Moi et je suis de Ali ».
Muslim rapporte que Ali a dit : « Par Celui qui a fendu les graines et créé l'âme, le Prophète m'a promis que m'aimera qu'un vrai croyant et que ne me détestera qu'un hypocrite ».
Quelques paroles de l'Imam (Paix sur lui)
Qu'est donc étrange l'apathie de ceux qui envient les corps sains.
l'intelligent ne s'abandonne pas de la violence et ne se laisse pas aller à la faiblesse.
Certes il y a autant de mal dans l'injustice que de bien dans la justice.
Certes, si tu es orgueilleux, Dieu t'humiliera.
Le cœur des jeunes est comme une terre vierge, quelque soit ce qu'on n'y plante, elle l'accepte.