L'Allâmeh Mohammad Taqi Qomi
Mohammad Taqi Qomi est né en 1910 dans la ville sainte de Qom. Son père, Seyed Ahmad Qomi fut un religieux respecté de tous et connu de tous les habitants de la ville. Dès son enfance, le génie précoce de Mohammad Taqi Qomi faisait l'objet de l'admiration de ses maîtres.
Jeune, il connaissait déjà tous les textes religieux de son époque. Il maîtrisait bien l'arabe, l'anglais et le français, instruments lui permettant de lire les textes théologiques en arabe et d'avoir accès aux textes modernes en anglais et en français.
Désormais, Seyed Mohammad Qomi a consacré sa vie à sauver la grande communauté musulmane de la domination des puissances colonialistes et des conflits destructeurs qui la rongeaient de l'intérieur.
Sa vision de l’Unité
L'Allâmeh Mohammad Taqi Qomi était un grand pacificateur musulman qui avait consacré toute sa vie à son objectif sublime à savoir l'union de toutes les nations musulmanes. Dans son appel à l'union de la communauté islamique, il a su sagement éviter deux choses : en premier lieu, il a évité courageusement tout compromis avec la politique, et en second lieu, il a présenté sa théorie de rapprochement aux savants musulmans au lieu de présenter directement ses projets de réformes aux gens de la rue.
Dans l'optique de l'Allâmeh Qomi, les musulmans des premiers temps, avaient réussi à créer le grand édifice de la civilisation islamique grâce à leur profonde unité et à leur solidarité, d'autant plus que les confessions musulmanes sont proches les unes des autres dans les principes fondamentaux et partagent les mêmes valeurs de base. C'est donc la volonté de Dieu Clément et Sage qui a voulu que pendant les premiers temps de l'avènement de l'Islam, les leaders de chaque confession musulmane aient des interprétations différentes des textes saints ou des traditions du noble messager de Dieu, sans devenir jamais les uns adversaires des autres, et sans vouloir jamais imposer leurs propres interprétations aux adeptes des autres confessions. Dans ce contexte, l'Allâmeh Mohammad Taqi Qomi n'a jamais voulu, lui non plus, faire une fusion de différentes confessions musulmanes, car il croyait que toutes les confessions chiites et sunnites avaient contribué à la grandeur de la civilisation et de la culture islamique. Selon l'Allâmeh Qomi, pour retrouver la grandeur et la puissance d'antan, la communauté musulmane n'avait qu'un seul choix à faire, celui de l'union des différentes confessions islamiques.
L'Allâmeh Mohammad Taqi Qomi s'est rendu en Egypte pour exposer ses théories sur le rapprochement des confessions musulmanes aux grands oulémas de l'Université Al Azhar, prestigieuse école théologique de l'Islam sunnite, pour leur demander leur contribution à la création de l'Association du rapprochement des confessions musulmanes.
Les grands savants d'Al-Azhar ont accepté son idée, et selon des documents existants, et malgré certains doutes, l'Allâmeh Qomi était le fondateur de cette association en Egypte et pionnier de l'appel pacificateur à l'union des musulmans chiites et sunnites.