Lettres De L’Imâm Al-Rida A Son Fils L’Imâm Al-Jawad
  • Titre: Lettres De L’Imâm Al-Rida A Son Fils L’Imâm Al-Jawad
  • écrivain: almaaref.org
  • Source:
  • Date de sortie: 9:30:59 2-10-1403

Lettres De L’Imâm Al-Rida A Son Fils L’Imâm Al-Jawad

Lorsque l'Imâm ar-Rida (paix sur lui) séjournait au Khorasan alors que son fils l'Imâm al-Jawâd (paix sur lui) se trouvait à Médine, il lui a écrit la lettre suivante: "Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. Que Dieu te donne une longue vie et qu'Il te protège de ton ennemi, ô mon fils, que ton père soit sacrifié pour toi. Je t'ai mis au courant de ce que je possède comme biens alors que je suis encore en vie dans l'espoir de voir Dieu augmenter tes biens dans la mesure où tu te montres généreux par rapport à tes proches et aux serviteurs de Mussa et de Ja'far (Al-Kâzim et as-Sâdiq). Dieu a dit: ﴾Qui donc veut consentir un prêt gracieux à Dieu ? Dieu le multipliera pour lui à l'infini﴿ (Coran II, 245). Il a dit aussi: ﴾Dieu fera succéder l'aisance à la gêne﴿ (Coran LXV, 7). Dieu t'a donné beaucoup de biens, que je sois sacrifié pour toi. Ne me cache donc rien par amour de ces bien car tu risques alors de perdre tes chances, et que la paix soit sur toi"1.

Dans cette lettre, L'Imâm al-Ridâ (paix sur lui) demande à l'Imâm al-Jawâd (paix sur lui), tout jeune qu'il était, d'assumer sa responsabilité en se montrant généreuse envers ses proches. Elle insiste sur l'importance du respect des droits des proches, ainsi que du rôle qu'il devait jouer en occupant, à Médine, la place de son père qui était absent. Il lui demande aussi de le mettre au courant des évènements qui se déroulaient à Médine. Nous signalons son expression " Que je sois sacrifié pour toi " qui révèle l'amour profond et l'affection paternelle, surtout que l'Imâm al-Jawâd (paix sur lui) était son fils unique qu'il aimait de tout son cœur.

Il lui disait dans une autre lettre: "O Abû Ja'far! J'ai entendu dire que lorsque tu sors, les serviteurs te font sortir par la petite porte. Ils le font par avarice. Ils ne veulent pas que tu donnes de l'argent /à ceux qui attendent devant la grande porte. Je te demande au nom du respect que tu me dois de ne plus sortir et de ne plus entrer que par la grande porte. Chaque fois que tu sors, il faut que tu ais de l'or et de l'argent pour donner à tous ceux qui t'en demandent. Celui qui parmi tes oncles te demande de l'argent, ne lui donne pas moins de cinquante dinars, et tu en auras beaucoup plus. Celle qui parmi tes tantes te demande de l'argent, ne lui donne pas moins de vingt-cinq dinars, et tu en auras beaucoup plus. Je veux que tu sois élevé par Dieu ? Dépense et ne crains pas; le Maître du Trône n'est pas parcimonieux "2.

Cette lettre demande à l'Imâm al-Jawâd (paix sur lui) de ne pas se laisser guider par ses serviteurs et ses partisans qui ne voulaient pas voir les gens et les proches de l'Imâm (paix sur lui) lui demander des aides. Ils essayaient donc de l'éloigner de la société et des relations humaines dont il avait tant besoin dans ses fonctions comme Imâm à l'avenir. Son père (paix sur lui) lui a donc demandé de ne pas se plier aux désirs de ces serviteurs qui l'entouraient mais de s'ouvrir aux autres en leur donnant tout en ayant confiance en Dieu qui compense ceux qui dépensent leur argent pour aider les autres, et qui élève leur rang auprès de Lui et auprès des gens.

1- Tafsîr al-'Ayyâshî, tome 1, p. 131
2- Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, tome 2, p. 8