Ruqaya l’immaculée (P), son nom dérive de «roqiyy» signifiant «s’élever» et «progrès». Il faut mentionner que ce nom fut son titre honorifique, bien que son vrai nom ait été «Fatima».
Selon l’Imam al-Hussein (Psl), les prénoms «Fatima» et «Ali» avaient des sens particuliers. Il est mentionné dans les livres d’histoire que parmi les enfants de l’Imam al-Hussein (Psl), il existait une petite fille du nom de Fatima.
Puisque l’Imam al-Hussein (Psl) aimait beaucoup sa vénérée mère, il nomma Fatima chaque fille que Dieu lui offrit, de même qu’il nomma Ali tous ses fils, en l’honneur de son père, l’éminent Imam Ali (P).
Son honorable mère
La mère de Ruqaya (P) s’appelait Om Esagh, elle était considérée comme une dame vénérable et vertueuse.Selon certains récits, l’âge béni de Ruqaya (P) lors de son martyre, était de trois ans mais selon certains autres récits, elle avait quatre ans, ou encore quelqu’un d’autre affirma qu’elle avait cinq ou sept ans.
Ruqaya (que le salut soit sur elle) dans Achoura
La présence de Hazrat Ruqaya (P) dans l’épopée d’Achoura montre une autre dimension de la gloire et de la grandeur de cet évènement. La présence de cette petite fille dans le mouvement rouge al-Husseini ne fut pas un événement simple et insignifiant.Selon les témoignages des chroniqueurs et de ceux qui traitèrent le drame de Karbala, le trépas de Ruqaya (que le salut soit sur elle) en tant qu’enfant martyr âgée de trois ou quatre ans, peu de temps après l’épopée sanglante de Karbala, eut lieu en 61 H.
Ruqaya (P), bien qu’étant toute jeune, passa les frontières de l’histoire et atteignit l’éternité. Il semble que ce soit peut-être la première chose merveilleuse à propos de Ruqaya (P), de même que pour son frère, Ali Asghar (Psl), un nourrisson, parvenir à une telle vénération, autrement dit il semble qu’un autre événement important de l’épopée d’Achoura soit la diversité des âges de ses personnages, du plus jeune au plus âgé (Habib ibn Mazaher).
Les malheurs et les épreuves que Ruqaya (P) a subis de Karbala à Koufa, de Koufa à Damas étaient si tristes et si effroyables qu’ils choquèrent la conscience de tout homme libre et pieux mais aussi touchèrent et blessèrent l’âme et le cœur.
Supporter la chaleur intense et la soif, la présence sur le champ de bataille du martyre de ses parents, être otage et témoin de comportements odieux, de persécutions et tourments physiques et spirituels, la nostalgie de son père dans les ruines de Syrie,… furent les signes des grandes épreuves auxquelles une petite enfant fut confrontée.
Certains récits racontent que Hazrat Sakina (que le salut soit sur elle), âgée de trois ans lors de l’épopée de Karbala, aurait dit à sa sœur très vraisemblablement Ruqaya (P) : « Allons attacher notre père et ne permettons pas qu’il parte et qu’il meurt ».
En entendant ces paroles, l’Imam al-Hussein (Psl) aurait pleuré. Ruqaya (que le salut soit sur elle) en appelant son père, aurait dit : « Papa, je ne t’empêcherai pas; mais attends, je voudrais te voir »