Zyàrat Hazrat Imam Ali Rahà (as).
Assalàmo 'alaykà ayyohassiddiqash-shahido;
assalàmo 'alaykà ayyohal wassiyoul bàrrouttaqiyou.
Ash'hadou annaka kad akamtassalàto wa àtaytazzakàto
wa amartabil ma'roufi wa nahayta 'anil mounkari
wa abatallàhi hattà atakàl yaqîno.
Assalàmo 'alaykà yâ abal hassani wa rahmatoullàhi wa barakàtoh.
Allàhoumma salli 'alà 'aliyibné mossarizàl mourtouzà 'abdika
wa waliyi dînikal qâ~îmi bi 'adalika waddâ-î ila dînika
wa dîni àbâ~ihissàdiqine salàtane là yakwà 'alà ihssâ-ihi ghayrouka
allàhoumma salli 'ala 'aliyibni mossarizal mourtazal
imàmitaqiyîne naqiyi wa houdjdjatika 'alà mann fawakal arzi
wa manntahatassarà assiddiqish shahidi salawàtane
kassiratane tâmmatane zàkiyatane moutawàssilatane
moutawàtiratane moutawàfiratane kà afzali
màssallayta 'alà ahdine mine awliyâ-ika
assalamou 'alaykà wa rahmatoullàhi wa barakàto. .
Imam Ali Ridha (as)
L'Imam Rida {Ali Ibn Mussa) est le ils du septième Imam et selon des sources sûres, est né en 143/765 et mourut en 203/817. Le huitième Imam parvint à l'imamat après la mort de son père, sur Ordre divin et décret de ses prédécesseurs. La période de son imamat coïncida avec le califat de Hârun et de ses fils Amin et Ma'mûn. Après la mort de son père, Ma'mûn entra en conflit avec son frère Amin, conflit qui se termina par des guerres sanglantes et par l'assassinat d'Ami'n, à la suite duquel Ma'mûn devint calife.
Jusqu'alors, la politique du califat Abbasside envers les chi'ites était devenue progressivement plus dure et plus cruelle. De temps à autre, un des partisans d'Ali (Alawis), se révoltait, provoquant des guerres et des rebellions qui causèrent de grandes difficultés au califat.
Les Imams chi'ites ne coopéraient pas avec les instigateurs de rebellions et se tenaient à l'écart de leurs affaires. Les chi'ites de cette époque, qui formaient une population importante, continuaient de considérer les Imams comme leurs guides religieux auxquels l'obéissance était due et comme les véritables califes du Prophète. Ils estimaient le califat très éloigné de l'autorité sacrée de leurs Imams, car le califat ressemblait à la cour des rois de Perse et des empereurs romains et était dirigé par des gens plus préoccupés de gouvernement mondain que d'application des principes religieux. La persistance d'une telle situation était dangereuse et constituait une sérieuse menace pour le califat.
Ma'mûn essaya de trouver une nouvelle solution à ces difficultés politiques qui, depuis soixante dix ans n'avaient pu être résolues par ses prédécesseurs Abbassides.
Pour arriver à ses fins, il choisit le huitième Imam comme successeur, espérant ainsi surmonter deux difficultés : premièrement, empêcher les descendants du Prophète de se rebeller contre le gouvernement puisqu'ils en feraient eux-mêmes partie, et deuxièmement faire perdre aux gens leur croyance spirituelle et leur attachement intérieur aux Imams. Ceci se réaliserait en laissant les Imams s'enfoncer dans les affaires mondaines et la politique du califat qui avait toujours été considéré par les chi'ites comme mauvais et impur. De la sorte leur organisation religieuse s'écroulerait et ils ne représenteraient plus un danger pour le califat.
Ces desseins une fois accomplis, l'éloignement de l'Imam ne présenterait aucune difficulté pour les Abbassides. Afin de mettre en action son projet, Ma'mûn demanda à l'Imam de venir de Médine à Marw. Lorsqu'il y arriva, Ma'mûn lui offrit d'abord le califat et ensuite, la succession au califat. L'Imam s'excusa et refusa la proposition, mais il fut finalement conduit à accepter le principe de la succession, à condition qu'il ne se mêlât pas des affaires gouvernementales ni de la nomination et de la révocation des agents gouvernementaux.
Cet événement eut lieu en 200H/814. Mais Ma'mûn réalisa rapidement qu'il avait commis une erreur, car il y eut une propagation rapide du shiisme un attachement croissant du peuple à l'Imam et une audience étonnante de l'Imam auprès du peuple et même de l'armée et des agents gouvernementaux.
Ma'mûn chercha un remède à ses difficultés et fit empoisonner l'Imam. Après sa mort, l'Imam fut enterré dans la ville de Tûs en Iran, qui se nomme actuellement Machhad. Ma'mûn fit preuve d'un grand intérêt pour la traduction des œuvres intellectuelles et scientifiques en arabe. Il organisa des réunions dans lesquelles les savants des différentes religions et sectes se réunissaient et menaient des débats scientifiques et académiques. Le huitième Imam participa également à ces assemblées et se mêla aux discussions avec les savants d'autres religions. Plusieurs de ces débats sont enregistrés dans les collections de hadiths chi'ites.
SON ENFANCE
L'Imam Ali ibn Moussa dit ar-Ridza (as) est né à Médine le 11 Dhoul qidah de l'an 148 de l'Hégire.
Son père était l'Imam Moussa al Kadzim(as) et sa mère se nommait, Oumou al Banin Najmah.
Ali ar-Ridza(as) passa son enfance avec son père Moussa al Kadzim(as)
durant 35 ans avant de devenir Imam des musulmans à son tour.
Alors qu'il était encore enfant, l'Imam al Kadzim(as) le nomma devant tous les disciples comme Imam successeur.
Ali ibn Yaqt'in rapporte : J'étais chez l'Imam al Kadzim(as) lorsque son fils Ali rentra. L'Imam(as) dit alors :
"?, Ali ibn Yaqt'in ! Mon garçon que voici, est le maître de mes enfants."
Hicham ibn al Hakam était également présent et après avoir entendu cela dit a Ali ibn Yaqt'in :
"L'Imam vient de t'informer que son fils serait bien l'Imam après lui."
LA MORALE DE L'IMAM(as)
Un jour, un homme dit à l'Imam ar-Ridza(as) :
"Par Allah, tu es la meilleure des personnes !"
Sur cette parole l'Imam(as) voulut donner un exemple à tous les musulmans et dit :
"Il ne faut jamais faire les louanges d'une personne qui est face à vous, même si elle le mérite, ? toi ne jure pas ! Il peut être meilleur que moi celui qui craint Allah plus que moi ! Par Allah, ce verset n'a pas été abrogé :
" Nous avons fait de vous des peuples et des tribus afin que vous vous entre connaissiez, est-il que le meilleur d'entre vous auprès d'Allah est celui qui le crains le plus."
L'Imam(as) profitait de toutes les occasions pour propager l'Islam et ses principes sous forme de comportement concret afin qu'ils restent gravés dans la mémoire des gens.
L'Imam ar-Ridza(as) avait un frère qui s'appelait Zayd, ce dernier était l'instigateur d'une révolte sanguinaire dans la ville de Bassora. Il commettait des actes de barbarie interdits par l'Islam. Il brûlait les maisons des innocents et pillait leurs biens sous prétexte qu'ils étaient complices du pouvoir Abbasside.
Zayd était surnommé Zayd ENNAR, (Zayd du feu). Sa mauvaise révolution fut matée par l'armée d'al Ma'moune qui obtint sa réédition en échange d'un engagement de préserver sa vie.
Il était bien évident que l'Imam ar-Ridza(as) était contre les actes de son frère et il ne cachait pas son indignation face à cette forme d'insurrection barbare.
L'Imam ar-Ridza(as) s'adressa à son frère et lui dit :
"Malheur à toi, ô Zayd ! Qui est-ce qui t'a poussé à verser du sang et à couper les routes ? Es-tu donc induit en erreur par la prétention des gens de Koufa qui disent que Fatima az-Zahra(as) avait de par chasteté interdit le feu pour ses enfants ?
Gare à toi Zayd, est-il que cette parole ne nous concerne ni toi, ni moi. Ces propos en ce sens qui proviennent de notre aïeul Mohammed(sas) ne concernaient qu'al Hassan(as) et al Hussein(as) ! Eh bien, par Allah ! Même eux ne l'avaient mérité que par leur piété et obéissance à Allah !
Si tu crois que tu peux désobéir à Allah et ensuite rentrer au paradis, c'est que tu t'estimes plus proche de lui que ne l'étaient al Hassan(as), al Hussein(as), que ton père Moussa al Kadzim(as) et que moi-même !
Zayd répondit à l'Imam ar-Ridza(as) : "Mais, je suis ton frère !"
L'Imam(as) répondit à Zayd :
"Tu es mon frère tant que tu obéis à Allah ! Puis l'Imam ar-Ridza(as) récita ces versets :
"§ Et Noé invoqua son Seigneur et dit : " ? mon Seigneur, certes mon fils est de ma famille et Ta promesse est vérité. Tu es le plus juste des juges›.
Il(Allah ) dit : ‹? Noé, il n'est pas de ta famille car il a commis un acte infâme. Ne me demande pas ce dont tu n'as aucune connaissance. Je t'exhorte afin que tu ne sois pas un nombre des ignorants "§ S/Houd versets 45 et 46.
? Zayd ! Par Allah ! Nul être ne peut recevoir ce qui est chez Allah que par son obéissance et sa soumission envers lui ! "
Cette attitude prouve l'intégrité de l'Imam ar-Ridza(as) face aux actes de son propre frère.
L'IMAM ET LE POUVOIR
Al Ma'moune avait proposé sa succession à l'Imam ar-Ridza(as) car ce Calife avait bien calculé l'impact que cette nouvelle aurait fait au sein de la communauté avide de retourner aux vrais principes de l'Islam.
Mais l'Imam ar-Ridza(as) savait bien qu'al Ma'moune n'était pas homme à abandonner le pouvoir et que sa proposition n'était qu'une duperie afin de gagner la sympathie des musulmans qui en avaient assez des tyrans au pouvoir.
L'Imam(as) fut contraint de faire semblant d'accepter tout en sachant bien que ces jours étaient comptés comme l'avaient été ceux de ces prédécesseurs. Mais posa comme condition de ne jamais devoir s'ingérer dans les décisions du pouvoir (L'Imam(as) ne voulait pas qu'on puisse imputer un quelconque acte d'injustice aux Ahloul Bayt, ce qui aurait été facile s'il avait accepté un quelconque droit de commandement)
Ce fut donc la première fois qu'un " héritier" n'eu pas de pouvoir exécutif en tant que futur successeur du Calife.
Le 5 Ramadhan de l'an 201 de l'Hégire, les musulmans prêtèrent donc serment de fidélité à l'Imam ar-Ridza(as) en tant que futur successeur au Califat.
Un jour al Ma'moune demanda à l'Imam(as) de diriger la prière de l'Aïd al Fitr. L'Imam(as) rappela l'accord passé concernant sa non-participation au pouvoir. Al Ma'moune dit que bien que ce rôle était un des exercices du pouvoir, qu'il ne devait pas le prendre en tant que tel, mais juste comme un acte d'adoration.
L'Imam(as) accepta de diriger la prière à la seule condition que celle-ci soit faite selon les rites du prophète(sas). Al Ma'moune donna son accord et ordonna que la prière soit faite derrière l'Imam(as).
Les musulmans de l'époque étaient habitués au jour de l'Aïd al Fitr fait en grande pompe avec luxe et gaspillage.
Mais ce jour là, ils furent étonnés de la simplicité du cortège qui n'en était pas moins majestueux. Les musulmans s'impatientaient de pouvoir prier derrière l'Imam ar-Ridza(as) et pendant ce temps ils faisaient le Takbir(Allahou Akbar) sans arrêt.
L'atmosphère devint tel que les espions du Calife lui dirent que les choses n'évoluaient pas comme elle se devaient, que la popularité de l'Imam était trop grande et que cela pouvait tourner en la défaveur d'al Ma'moune.
Al Ma'moune décida d'empêcher la prière de l'Aïd al Fitr et envoya un message à l'Imam ar-Ridza(as) :
"? petit-fils de l'envoyé d'Allah ! Nous t'avons sûrement fatigué, alors que nous ne voulons que l'apaisement pour toi ! Reviens donc !"
L'Imam(as) rebroussa donc chemin et l'étonnement, l'incompréhension des musulmans fut énorme.
Les objectifs d'al Ma'moune en utilisant l'Imam ar-Ridza(as) étaient de stabiliser son pouvoir en faisant croire qu'un Ahloul Bayt prendrait sa place tout en laissant penser à certains qu'un de ceux-ci pouvait être tenté par la politique.
Ce jour là, il dut se rendre à l'évidence qu'aucun de ces 2 objectifs n'étaient atteint et qu'au contraire, la popularité de l'Imam ar-Ridza(as) ne faisait qu'accroître.
MORT DE L'IMAM(as)
Plus tard, al Ma'moune décida d'en finir avec l'Imam(as) et sa popularité grandissante. Il empoisonna l'Imam Rida (as) avec une grappe de raisin.
Ce jour de martyr eut lieu le 17 Safar de l'an 203 de l'Hégire.
QUELQUES PAROLES DE L'IMAM AR-RIDHA (as)
-Celui qui ne remercie pas ses parents ne remercie pas Allah.
-Le meilleur raisonnement(aql) c'est de se connaitre soi-même.
-La colère est un test pour le croyant car quand il est en colère, il ne s'éloigne jamais de la vérité et lorsqu'il est satisfait, il ne rentre jamais dans l'erreur. Et s'il se trouve dans une position de puissance, il ne prend que son droit.
As-Salam alayk ya ibno Rassoulillah(sas)