Ibn Taymiyyah : La Vraie Image
Au nom d'Allah Le Clément, Le Miséricordieux
Que la prière et le salut d’Allah soient sur le Sceau des Prophètes, le Messager d’Allah, Mohammed (S), ainsi que sur sa sainte Famille Purifiée (AS).
Le texte « Ibn Taymiyyah : la Vrai Image » est une traduction effectuée de l’anglais, travail présenté au fur et à mesure de son avancement sur le forum d’Al-Imane.com. Les remerciements vont à Allah, Seigneur des Mondes, de nous avoir permis de terminer cette traduction. Nous vous souhaitons une très bonne lecture, qui pourra Insha Allah vous être bénéfique.
Etant donné que plusieurs personnes me demandaient de fournir une explication détaillée au sujet du fait que les Chiites Imamites ont une image négative de ‘Shaykhul Islam’ Ibn Taymiyyah, nous avons fourni la recherche apportée par le Centre d’Al-Ghadeer. Cela donne un dossier de vue d’ensemble sur la raison pour laquelle cet homme est vu comme un extrémiste et pourquoi ses avis n’étaient non seulement en conflit avec l’Islam, mais servaient aussi à endommager l’Islam à travers l’adhérence à une secte fanatique à ses idées déviantes. Il existe plusieurs savants notables, Chiites et Sunnites, qui ont dénoncé cet homme et publié des volumes sur ses pensées ahurissantes, mais nous nous contenterons du travail suivant comme un matériel approprié pour soutenir notre position.
Equipe de Shia Chat
Ibn Taymiyyah : Une Brève Biographie
Son nom complet est Ahmed ibn Abdul Halim, ibn Abdul Salam, ibn Al-Khudhr, ibn Taymiyyah. Il était né en 661 de du calendrier de l’Hégire à Haran, une ville dans l’est de la Syrie et est mort dans la prison de la Citadelle de Damas en 728 de l'Hégire. L’intelligent et emporté Ibn Taymiyyah avait été emprisonné trois fois à cause de ses croyances et décrets religieux. Son célibat est resté inexpliqué par les biographes. Il a écrit plusieurs livres sur des doctrines religieuses et la théologie. Plusieurs siècles après sa mort, le mouvement Wahhabite a fait revivre et a approuvé ses croyances et opinions. Ses croyances et points de vue sont discutés dans les sections suivantes.
Ibn Taymiyyah et les paroles du Prophète
Il est pertinent de se demander si la déclaration de ceux qui suivent Ibn Taymiyyah disant qu’il était une autorité sur les paroles du Prophète est vraie ou que ses critiques étaient correctes en écartant une approche à l’égard de ses paroles n’est pas comme un manque de rigueur et lourdement partial. Aucune évaluation de l’approche d’Ibn Taymiyyah ne peut être acceptée ou rejetée à ce point ; une évaluation finale doit être ajournée jusqu’à ce qu’une preuve disponible soit passée en revue et évaluée. C’est le thème des parties suivantes.
Concernant les invocations en demandant l’intercession du Prophète :
Ibn Taymiyyah a mentionné un certain nombre de paroles authentiques des compagnons du Prophète dans lesquelles ils demandaient son intercession telle que l’invocation bien connue :"Ô Allah ! Je m’approche de Toi par l’intermédiaire de Ton Prophète, le Prophète de la Miséricorde. Ô Mohammed ! Je m’approche de toi par l’intermédiaire de ton Seigneur et le mien par ton intermédiaire pour accorder à moi et à ma condition Ta Miséricorde". Selon Ibn Taymiyyah, l’utilisation de ces invocations était confirmée par Al-Bayhaqi, Ibn Al-Sunni et Al-Tabarani. Il a aussi ajouté que "Ibn Abi Dunia a confirmé dans son livre Majani Al-Dua’ l’utilisation de cette intercession et de certaines similaires par des Musulmans qui ont précédé.
Ibn Hanbal a aussi rapporté dans Mansak Al-Mirwizi une demande pour l’intercession du Prophète dans son invocation" [1]
Néanmoins, Ibn Taymiyyah a écrit dans le même livre, Al-Tawasil wa al-Wasila qu’"aucun des compagnons ou des Musulmans qui ont précédé et en effet aucun des Musulmans n’a demandé au Prophète après sa mort d’intercéder en son nom. Ils ne lui ont jamais demandé au sujet d’aucune chose ! Et aucun des éminents savants Musulmans n’a rapporté un tel acte dans leurs livres" [2].
Cela est ahurissant étant donné qu’Ibn Taymiyyah lui-même a mentionné plus tard dans son livre qu’Ibn Abi Al-Dunia, Ahmed Ibn Hanbal, Ibn Al-Sunni, Al-Bayhaqi et Al-Tabarani ont confirmé la demande pour l’intercession du Prophète par des Musulmans qui ont précédé. Concernant la visite de la tombe du Prophète et des tombes d’autres Prophètes et de personnes pieuses : Ibn Taymiyyah a écrit : "Une parole authentique du Prophète concernant la visite de sa tombe ou celle du Prophète Abaraham ne peut être trouvée" [3]. Il a aussi déclaré que "toutes les paroles rapportées sur le sujet de la visite de la tombe (du Prophète) sont faibles, et définitivement rejetées, et les imams et savants distingués n’en ont rapportées aucun d’entre eux" [4]. Cependant, il se contredit dans le même livre en rapportant l’authentique parole suivante du Prophète de deux sources, Ibn Maja et Al-Darqutni : "Celui qui me visite après ma mort est comme s’il m’avait rendu visite durant ma vie". Ainsi, une évidence présentée par Ibn Taymiyyah lui-même sert à réfuter sa déclaration que de telles paroles par le Prophète n'ont pas été rapportées par des autorités principales.
Concernant les commentaires et les buts de la révélation :
Ibn Taymiyyah a déclaré que le récit où Ali donne sa bague à un mendiant durant la prière n’est pas vrai selon un consensus de savants religieux [5]. Il n’y a pas besoin de rechercher de preuve contestant cette déclaration autre que dans le même livre d’Ibn Taymiyyah. Dans ce livre, il a hautement félicité les commentaires du Coran par Mohammed Ibn Jarir Al-Tabari pour avoir vérifié les récits rapporté par les premiers Musulmans et excluant ceux venant de sources non fiables. Il a payé le même tribu aux commentaires d’Al-Baghawi.
Ibn Taymiyyah a du savoir qu’Al-Tabari a rapporté le récit de l’Imam Ali donnant son anneau à un mendiant de cinq différentes sources authentiques en interprétation du verset suivant [6]:
Vous n'avez d'autres alliés qu'Allah, Son messager, et les croyants qui accomplissent la Salat, s'acquittent de la Zakat, et s'inclinent (devant Allah).
Al-Baghawi a aussi rapporté ce récit. En effet, il est aussi possible de le trouver dans tous les livres de commentaires tels que ceux d’Al-Zamakshari, Al-Razi, Abi Al-Sa’ud, Al-Nasfi, Al-Baidawi, Al-Qurtubi, Al-Suyyuti, Al-Shawkani, Al-Aloosi et Al-Wahidi dans Asbab Al-Nizool.
Concernant le fait que ce soit justifié ou non de maudire Yazid Ibn Mu’awiya:
Ibn Taymiyyah a écrit que l’on avait demandé à l’imam Ahmed Ibn Hanbal [7]: "Rapportes-tu les récits de Yazid ?"
Il répondit : "Non. N’était-il pas responsable pour ce qui s’est passé à la bataille d’Al-Hara ?"
On lui a ensuite dit que plusieurs personnes disaient : "Nous adorons Yazid". Il répliqua à cela : "Est-ce que quelqu’un qui croit en Allah et au Jour du Jugement adore Yazid ?"
Son fils, Salih, lui demanda : "Pourquoi le maudis-tu ?"
L’imam Ahmed répondit : "Et quand as-tu entendu ton père maudire quelqu’un?"
Cela n’est qu’un extrait du discours de l’imam Ahmed sur ce sujet rapporté par Ibn Taymiyyah. Dans le texte complet, il approuve le fait de maudire Yazid, selon Abu Al-Faraj Ibn Al-Jawzi [8]:
Ahmed dit : "Pourquoi ne pas maudire une personne qui a été maudite dans le Coran !" On lui demanda : "Et dans quel verset Allah maudit Yazid ?" En réponse, Ahmed lut le vers suivant : "Vous cherchez les chefs qui font du mal sur cette terre et maltraitent leurs analogues.Ceux-ci sont ceux qui sont maudits par Allah en les rendant sourds et aveugles (à la vérité)"
Ahmed ajouta : "Y a-t-il un mal plus grand que le crime ?"
Ce cas illustre clairement le manque d’objectivité d’Ibn Taymiyyah en rapportant les paroles du Prophète dont il a accepté les paroles confirmant ses croyances personnelles et rejeté celles les contredisant. D’autres exemples de cette approche partiale sont présentés dans les sections suivantes.
Ibn Taymiyyah et les attributs d’Allah
Ibn Taymiyyah croyait que les attributs d’Allah mentionnés dans le Coran ou dans les paroles du Prophète doivent être comprises sur la base de leurs sens littéraux sans les interpréter. En conséquence, il maintenait que "Allah réside au-dessus des paradis où Il s’assoit sur on trône, l’occupant complètement. Il descend au paradis le plus bas et monte ensuite. Il possède des organes comme des yeux, des mais et des jambes qui sont différents des organes humains ou d’autres créatures" [9]. Ibn Taymiyyah a aussi écrit : "Celui qui interprète les sens (de ces versets) déprécie Allah et ne le comprend pas entièrement" [10].
La seule preuve qu’Ibn Taymiyyah a présenté en défense de sa croyance était sa déclaration du fait que c’était la croyance des Compagnons du Prophète et des premiers Musulmans. Sur cela, il a écrit [11] :
J’ai lu les commentaires des Compagnons et les paroles du Prophète rapportées par les Compagnons et j’ai étudié plus de cent livres de commentaires et jusqu’ici, je n’ai pas rencontré un seul récité indiquant qu’un des Compagnons interprétaient un des versets ou paroles sur les attributs d’Allah contrairement à leurs significations littérales évidentes.
Ce point de vue était aveuglément approuvé par ceux qui le suivent sans faire un effort de vérification des livres de commentaires qui collectaient les points de vue des Compagnons sur les versets d’attributs, en particulier ceux qui étaient fortement acclamés par Ibn Taymiyyah, par Al-Tabari, Al-Baghawi et Ibn Atia.
Celles-ci et d’autres sources rapportent entièrement les points de vue des Compagnons et des premiers Musulmans sur l’interprétation des versets des attributs qui divergeaient
complètement de la compréhension littérale d’Ibn Taymiyyah et d’Al-Hashawia.
Au sujet de l’interprétation du verset du trône, Al-Tabari approuve l’interprétation d’Ibn Abbas du fait que le trône d’Allah signifie Sa connaissance, et il soutient cela avec une preuve de l’utilisation du terme en arabe. La même interprétation était rapporté par Al-Badhawi, Al- Shawkani citant Ibn Atia, Al-Qurtubi et d’autres.
De façon similaire, les interprétations largement acceptées des versets qui se réfèrent à la "face" d’Allah ne prête pas l’appui à la compréhension littérale d’Ibn Taymiyyah de ces versets. Pour illustrer cela, les premiers Musulmans interprétaient la ‘face’ dans les versets suivants pour signifier "Lui-Même" :
Tout doit périr, sauf Son Visage. [12] [Seule] subsistera La Face [Wajh] de ton Seigneur, plein de majesté et de noblesse.[13]
La ‘face’ dans les versets suivants est aussi interprétée pour signifier faveur et récompense : et vous ne dépensez que pour la recherche de la Face ‹Wajh› d'Allah [14] et qui endurent dans la recherche de l'agrément d'Allah (la face de leur Seigneur) [15] cela est meilleur pour ceux qui recherchent la face d'Allah [16] ce que vous donnez comme Zakat, tout en cherchant la Face d'Allah [17]
C'est pour le visage d'Allah que nous vous nourrissons [18]
mais seulement pour la recherche de La Face de son seigneur le Très- Haut. [19]
Ces interprétations contredisent évidemment la compréhension littérale d’Ibn Taymiyyah qui considérait la face comme étant l’habituelle caractéristique humaine. La seule exception dans laquelle il accepta le fait que les premiers Musulmans interprétaient la ‘face’ au figuré pour signifier la direction était le vers : "Quelque soit la direction à laquelle vous faite face, il y a la face d’Allah". Mais il a nié que c’était un vers d’attribut [20].
Ibn Taymiyyah défendait sa compréhension littérale des références coraniques de la "face", "l'œil" et les "mains" d'Allah en déclarant faussement que c’était basé sur les points de vue des Compagnons et des premiers Musulmans. Il n’est pas nécessaire de le dire, il a échoué à présenter une seule déclaration des Compagnons en soutien à son allégation.
Bien que ses livres n’incluent pas de mention de ses idées sur la nature corporelle d’Allah, ces idées sont rapportées par un certain nombre de sources fiables comme celles qui suivent :
1. Ibn Batuta et Ibn Hajar Al-Asqalani ont confirmé qu’Ibn Taymiyyah a dit, alors qu’il délivrait un sermon à partir de la chaire qu’Allah descendait au paradis le plus bas comme je descends ici et maintenant [21].
2. Ibn Hayan rapporte dans ses deux commentaires du Coran, Al-Bahr Al-Muheet et Al-Nahr qu’il a lu la déclaration suivante dans l’écrit Kitab Al-Arsh d’Ibn Taymiyyah, écrit de sa propre main : Allah s’assoit sur son Trône et il a laissé un espace près de lui pour l’Apôtre d’Allah.
Cependant, cette déclaration citée par Yusuf Al-Nabhani dans Shawahid Al-Haq [22] et aussi dans Kash Al-Thunoon [23] a été omis de la version publiée d’Al-Nahr d’Ibn Hayan, ainsi que d’autres déclarations sur des points de vue d’Ibn Taymiyyah.
Indépendamment de ceci, Ibn Taymiyyah défendait de façon persistante ces points de vue sans mentionner la place du Prophète avec Allah sur Son trône dans son livre Minhaj Al-Sunna [24].
3. Ibn Taymiyyah déclarait que lever les mains durant l’invocation est une preuve qu’Allah réside vers le haut [25]. Si ce raisonnement est accepté, alors il est possible d’alléguer qu’étant donné q’une personne faisant la prière récite le verset coranique : "Je dirige ma face vers Celui qui a créé les paradis et la terre", il est possible d’en déduire qu’Allah est dans la direction de la Qibla – Allah est exalté au-dessus de telles descriptions.
Une caractéristique distinctive de la langue arabe dans laquelle le Coran a été révélé est que la signification d’un mot ou d’un texte ne peut être limité à sa signification littérale. Ainsi, quand le verset suivant a été révélé : "Et cramponnez-vous tous ensemble au ‹Habl› (câble) d'Allah" [26] cela n’a pas été compris comme une référence pour une réelle corde.
Autrement, nous devons attendre qu’une corde soit envoyée vers le bas pour que nous puissions nous y cramponner.
La corde dans le verset a été interprétée comme signifiant l’Islam, le Coran et les Thuqulan, c’est-à-dire le Coran et les Gens de la Demeure du Prophète. Celui qui ne permet pas d’interpréter de tels termes est évidemment ignorant en arabe. Et celui qui déclare que les premiers Musulmans n’interprétaient pas les versets sur les attributs d’Allah contredit des récits authentiques. Il suffit à quelqu'un de parcourir des livres disponibles de commentaires pour prouver que de telles interprétations existent.
Ibn Taymiyyah et la Demeure du Prophète
Les membres de la Demeure du Prophète occupent une position distinguée et élevée parmi les Musulmans, conférée sur eux par le Coran, le Prophète et tous les Musulmans excepté ceux dont les croyances sont incomplètes.
Dans plusieurs de ses livres, Ibn Taymiyyah a présenté des preuves de l’éminence de la Demeure du Prophète. Voici quelques-unes de ces preuves [27]:
1. Bani Hashim (le clan du Prophète) sont les meilleurs de Quraïsh (sa tribu) et Quraïsh sont les meilleurs de tous les Arabes. Une parole authentique du Prophète confirme cela : "Allah choisit Bani Ismail, et choisit Kinanah de Bani Ismail, et choisit Quraïsh de Kinanah, et choisit Bani Hashim de Quraïsh".
2. Al-Abbas, l’oncle du Prophète, est rapporté dans les Traditions de s’être plaint au Prophète qu’un groupe de leurs hommes de la tribu de Quraïsh les divisaient. A cela, le Prophète répondit : ‘Par Celui qui tient ma vie dans Sa main, ils n’entreront pas au Paradis jusqu’à ce qu’ils t’aiment pour l’amour d’Allah et parce que tu es de mes parents’.
Ibn Taymiyyah commente à ce sujet : "S’ils (la Demeure du Prophète) sont les meilleures de la création, alors leurs actions doivent aussi être les meilleures".
Après avoir passé en revue quelques-unes des preuves rapportées par Ibn Taymiyyah sur l’éminence de la Demeure du Prophète, nous nous tournons vers ses points de vue sur elles.
Ces points de vue clairs et sans équivoque peuvent être résumés dans les points suivants : Son point de vue à l’égard des ennemis de la famille du Prophète : Ibn Taymiyyah a ouvertement choisi le camp des ennemis de la famille du Prophète (sws).
Il a non seulement défendu fortement leurs adversaires avec tous ses talents de polémiques, mais il a aussi déprécié d’authentiques déclarations du Prophète (sws) et il a distingué les compagnons et les premiers musulmans de l’éminente famille du Prophète (sws).
Ses arguments concernant ce sujet ont également montré un flagrant mépris de faits historiques rapportés par de nombreuses sources. Il a même été accusé d’avoir inventé des preuves pour renforcer sa position. Son effort dans la défense de la famille du Prophète (sws) se termina par plusieurs travaux. Voici une brève révision critique de ces travaux :Il a écrit un livre dont le titre est : « Les mérites de Mouawiya, Yazid et ce dernier ne doit pas être maudit ». Le thème de ce livre contredit manifestement l’opinion générale des premiers musulmans qui est qu’aucune des paroles, présumée du Prophète (sws), concernant les mérites de Mouawiya, n’est authentique.
Cela a été rapporté par Al-Hafidh Al-Thahabi et Ismail Ibn Rahawaihs ce dernier est considéré d’être dans le même rang que Ahmed Ibn Hanbal dans la connaissance de la religion. [28].
Al-Nisai a écrit que lorsque quelques citoyens de Damas lui demandèrent de préparer un livre sur les mérites de Yazid, il leur a dit : « Je ne connais aucun mérite, sauf ce que le Prophète Mohammed (sws) a dit : ‘ Qu’Allah (swt) ne remplisse jamais son estomac ‘ ». [29].
Il est rapporté que le très connu théologien Al-Hassan Al-Basri a dit concernant ceci [30]: Mouawiya avait 4 traits de caractère dont un qui pourrait être considéré comme principal : la désobéissance (aux lois islamiques) : Son appropriation du pouvoir dans cette oumma par la force et sans consulter personne à une époque où la oumma comprenait des compagnons et des musulmans vertueux. (Deuxièmement) La nomination de son fils Yazid, à sa succession malgré le fait que ce fut un ivrogne, un porteur de vêtements de soie et un joueur de batterie.
(Troisièmement) Sa revendication que Zyad était son demi-frère, celui qui violait les l’ordre du Prophète (sws) sur de tels sujets.
(Quatrièmement) Il a assassiné Hijr Ibn Udai et les ses associés, malheur à lui.
De nombreux récits sur les transgressions de Mouawiya ont été reportés par l’Imam Ali Ibn Abi Taleb (as), les Imams de la famille du Prophète (sws), Ibn Abbas et les compagnons Abi Thar, Ammar, Abada Ibn Al-Samit et d’autres. En effet, les preuves des transgressions de Mouawiya et son associé Amr Ibn Al-A'as sont suffisantes pour considérer ces deux derniers d’être égaré de l’Islam. Mais cela ne découragea pas Ibn Taymiyah de défendre ces deux là et Yazid. Dans le cas de ce dernier, il a même inventé des récits pour le défendre.
Ibn Taymiyyah a écrit dans son livre « Ra's Al-Hussain » «Yazid n’a jamais montré son consentement pour l’assassinat de Al-Hussein . Au contraire il a été attristé par cela [31].»
Cependant, aucun récits des premiers musulmans confirmant cela ne peut-être trouvé. L’opinion générale des premiers musulmans allant dans ce sens a été rapportée par Al-Taftazi dans son livre « Sharh Al-Aka'id Al-Nafsia » comme suit :Ils se sont mis d’accord de maudire les assassins d’Al-Hussein, et celui qui ordonna cela, qui a permis cela ou qui a approuvé cela.
En vérité, le consentement de Yazid concernant l’assassinat d’Al-Hussein, sa satisfaction concernant ce fait et sa grossièreté envers la famille du Prophète (sws) ont étés rapporté, mais ce qui pose problème la plus part du temps est son hérésie…
Qu’Allah (swt) le maudisse lui , ses associés et ceux qui l’ont aidé.
Ibn Taymiyyah a écrit : « Le transport de la tête tranchée d’Al-Hussein vers Al-Sham à l’époque de Yazid est sans fondement». Il a également déprécié le récit décrivant Yazid en train de poignarder la tête d’Al-Hussein avec un bâton.
Il est important de demander si Ibn Taymiyyah a fait ces conclusions en se basant sur des sources fiables. Parmi les sources qu’il considère les plus fiables et les mieux classées en matière de religion figurent : Al-Zubair Ibn Bakar, Muhammad Ibn Saad, Al-Baghawi et Ibn Abi Al-Dunia. Toutes ces personnes ont, pourtant, confirmé le récit du transport de la tête d’Al-Hussein en Syrie et de l’abus de Yazid envers la tête d’Al-Hussein avec son bâton ce que Ibn Taymiyyah met en doute [34]. Pourtant Ibn Taymiyyah s’est référé à eux dans sa tentative d’échapper à la question centrale [35]: Tous ceux qui ont rassemblé les récits d’Al-Hussein et de son assassinat comme Ibn Abi Al-Dunia, Al-Baghawi et d’autres, n’ont jamais mentionné le transport de la tête d’Al-Hussein vers Asqalan ou Le Caire.
Ceci est une utilisation sélective et partiale de faits historiques typique d’Ibn Taymiyyah.
Ibn Taymiyyah a également écrit : « Yazid n’a pas injurié verbalement la famille d’Al- Hussein , au contraire il fut généreux avec eux [36]. »
Dans un autre livre il a écrit sur le même événement : « Et aucun membre de la famille du Prophète (qui accompagnait Al-Hussein n’a été emprisonné et aucune (des femmes) n’a été emprisonnée » [37]. Ceci est un autre exemple d’une tentative pénible et partiale, d’Ibn Taymiyyah, de défendre Yazid contre d’incontestables évidences présentées par ceux que Ibn Taymiyyah a reconnu comme étant minutieusement fiable parmi eux : Ibn Abi Al-Dunia et Muhammad Ibn Saad. Après la description de l’assassinat d’Al-Hussein et le pillage de ses habits, son épée et son turban, ils ont écrit : « Et quelqu’un pris le châle et un autre vola les bijoux de Fatima, la fille d’Al-Hussein, …Omar Ibn Saad envoya à Ubaidallah Ibn Ziad la tête d’Al-Hussein en plus des femmes et des enfants. "Lorsque Zainab vint près du corps sans vie, elle pleura : 'O Mohammed ! Ici est étendu Hussayn, dans le désert, souillé par le sang, ses membres coupés..." « O Mohammed tes filles sont emprisonnées, tes descendants tués, qu’une tempête de sable s’abatte sur eux ». Et aucun ami ni ennemi ne pus l’arrêter de pleurer… Ibn Zyad a ensuite désigné Zahar Ibn Qais de porter la tête d’Al-Hussein et ses partisans à Yazid.
A ce moment-là, le messager de Yazid arriva avec un ordre pour Ubaidallah Ibn Ziad d’envoyer la caravanne d’Al-Hussein et les membres de sa famille encore en vie. (Après leur arrivée à Damas) Yazid demanda après Ali Ibn Al-Hussain, et les femmes et les enfants qui étaient attachés avec des cordes. Ali Ibn Al-Hussain s’adressa à Yazid : Comment penses-tu que le Messager d’Allah réagirait s’il nous voyait attaché avec des cordes ?
Yazid ordonna alors que les femmes et les enfants soient assis… Un Syrien se leva et dit : Prince de loyauté accorde la moi – en indiquant Fatima Bint Al-Hussain. Elle fut terrifiée, pensant que cela pourrait arriver. Elle s’aggripa à la robe de sa tante Zainab. Zainab a dit : Mensonge ! Il n’ y a aucun de vous qui puisse faire cela. Yazid était en colère et répondit : Mensonge. Je peux le faire si j’en ai envi. Et elle lui dit : Non !
Allah ne le permettra pas jusqu’à ce que tu abandonnes notre religion et que tu en adoptes une autre. Ensuite, Yazid les envoya à Médine [38] ». Ce récit a été rapporté par tous les historiens [39] à l’exception d’Ibn Taymiyyah. Son désaccord concernant leur position élevée : Ibn Taymiyyah a écrit abondement sur ce sujet. Des extraits de ses écrits sont repris ici. Mais avant cela, des preuves certifiant le statut élevé des familles de tous les Prophètes et spécialement celle du Prophète Mohammed (sws) seront présentées.
Allah (swt) dit à propos de la famille d’Ibrahim (as) [40]: « Que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions soient sur vous, gens de cette maison! Il est vraiment digne de louange et de glorification! »
Dans un autre chapitre et après avoir nommé 18 prophètes, Il (swt) dit [41]: « Chacun d'eux Nous l'avons favorisé par dessus le reste du monde.
De même une partie de leurs ancêtres, de leurs descendants et de leurs frères et Nous les avons choisis et guidés vers un chemin droit. »
Allah (swt) nous Informe également dans le Saint Coran [42]:
« Certes, Allah a élu Adam, Noé, la famille d'Abraham et la famille d'Imran au-dessus de tout le monde. En tant que descendants les uns des autres. »
Et en ce qui concerne le Prophète Ibrahim (as) Allah (swt) dit [43]: « Nous lui donnâmes Isaac et Jacob, et plaçâmes dans sa descendance la prophétie et le Livre. »
Et de la même façon [44] : « Et Nous lui donnâmes Isaac et, de surcroît Jacob, desquels Nous fîmes des gens de bien. Nous les fîmes des dirigeants qui guidaient par Notre ordre. »
Concernant la Famille du Prophète Mohammed (sws), Allah (swt) dit [45] : « Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement. »
Et aussi [46] : « Dis : Pour ceci je ne vous demande aucune récompense sauf l’amour envers mes proches.»
Il est rapporté que le Prophète a dit à propos de Ali, Fatima, Hassan et Hussein (as) [47]: ô Allah ceux-là sont ma famille. Débarrasse les de toute souillure et Purifie les totalement.
Et lorsque le verset suivant fut révélé [48]: « Certes, Allah est Ses Anges prient sur le Prophète; vous qui croyez priez sur lui et adresses [lui] vos salutations. » Les Compagnons demandèrent au Prophète : Comment devrons-nous appelé la bénédiction sur toi, Messager d’Allah ? Il répondit : Dis : ô Allah, bénis Mohammed et les Gens de la Demeure de Mohammed comme Tu as béni Abraham et les Gens de la Demeure d’Abraham… On rapporte aussi que le Prophète eut dit [49]: Je laisse avec vous les Thaqalayn (deux grandes choses) : le Livre d’Allah et les Gens de ma Demeure. Ibn Taymiyyah, cependant, a écarté toutes ces preuves et a approuvé le point de vue suivant [50]: L’idée d’exalter les Gens de la Demeure du Prophète est un héritage de la période préislamique lorsque les gens de la demeure des chefs de clan occupaient les positions les plus élevées. De façon similaire, l’exaltation d’Allah des Gens de la Demeure des Prophètes et des Messagers et le fait de choisir parmi eux des leaders et des imams doivent aussi être observés comme tel par Ibn Taymiyyah. En prenant cette position, Ibn Taymiyyah a contredit des principes religieux de base et a tourné en dérision le Coran et la Tradition.
Ses tentatives de défendre ses points de vue personnels concernant le statut des Gens de la Demeure du Prophète ne s’arrêtaient pas à cela. Ainsi, il acceptait que lorsque le verset (fin du verset 33 de la Sourate 33) suivant a été révélé : "Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement", le Prophète appela Ali, Fatima et leurs fils Al-Hassan et Al-Hussayn et après les avoir couvert d’une étoffe, il dit :"ô Allah. Ils sont les Gens de ma Demeure. Débarrasse-les de toute souillure et purifie les totalement".
Mais son argument était qu’il ne fut accorder aucune distinction aux Gens de la Demeure du Prophète car "ce n’est qu’une invocation par le Prophète pour la purification des Gens de sa Demeure et cela ne signifie pas qu’Allah les a en effet purifié" [51].
Ibn Taymiyyah rejette aussi le fait que les deux versets suivants se réfèrent aux Gens de la Demeure du Prophète, contrairement à des assertions de commentateurs distingués : Et ils donnent de la nourriture par amour pour Lui au pauvre, à l’orphelin, et aux captif Vous n'avez d'autres alliés qu'Allah, Son messager, et les croyants qui accomplissent la Salat, s'acquittent de la Zakat, et s'inclinent (devant Allah). [52]
Le consensus parmi les commentateurs était que le dernier avait été révélé à l’occasion de l’offre de Ali de son anneau à un mendiant alors qu’il s’inclinait en prière. Ibn Taymiyyah, cependant, refusait d’accepter cela et toute tradition Prophétique concernant le haut statut de Ali tel que ce fait, confirmé par tous les biographes, du choix du Prophète de Ali comme son frère [53]. Sur cet événement historique, Ibn Taymiyyah a commenté : "Le Prophète ne prit jamais Ali comme étant son frère" [54]. De façon similaire, et sans prêterattention aux preuves irréfutables du contraire, il écartait comme faux tous les récits des vertus de Ali.
Sa critique des Gens de la Demeure du Prophète
Ibn Taymiyyah ne défendait non seulement les ennemis des Gens de la Demeure du Prophète, rejetait la position élevée de ces Gens de la Demeure, mais les critiquait aussi avec une passion typique de leur plus fort opposant. Premièrement, il rejetait tout avantage ou bénédiction provenant des Gens de la Demeure du Prophète en déclarant que "aucun avantage ou bénédiction n’est provenu d’eux" [55]. Ce point de vue est diamétralement contradictoire au commandement du Prophète [56]: Je laisse avec vous ce que si vous les tenez vous ne serez pas égarés : le Livre d’Allah et mon descendant, les Gens de ma Demeure.
Les deux seront inséparables jusqu’à qu’ils viendront à moi jusqu’au Bassin (au Paradis).
Et le commandement similaire [57]: Je laisse avec vous les Thaqalayn (les deux grandes choses). La première est le Livre d’Allah qui contient l’éclaircissement… et les Gens de ma Demeure. Je vous rappelle Allah par les Gens de ma Demeure – et il répéta ces derniers mots trois fois.
Ibn Taymiyyah, cependant, interprétait ces textes pour convenir à ses fins [58]: La parole (du Prophète) rapporté par Muslim – si c’est authentique – n’inclut autre qu’un commandement pour obéir au Coran. Il ne commande pas à ce que les Gens de sa Demeure doivent être suivis puisqu’il a dit : Je vous rappelle Allah par les Gens de ma Demeure.
Comme on peut le voir, Ibn Taymiyyah néglige intentionnellement que le Prophète a aussi appelé les Gens de sa Demeure comme "la grande chose".
Ibn Taymiyyah aimait aussi beaucoup répéter le récit non prouvé de l’engagement de Ali avec la fille d’Abi Jahl alors que Fatima, la fille du Prophète, était encore en vie. Il a été établi que cette histoire avait été inventée par Al-Musawar Ibn Mukhra’ma et Al-Karabisi qui étaient connus pour leur animosité à l’encontre de Ali et pour leur exaltation de ses ennemis [59]. Al-Musawar Ibn Mukhra’ma avait l’habitude de demander la bénédiction sur Mu’awiya lorsqu’il mentionnait son nom. Néanmoins, il devint aussi un allié d’Al-Khawarij qui opposa Mu’awiya et Ali. Ils le rencontraient souvent pour écouter ses discours et le considéraient généralement comme étant un de leurs leaders [60]. L’approbation d’Ibn Taymiyyah de leurs fausses allégations contre l’Imam Ali Ibn Abi Talib sert seulement à démontrer sa profonde haine à l’encontre de l’Imam. Il exposa sa haine à nouveau lorsqu’il écrit ce qui suit au sujet de la guerre de Ali [61]: Ali combattit pour subjuguer les gens et pour les rendre obéissant à Allah… Celui qui critique Mu’awiya pour être un agresseur peut être paré par les opposants de Ali qu’Ali était aussi un agresseur et une personne injuste qui combattit des gens dans l’obéissance… puisque celui qui tue des gens pour établir des règles cherche la corruption et un haut statut pour lui-même, et cela était le caractère de Pharaon. Allah dit dans son livre : ‘Cette demeure finale (Paradis) nous la distribuons à ceux qui ne cherchent ni un haut statut sur terre ni la corruption’.
Ibn Taymiyyah a obstinément poursuivi ces lignes contre Ali
dans son livre Minhaj Al-Sunna, contrairement aux paroles authentiques du Prophète où il décrit les guerres de Ali comme juste et donne l’ordre aux Musulmans de le soutenir comme l’indique le récit qui suit [62]: Le Prophète a dit : L’un d’entre vous se battra pour l’interprétation du Coran comme je me suis battu pour le défendre. Ses compagnons, parmi eux Abou Bakr et Omar, se sont approchés. Abou Bakr a dit : Est-ce moi ? Le Prophète répondit : Non ! Omar a également demandé : Est-ce moi ? Et le Prophète répondit : Non ! Ce sera celui qui répare mes chaussons … Ali avait l’habitude de faire cela. Abu Saeed Al-Khudari a dit : Nous avons été chez Ali et nous lui avons raconté, mais il a fait comme si il avait déjà entendu cela du Prophète.
Pourtant Ibn Taymiyyah, a rejeté ce récit ainsi que le discours où le Prophète s’adresse à Ali, Fatima et ses enfants Al-Hassan et Al-Hussein [63] : « Je suis en guerre avec ceux que vous combattez et en paix avec ceux avec qui vous êtes en paix ». Comme à son habitude, il n’a fourni aucune preuve soutenant son point de vue qui reste une simple allégation motivée par sa partialité personnelle [64].
En ce qui concerne la connaissance religieuse de Ali, Ibn Taymiyyah le place dans un rang inférieur de celui d’un étudiant en théologie. Il revendiqua qu’aucun des 4 imams (sunnites) ou autre juriste distingué ne s’est inspiré de la connaissance religieuse de Ali puisque Malik étudia avec les juristes de Médine qui ne se sont presque jamais référé à Ali. Et Abu Hanifa, Al-Shafi'I et Ahmed qui ont pris leur enseignement d’ Ibn Abbas, qui fut un érudit indépendant et qui n’approuvait pas les points de vue de Ali [65].
Ceci est une déclaration extrêmement partiale et incorrecte. Pour réfuter cela, il suffit de mentionner que l’un de ces quatre premiers imams sunnites, se nommant Al-Shafi'i, écrivit un livre afin de démontrer que toute la connaissance religieuse trouve sa source chez Ali et Ibn Abbas.
De plus, Ibn Qudama' dans Al-Mug'ni a rapporté que Ibn Abbas a dit : " Lorsque nous prenions connaissance de certains point de vue de Ali concernant un sujet, nous n’acceptions jamais le point de vue d’un autre. " Ibn Abbas a également cité concernant la connaissance religieuse de Ali : « il a été accordé à Ali nonante pourcent de toute la connaissance religieuse et il est la personne la plus savante concernant les dix pourcent restants » [66].
Finalement, pour poursuivre sa campagne persistante contre la famille du Prophète, il tenta de discréditer le mouvement d’Al-Hussein contre Yazid en écrivant [67]: (L’action d’Al-Hussein) a représenté un mauvais jugement dont les désavantages furent plus grands que ses avantages. Tout mouvement d’une personne contre un chef produit presque toujours plus de tort que de bon.
Manifestement, Ibn Taymiyyah a considéré tous ceux qui ont combattu la tyrannie et l’injustice comme étant des malfaiteurs qui, au lieu de cela, doivent acceptés les chefs injustes et se soumettrent à leur autorité. Sa motivation qui le poussa à adopter un tel point de vue a fortement été expliqué par Al-Aq'ad [68]: S’il avait déclaré qu'Al-Hussein avait raison de dire que l’état (Omeyyade) était en tort, cela impliquerait que Yazid était coupable.
Il est clair (pour tout le monde) que les principes moraux ont étés mis de côtés… afin de prouver l’infaillibilité du chef au pouvoir et la culpabilité du précédent. Mais quel genre de justification peut trouver Ibn Taymiyyah concernant l’assassinat d’Al- Hussein par Yazid [69]: Yazid n’est pas plus coupable que les juifs. Les juifs ont tué quelques-uns de leurs Prophètes et tuer Al-Hussein ne peut pas être plus grave que tuer des Prophètes.
En effet, cette déclaration indique clairement la culpabilité de Yazid , et Ibn Taymiyyah manque d’objectivité.
Ibn Taymiyyah et les érudits religieux
Ibn Taymiyyah était connu pour son langage dur et abusif lorsqu’il débattait avec ses adversaires. Il décrivait souvent ceux avec qui il était en désaccord comme des menteurs, sans vertu et ignorant [70]. Son impolitesse est clairement illustrée par le fait qu’il traita un autre érudit religieux d’« âne » parce qu’il l’a contredit sur un sujet de religion [70]. Il a ouvertement insulté un nombre d’érudits distingués parmi eux Ibn Arabi, Al-Fif Al- Tilmisani, Imam Al-Ghazali et Al-Fakhr Al-Razi qu’il a méprisamment appelé « Les poulets des indiens et des grecs – faisant référence à leur connaissance des civilisations antique. Et lorsque l’érudit Ibn Al-Mutahar Al-Hilli était cité il l’appela 'Ibn Al-Munajas' à la place.
Il a également utilisé un nom péjoratif pour le philosophe Dabiran [72]. Ce ne sont là que quelques exemples du style d’Ibn Taymiyyah lorsqu’il débattait avec d’autres érudits.
Ibn Taymiyyah et les Yazidites
Les points de vues d’Ibn Taymiyyah sur les Yazidites lèvent le doute sur sa foi et ses croyances. Les Yazidites ont élevé Yazid Ibn Muawiya et leur leader Udai Ibn Musafir audessus de la position d’un simple être humain. En conséquence ils sont considérés comme des ghulat ou extrémistes que les musulmans ont jugés à l’unanimité d’être des hérétiques car ils ont attribué des attributs Divins à des êtres humains. Ce groupe était également connu sous le nom de Adawia, après leur leader Udai Ibn Musafir.
Ibn Taymiyyah qui fut un contemporain de ce groupe leur écrivit une lettre dans laquelle il s’adressa à eux d’une manière différente de son style habituel qu’il utilisait lorsqu’il traitait avec ses adversaires et les partisans d’autres sectes ou des groupes déviant de l’Islam, ou ceux qu’ils considérait comme tels. Il commença sa lettre comme suit [73]: De la part d’Ahmed Ibn Taymiyyah à quiconque reçoit cette lettre des Musulmans qui appartiennent à la ‘Sunna Wal Jama’a ‘ et suivent le savant, béni et exemplaire Shaikh Udai Ibn Musafir Al-Umawi….Qu’Allah les guident vers Son chemin. Que la paix et la Miséricorde et la Bénédiction d’Allah soient sur vous.
Il est pertinent de se demander pourquoi Ibn Taymiyyah , qui a méprisé la famille du Prophète et critiqué des érudits distingués comme Al-Razi, Al-Ghazali et Ibn Sina (Avicenne) en les traitant de ‘ progénitures’ des indiens et des grecques et de plus ignorant que les juifs et les chrétiens, s’est adressé amicalement à ce groupe extrémiste – à moins que leur exaltation pour Yazid Ibn Muawiya était pour lui comme une preuve de leur adhérence à la Sunna. On peut alors comprendre pourquoi Ibn Taymiyyah ne s’est pas conformé aux enseignements d’Ahmad Ibn Hanbal qui a dit : « Est-ce quelqu’un qui croit en Allah et au jour du jugement peut aimer Yazid ? ».
Ce que des savants religieux pensent d’Ibn Taymiyyah
Après avoir passé en revue les croyances d’Ibn Taymiyyah, nous nous tournons maintenant aux points de vue de savants religieux et à une évaluation de ses croyances. Al-Hafidh Ibn Hajar Al-Asqalani a résumé ces points de vue comme suit [74]: Les gens différaient dessus (Ibn Taymiyyah). Certains le considéraient comme étant un de ceux qui croyaient qu’Allah a des attributs physiques parce qu’il avait écrit que ‘la main, les pieds, jambe et face sont de réelles caractéristiques et que Allah s’assoit sur le trône’.
Un autre groupe le jugeait comme étant un hérétique parce que l’on ne devrait pas demander l’intercession du Prophète.
Un troisième groupe disait qu’il était un hypocrite à cause de ce qu’il avait écrit sur Ali et qu’il était délaissé dans tous ses efforts, et qu’il avait essayé plusieurs fois de devenir un Calife sans succès et qu’il avait combattu dans le but de gouverner et non pour la religion. Il avait aussi dit que Ali aimait gouverner alors que Othman aimait l’argent. Et finalement, il avait dit que Ali s’était converti à l’Islam alors qu’il était un garçon et par conséquent, sa foi est discutable et avait aussi rapporté le prétendu engagement de Ali à la fille d’Abi Jahl. Pour toutes ces attaques contre Ali, il était jugé comme un hérétique en conformité à la déclaration authentique du Prophète sur Ali que ‘celui qui te hait est un hypocrite’.
Ibn Hajar dans Al-Fatawa Al-Haditha a écrit l’évaluation suivante d’Ibn Taymiyyah [75]: Ibn Taymiyyah est un homme abandonné par Allah, un égaré, aveuglé, assourdi et humilié (personne). Cela était le consensus de leaders religieux qui ont exposé ses chemins déviants et ses faux mots.
Celui qui veut s’assurer de cela devrait lire ce que l’Imam Abi Al-Hassan Al-Sibki, son fils Al-Taj, l’Imam Al-Iz In Jama’ et d’autres des écoles Shafi’ites, Malikites et Hanafites ont écrit (sur lui). L’essentiel de cela est que ses opinions sont sans valeur… et qu’il est accusé de corrompre la religion et d’égarer d’autres et qu’il était un extrémiste. Qu’Allah le mène à Sa justice et nous protège de ses idées et de ses actes.
Le caractère et les points de vue d’Ibn Taymiyyah sont aussi convenablement décrits dans une lettre personnelle qui lui était adressée par Al-Thahabi dans laquelle il le conseillait, lui prêchait et le réprimandait. Des extraits de cette lettre suivent [76]: Je remercie Allah pour mon humble position. Mon Seigneur, aie pitié de moi, aide-moi à rectifier mes méfaits et sauvegarde ma foi. Je suis attristé par l’état d’Al-Sunna et de ceux qui le suivent ainsi que mes frères fidèles qui partageront ma peine. Je me sens désolé pour la perte des gens qui étaient les lanternes de la connaissance, les analogues de la piété et les trésors de la bienveillance. O pour avoir gagné avec droiture et un vrai ami. Envie celui qui est trop préoccupé avec ses propres défauts pour remarquer ceux des autres et malheur à celui qui est trop préoccupé avec les défauts des autres pour voir les siens. Jusqu’à quand observez-vous la saleté dans les yeux de votre ami et oubliez les granulations dans les vôtres ? Jusqu’à quand ferez-vous l’éloge de vous-même, vos discours et vos mots et critiquerez-vous des savants et chercherez les fautes des autres gens ? – En dépit du commandement du Prophète : ‘Ne rappelez que les bonnes actions de vos morts parce qu’ils sont partis à (où ils devront rencontrer) ce qu’ils ont fait’. Je sais que vous défendez votre opinion en disant : Ces critiques sont dirigées à ceux qui n’ont jamais connu l’Islam, et qui ne savait pas ce que le Prophète avait avancé et une telle (critique) est une sainte tâche. Au contraire, ils savent beaucoup de bonnes choses, ce qui, s’ils y adhèrent, mènera au succès et ils ignoraient beaucoup de choses qui ne les concernent pas. Et c’est un pêché de la bonne foi d’un Musulman d’ignorer ce qui ne le concerne pas.
Je vous sollicite par Allah de nous laisser parce que vous êtes une personne raisonnée et bavarde qui ne se repose et ne dort jamais. Evitez de commettre des erreurs dans la religion… Votre Prophète a dit : ‘Ce que je crains le pire pour ma nation est l’hypocrite bavard…’. Jusqu’à quand déterrez-vous les minutieuses hérésies philosophiques… ?
Nous avons très envie d’une réunion dans laquelle des hommes pieux sont rappelés car lorsque ceux-ci sont mentionnés, nous gagnons la merci d’Allah.
Combien infortuné est celui qui vous suit car il prône l’hérésie, particulièrement s’il a une maigre connaissance de la religion. Il prétend être votre allié alors qu’en vérité, il est votre ennemi. Tous ceux qui vous suivent ne sont-ils pas faibles d’esprit, des Personnes incapables, des menteurs ou des personnes détournées…? Si vous ne me croyez pas, alors contrôlez et évaluez-les impartialement. Jusqu’à quand allez-vous, Musulman, venir en aide à vous-même et opposer le bien ? Lui venir en aide et dédaigner le pieu ? L’exalter et dédaigner et mépriser l’ascétique ? Et jusqu’à quand ferez-vous l’éloge de vos mots autant que vous faites l’éloge des paroles du Prophète ? Je souhaite que ces paroles soient sans danger de vous parce que vous n’avez jamais cessé de les attaquer en les marquant comme faibles ou non authentiques et en les rejetant ou en les interprétant pal.
N’est-ce pas le moment pour vous de vous comporter correctement, de vous repentir et de vous confirmer ? N’êtes-vous pas dans vos soixante-dix ans et devrez bientôt quitter ce monde ? Par Allah, je ne me rappelle pas que vous n’ayez jamais mentionné la mort. Au contraire, vous dédaignez toute personne qui en fait ainsi. Je pense que vous n’accueillerez pas comme bienvenue mes mots, ni n’écouterez mes conseils et que vous écrirez des volumes pour réfuter ma lettre et persister jusqu’à ce que je me rende. Si c’est l’avis de quelqu’un qui vous aime, alors je me demande ce que vos ennemis pensent de vous. Et vos ennemis, je le jure, incluent des hommes pieux et raisonnables tout comme vos amis incluent des menteurs et des personnes ignorantes. Je vous donne mon consentement de me maudire en public et de profiter de ma lettre en privé – Allah a pitié de ceux qui me montrent mes fautes parce que j’ai plusieurs défauts et fautes. Malheur à moi si je ne me repends pas car Allah les connaît. Mon seul baume est le pardon et la guidance d’Allah. Allah, le Seigneur des mondes, louange à Lui et Ses bénédictions sur Mohammed, le sceau des Prophètes et tous les Gens de sa Demeure de ses Compagnons.
Cela est ce qu’un éminent savant religieux avait à dire à Ibn Taymiyyah que le mouvement Wahhabite a choisi comme leur Imam ou guide spirituel en adhérant à ses idées et croyances déviantes.
Certains de ceux qui prêchent un retour au mode de vie Islamique d’origine applaudissent aussi Ibn Taymiyyah et ses idées. Ils s’efforcent de couvrir ses croyances trompeuses en les ignorant simplement ou en les omettant mais cela devrait prouvé être une tâche impossible étant donné que ceux-ci constituent plus de trois quarts de ses livres et articles. Ces gens égarés et leurs efforts ont été convenablement décrit dans le Coran comme suit : "Ils pensent qu’ils peuvent tromper Allah et les croyants, mais ils ne trompent qu’eux-mêmes sauf qu’ils ne savant pas".
Les références
[1] Ibn Taymiyyah, Al-Tawasil wa Al-Wasila pp. 105-106
[2] Ibid., p. 18
[3] Ibn Taymiyyah, Kitab Al-Ziyara, pp. 12-13
[4] Ibid., pp. 22, 38
[5] Ibn Taymiyyah, Muqadima fi Usool Al-Tafseer, pp. 31, 36
[6] Le Coran 5:55
[7] Ibn Taymiyyah, Ra's Al-Hussain, p. 205.
[8] Ibn Al-Jawzi, Al-Ra'd ala Al-Mutasib Al-Aneed, p. 16; Al-Shibrawi, Al-Ithaf bi
Hub al-Ashraf, pp. 63-64
[9] Ibn Taymiyyah, Al-Hamawia Al-Kubra, p. 15; Al-Tafseer Al-Kabeer, vol. 2, pp.
249-250; Minhaj Al-Sunna, vol. 1, pp. 250, 260-261
[10] Ibid., Al-Tafseer Al-Kabeer, vol. 1, p. 270
[11] Ibn Taymiyyah, Tafseer Surat Al-Noor, p. 178
[12] Le Coran 28:88
[13] Le Coran 55:27
[14] Le Coran 2:272
[15] Le Coran 13:22
[16] Le Coran 30:38
[17] Le Coran 30:39
[18] Le Coran 76:9
[19] Le Coran 92:20
[20] Ibn Taymiyyah, Al-Uqood Al-Duria, p. 248
[21] Ibn Batuta, Al-Rihla, p. 95; Ibn Hajar Al-Asqalani, Al-Durur Al-Kamina, vol. 1, p. 154
[22] Yusuf Al-Nabhani, Shawahid Al-Haq, p. 130
[23] Kashf Al-Thunoon, vol. 2, p. 1438
[24] Ibn Taymiyyah, Minhaj Al-Sunna, vol. 1, pp. 260-261
[25] Ibn Taymiyyah, Al-Hamawia Al-Kubra, p. 94; Sharh Hadeeth Al-Nizool, p. 59
[26] Le Coran 3:103
[27] Ibn Taymiyyah, Ra's Al-Hussain, pp. 200, 2
[28] Al-Hafidh Al-Thahabi, Si'ar Alam Al-Nubala', vol.13, p.132
[29] Ibid., vol. 14, p. 125; Ibn Khulaqan, Wafiat Al-Ayan, vol.2, p. 384
[30] Al-Kamil fi Al-Tareekh, vol. 3, p. 487; Tahtheeb Tarikh Dimashq, vol. 2, p. 384
[31] Ibn Taymiyyah, Ra's Al-Hussain, p. 207
[32] Ibn Al-Imad Al-Hanbali, Shatharat Al-Thahab, vol. 1, pp. 68-69; Al-Shibrawi, Al-Ithaf bi Hub Al-Ashraf, pp. 62, 66
[33] Ibn Taymiyyah, Ra's Al-Hussain, pp. 206-207; Al-Wasia Al-Kubra, p. 53.
[34] Abu Al-Faraj Ibn Al-Jawzi, Al-Ra'd ala Al-Mutasib Al-Aneed; 'Tarjamat Al- Imam Al-Hussain', Turathuna no.10, based on Ibn Saad's Al-Tabaqat
[35] Ibn Taymiyyah, Ra's Al-Hussain, p. 197
[36] Ibn Taymiyyah, Minhaj Al-Sunna, vol.2, p. 226
[37] Ibn Taymiyyah, Ra's Al-Hussain, p. 208
[38] Ibn Al-Jawzi, Al-Ra'd ala Al-Mutasib Al-Aneed, pp. 49-50
[39] Tarikh Al-Tabari; Al-Kamil fi Al-Tareekh; Al-Bidaia wa Al-Nihaia
[40] Le Coran 11:73
[41] Le Coran 6:86-87
[42] Le Coran 3:33-34
[43] Le Coran 29:27
[44] Le Coran 21:72-73
[45] Le Coran 33:33
[46] Le Coran 42:33
[47] Sahih Muslim, no. 2424; Sunan Al-Tirmathi no. 3205, 3787, 3871
[48] Le Coran 33:56
[49] Sahih Muslim, no. 2408; Sunan Al-Tirmathi no. 3788; Musnad Ahmed, vol. 3, p. 17
[50] Ibn Taymiyyah, Minhaj Al-Sunna, vol. 3, p.269
[51] Ibid., vol. 2, p 117
[52] Le Coran 5:55
[53] Ibn Saad, Al-Tabaqat Al-Kubra, vol. 3, p. 22; Sirat Ibn Husham, vol. 2, p. 109;
Ibn Hayan, Al-Sira Al-Nabawia, p.149; Al-Istiab, vol. 3, p. 35; Asa'd Al-Ghaba, vol. 2, p. 221, vol. 4, pp. 16, 29; Uyun Al-Athar, vol. 6, p. 167; Al-Bidaia wa Al- Nihaia, vol. 7, p. 348; Ibn Abi Al-Hadeed, Sharh Nahj Al-Balagha, vol. 6, p. 167; Al-Sayuti, Tarikh Al-Khulafa, p. 135; Al-Tirmathi, Al-Sunan, no. 3720; Al- Baghawi, Masabih Al-Sunna, no. 4769; Al-Hakim, Al-Mustadrak, vol. 2, p. 119
[54] Ibn Taymiyyah, Minhaj Al-Sunna, vol. 3, p. 14
[55] Ibid., vol. 2, p. 84
[56] Al-Tirmathi, Al-Sunan, no. 3788; Musnad Ahmed, vol. 3, p. 17; Al-Hakim, Al- Mustadrak, vol. 3, p. 84
[57] Sahih Muslim, no. 2408
[58] Ibn Taymiyyah, Minhaj Al-Sunna, vol. 4, p. 85
[59] Ibn Abi Al-Hadeed, Sharh Nahj Al-Balagha, vol. 4, p. 64
[60] Siar Alam Al-Nubala, vol. 3, pp. 390, 393
[61] Ibn Taymiyyah, Minhaj Al-Sunna, vol. 2, pp. 202-205, 232-234
[62] Ahmed Ibn Hanbal, Al-Musnad, vol. 3, p. 82; Ibn Hayyan, Al-Saheeh, no. 6898;
Al-Hakim, Al-Mustadrak, vol. 3, p. 123; Al-Khateeb, Tarikh Baghdad, vol. 8, p. 423; Ibn Kuthair, Al-Bidaia wa Al-Nihaia, vol. 7, p. 375
[63] Al-Tirmathi, Al-Sunan, no. 3870; Ibn Maja, Al-Sunan, no. 145; Musnad Ahmed, vol. 2, p. 442; Al-Baghawi, Masabih Al-Sunna, vol. 4, p. 190
[64] Ibn Taymiyyah, Minhaj Al-Sunna, vol. 2, p. 234
[65] Ibid., vol. 4, pp. 142-143
[66] Tabaqat Al-Fuqaha, p. 42
[67] Ibn Taymiyyah, Minhaj Al-Sunna, vol. 2, p. 241
[68] Abbas Mahmood Al-Aq'ad, Abu Al-Shuhada, p. 106
[69] Ibn Taymiyyah, Minhaj Al-Sunna, vol. 2, p. 247
[70] Al-Uqood Al-Duria fi Manaqib Ibn Taymiyyah, p. 235
[71] Al-Faqeeh Al-Muathab Ibn Taymiyyah, p. 152
[72] Al-Safadi, Al-Wafi bi Al-Wafiat, vol. 7, pp. 18-19
[73] Ibn Taymiyyah, Al-Wasia Al-Kubra, p. 5
[74] Al-Hafidh Ibn Hajar Al-Asqalani, Al-Durar Al-Kamina, vol. 1, p. 155
[75] Ibn Hajar, Al-Fatawa Al-Haditha, p. 86
[76] Al-Kawthari, Takmilat Al-Saif Al-Saqeel, p. 190
Source : noorislam