LA DAME LA PLUS PRESTIGIEUSE DU MONDE
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LA DAME LA PLUS PRESTIGIEUSE DU MONDE :FATIMEH-ZAHRA GRANDE EPOPEE.


AU NOM DE DIEU, CLEMENT ET MISERICORDIEUX.


"Après toi, mon père, tellement de malheurs me sont arrivés que s'ils devaient recouvrir les jours heureux, alors ceux-ci deviendraient obscurs et noirs, comme la nuit."

Mais, pourquoi Fatimeh se lamente-t-elle, ainsi?

" Oui, nous t'avons accordé l'abondance .

Prie donc ton Seigneur et sacrifie toi !

Celui qui te hait:

Voilà celui qui n'aura jamais de postérité ! "(Coran 108,verset 1,2,3)

(Coran 10

" Dieu est la lumière des Cieux et de la Terre. Cette lumière ressemble à un flambeau placé dans un cristal semblable à une étoile brillante;ce flambeau s'allume avec l'huile de l'arbre béni. de cet olivier qui n'est ni de l'Orient ni de l'Occident, et de l'huile brille quand même le feu ne la touche pas. C'est lumière sur lumière. Dieu conduit vers sa lumière celui qu'il veut, et propose aux hommes des paraboles ; car Il connaît tout. " (Coran 24, verset 35)

ô Dieu, présente-toi à moi car si je ne te connais pas, je ne pourrai connaître ton Prophète.

ô Dieu, présente-moi ton Prophète car si je ne le connais pas, je ne pourrai connaître ton Argument (1).ô Dieu, présente-moi ton Argument, car si je ne le connais pas, je serai de nombre des égarés.

1- Il est fait référence ici à l'Imam Ali,

l'Imam Sadegh (Salut à lui), sixième Imam, recommande à Zarareh de continuer à lire toujours cette prière, tant que le dernier Imam sera absent. (Ekmal al-din, de Cheikh Sadough. Tome 2, page 342)

Offre au sein seuil du Seigneur du temps "la hâte de Dieu, Le Très Haut, pour le faire apparaître" . ô Dieu, le Guide, le Sauveur, le Conseiller et le Surveillant du Seigneur de ton Ordre, Imam du Temps, Hodjatte ben Al Hassan (Que la paix soit sur lui et sur ses parent ) ; met le monde sous sa protection pour une période de temps suffisamment longue pour l'en faire bénéficier .



LA TRISTE DESTINEE DES FEMMES AU COURS DE L'HISTOIRE


Au nom de Dieu, Clément et miséricordieux


"Marie était la Dame des femmes de son époque, mais ma fille, Fatimeh, est la Dame de toutes les femmes du monde, de la première à la dernière." Le Prophète Mohammad (Que la paix soit sur lui)

Les femmes ont eu un pénible destin au cours de l'histoire et, comme physiquement, elles étaient plus faibles que les hommes, les dictateurs et les injustes ont essayé d'écraser leur personnalité humaine. Quel crime n'ont-ils pas commis dans ce but! La personnalité de la Femme, particulièrement dans le contexte de l'Arabie pré-islamique plus que partout ailleurs (vu que à cette époque, le monde entier était plongé dans l'Ignorance), était piétinée.

La situation des femmes était telle qu'elles étaient échangées comme des marchandises.

Elles n'avaient aucun droit à l'héritage. Les hommes considéraient honteux pour eux la naissance des filles et, comme nous le savons, ils les enterraient vivantes; le plus étonnant encore, c'est qu'ils négligeaient même les lois naturelles dans ce domaine. Ils disaient que "les enfants de nos filles ne sont pas nos enfants; nos enfants sont seulement ceux de notre fils". Et ce slogan, depuis ce temps-là, est rapporté dans l'histoire comme la base de cette même pensée:Les fils de nos fils sont nos fils, mais les fils de nos filles sont les fils des hommes qui ne sont pas des nôtres ! "

Mais, l'Islam qui venait d'entrer dans la lutte pour rendre leur importance aux valeurs humaines et divines combattit avec acharnement contre cette pensée ignorante et se révolta pour la reconnaissance de la personnalité perdue des femmes. Son action s'effectua par le biais d'exhortations. de conseils et d'enseignements culturels; en établissant des lois au bénéfice des femmes et en les faisant participer à la vie de la communauté; et enfin, par la dureté de son action devant des gens qui n' étaient pas prêts à se soumettre à la Vérité.

Un hadith rapporte: Asmae bente Amis, femme de Djafar ibn Abou Taleb, qui revenait avec celui-ci de Habacheh, rendit visite aux femmes du Prophète. Une des premières questions qu' elle leur posa fut: "Est-ce que dans le Coran des versets ont été révélés au sujet des femmes?" Les femmes du Prophète lui répondirent qu'elles n'en s'avaient rien. Puis, Asmae se rendit chez le Prophète et lui demanda:

"ô Prophète de Dieu, est-ce que le sexe féminin est voué à la perdition?" (Peut-être était-il de son droit de poser une telle question car elle avait vécu, pendant quelques années, loin du centre de la Révélation et parce qu' elle imaginait que les principes qui faisaient loi dans la société de l'Ignorance étaient encore en vigueur) Le Prophète lui répondit:"Pourquoi ?" Elle rétorqua: " Par ce que en Islam et dans le Coran, aucune qualité féminine n'a été valorisée comme pour les hommes!" Pourtant, cela se passait au cours de la cinquième année de l'Hégire, alors que dix huit ans avaient passé depuis le début de l'Islam et que, dans le Coran et dans les hadiths, il était souvent fait référence à la revalorisation de la personnalité féminine. De plus, pour réaffirmer cette nécessité, le verset 35 de la sourate " Les Confédérés" a été révélé.

Ce verset, en réalité, désigne toutes les valeurs qui sont les meilleures et qui se situent au dessus de toutes les autres, valeurs qui se trouvent à un même degré, tant chez les hommes que chez les femmes. Voici ces valeurs qui ont été répertoriées en dix catégories:Il est dit:

(Coran 33, verset 35)

"Les hommes croyants et les femmes croyantes."
"Les hommes qui ont la foi et les femmes qui ont la foi."
"Les hommes soumis aux ordres de Dieu et les femmes soumises aux ordres de Dieu."
"Les hommes sincères et les femmes sincères."
"Les hommes patients et tolérants et les femmes patientes et tolérantes."
"Les hommes qui redoutent Dieu et les femmes qui redoutent Dieu."
"Les hommes qui donnent, sur le chemin de Dieu et les femmes qui donnent sur le chemin de Dieu."
"Les hommes qui font le jeûne et les femmes qui font le jeûne."
"Les hommes chastes et les femmes chastes."

"Les hommes qui se rappellent Dieu et lu femmes qui pensent à Dieu." "Dieu a prévu pour tous le pardon et leur donnera une récompense sans limite."

C'est ainsi que l'Islam fit part de ses exigences dans Ce domaine et montra que les femmes et les hommes pouvaient marcher ensemble, côte-à-côte, sur le chemin de la vie, vers Dieu et vers les valeurs humaines; dans le Cas bien sûr où les hommes et les femmes jouissent de conditions égales. Certaines personnes s'étonnent et se demandent comment l'Islam a donné aux femmes le droit d'exiger un salaire pour allaiter leurs bébés:

"Faites habiter ces femmes là ou vous demeurez et suivant vos moyens... Si elles allaitent l'enfant né de vous, versez-leur une pension." (Coran 65, verset 6)

Les femmes peuvent exiger un salaire et une récompense pour allaiter leur cher enfant, particulièrement lorsqu' elle vit en commun avec le père!? Mais, il ne faut pas oublier que tous ces ordres ont été donnés parce que l'Islam considère que, non seulement la Femme est un être humain, mais elle jouit de tous les droits humains. Non seulement elle a le pouvoir de décision sur ses richesses et L'homme ne peut outrepasser les droits de la femme sans qu'elle y consente, mais, si elle le désire, elle peut aussi exiger son droit, même devant l'allaitement; oui, elle le peut! Imaginez donc l'influence profonde de cet ordre, à cette époque, dans un tel milieu!!

En résumé, les femmes, dans le monde entier, sont redevables à l'Islam de les avoir sauvées des griffes injustes des oppresseurs de l'histoire, à condition bien sûr que les ordres islamiques soient exécutés strictement dans ce domaine.


LA MAGNIFIQUE NAISSANCE DE FATIMEH (SALUT SUR ELLE)


"Fatimeh est une partie de mon corps, elle est la lumière de mes yeux et le fruit de mon cœur et de mon esprit... elle est un ange à existence humaine." (1)

Le Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui), alors que cinq ans avaient passé depuis le début de la prophétie. vivait dans les pires conditions. L'Islam était alors isolé et la petite minorité de musulmans qui s'était constituée, dès le départ, subissait alors de violentes pressions.

Les milieux de la Mecque étaient obscurs et sinistres en raison de l'athéisme, de l'idolâtrie, de l'ignorance et des mythes, des guerres tribales arabes, de la souveraineté de la force et de l'extrême misère des populations.

Le Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui), quant à lui, n'avait de pensées que pour l'avenir, un avenir qui promettait d'être brillant derrière ces nuages noirs et ténébreux; cet avenir qui, par le biais des moyens ordinaires et de l'apparence, ne se serait pas facilement laissé deviner et même que, peut-être, cela se serait avéré impossible. Ce fut en cette même année que le Prophète fut amené à vivre un grand événement; il eut le privilège, par ascension et sur ordre de Dieu, de voir le Royaume des Cieux et, conformément au verset 23 de la sourate T.H.,

"..pour te montrer certains de nos plus grands signes", le plus grand signe de Dieu, lui fut montré au plus haut du plus haut des Cieux. son grand esprit devint alors encore plus grand et il se proposa d'accepter une mission encore plus lourde et plus prometteuse à la fois. Dans un récit, rapporté tant par les chiites que par les sunnites c'est-à-dire que les uns et les autres sont unanimes sur l'authenticité de ce récit il est dit: Le Prophète, (Que la paix soit sur lui), la nuit de son ascension, fut conduit au Paradis.

L'Ange Gabriel lui donna le fruit de l'arbre du bonheur et, alors que le Prophète (Que la paix soit sur lui) revenait sur terre, de ce fruit du Paradis naquit l'embryon de Fatima Zahra (Salut sur elle). Dans un hadith il est rapporté que le Prophète (Que la paix soit sur lui), en raison de ses origines, aimait à embrasser Fatimeh (Salut sur elle). Un jour, sa femme Aicha, lui reprochant son attitude à l'égard de son enfant, lui demanda: "Pourquoi embrasses-tu tellement ta fille?!"

 

Le Prophète (que la paix soit sur lui) de répondre: "A chaque fois que, j'embrasse Fatimeh me vient d'elle l'odeur du Paradis éternel." (2) C'est ainsi que, à partir du vingtième jour de Djamadiolsâni (sixième mois de l'année lunaire des musulmans), le monde poursuivit sa marche dans l'attente de la grande et heureuse naissance de Fatimeh, conçue de la pure essence du fruit du Paradis, fille d'un homme comme le Prophète (Que la paix soit sur lui) et d'une femme dévouée et généreuse comme Khadîdja, sa mère.

C'est ainsi que furent démenties toutes les critiques et toutes les accusations lancées au Prophète par les opposants qui lui reprochaient de ne pas avoir de "descendant pour la succession"; et, comme nous révèlent- les versets de la sourate "L'Abondance", c'est ainsi que Fatimeh devint la source brillante pour la continuation de la génération du Prophète et des Saints Imams, et pour le meilleur et le plus grand bien des musulmans à travers les siècles et le temps, jusqu'au jour de la Résurrection.

Cette Dame du Paradis avait neuf noms, tous plus significatifs les uns que les autres:

1. Fatimeh (qui a sevré son enfant). 2. Sedigah (femme sincère). 3. Tahereh (pure). 4. Mobarakeh (sainte). 5. Zakyeh (vertueuse). 6.

Razyeh (satisfaite). 7. Marzieh (louable). 8. al-Mouhadathah : celle à qui les anges ont parlé. 9. Zahra (brillance),

dont chacun témoigne de ses qualités et des bienfaits de son immense fertile existence. Il est suffisant de dire que, dans son célèbre nom, Fatimeh, est caché la plus grande des bonnes nouvelles pour ceux qui la suivent sur son chemin puisque la racine du nom "Fatimeh" est "fatma" qui signifie "rompre" ou "sevrer",Selon un hadith, il est rapporté que le cher Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui) dit un jour à l'Imam Ali (Salut à lui): "Sais-tu pourquoi ma fille s'appelle Fatimeh?"


L'Imam Ali lui répondit: "Je vous en prie, dites-le moi."

Le Prophète lui dit: "C'est parce qu'elle et ses chiites (partisans) et ceux qui suivent son école seront exempts du feu de l'enfer." (3)

D'entre tous ses noms, " Zahra " aussi a une précieuse signification et un éclat particulier. Il fut demandé au sixième imam, Imam Sadegh (Salut à lui): "Pourquoi Fatimeh s'appelait-elle aussi Zahra?"

Il répondit:

" Parce que Zahra signifie brillance et que Fatimeh était telle que, quand elle se tenait dans le Mihrab, la lumière qu'elle dégageait était visible par tous les gens des Cieux, de la même façon que la lumière des étoiles est visible par les gens de la Terre. C'est pour cette raison qu'elle fut aussi appelée Zahra!!"

Lorsque Khadîdja, femme de prestige qui était connue de tous et surnommée la Grande Dame, se maria avec le Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui), alors toutes les femmes de la Mecque cessèrent d'avoir des relations avec elle et dirent:

"Elle s'est mariée avec un jeune, indigent et orphelin, ce qui lui retire de sa personnalité!"

Cette situation persistait encore, même à l'époque où Khadîdja portait en elle le fœtus d'un enfant qui n'était autre que Fatimeh Zahra. Au moment de la venue au monde de l'enfant, elle envoya quelqu'un chercher les femmes de Qoraich. Elle leur fit dire de venir à son aide en ces heures sensibles, pénibles et douloureuses et de ne pas l'abandonner.

Mais, elle se retrouva seule devant la réponse froide et amère de ces dames qui lui rétorquèrent:

"Tu n'as pas écouté ce que nous avions à te dire et tu as épousé cet orphelin, fils de Abou Taleb, qui n'avait pas de fortune, et bien, nous ne viendrons pas t'assister ! "

Khadîdja, qui avait une foi profonde, fut considérablement peinée par ce message hideux et unie, mais la lumière de l'espoir se fit dans le fond de son cœur et elle comprit que son Dieu ne la laisserait pas seule en de telles circonstances.Elle se retrouva donc seule, allongée au milieu de la pièce, dans les moments les plus difficiles et les plus insoutenables de l'accouchement, et pas une femme n'était venue à son chevet pour la soutenir.

 

Elle eut le cœur serré et les vagues mugissantes de la non sociabilité des gens vinrent molester sa pure sensibilité quand, soudain, une lueur naquit à l'aube de son esprit. Elle ouvrit les yeux et vit, là, quatre femmes qui se tenaient debout, près d'elle. Elle fut prise d'inquiétude, mais l'une des quatre femmes l'interpella et lui dit:

"N'aie pas peur et ne sois pas triste. Ton Dieu Généreux nous a envoyé à ton secours ! Nous sommes tes sœurs. Moi, je suis Sarah.


Elle, c'est Assia elle est la femme de Pharaon et sera une de tes amies au Paradis. Voici Marie, la fille d' Imran et la quatrième que tu vois là. C'est la sœur de Moise ben Emran; elle s'appelle Koltsoum! Nous sommes venues pour être tes amies et t'assister en cet instant. "

Elle restèrent près d'elle jusqu'au moment où Fatimeh, la Dame de l'Islam, ouvrit les yeux sur le monde.(4)

Oui, il en fut ainsi conformément à:

(Coran 41, verset 30)

"Les anges descendent sur ceux qui disent: Notre Seigneur est dieu et qui persévèrent dans la rectitude; ne craignez pas, ne vous affligez pas; accueillez avec joie la bonne nouvelle du Paradis qui vous a été promise."

Mais, en plus des anges, en ces instants de bonheur, toutes les femmes prestigieuses du monde se hâtèrent pour venir assister Khadîdja, femme de foi et de résistance.

La joyeuse naissance de son enfant contenta à un tel point le Prophète (Que la paix soit sur lui), que sa langue se délia pour faire les éloges et les louanges de Dieu, tandis que la langue des malveillants qui l'avaient surnommé "Abtar" (sans descendance) fut coupée pour toujours.

Dieu avait annoncé la nouvelle de cette grande naissance, riche en bienfaits, à son Prophète, dans la sourate " L'Abondance ", en lui disant:

"Oui, nous t'avons accordé l'abondance. Prie donc ton Seigneur et sacrifie toi! Celui qui te hait: Voilà celui qui n'aura jamais de Postérité!
(Coran 108, versets 1,2 et 3)



L'IMMENSE TENDRESSE DU PROPHTE (QUE LA PAIX SOIT SUR LUI) POUR SA FILLE FATIMEH (SALUT SUR ELLE)


"Quand mon cœur brûle du désir d'être au Paradis, J'embrasse le cou de Fatimeh!"(5)

Tous les historiens et tous les maîtres de hadiths sont unanimes pour dire que le Prophète (Que la paix soit sur lui) éprouvait un incroyable sentiment d'affection pour sa fille Fatimeh (Salut sur elle).

Il est clair que l'attachement profond du Prophète pour Fatimeh n'était pas uniquement le fruit de la relation père - enfant, même si ce sentiment d'affection normal habitait l'âme du Prophète (Que la paix soir sur lui); car, de tout ce qu'a pu dire le Prophète (Que la paix soit sur lui) et de tous ses commentaires pour tenter d'exprimer son attachement pour sa fille Fatimeh (Salut sur elle) il apparaît que d'autres critères entraient en ligne de compte.

"Cet amour n'est pas un amour comme les autres. C'est l'amour de celui qui aime Dieu, c'est l'amour de Dieu!".

Parmi les abondants récits qui furent rapportés à ce propos, il nous suffit de n'en citer que quelques uns auxquels il est fait référence dans les célèbres ouvrages des chiites comme des sunnites:

"Personne parmi les hommes n'était plus aimé du Prophète (Que la paix soit sur lui) que l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) et aucune femme, parmi les femmes, n'était plus aimée de lui que Fatimeh (Salut sur elle)". (6)

Il est intéressant de savoir que beaucoup ont attribué ce hadith à Aïcha, la femme du Prophète.

b) Quand le verset glorieux 63, de la sourate "La Lumière" a été révélé:

"Ne considérez pas l'appel du Prophète comme un appel que vous vous adresseriez les uns aux autres!",

les musulmans cessèrent d'appeler le Prophète (Que la paix soit sur lui) en disant " ? Mohammad"; Ils dirent dès lors ; " ? Envoyé de Dieu" ou " ? Prophète de Dieu".

Fatimeh (Salut sur elle) dit:

" Après la descente de ce verset, je n'ai plus osé parler à mon père en lui disant "cher père" alors. lorsque je me trouvais en sa présence je lui disais "? Envoyé de Dieu". Je l'ai ainsi interpellé une, deux fois puis j'ai vu qu'une profonde tristesse l'envahissait et qu'il se détournait de moi. La troisième fois, il m'a regardée et m'a dit:

"? Fatimeh, ce verset n'est descendu ni pour toi ni pour ta descendance et ta dynastie; tu es de moi et moi, je suis par toi. Non! ce verset est descendu pour les gens malveillants et les malpolis coléreux de Qoraich."

Puis, il a ajouté cette étonnante phrase qui nourrit l'esprit:

"Dis donc 'cher père' Ceci est plus vital pour le cœur et plus appréciable pour Dieu!" (7)

Oui, cette musique caressante produite par la voix de Fatimeh (Salut sur elle) lorsqu'elle appelait le Prophète (Que la paix soit sur lui) "cher père" produisait le même effet sur son esprit que le souffle des doux vents printaniers dans les branchages verdoyants et fleuris des arbres.

c) Dans un autre hadith, il a été rapporté que le Prophète était tellement passionné par sa fille Fatimeh (Salut sur elle) que, chaque foie qu'il partait en voyage, la dernière personne à qui il allait faire ses adieux était Zahra (Salut sur elle) et, dès son retour, la première personne à qui il se hâtait d'aller rendre visite était Fatimeh (Salut sur elle).(8)

d) Il a aussi été rapporté par nombre des narrateurs chiites et sunnites que le Prophète a dit:

"Celui qui la moleste me moleste,
celui qui la met en colère me met en colère,
celui qui lui fait plaisir me fait plaisir,
et celui qui lui fait de la peine me fait aussi de la peine!"

Il ne fait pas de doute que l'importante personnalité de Fatimeh, sa vie brillante, son haut niveau gnostique, sa foi et ses prières exigeaient un profond respect, parce que non seulement les Imams étaient tous de sa descendance, mais elle était aussi l'épouse du grand homme de l'Islam, l'amir des croyants, Ali (Salut à lui).Le Prophète (Que la paix soit sur lui), par son comportement à l'égard de sa fille, voulait faire comprendre aussi aux gens une autre réalité et éclairer la vision de l'Islam dans un autre domaine. Son but était de provoquer une véritable révolution culturelle, une révolution des idées et de proclamer:

"La fille n'est pas un être qu'il faut enterrer vivant! Voyez, moi j'embrasse les mains de ma fille, je la fais asseoir à ma place et je lui rends les honneurs et le respect qui lui sont dus.

La fille est un être humain comme n'importe quel autre être humain. La fille, c'est un don comme n'importe quel autre don de Dieu; elle est un don de Dieu.

La fille, elle aussi doit parcourir le chemin de la Perfection et franchir les étapes, comme le garçon. Elle se doit aussi d'entrer dans les limites du rapprochement avec Dieu."

C'est ainsi que le Prophète (psl&sf) a redonné toute sa valeur perdue à la Femme, dans cette société de l'obscurantisme.

"La première personne qui se présentera devant moi, c'est Fatimeh, la fille de Mohammad." (9)

A l'époque où les musulmans étaient, en vue de leur préparation, à la Mecque, le milieu dans lequel ils évoluaient était durement orageux et leurs conditions de vie étaient excessivement difficiles.

C'était au début de l'Islam, alors que les musulmans ne constituaient encore qu'une petite minorité, alors que tous les pouvoirs, la force, la souveraineté et la richesse étaient à la main des ennemis cruels et ignorants de l'Islam qui faisaient ce qu'ils voulaient. Ils ne manquaient jamais une occasion pour molester les musulmans et toutes les pires insultes et toutes les plus terribles accusations, ils les ont faites contre le haut grade du Prophète (psl&sf).

A cette époque, deux personnes se distinguaient des autres de par leur dévotion et leur amour du sacrifice: Parmi les femmes, c'était Khadîdja qui savait panser à merveille les blessures du cœur et du corps du Prophète (Que la paix soit sur lui). Elle soufflait là poussière du chagrin et de la tristesse du cœur sacré du Prophète avec ses sacrifices, son amitié, sa gentillesse, sa compassion et sa sympathie.

Parmi les hommes, c'était Abou Taleb, l'illustre père de l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) qui exerçait de son influence et était respecté par les mecquois. Il était doté d'une intelligence, d'une sagacité et d'une clairvoyance. incroyables. Il représentait un soutien robuste pour le Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui) et était son ami sincère, son assistant et son aimable protecteur.

 

Ces deux amis fidèles du Prophète (Que la paix soit sur lui), ces deux grands personnages, ces deux êtres dévoués, malheureusement sont décédés l'un, peu de temps après l'autre, au cours de la dixième année de la prophétie. Ils mirent en deuil le Prophète (Que la paix soit sur lui) et l'Envoyé de Dieu (Que la paix soit sur lui) se retrouva seul, privé de ces deux compagnons loyaux.

Pour comprendre l'étendue de la peine que ressentait le Prophète (Que la paix soit sur lui) suite à la disparition de ces deux personnages qui contribuèrent considérablement au développement de l'Islam, il suffit de savoir que cette année où ils décédèrent fut nommée l'année du chagrin et de la tristesse!

Mais, il faut savoir que quand Dieu rappelle à lui un de ses serviteurs bienfaisants, il ne le fait jamais sans le remplacer par un autre serviteur bienfaisant.

C'est ainsi que ces deux êtres illustres laissèrent, chacun en souvenir, un enfant, et ces deux enfants allaient suivre leur chemin et jouer à la perfection leur rôle. L"amir des croyants, Ali (Salut à lui), souvenir de Abou Taleb, devint, comme son père, le protecteur, le défenseur, l'assistant et l'ami du Prophète (Que la paix soit sur lui). Alors que du vivant de Abou Taleb il était un des proches du Prophète (Que la paix soit sur lui), après la mort de son père, il se chargea de combler le vide laissé par lui. Quant à Khadîdja, elle laissa en souvenir sa fille, Fatimeh (Salut sur elle). un être doux, aimable, vertueux, dévoué et toujours prêt à se sacrifier, qui en permanence aux côtés du Prophète (Que la paix soit sur lui) soufflait la poussière de la tristesse et du chagrin du cœur pur de son père.

L'Imam Ali (Salut à lui), à cette époque avait dix neuf ans tandis que Fatimeh (Salut sur elle), selon les célèbres hadiths, n'en avait guère que cinq. Il est intéressant de savoir que tous deux vivaient au domicile du Prophète (Que la paix soit sur lui) et remplissaient, en amis intimes, les moments de solitude du Prophète (Que la paix soit sur lui).

 

Il restait alors trois années pour l'Hégire (Emigration), trois années qui promettaient de dures aventures et de fortes tempêtes, chargées de douleurs et de peines, de molestassions et d'insultes, d'efforts sans cesse répétés par les ennemis pour la disparition de l'Islam et des musulmans. Parfois, il arrivait que les cruels ennemis jetassent de la terre ou de la cendre à la tête du Prophète (Que la paix soit sur lui). Quand celui-ci revenait à la maison, Fatimeh (Salut sur elle), nettoyant la terre et la cendre de sur la tête et le visage de son père, ne manquait pas de verser les larmes qui venaient remplir ses yeux.

Le Prophète (Que la paix soit sur lui) lui disait alors:

"Ne sois pas triste ma fille et ne verse pas de larmes car Dieu est le gardien et le protecteur de ton père." (10)

Parfois aussi, les ennemis se réunissaient à côté de la pierre d'Ismaël et prêtaient serment aux idoles que, là où ils trouveraient "Mohammad", ils le tueraient.

Fatimeh, informée de la situation, courait alors avertir son père pour qu'il fit plus attention à lui (11) .Voilà à quel point Fatimeh était soucieuse de défendre et de protéger son père et ce, pas uniquement au sein de son foyer mais aussi à l'extérieur! Aux environs de cette même période, Abou Djahal incita certains individus ignobles de la Mecque pour que, au moment où le Prophète (Que la paix soit sur lui) se prosternerait dans le Temple de la Mecque, ils amenassent les tripes d'un mouton afin de les lancer à la tête du Prophète. Lorsqu'ils passèrent aux actes, Abou Djahal et ses compères éclatèrent de rire et se moquèrent bien du Prophète (Que la paix soit sur lui).

Bien que certains de ses amis eussent assisté à la scène, ils n'osèrent pas lui porter assistance car l'ennemi cruel était resté à proximité. Pourtant, lorsque la nouvelle arriva aux oreilles de sa petite fille Fatimeh (Salut sur elle), elle se précipita vers le Temple de la Mecque pour aller aider son père.

Elle enleva la souillure de sur lui et, avec une bienveillance particulière dont elle seule était capable, elle punit Abou Djahal et ses amis à coup du sabre de sa langue et elle les frappa d'anathème publiquement.(12) Oui, même dans les endroits où, parfois les hommes les plus vertueux n'osaient pas prêter secours et assistance au Prophète (Que la paix soit sur lui), cette enfant bienveillante et encore toute jeune était présente et se chargeait de prendre la défense du Prophète (Que la paix soit sur lui).:

Une fois toutes ces années difficiles passées, le Prophète (Que la paix soit sur lui) prit la décision d'émigrer à Médine.

Fatimeh, alors âgée de huit ans, dut se séparer provisoirement de son père et rester seule à la maison en attendant de recevoir l'autorisation d'émigrer. De la même façon que l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) fut mis à l'épreuve et dut prouver sa dévotion et son amour du sacrifice dans les moments difficiles et pénibles de l'émigration, n'hésitant pas à se substituer au Prophète (Que la paix soit sur lui) dans son lit, offrant ainsi son corps aux sabres de l'ennemi, Fatimeh (Salut sur elle) consentit à accepter cette nouvelle mission sans tristesse et inquiétude aucune.

La difficile séparation ne dura guère très longtemps car Fatimeh (Salut sur elle) sentait de son devoir de rester aux côtés de son père pour continuer de le défendre à Médine comme elle avait fait à la Mecque et pour souffler la poussière du chagrin et des dures épreuves du cœur étincelant de son père. Pour cette raison, quelques jours. plus tard, accompagnée de quelques personnes telles Fatimeh bente Assad et une autre Fatimeh de la tribu des Bani Hachem, elle se rendit à Médine, escortée par l'amir des croyants, Ali (Salut à lui).Fatimeh (Salut sur elle) ne prenait pas seulement la défense du Prophète (Que la paix soit sur lui) dans les jours ordinaires (bien que aucune journée n'ait jamais été ordinaire pour le Prophète, (que la paix soit sur lui) car, en période de guerre et de lutte, elle prenait part aussi au combat, comme un homme valeureux, dans les limites de la mission qui lui était confiée.

Lorsque la guerre de Ohoud s'acheva et que l'armée ennemie se retira, alors que le Prophète (Que la paix soit sur lui) était encore sur le terrain, la dent cassée et le front meurtri, Fatimeh (Salut sur elle) se pressa sur les lieux de la bataille. Bien qu'elle n'était encore qu'une jeune fillette, elle parcourut à pied et avec un désir ardent la distance existante entre Médine et Ohoud pour aller laver le visage de son père, pour nettoyer sa figure ensanglantée par une blessure au front qui ne cessait de saigner.

Elle brûla un morceau de natte et recueillit les cendres qu'elle mit sur la blessure afin d'arrêter l'effusion de sang. Le plus étonnant encore, c'est qu'elle se chargea de préparer les armes pour son père, pour la guerre qui devait avoir lieu le lendemain (13).Dans la guerre des confédérés, qui fut la guerre la plus douloureuse de toutes les guerres islamiques, et au cours de la conquête de la Mecque, en ce jour où l'armée de l'Islam victorieuse, suivant les règles de prudence qui s'imposaient.

 

prit d'assaut le dernier bastion de l'athéisme, l'arracha des mains des polythéistes et nettoya, enfin, la Maison de Dieu de la souillure de l'existence des idoles en son sein, nous voyons encore que Fatimeh (Salut sur elle) est présente aux côtés du Prophète te (Que la paix soit sur lui), qu'elle se risque dans les tranchées pour aller lui offrir un modeste repas constitué, de rien qu'un morceau de pain, lui qui, depuis quelques jours, est resté sur sa faim.

C'est Fatimeh qui, une fois de plus, à l'heure de la conquête de la Mecque, a monté la tente pour lui, a préparé l'eau pour lui se laver et faire ses ablutions, pour qu'il nettoie la poussière de son corps afin de porter des habits propres et d'aller au Temple de la Mecque.

"Si Ali n'avait Pas existé, la Personne qui aurait mérité d'être l'époux de Fatimeh n'aurait Pu exister non ! " (14)


LE MARIAGE EST UN CONTRAT DONT LE SECRET EST ENFERME DANS LE ROYAUME DES CIEUX.


Les qualités extraordinaires de Fatimeh d'une part, sa filiation au Prophète en personne d'autre part, auxquelles il faut ajouter son honneur familial tant de raisons qui ont fait que nombre des grands amis du Prophète (Que la paix soit sur lui) aient été ses prétendants.

Mais, tous se firent reconduirent par la négative. Et plus intéressant encore, c'est que, dans la plupart des cas, le Prophète leur disait, pour répondre à leur demande:

" L'avenir de Fatimeh est entre les mains du Dieu de Fatimeh! "

La plus étonnante de toutes les demandes en mariage fut celle de Abdol. Rahman ben Aoff, ce même homme riche qui, selon les pratiques et les traditions de l'époque de l'Ignorance, considérait toutes les choses d'un point de vue matérialiste et jugeait la personnalité d'une femme et la position privilégiée ou non de son mari en fonction de la lourde dot.

Il se présenta donc chez le Prophète (Que la paix soit sur lui) et dit :

" Si tu me donnes ta fille Fatimeh en mariage, je lui donnerais en dot une centaine de chameaux, chargés des meilleurs tissus égyptiens et, en plus de ça, j'ajouterai dix mille dinars en or !!!".

Le Prophète (Que la paix soit sur lui) entra dans une telle colère, devant une demande aussi stupide et aussi peu correcte, qu'il ramassa une poignée de cailloux et la jeta aux pieds de Abdol Rahman en disant :

" Tu crois que moi, je suis esclave de l'argent et de la richesse et que tu peux te prévaloir à mes yeux en étalant ton argent et ta richesse. " (15)

Oui, pour être à même de demander Fatimeh en mariage il fallait se soumettre selon les règles, aux lois islamiques et écraser du pied les traditions du temps de l'Ignorance. il fallait reconnaître clairement le poids des valeurs islamiques. Tous les gens de Médine s'intéressaient au sujet quand, soudain, la nouvelle que le Prophète (que la paix soit sur lui) souhaitait donner sa fille unique en mariage à Ali ibn Abou Taleb (Salut à lui) se répandit Ali ibn Abou Taleb ne possédait aucune richesse ni aucun bien dans ce monde et il ne vivait plus à l'heure de l'Ignorance; tout son être, de la tête aux pieds, était imprégné de foi et des pures valeurs islamiques. En cherchant le pourquoi d'une telle décision, tout le monde compris que le Prophète (Que la paix soit sur lui) fut guidé, pour choisir l'issue de cette heureuse union historique, par l'inspiration divine car, il dit lui-même:

"Un ange s'est présenté à moi de la part de Dieu et m'a dit : " Dieu te salue et te fait dire que Moi J'ai uni ta fille Fatimeh à Ali ibn Abou Taleb dans les Cieux; toi aussi, donne lui la en mariage sur la terre". " (16)

Lorsque l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) vint faire la demande en mariage de Fatimeh (Salut sur elle) son joyeux visage devint tout rouge de honte. Le Prophète (Que la paix soit sur lui), en le voyant, fut heureux et sourit. Il lui demanda:

"Qu'est-ce qui te fait venir auprès de moi?"

Mais, l'amir des croyants, Ali (Salut à lui), soucieux du respect qu'il est du au Prophète (Que la paix soit sur lui) ne put exposer sa requête et se réfugia dans le silence. Le Prophète (Que la paix soit sur lui) qui savait ce qu'éprouvait, en son for intérieur, l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) lui dit ainsi:

" Peut-être es-tu venu me demander Fatimeh en mariage ? !... "

Il lui répondit:

" Oui, c'est exactement dans cette intention
que je suis venu."

Le Prophète dit alors:


"ô Ali, avant toi, d'autres hommes sont venus me demander Fatimeh en mariage et chaque fois que j'entreprenais de parler de ce sujet avec elle, elle n'était jamais d'accord. A présent, c'est toi qui vient me demander de discuter de cette question avec elle!"

Il est vrai que ce mariage était divin et qu'il devait avoir lieu, mais, la personnalité de Fatimeh (Salut sur elle)
particulièrement et plus généralement, le respect et la liberté des femmes en relation du choix du mari, exigeaient que le Prophète (Que la paix soit sur lui) ne s'engagea pas sans consulter Fatimeh (Salut sur elle).

Lorsque le Prophète fit les éloges de l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) pour sa fille, il ajouta:

" Moi je veux t'unir à la meilleure des créatures de Dieu, qu'est-ce que tu en penses, toi?"

Fatimeh, noyée sous le poids de sa honte et de sa timidité, se contenta de baisser la tête et de ne rien dire. Elle ne refusa pas non plus! Le Prophète (Que la paix soit sur lui) lui leva la tête et prononça cette phrase historique qui est devenue un authentique document pour les juges religieux en relation du mariage des filles vierges:

"Dieu est grand, son silence est une preuve de son assentiment."

Suite à cet événement, le contrat du mariage fut fait par le Prophète (Que la paix soit sur lui).

Voyons maintenant quelle fut la dot de Fatimeh?

Il ne fait pas de doute que le mariage du meilleur de tous les hommes avec la Dame de toutes les femmes du monde, fille du grand Prophète de l'Islam, devait être, à tous points de vue, parfait en son genre car il allait être le modèle à suivre pour tous les temps et pour toutes les époques. C'est la raison pour laquelle le Prophète (Que la paix soit sur lui), s'adressant à l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) dit:

"As-tu quelque chose à offrir en dot à ta femme?"

Celui-ci répondit :

"Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi. Tu connais ma vie aussi bien que moi et tu sais que je n'ai rien d'autre que "mon sabre", "mon bouclier" et " mon chameau"!"

Le Prophète poursuivit:

"C'est exact! Ton sabre t'est utile à l'instant du combat contre les ennemis de l'Islam; avec ton chameau, il te faut arroser la palmeraie et de plus, tu en as besoin pour te déplacer. Donc, tu peux n'offrir que ton bouclier en dot à ta femme et moi, je te donne ma fille Fatimeh en mariage devant ce même bouclier." (17)

Dans tous les cas, le prix le plus élevé auquel il fut fait référence dans les récits rapportés à ce sujet, ne dépasse pas cinq cent dihrams. De plus, dans un hadith il est cité que Fatimeh (Salut sur elle) demanda à son père de racheter avec cette dot le pardon des pécheurs de son peuple au jour de la Résurrection.

 

Cette requête fut acceptée et l'ange Gabriel descendit du ciel en donner l'ordre au Prophète (Que la paix soit sur lui).`Oui, c'est ainsi qu'il faut rompre avec les fausses valeurs pour les remplacer par les valeurs les plus nobles. Tels sont le modèle et le chemin que se doivent de suivre les hommes et les femmes qui ont la foi et tel est l'exemplarité de la vie des vrais guides des serviteurs de Dieu.

Les cérémonies du mariage, la dot et le trousseau ont, de tout temps, été source de grands problèmes pour les familles, problèmes qui dominent parfois toute la durée du mariage et dont les conséquences néfastes persistent jusqu'à la fin de la vie des deux conjoints. Ils entraînent parfois querelles et disputes, et conduisent même à de sanglants conflits.

 

Combien de richesses furent englouties sur ce chemin en raison de la jalousie ou de la concurrence hideuses et enfantines des uns et des autres. Aujourd'hui encore, il est possible de trouver nombre de ces vestiges de la pensée du temps de l'Ignorance chez ceux là même qui prétendent être des musulmans. Mais, puisqu'il s'agissait du trousseau de la Dame de l'Islam, comme pour sa dot, il ne devait pas manque d'être un modèle pour tous!

Que cela ne vous étonne, le Prophète (Que la paix soit sur lui) ordonna de vendre le bouclier de l'amir des Croyants, Ali (Salut à lui) et de lui apporter le fruit de la vente qui fut d'environ cinq cent dihrams. Le Prophète divisa la somme en trois: Il remit une part à Ballal afin qu'il préparât un bon parfum bien odorant et impartit les deux autres parts à la préparation des moyens de vie des époux et à l'achat du linge. Il est évident qu'avec une si petite somme d'argent tout ce qu'il était possible d'acheter ne pouvait qu'être extrêmement simple et bon marché.

Il a été rapporté qu'avec cet argent, un trousseau de dix huit pièces fut préparé pour Fatimeh (Salut sur elle) dont voici les plus importantes: Un foulard à quatre dihrams. Une chemise à sept dihrams. Un lit fabriqué avec du bois et des feuilles de dattier. Quatre oreillers en peau de mouton, remplis avec des joncs odoriférants.

 

Un rideau en laine. Une petite natte. Un petit moulin à main. Une outre en cuire. Une cuvette en cuivre. Une grande casserole pour cuire le lait. Une cruche verte en terre. ... et quelques autres petites choses de maison du même genre.
Oui, voici donc tout ce que contenait le trousseau de la Dame des femmes du monde!!!

Le Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui) organisa de telle manière la fête devant célébrer cette union, qui se faisait dans le but de constituer une famille et qui devait être à l'origine d'une partie importante de l'histoire de l'Islam puisque tous les saints successeurs du Prophète (Que la paix soit sur lui) sont rattachés à cette union qu'il fît enrager plus d'un de ses ennemis, remplit le cœur de joie de tous ses amis et contraignit tout le monde à penser à ce qui était loin de se faire pour célébrer l'événement. Oumme Salameh et Oumme Iman, deux prestigieuses femmes de l'Islam qui étaient très attachées à la grande Dame Fatimeh Zahra (Salut sur elle) se présentèrent chez le Prophète (Que la paix soit sur lui) et lui dirent:

"ô cher Prophète de Dieu, vraiment, si Khadîdja était toujours vivante, comme elle se réjouirait d'avoir à préparer les cérémonies du mariage de Fatimeh. Est-ce qu'il n'en aurait pas été ainsi?"

Le Prophète de Dieu (Que la paix soit. sur lui), du seul fait d'entendre le nom de cette dame qui s'était sacrifiée, eut les yeux qui se remplirent de larmes et se rappela toute l'amabilité et toute la dévotion de Khadîdja. Il leur dit :

"Où pourrait-on trouver une femme comme Khadîdja? Le jour ou le monde entier m'a renié, elle m'a apporté son soutien et elle a mis toutes ses richesses et sa vie à ma disposition pour la diffusion du message de Dieu. C'est à cette même dame que Dieu m'a commandé d'annoncer la nouvelle qu'au Paradis, Il lui fera don d'un palais d'émeraude. "

Lorsque Oumme Salameh entendit de tels propos et remarqua le changement opéré sur le Prophète (Que la paix soit sur lui), elle comprit quelle était sa douleur intérieure et dit :

"ô Prophète de Dieu! Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi. Tout ce que vous pourriez dire de Khadîdja ne dépassera pas la réalité et cela ne changera pas les choses.

Elle a répondu à l'appel de Dieu et elle est partie avec la bénédiction de Dieu. Nous souhaitons que Dieu lui donne la meilleure de toutes les places au Paradis.

La raison qui m'a fait venir en votre joyeuse présence était tout autre. Je suis venue vous dire que votre frère et cousin, Ali, souhaite que vous l'autorisiez à emmener sa femme, Fatimeh, chez lui afin de commencer leur vie."

Le Prophète lui demanda alors :

"Pourquoi Ali n'est-il pas venu personnellement parler de cela avec moi? "
Oumme Salameh lui répondit:
"La honte et la timidité l'en ont empêché!"
Le Prophète (Que la paix soit sur lui), s'adressant à Oumme Iman, dit:
"Va chercher Ali !"

L'amir des croyants, Ali (Salut à lui) se rendit chez le Prophète (Que la paix soit sur lui) et s'assit juste devant lui, la tête baissée tellement il avait honte.

Le Prophète (Que la paix soit sur lui) lui demanda:
" Est-ce vrai que tu désires emmener ta femme chez toi?"
L'amir des croyants, Ali(Salut à lui), toujours la tête baisée, lui répondit :
" Oui. que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi ."

L'étonnant, c'est que contrairement à tout ce qui était d'usage et reste d'usage chez les gens épris de luxe, qui se mettent à préparer ces festivités de longs mois à l'avance, le Prophète (Que la paix soit sur lui) lui dit, avec un immense plaisir:

"Pour ce soir même ou pour demain, je préparerai l'affaire."

A la minute même, le Prophète (Que la paix soit sur lui) donna l'ordre de préparer une fête, toute simple, mais remplie de spiritualité. Pour ce qui est de la cérémonie de cette union royale et de ses modalités, elle se déroula en toute simplicité et sans cérémonial aucun, de sorte que cela peut nous surprendre aujourd'hui.

L'amir des croyants, Ali (Salut à lui,) raconta que "le Prophète (Que la paix soit sur lui) avait remis au préalable à Oumme Salameh une part du fruit de la vente du bouclier qu'il avait vendu pour qu'elle la lui gardât. Au moment de préparer la noce, il lui demanda donc de lui remettre la somme, dix dirhams, qu'il me donna en disant:

"Va, achète un peu d'huile, des dattes, du lait acide, caillé et desséché avec cet a argent que voici." Je suis allé acheter tout cela, puis, lorsque je les ai apportés au Prophète (Que la paix soit sur lui), il a retroussé ses manches et a demandé qu'on lui apporte une nappe propre. il a mélangé le tout, de ses propres mains et a préparé ainsi un repas. C'est ce même repas qu'il a servi au cours de la réception."

Ce fut l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) qui reçut personnellement la mission d'aller à la mosquée pour inviter les compagnons. Quand il arriva à la mosquée, il avait dans l'intention de n'en inviter que certains, mais la timidité l'en empêcha et donc, élevant la voix, il proclama:

"Vous êtes tous conviés à la cérémonie du mariage de Fatimeh!"
Sa majesté, l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) raconta :
"Tout le monde s'en alla, formant des petits groupes et moi j'eus honte du nombre d'invités pour la petite quantité de repas".
Dès que le Prophète (Que la paix soit sur lui) fut informé de ce qui s'était passé, il me dit:
"Ne sois pas triste! Je vais prier pour que Dieu donne l'abondance à ce repas."
Et c'est exactement ce qui se passa: tous mangèrent de ce menu repas et tous furent rassasiés!

Le plus étonnant, c'est que, à la fin de la fête, alors que tous les invités s'en retournaient chez eux et que la maison fut vidée, le Prophète (Que la paix soit sur lui ) fit asseoir Fatimeh (Salut sur elle) à sa gauche, puis l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) à sa droite et versa de l'eau qu'il avait bénite lui-même de sa bouche, un peu sur le corps de Zahra (Salut sur elle) et un peu sur le corps de l'amir des croyants, Ali (Salut à lui). Il pria pour eux et dit:

"ô Dieu, ils sont par moi et moi, je suis par eux. ô Dieu, de la même façon que tu as éloigné de moi toute sorte d'abominations et de méchancetés. éloigne-les d'eux aussi et rend-les purs."

Puis, il ajouta:

" Levez-vous et allez chez vous. Que Dieu vous donne le bonheur!"

Les passionnés du monde matériel et les faibles parmi les croyants qui sont encore tentés par les apparences matérielles de ce monde, et tous ceux qui jugent l'honorabilité, la personnalité, le prestige d'une famille, la royauté et la somptuosité d'une cérémonie de mariage d'après l'importance de la cérémonie et d'ostensibles magnificences insupportables, doivent comprendre qu'ils se trompent et regarder, apprendre et s'inspirer de ce programme formateur qui est la base de l'honorabilité de tous les jeunes gens, filles et garçons. Il leur faut regarder de leurs propres yeux, à travers les pages de l'histoire, l'exemplarité des enseignements islamiques, à travers le vécu et la pratique de la "demande en mariage", de la "dot", du "trousseau" et des "cérémonies du mariage" de Fatimeh Zahra (Salut sur elle).

"Après la mort du Prophète, elle se couvra toujours la tête d'une écharpe de deuil; elle avait toujours les larmes aux yeux et le cœur brûlant." (19)

La tendre période de la vie de la Dame de l'Islam, Fatimeh Zahra (Salut sur elle) s'acheva vite avec le décès du Prophète (Que la paix soit sur lui),bien qu'il soit difficile de trouver une tendre période sur toute la longueur de sa vie puisque les pressions continuelles, les guerres et les complots des ennemis contre l'Islam et contre le Prophète avaient fait perdre toute la tranquillité d'esprit à Fatimeh (Salut sur elle). Avec le décès du Prophète, de nouvelles tempêtes se levèrent et conduisirent à des événements compliqués et critiques.

La rancune et la haine de Badr, de Khaybar et de Hamine qui étaient restées cachées dans l'ombre, du vivant du Prophète, se démasquèrent. Les partis des hypocrites redoublèrent d'activités pour avoir leur revanche tant sur l'Islam que sur la famille du Prophète, et Fatimeh Zahra (Salut sur elle) se situait alors au centre de la cible que cherchaient à atteindre les flèches empoisonnées des ennemis, qui étaient tirées de tous côtés dans sa direction.

L'absence et la séparation douloureuse d'avec son père d'une part, sa tristesse et sa désolation devant la situation d'opprimé de son époux, l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) d'autre part, les complots fomentés par les ennemis de l'Islam, les inquiétudes de Fatimeh pour l'avenir des musulmans et la conservation du coran intégrale, tant de soucis qui lui ont durement serré le cœur et torturé l'esprit. Fatimeh (Salut sur elle) ne désira pas, en ouvrant son cœur, déprimer le pur esprit de l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) qui, lui aussi, recevait de durs coups de la désagréable et déloyale situation de la Umma.

C'est la raison pour laquelle elle allait auprès de la tombe du Prophète (Que la paix soit sur lui) pour se confier et se plaindre à lui. Alors, des paroles brûlantes comme la flamme du feu qui brûle dans le for intérieur de tout être, lui venaient à la bouche:

"Après toi, cher père, je me suis retrouvée seule. Je me suis sentie errante et dépourvue. Ma voix s'est éteinte, mon dos s'est brisé et l'agréable goût de la vie est devenu amer dans ma bouche."

parfois, elle disait aussi:

"Quelqu'un qui à reçu l'odeur de la terre purifiée du prophète (Que la paix soit sur lui) ne pourra jamais plus sentir l'odeur d'aucun autre parfum, jusqu'à la fin de sa vie!

Après toi, ô père, tellement de malheurs me sont arrivés que s'ils devaient recouvrir les jours heureux, alors ceux-ci deviendraient obscurs et noirs, comme la nuit." Mais, pourquoi Fatimeh se lamente-t-elle, ainsi? De quoi s'inquiète-t-elle tellement? Pourquoi s'impatiente t-elle autant, telle la rué sauvage sur le feu? Pourquoi donc?" Laissons la répondre elle-même à tous ces pourquoi!

Oumme salameh dit :

"Quand, après la mort du prophète, je suis allée rendre visite à la Dame de l'Islam, Fatimeh (Salut sur elle), je lui ai demandé comment elle allait; Elle me répondit ces mots des plus significatifs:

" ô Oumme salameh, que me demandes-tu comment je moi qui suis submergée par la tristesse et la douleur : il y a d'une part, le décès de mon père, le prophète (Que la paix soit sur lui) et, d'autre part, je vois de mes propres yeux que son successeur, Ali ibn Abou Taleb subit la pire des injustices.

Je jure devant Dieu qu'ils ont déchiré le voile du respect qui lui est du…

Je sais aussi que ce n'est que le fruit de la rancune de Badr, et le désir de se venger de Ohod, qui demeuraient jusqu'à présent dissimulés et masqués dans les cœurs des hypocrites. " (2O)

Malgré tout ce qu'elle put faire pour défendre la haute sainteté de l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) et malgré le fort soutien qu'elle lui apporta en ces instants difficiles, son immense douleur et sa profonde tristesse ne restèrent un secret pour personne. Après la disparition du Prophète (Que la paix soit sur lui), elle ne vécut plus très longtemps, tel qu'elle en avait supplié Dieu. Deux, trois mois plus tard, elle se hâta de rejoindre son père dans le Royaume de Dieu.

Pourtant, pendant tout ce temps, elle ne manqua pas de toute sorte de générosités, se sacrifiant et se dévouant pour défendre la cause de l'amir des croyants, Ali (Salut à lui) et pour défendre l'Islam.

" Que la paix de Dieu soit sur toi, ? fille du Prophète de Dieu. nue la bénédiction de Dieu soit sur toi!"

(Qom le 18 Décembre 1985)

Khotbah (prêche) historique prononcé par la Dame de l'Islam, Fatimeh Zahra (Salut sur elle),


Après la mort du prophète, une tempête inattendue Vint secouer terriblement le monde de l'Islam. L'épicentre de ce séisme fut, d'abord. le "califat" mais l'orage finit par éclater surtout ce qui avait d'une manière ou d'une autre, une relation avec lui; c'est ainsi que l'ordre de confiscation des terres de Fadak 1, qui avait été cédées par le prophète de l'Islam (Que la paix soit Lui ) à s'a fille Fatimeh (Salut sur elle), témoignant de son importante bienveillance à son égard,

 

fut donné par les autorités au Pouvoir. Fadak était le nom d'un village de la région de Médine. Village considérablement développé dont certains des habitants étaient juifs et ne cessaient de comploter contre l'Islam, comme les autres juifs de Médine et de Khaybar d'ailleurs. Ce fut au cours de la septième année de l'Hégire. devant les combattants de l'Islam et que le pouvoir dominateur des juifs fut détruit que les habitants de Fadak choisirent de se rendre et de faire la paix avec le prophète (psl&sf). Ils cédèrent l'autre moitié.

Le cher Prophète de l'Islam (psl&sf), (comme l'ont rapporté nombre d'historiens et de commentateurs, tant sunnites que chiites) offrit de son vivant les terres de Fadak à sa fille Fatimeh (Salut sur elle). Mais après la mort du Prophète (psl&sf), les usurpateurs du Gouvernement Islamique, qui avait compris d'une part, que l'existence de ce pouvoir économique qui était à la main de l'épouse de Ali (a.s) représentait un réelle danger pour le pouvoir politique et d'autre part, qui avaient décidée d'isolé à tous points de vue, les amis de l'Imam Ali (a.s), prirent la décision de confisquer ces biens, prétendant ainsi veiller à leurs propres intérêts).

L'histoire de Fadak, ainsi que les différentes évènement qui s'y rattachent, qui appartiennent à l'histoire du début de l'Islam et des année qui suivirent, sont des étapes des plus douloureuses , des plus tristes et des plus instructives se l'histoire du début de l'Islam, avec l'aide de Dieu, d'être étudiées séparément et avec précision.

Fatimeh (a.s) était consciente que cet abus et que la négligence de certains devant nombre des Préceptes de l'Islam en cette relation allaient mener la société Islamique à l'égarement et à la méconnaisse des enseignements de l'Islam et de la sunna dut Prophète (psl&sf) et allaient la faire tendre vers un retour aux pratiques du temps de l'Ignorance ; elle savait aussi qu'une telle initiative n'avait pour but que de marginaliser I'?mir des croyants Ali (Salut à lui) et de dominer économiquement les amis dévoués de Ali (Salut sur lui).

Ali (a.s), quant à lui, ne resta pas sans défendre son droit devant les usurpateurs de Fadak et exigea, de toutes ses forces que ce droit usurpé lui soit rendu. Mais les autorités au pouvoir refusèrent de lui donner gain de cause affirmant que selon un certain hadith, faux bien sûr, dans lequel le prophète aurait dit :

" Nous, Prophètes, ne laissons, de notre propre part, aucun héritage!".

Il n'était autorisé à aucun droit. La Dame de l'Islam. "la Majesté des femmes du monde" (Salut sur elle), révolte, se rendit alors à la mosquée. accompagnée de quelques femmes de la Bani Hachem, afin de dire ce qu'il était devenu nécessaire de dire à la masse des musulmans. aux chefs ?migrés et aux Ansars, afin de faire une tentative ultime pour faire taire tous ceux qui ne savaient que donner des prétextes pour justifier cette surprenante usurpation et cette confiscation abusive ordonnées par le gouvernement de l'époque et aussi afin de faire distinguer et différencier, par tous et pour tous, le chemin suivi par les fidèles de l'Islam de celui suivi par les protecteurs des politiques abusives.

Indifférente l'atmosphère particulière qui était liée suite à cette affaire, elle alla jusqu'au bout de son intention. Elle fit un discours des plus insinuants.

discours qui promettait aussi d'être des plus conséquents, dans la mosquée du Prophète (Que lit paix soit lui) devant les ?migrés, prenant comme prétexte " I'usurpation de Fadak " pour dévoiler nombre de vérités. Ce khotbah allait être le coup ultime porté à ceux qui essayaient de détourner la souveraineté du Prophète (Que la paix soit sur lui)et le Gouvernement Islamique de sa direction principale et de faire tomber dans l'oubli vingt trois ans de ses activités.

 

Ce khotbah allait être une sonnette d'alarme pour tous ceux dont les cœurs battaient par amour de l'Islam et qui craignaient pour l'avenir de cette pure doctrine. Ce khotbah allait être un dangereux avertissement pour tous ceux qui ignoraient encore l'ampleur prise par le parti des hypocrites et l'influence que ces gens, exerçaient sur exerçaient le système politique depuis la mort du Prophète de Dieu (Que la paix sur lui) et qui étaient négligents devant leurs manigances secrète, et mystérieuses.

Ce khotbah allait être un cri de douleur en faveur de l'?mir des croyants, Ali (Salut à lui), successeur unique du Prophète Mohammed (Que la paix soit sur lui)et seule personne en effet capable de faire se rétablir la situation devant ceux des hommes politiques qui avaient nié les faits et avaient négligé de considérer les versets du Coran et les conseils rigoureux du Prophète de Dieu (Que la paix soit sur lui) a l'égard de Ali (Salut à lui).Ce khotbah allait être le moyen de reprendre le droit injustement usurpé dans le but de l' aire se réveiller tous ceux dont les droits sont usurpés et qui préfèrent se taire et rester dans l'ombre plutôt que de manifester leur présence et leur colère.

Ce khotbah allait être un orage, violent et rude, qui allait semer le trouble partout et dont les conséquences resteraient visibles sur toute la longueur de l'histoire, à travers le temps et les siècles. Ce khotbah allait être une forte tempête sur la mer dont les vagues mugissantes allaient faire se réveiller les esprits endormis (même si ce n'était que pour un temps)et il allait leur montrer le chemin droit qu'il leur fallait suivre.

 

Et enfin, ce khotbah allait s'abattre comme la foudre sur la tête des ennemis de l'islam et les prendre par surprise! L'analyse en profondeur de la situation faite dans ce khotbah par la Dame de l'Islam témoigne de sa rigoureuse compréhension des problèmes les plus compliqués et les plus difficiles relatifs au " Monothéisme ". aux " Origines " et à la "Résurrection " Le commentaire fait par la chère fille du Prophète (Que la paix soit sur lui) dans ce khotbah sur les importants problèmes idéologiques, politiques et sociaux vient confirmer clairement l'idée que Fatimeh (Salut sur elle) n'appartenait à aucune époque particulière.

Les épopées spectaculaires qui ont coulé, telle une eau, de la bouche et dans le langage de Fatimeh (Salut sur elle) témoignent de la grandeur de cette dame dévouée et combattante qui s'était vouée au sacrifice, elle était un chef de file précieux pour toits ceux qui œuvraient et luttaient sur le chemin de Dieu, pour tous les dévoués à la cause divine. Le ton ferme et déterminé de la Dame de l'islam (Salut sur elle) dans ce khotbah qui ne manque pas de toucher, au plus profond de son être et de son âme l'individu atteste qu'elle était en réalité, une oratrice éloquente, comme son époux, l'?mir des croyants, Ali (Salut à lui), capable de faire inlassablement déclarations sur déclarations.

Ce khotbah, des plus insinuants, est digne des khotbah de Ali (Salut à lui) réunis dans le " Nadj jil-Balagra " et leur est comparable. Il est la preuve aussi que zaynab (Salut a elle), fille de Fatimeh (Salut sur elle), a hérité et de son père et de sa mère ce don de parler avec éloquence qu'elle mit au profit au Bazar de kouffa et au cours de l'assemblée organisée par Yazid, puisque les propos brûlants qu'elle y tint firent naître le frisson dans le dos des criminels de la Bani Omeyyade et réussirent à ébranler les bases du palais de leur gouvernement illégitime, elle parvint en effet à semer et à faire germer la graine de la Révolution dans les cœurs des de kouffa et de Sham, contre ce gouvernement tyrannique et cruel.

Les analyses, des plus précises et des plus exactes faites par Fatimeh (Salut sur elle) dans ce khotbah, relevant du domaine de la philosophie et relatives aux secrets des préceptes, son analyse de l'histoire politique de l'Islam et la comparaison qu'elle y fait entre la vie en Arabie au temps de l'Ignorance et la vie après l'apparition de l'Islam sont une leçon importante pour tous ceux qui marchent sur le chemin de Dieu car elle leur fait don, à eux, pour continuer la lutte de ses propres expériences et de tout ce qu'elle a appris sur le chemin de la Lutte. Plus important que tout encore, c'est que par ce khotbah Fatimeh (Salut sur elle) établit clairement la position de la famille du prophète(Que la paix soit sur lui) face au système dominant à l'époque et disculpe le saint seuil de l'Islam, et quand bien même le seul intérêt de ce discours superbe et riche en contenu était celui-là. cela suffirait amplement!!!

Ce khotbah est un des célèbres khotbahs auquel les illustrés savants chiites et aussi sunnites, ont tous fait référence, s'appuyant sur nombre de documents. Contrairement à ce que certains pourraient croire, il ne s'agit pas du tout d'une information unique, d'ailleurs nous nous proposons de citer, à présent, certaines sources dans lesquelles ce khotbah a été cité :

I. ibn Abi al-hadid môtazeli, célèbre savant sunnite.

(dans son commentaire du "Nahdj al-Balagheh") dans la biographie de Osman ben Hanif, dans la première partie, cite les différents documents qui attestent de l'authenticité du khotbah de la Dame de l'Islam (Salut sur elle). Il souligne de plus le fait qu'aucune des références qu'il a cité dans son livre pour ce khotbah n'émane de sources chiites. Il fait aussi référence au célèbre ouvrage intitulé "Saghifeh" de Abou Bakr Ahmad ben Abdelaziz Djohari, qui est un des plus fameux et des plus grands narrateurs sunnites et qui a cité et confirmé l'authenticité de ce khotbah, dans son livre, par plusieurs moyens (ibn Abi al-Hadid a cité tous ces moyens dans son livre commentaire du "Nahdj al-Balagheh" auquel nous renvoyons les lecteurs ne pouvant, par soucis de concision, rapporter tout ce qu'il y est dit).

 

Il ajoute que, quand le gouvernement de l'époque pris la décision d'usurper Fadak, Fatimeh (Salut surelle), accompagnée de plusieurs femmes de Qoraich, se dirigea, d'un pas décidé, vers la mosquée, pour y prononcer un long et important discours. et sa démarche était alors exactement comme celle du prophète (Que la paix soit sur lui). Il rapporte, en continuation, ce même et célèbre khotbah (A noter toutefois que le texte de ce khotbah varie quelque peu selon les récits), connu de tous.

II. Ali ben Aissa Arbàli a cité aussi ce khotbah dans son livre intitulé " Kachf al-Ghameh " se réfèrent aussi au "Saghifeh" de Abou Bakr Ahmad ben Abdelaziz..

III. Massoudi mentionne aussi brièvement ce khotbah dans "Moravadj al-Zahab"

IV. Seyyed Moirteza, grand et dévoué savant chiite, a cité ce khotbah, rapporté par Aicha, femme du prophète (Que le paix soit sur lui), dans son livre " Chafî "

V. Le célèbre narrateur défunt Sadough a repris certaines phrases de ce khotbah dans son livre intitulé " Elal al-Sharaie"

VI. Le juge religieux et célèbre narrateur défunt Cheikh'Mofid a cité aussi un extrait de ce khotbah.

VII. Seyyed ben Tayousse cite dans son livre " Taraef " une partie de ce khotbah, rapporté aussi par Aïcha, se référant au livre "Al-Monagheb" de Ahmad ben Moussa ibn Mardouveh-Isphahani qui est un savant sunnite.

VIII. Le défunt Tabarsi, Maître du livre " Ijtihad " a cité ce khotbah dans son livre comme étant un " témoignage missionnaire ". 1 Ce khotbah historique est, indéniablement, un des fameux khotbahs prononcés par les descendants du Prophète (Que la paix soit sur lui). Il a été rapporté que nombre de chiites (Partisans de Ali) engagés recommandèrent et recommandent toujours à leurs enfants d'y apprendre par cœur ce khotbah pour qu'il ne reste pas, avec le passage du temps, caché sous la poussière de l'oubli et de la négligence et afin qu'aucun ennemi mal intentionné ne puisse remettre en question son contenu. Ainsi est-il de mise aujourd'hui que la jeune génération fertile apprenne, par cœur. Le contenu de cette " grande épopée " afin de transmettre à son tour aux générations à venir son message!

1. Cf " Btharal-Anvar" de Allameh Madjlisi, tome 8 page 108. ancienne édition.

Ce khotbah, insinuant et unique, tourne autour de sept axes principaux et est constitué en réalité de sept parties qui, toutes, visent à atteindre un but bien précis et méritent d'être étudiées chacune indépendamment et avec attention.

Première partie: Analyse brève et profonde de ce qu'est le monothéisme, des attributs et des hautes qualités de Dieu et du but de la Création.

Seconde partie: Le haut grade du Prophète (Que le paix soit sur lui), ses responsabilités. ses traits de caractère et ses idéaux y sont mis à discussion.

Troisième partie: Fatima Zahra (Salut sur elle) parle ici de l'importance du Coran glorieux. du fond des enseignements de l'Islam, de la philosophie et des secrets des préceptes et prodigue conseils et bonnes paroles à ce propos.

Quatrième partie: La Dame de l'Islam (Salut sur elle), tout en se présentant elle-même, rappelle aux gens les services rendus par son père, le Prophète de Dieu (Que la paix soit sur lui), elle leur prend à présent la main pour faire une visite dans leurs souvenirs, visite riche en enseignements, et leur faire remonter le temps jusqu'au temps de l'ignorance passée mais malgré tout encore bien proche d'eux, afin de comparer la vie à cette époque avec celle d'après l'apparition de l'Islam et de tirer la leçon de tous les changements opérés.

Cinquième partie: Elle remémore, pour tous, les événements et les incidents qui suivirent la mort du Prophète (Que la paix soit sur lui), les agissements et les

tentatives faites par le parti des hypocrites pour la disparition de l'Islam.

Sixième partie: Elle dénonce l'usurpation de Fadak et les vides prétextes qui servirent à justifier cette injustice et répond à tous ceux qui osent cacher leurs méfaits derrière de tels prétextes.

Septième partie: enfin, qui fut intitulée " un dernier mot " dans laquelle elle lance un appel au secours à la tribu Ansar et aux compagnons sincères du Prophète (Que la paix soit sur lui). Pour conclure, elle ne manque pas de menacer certains du châtiment de Dieu.


Première partie:


LE MONOTHEISME LES ATTRIBUTS DE DIEU ET LE BUT DE LA CREATION.


ouange à Dieu pour son opulence, prions pour sa réussite et louons le, pour tous les bienfaits dont il nous a fait grâce, pour la riche abondance qu'il a mise à notre disposition depuis le premier jour, pour tous les innombrables dons qu'il nous a offert et pour tous les présents dont il n'a cesse de nous faire don depuis toujours.

Tous ces bienfaits sont innombrables et en dehors de tout compte, du fait de leur étalement au fil du temps qui passe, ils sont incompensables. et leur limite est telle qu'elle est inconcevable pour les hommes. Dieu a demandé à ses serviteurs de le prier afin qu'il continue de leur prodiguer ses grâces, et toujours en abondance. Il a invité ses Créatures à le louer pour qu'il les comble de ses grâces. Il les a encouragés a faire tout pour obtenir la meilleure de ses grâces. Et moi, je témoigne qu'il n'y a pas d'autre Dieu que Dieu, l' Unique.

 

Dieu est Unique, il n'a pas d'associé et rien ne lui ressemble. Il est certain que son esprit est la Sincérité, que les cœurs des fidèles y sont attachés et que son ombre se reflète dans leurs pensées. Dieu. que nul ne peut voir de ses yeux dont nul ne peut énumérer les attributs avec sa langue et dont nul ne peut concevoir, par la sagesse et en pensée, la Sainte Essence. A créé tous les êtres du monde existant sans qu'il ait jamais existé quelque chose de semblable auparavant.

Il les a créés à son image et selon sa volonté sans avoir nul besoin de leur création et sans que sa pure Essence ait eu un quelconque intérêt à les faire figurer. Il ne voulait, parcella, que faire montre de sa volonté: inviter les hommes à se soumettre à lui et leur présenter ainsi son pouvoir infini; conseiller à ses Créatures de rester parmi ses serviteurs et donner une force aux invitations de ses Prophètes cri mettant à l'unisson Création et Religion.

Il a fixé ensuite des récompenses pour ceux qui se soumettent à son ordre et des châtiments pour ceux qui pèchent malgré son ordre afin de sauvegarder, par ce moyen, les meilleures de ses Créatures et de les préserver de sa colère, de sa vengeance et de son châtiment. afin de les orienter vers les jardins du Paradis et vers le foyer de sa Miséricorde.

Un bref commentaire:

Dans cette première partie du khotbah plusieurs thèmes méritent d'être considérés avec une attention toute particulière: L'accent est mis sur cette vérité que l'opulence de Dieu est présente tout autour de nous et partout dans l'existence, que nous sommes noyés, de la tête jusqu'aux pieds, dans cette mer de bienfaits et que c'est justement cette réalité qui fait se manifester en nous un sentiment de gratitude qui nous incite à chercher à connaître la pure Essence de Dieu.

Les savants, spécialistes de la science du mot et des opinions, insistent sur ce fait lorsqu'ils abordent le problème du théisme et de l'obligation de chercher à connaître Dieu au chapitre de " l'obligation de remercier celui qui nous fait don de son opulence ". Si Dieu invite ses Créatures à le remercier pour ses bienfaits, ça n'est pas parce que cela lui est nécessaire, c'est au contraire dans le but de faire acquérir aux homme plus de mérite et de les rendre dignes de recevoir encore davantage de ses grâces (Soyez attentifs).

 

Aucune créature n'est capable de fixer le droit de gratitude puisque cette faculté de remercier, à elle toute seule, est un nouveau signe de l'opulence de Dieu et puisque les outils nécessaires pour remercier (là pensée, la main, la langue) sont tous des dons de Dieu. Si ce n'est d'avouer leur impuissance et leur incapacité dans ce domaine, les Créatures de Dieu ne peuvent rien faire d'a u t re.

Il est préférable de se soumettre à son ordre, plutôt que de pécher contre son ordre, car tous, nous serons appelés à nous justifier devant Dieu, ne serait-ce que parce qu'il le mérite et personne n'est capable de le remercier comme il faut. L'esprit du monothéisme est celui de la Sincérité: il est impératif de purifier les esprits de tout autre que Dieu, de répondre à son amitié par l'amour, d'être corps et âme soumis à son ordre, enfin d'éloigner des esprits tout ce qui est contre lui et d'oublier tout ce qui est autre que lui!

 

En réalité. le monothéisme existe, dès le départ, dans la nature des hommes; Cette lumière divine étincelle du plus profond de l'âme de tous les hommes et tous entendons. dans notre for intérieur, le cri de " Allah ? Akbar ", C'est la raison pour laquelle, lorsque nous sommes appelés à traverser les durs orages de la vie et lorsque se déchirent les voiles de l'ignorance et de la négligence, cette lumière luit, en apparence, avec encore plus d'éclat que jamais auparavant et nous attire tous, malgré nous, vers elle en murmurant à notre oreille " La Elaha Ella-howa " (il n'y a de Dieu que Dieu).

"Nul ne peut saisir dans ses pensées, même les plus profondes, les limites de son Essence " et nul ne peut pénétrer dans l'immensité de ses attributs. Il nous faut donc avouer que:" 1

" nous ne te connaissons pas Dieu comme tu mériterais que nous te connaissions et " 2

". . nous ne t'avons pas adoré Dieu comme tu mériterais que nous t'adorions. 3 .Un des points importants dans le domaine de la Création est que au départ, il n'existait aucune matière et aucun matériau, à la disposition de Dieu, pour qu'il créât ce monde des matériaux préfabriqués. Non, la Création eut lieu alors que régnait le néant absolu! Elle appartient donc, de droit, cette Création à l'Essence pure de Dieu.

 

Création que certain sont encore bien du mal à concevoir, même en pensée. Un autre point important, concernant la Création, c'est que contrairement à ces peintres, spécialistes du portrait qui s'inspirent toujours pour leurs œuvres et leurs créations de ce qu'ils ont vu, dans la nature de chaque être, mélangeant parfois différentes formes pour faire naître une nouvelle forme, Dieu est un innovateur qui a créé et dessiné le monde sans avoir ni modèle ni exemple à suivre.

1. "Arbïn" de Cheikh Bahaïn et " Behar al-Anvar "de Allameh Madjless -tome 69. page 293

2. Ibis -Tome 69. page 292-

3."Mostadrak al-Vassael" de Mohadess Noury - tome 1. page 16. Encore un thème important de ce début de khotbah historique prononcé par la Dame de l'Islam, c'est, pour Dieu, la non nécessité absolue de quoi que ce soit. Il est évident que le besoin ne peut exister dans la pure Essence d'un être qui est Infini et Illimité car le "besoin" est preuve d'un "manque" et le manque n'est concevable qu'en relation des êtres " relatif " et "conditionnés" et non pas en relation de l'?tre Absolu de l'Essence divine. Et enfin, un dernier sujet d'importance auquel il est l'ait référence dans cette partie, c'est "le but de la Création" qui a été brièvement exposé, en quelques phrases des plus significatives, par la Dame de l'Islam dans son discours:

a) La révélation d'une infinie récompense de la part de Dieu.
b) L'invitation des serviteurs à la soumission.
c) La démonstration de son pouvoir illimité.
d) L'appel de ses serviteurs à l'adorer.
e) Donner de la force aux paroles de ses prophètes.

Voici les différents buts de la Création que sa Majesté Zahra (Salut sur elle) a mentionnés. Il est important de remarquer que ces buts sont en relations les uns les autres et nécessaires pour l'existence des uns et des autres: lorsque les serviteurs auront vu les œuvres réalisées grâce au pouvoir de Dieu et ses récompenses, ils seront attirés vers sa soumission et en viendront finalement à son adoration, avec la volonté de parcourir les différentes étapes du chemin de la perfection.

 

De plus, il est à noter que, du fait que les prophètes insistent, dans leurs paroles, sur le merveilleux du système de la Création du monde existant, ils ont la possibilité d'exercer de leur influence, dans les cœurs mêmes des hommes et de rendre ainsi le problème de I'orientation plus simple et plus facile pour eux (Faites attention).

Il nous faut savoir que: Dieu n'a pas créé le monde pour en tirer quelque bénéfice que ce soit car, au contraire, son but a été de faire preuve de sa " générosité ". Il a voulu que ses Créatures suivent le chemin de l'orientation et les a invitées à venir s'asseoir à ses côtés, il leur a conseillé d'aller toujours sur ce chemin afin de recevoir, chacun selon ses mérites toujours davantage les grâces de sa bienveillance infinie.


LE HAUT GRADE DU PROPHETE (QUE LA PAIX SOIT SUR LUI), SES TRAITS DE CARACTERE ET SES IDEAUX


"Et je témoigne que mon père, Mohammad (psl&sf) est son serviteur et son Envoyé, qu'il l'a élu avant de l'envoyer, et ceci avant même de le créer, il l'a inscrit au nombre des candidats à ce grade et qu'il l'a choisi avant même de savoir quel serait son message.

 

En ce jour où ses serviteurs étaient encore dans l'ombre, dans le monde invisible et cachés derrière le voile terrible de l'inexistence, alors qu'ils se trouvaient encore dans la genèse à la limite ultime de la non existence, Dieu avait déjà effectué tout ce travail parce qu'il était conscient de ce que réservait l'avenir; parce qu'il dominait la situation et les événements du monde, il savait pertinemment où le destin allait les mener. Il l'a élu pour qu'il vienne compléter son message et faire appliquer son ordre, pour qu'il vienne jouer de son influence et trancher définitivement le destin.

Dieu l'a élu puis il a vu que les peuples avaient opté pour différentes religions: certains vénéraient le feu, certains se prosternaient devant les idoles et, bien qu'il avait été donné à leurs cœurs de connaître Dieu, ils persistaient à nier. Dieu a effacé les injustices par la lumière de Mohammad (Que la paix soit sur lui) qui a ôté le voile de l'injustice de sur les cœurs et qui a t'ait fuire les nuages noirs et obscure de devant leurs yeux. Il s'est déchaîné pour guider les gens et les a sauvés de l'égarement et de la perversion.

C'est lui qui a permis à vos yeux de voir et qui vous a orientés, c'est lui qui a établi l'Islam sur la terre et a invité les hommes à suivre ce chemin droit. Puis, Dieu, selon sa volonté et par infinie amitié, a rappelé l'âme du Prophète, témoignant de sa volonté et de sa générosité, il a fini par le libérer de la peine de ce monde. Pour le moment, il est parmi les anges, avec l'assentiment de Dieu, Généreux, et tout le respect du à Dieu, Puissant. Salut de Dieu à mon père, le Prophète (Que la paix soit sur lui), confident de l'inspiration et élu de Dieu parmi les hommes. Salut à lui, que la bénédiction et la grâce de Dieu soit sur lui."

Commentaire:

Dans cette deuxième partie du discours aussi, la Dame de l'Islam (Salut sur elle) fait des remarques des plus significatives relatives à toute une série de problèmes importants concernant le Prophète (Que la paix soit sur lui) en personne, remarques que voici: Dès le début, elle fait référence aux gènes particuliers et spécifiques du Prophète (Que la paix soit sur lui) qui lui confèrent cette qualité d'élu, caractéristique qui a déjà été mentionnée dans d'autres hadiths islamiques.

Ce problème qui vise a savoir si le Prophète de pars a constitution génétique, était totalement différent des hommes ouvre le champs à un important débat sur la question. Si cela est vrai, alors il est certain que son être pur et innocent émane de ces gènes purs qu'il n'y a donc aucun mérite ni honneur à ça. Et si sa constitution génétique ne diffère pas de celle des autres hommes alors, nous sommes en droit de nous demander dans quel but la Dame de l'Islam soulève-t-elle ce problème dans son discours? Il apparaît, à la vérité, que les mérites et lès talents des Prophètes et des Imams résultent pour une part de l'inné et, pour une autre part de l'acquis et, c'est seulement si nous tenons compte de cette composition particulière que nombre de questions trouveront des réponses.

De plus, il est clair que Dieu, le Sage qui laisse à la responsabilité de son Prophète une telle mission, ne peut que le doter de dispositions naturelles particulières : une composition génétique exceptionnelle, une intelligence parfaite et une volonté d'acier; une décision ferme et un savoir immense ainsi qu'une faculté de discernement dominante. Si le Messager de Dieu était, comme un simple individu, avec toutes ses faiblesses, aurait-il pu mener à bien une telle mission et ne pas manquer le but recherché?

Le fait ne résulte d'aucune injustice! Est-ce que si les muscles des bras n'étaient pas différents et autrement plus puissants que les fins muscles de la paupière de l'œil, alors que le travail de faire bouger une paupière est largement moindre que celui des bras qui consiste à lever d'importantes charges et à accomplir des travaux difficiles, cela ne serait pas contraire à la justice?

Cependant, la constitution génétique naturellement exceptionnelle du Prophète (Que la paix soit sur lui) ne lui retira rien de son libre-arbitre et de son pouvoir de décision car lui aussi était susceptible de commettre des péchés bien qu'il n'en ait jamais fait.

Ne vous étonnez pas car beaucoup de gens, des plus ordinaires se trouvent dans une situation similaire devant nombre de péchés : par exemple, tous avons le pouvoir (le sortir tout nu au milieu de la foule, et tous avons le pouvoir (le dormir sans vêtement sur un lit de neige par une très froide nuit d'hiver, mais, si ce n'est les fous. personne ne le fait. Et bien, les Prophètes et les Imams purs et exempts de tout péché se trouvaient dans de telles conditions face aux péchés! Il est raisonnable et convenable que les purs aient une responsabilité plus lourde en fonction de leurs gènes purs et nul ne saurait accepter qu'ils faillent ou s'écartent le moins du monde de leur chemin d'origine.

Lorsque sa Majesté (Salut sur elle) dit :

"(Dieu) Il était conscient de ce que réservait l'avenir; parce qu'il dominait la situation et les événements du monde, il savait pertinemment où le destin allait les mener. "

Elle veut tout simplement faire remarquer que c'est parce que Dieu savait que la mission à venir du Prophète serait dure et difficile, qu'il l'a doté d'une constitution génétique aussi précieuse! " Il l'a élu pour qu' il vienne compléter son message et faire appliquer son ordre", ordre d'évolution.

Cette phrase, riche en signification peut d'une part faire référence à sa qualité de sceau des Prophète (Que la paix soit sur lui) et d'autre part souligne l'importance de sa mission qui était de compléter par la religion et les préceptes divins l'aptitude à évoluer de l'Homme (Soyez attentifs). La chère fille du Prophète (Que la paix soit sur lui) rappelle dans cette partie de son discours quelle était la situation misérable des peuples avant la prophétie et dans quel obscurantisme, dominés par des mythes, ils vivaient : les sabéens se prosternaient dans le temple du Feu, les arabes dans le temple des Idoles et les autres étaient tous ainsi dominés parla perversion et soumis à la dispersion.

Très intéressantes sont aussi ses paroles lorsqu'elle dit :

" Bien qu'il avait été donné à leurs cœurs de connaître Dieu, ils persistaient à nier ,"

car elles font très clairement référence au " monothéisme inné " qui existe dans l'essence même de tous les hommes. A un autre moment, elle se réfère aux abondants bienfaits de l'existence même du Prophète (Que la paix soit sur lui), elle rappelle comment, en se révoltant contre l'ordre établi, il réussit à éloigner de l'aube des pensées les nuages obscurs et ténébreux du temps, comment il réussit à nettoyer la rouille de l'Ignorance et des mythes de sur le miroir des cœurs, comment il réussit à déchirer le voile qui était devant les yeux et qui empêchait que la vérité soit visible et comment il réussit à rassembler les hommes autour de cette doctrine qui est " la voie directe " et qui se situe à la moyenne limite par rapport au radicalisme et au fanatisme.

 

Pour que tous comprennent parfaitement le fond de ce message et pour que la réalité apparaisse avec clarté aux veux de tous, il était nécessaire de faire une minutieuse comparaison entre la situation des gens au temps de l'ignorance et leur situation après la venue de l'Islam, ce que fit la Dame de l'Islam (Salut sur elle) dans son discours.

 

La mort des plus glorieuses du Prophète (Que la paix soit sur lui) est un autre thème d'importance auquel la dame de l'Islam (Salut à elle) a bien voulu faire référence dans cette partie de son discours historique : l'esprit de celui qui était un oiseau des hautes cimes avait été fait prisonnier et enfermé, depuis de années, dans une cage, dans la cage du corps, en ce monde périssable, Après s'être acquitté de sa mission et avoir accompli son devoir, il s'empressa de casser les barreaux de la cage et s'envola pour aller rejoindre à tire d'aile son ami; il virevolta autour de lui, puis alla prendre place parmi les anges les plus haut gradés du ciel!


L'USURPATION DE 'FADAK, LES PRETEXTES AVANCES PAR LES USURPATEURS POUR JUSTIFIER LES FAITS ET SA REPONSE, STRICTE ET DECISIVE.


"Oui, vous avez pris la chamelle de tête sous vos ordres; Vous n'avez même pas attendu qu'elle soit apprivoisée et se rende à vous.

Vous avez subitement allumé le feu des manigances et vous l'avez attisé pour faire grandir les flammes; vous avez répondu à l'appel du séducteur Satan. Vous vous êtes chargés d'éteindre les lumières éclatantes de la doctrine divine et de faire disparaître la Sunna de l'authentique Prophète de Dieu. Feignant de vouloir manger la crème sur le lait, ils ont bu le lait en cachette, et jusqu'à la dernière goutte. Vous sembliez vous casser la tête pour les autres alors qu'en réalité, vous preniez l'affaire à pleine main.

Vous avez tout fait pour isoler sa famille et ses enfants; d'ailleurs nous n'avons pu trouver d'autre solution que de patienter, comme celui qui est assis, un sabre sous la gorge et un autre pointé vers le cœur! Le plus étonnant, c'est que vous croyez que Dieu ne nous autorise pas à hériter et que nous ne pouvons prétendre à l'héritage du Prophète de Dieu (Que la paix Soit sur lui). Vous soumettez-vous toujours aux ordres du temps de l'Ignorance ou est-ce que pour les croyants le meilleur ordre n'est pas l'ordre de Dieu? Ne savez-vous pas tout cela?

Oui, vous savez et il est clair pour vous, comme de l'eau de roche, que moi, je suis sa fille. Vous, ô musulmans!


Est-ce que mon héritage doit m'être retiré par la force? ô fils de Abi Ghahafeh ! Répond-moi. Est-ce qu'il est écrit dans le Coran que toi, tu dois hériter de ton père et que moi, je ne dois pas hériter du mien?! Il n'y a rien de plus incorrect que ça!

Vous êtes vous éloignés intentionnellement du Livre de Dieu pour le lancer par derrière vos têtes, alors qu'il y est écrit: " Süleyman hérita de son père David " Dans l'histoire de Yahya ben Zaka-rya.

il est dit aussi :

" ô Dieu offre-moi un enfant pour qu'il hérite de moi et de la famille Jacob ".

Et il est dit encore ceci: " Les proches peuvent hériter les uns des autres et sont, de ce fait, plus privilégiés que les étrangers", et ça aussi :

"Dieu conseille que, pour vos enfants, la part des garçons soit double à celle des filles".

Et il est écrit aussi: " Si quelqu'un laisse quelque chose en héritage derrière lui, il est raisonnable qu'il écrive un testament des plus méritoires, pour ses parents et ses proches; et tous les pieux sont d'accord sur la question "

Comment avez-vous pu imaginer que moi je n'aurais aucun droit ni héritage de mon père? N'existe-il aucun lien, aucune relation parentale entre nous?!

Dieu a-t-il fait descendre un verset spécialement pour vous dans lequel mon père aurait été exclus? Peut-être direz-vous que les fidèles à des religions différentes ne peuvent hériter les uns des autres et que moi, je n'ai pas la même religion que mon père?! Ou peut-être direz-vous encore que vous êtes plus informés que mon père et que mon cousin de ce que renferme le Coran?!Puisqu'il en est ainsi, tenez je vous le donne, mon héritage. Il est fin prêt, comme un cheval dompté et scellé, à être exploité; montez-le, mais sachez que lorsque le jour de la Résurrection arrivera, vous serez interrogés.

L'intéressant, c'est que ce jour, l'arbitre sera Dieu et le prétendant Mohammad (Que la paix soit sur lui); la date de l'arbitrage a été fixée au jour de la Résurrection et ce jour-là, les faux se verront allés à leur perte alors que les regrets n'auront aucun intérêt vu la situation qui sera la votre! Toute chose a une place et vous saurez bientôt qui recevra la châtiment méprisable et sera condamné à perpétuité!

Commentaire:


Nouveau rappel des principes qui faisaient loi au temps de l'Ignorance.


Dans cette partie, les propos de Fatimeh (Salut sur elle) prennent de l'envergure, ils sont chargés d'une plus grande émotion et d'une tristesse encore plus profonde.

La Dame de l'Islam est fortement peinée de voir que une fois de plus, ce sont les principes du temps de l'Ignorance qui sont en train de primer puisqu'à cette époque, la fille ne pouvait prétendre et ne recevait aucune part d'héritage.

Lorsque l'Islam est apparu, il a mis fin à ces pratiques futiles en faisant bénéficier tous les membres de la famille musulmane de l'héritage. Ca n'est pas seulement le problème de " Fadak " qui est exposé ici car, à un premier degré, Fatimeh (Salut sur elle)a dans l'intention de montrer le danger de voir ressusciter des traditions du temps de l'Ignorance et disparaître des traditions islamiques, c'est la raison pour laquelle elle fait de cinglants reproches, dans cette, partie de son discours à tous les gens venus l'écouter et qu'elle les inonde par l'averse de ses attaques.

 

Le plus étonnant dans cette affaire, c'est que l'usurpation de Fadak fut tellement précipitée que tout un chacun pouvait comprendre qu'il ne s'agissais pas là d'un mince problème et qu'autre chose se tramait. Ils n'attendirent même pas que leurs traces de pieds, au gouvernement, soient sèches et que, comme il est d'usage de dire, " le calme soit rétabli partout " pour se mettre à penser a exécuter cet acte abusif et injuste. Ce Point est important parce qu'il permet de comprendre, en profondeur, les dimensions de ce terrible complot. Remarques à propos des arguments hostiles formulés, par certains.

Puis la. fille du Prophète, grande narratrice et arbitre impartial, se propose de répondre aux arguments avancés par certains qui ont prétendu que le Prophète de Dieu (Que la paix soit sur lui) avait dit, " Nous, Prophète, ne laissons absolument aucun héritage en souvenir ".

Ses propos, qu'elle fait reposer sur le Coran qu'elle avance comme témoin, sont logiques et fracassants, elle mentionne des cas généraux rapportés dans le Coran mais aussi des cas précis et voilà comment, en énonçant quelques versets du Livre, elle démontre que ce hadith est factice et qu'il fait l'éliminer! Fatimeh (Salut sur elle) leur lie pieds et poings afin qu'ils ne puissent pas chercher à s'échapper.

Cette grande Dame savante s'attaque d'une façon superbe, usant de toute sa raison, à l'ennemi qui, prit dans son piège, n'a plus aucune issue pour fuire. Elle leur dit : si votre excuse était ce hadith factice qui dit " Nous, Prophète ne laissons pas d'héritage!" très bien, mais à présent Je vous ai apporté la preuve, par les versets du Coran, que vous faisiez erreur. Et si votre excuse était de nous priver de notre droit à l'héritage sachez qu'en Islam tous les enfants reçurent une part de l'héritage de leurs père et mère, exception faite toutefois de ceux qui n'ont pas la même religion et la même opinion, idéologiquement parlant, que le père:

c'est-à-dire que des enfants non musulmans ne pourront jamais prétendre à l'héritage de leurs père et mère qui étaient des musulmans. Est-ce que, selon vous, ma religion est différente de celle de mon père?! Et si quelque reste des préceptes qui faisaient loi au temps de l'Ignorance persiste à encombrer votre cerveau, qui dit que la fille n'a le droit à aucune part de I'héritage, sachez que, lorsque le soleil de Islam s'est levé, ces mythes et ces chimères ont disparu et qu'il n'existe aucun moyen de retour vers la nuit obscure après que le soleil soit apparu au point du Jour. Prétendriez-vous connaître le Coran mieux que la sainte Famille du Prophète (Que lit paix soit sur lui)?

Fatimeh (Salut sur elle), femme courageuse, leur ferme aussi cette porte, à eux qui affirment avoir compris telle chose dans le Coran et de telle manière. Elle leur dit :
" Où avez-vous compris cela dans le Coran? Et selon quel commentaire? Qui est plus capable que mon cousin Ali (Salut a lui), qui a grandi au cœur de l'Inspiration qu'il a transcrite et qui a entendu le Coran et le commentaire du Coran de la bouche même du Prophète (Que la paix soit sur lui)?

C'est chez nous que le Coran est descendu. ! "

Et Elle finit en leur faisant remarquer à la fois le fait que Süleyman hérita de son père David tout comme Yahya hérita aussi de son père Zakarïya et que, du fait que non seulement le Coran ne fait aucune mention de ce récit factice qui leur sert de prétexte mais il établit au contraire le fait que tous ces grands Prophètes ont hérité les uns des autres ce récit, comme tous les autres du même genre, qui va à l'encontre du Coran, ne peut donc être reconnu comme authentique.

Elle mentionne certains cas généraux dans le Coran, comme par exemple :

" Les enfants, qu'ils soient filles ou garçons, héritent de leurs parents "

et

" Tout membre de la famille recevra sa part de l'héritage, selon la loi de l'Islam et en fonction de la catégorie d'héritiers à laquelle il appartient ",

puis les interpelle en disant : Est-ce que cette information unique qui vous sert de prétexte qui va à l'encontre de tout ce qui est dit dans le Coran, du général au particulier, peut vraiment avoir quelque valeur? Est-ce qu'elle peut faire le poids dans le tribunal de la justice islamique alors qu'elle ne vaut même pas le prix de la tête d'une aiguille? Elle continue en soulignant tous les importants obstacles à l'héritage ainsi que tous les moyens utilisés comme prétexte et les refuse.

puisqu'il en est ainsi, prenez tout!!! Puis la chère fille du Prophète (Que la Paix Soit sur lui), cette Dame dévouée, afin que personne n'aille s'imaginer qu'elle éprouve un quelconque et particulier attachement pour Fadak, en tant que richesse du monde et non comme but divin, finit par dire: "

Puisqu'il en est ainsi, prenez tout!! C'est à vous et faites-en ce que vous voulez mais sachez que vous serez jugés devant un grand tribunal qui est de beaucoup différent d'avec tous les tribunaux du monde entier. Là-bas. le Juge-arbitre sera Dieu et votre prétendant sera, dans ce tribunal, le Prophète (Que la paix soit sur lui), en personne, la date du, jugement sera le jour de la Résurrection ", le jour de l'apparition, " le jour où tous les disparus réapparaître! " Si vous avez préparé une réponse pour ce jour-là, alors n'hésitez pas et si vous n'avez aucune réponse pour ce jour-là, alors préparez-vous à recevoir le châtiment divin. Ce jour-là, vous regretterez certainement votre acte, mais nul doute que cela ne servira à rien car le dossier des actes sera fermé et aucun moyen de faire marche arrière ne sera possible."


APPEL AU SECOURS AUX ANSARS


Puis la Dame de l'Islam interpelle la tribu des " Ansars " et continue a parler ; élevant la voix, et sur un ton sévère et accusateur, elle dit :

" ô vous, braves hommes! ô vous, les bras forts du peuple et les amis de l'Islam, ou êtes-vous? êtes-vous négligents que vous ne vous manifestez pas devant l'injustice qui m'a été faite?!

Est-ce que l'Envoyé de Dieu (Que la paix soit sur lui), mon père, ne disait pas qu'il est nécessaire de veiller au respect du droit de chacun et au droit de ses enfants aussi"?! Comme les temps ont vit changé et à quelle vitesse vous êtes-vous détournés du chemin?! Pourtant, vous avez tous les pouvoirs et vous avez suffisamment de force pour faire en sorte que mon droit me soit rendu.

Est-ce que vous croyez que maintenant que Mohammad (Que la paix soit sur lui) a quitté ce monde, toutes les choses sont finies, que sa famille doit être jetée dans les oubliettes et la Sunna piétinée?

Certes, sa mort a été un malheur et une douloureuse perte pour le monde de l'Islam; cela a été une catastrophe grave qui nous a tous plongés dans la tristesse.

Sa mort devient chaque jour plus certaine, le temps qui nous sépare de lui plus long et les effets de sa disparition deviennent plus conséquents. La terre est devenue sinistre en son absence et les étoiles se sont mises à étinceler de malheur; les espoirs se sont transformés en désespoir, les montagnes se sont mises à trembler et le respect est bafoué, avec sa mort, ne reste plus aucune révérence! Je jure devant Dieu que sa mort est un grand événement.

 

C'est un grand malheur et une perte inestimable mais n'oubliez pas que, si le Prophète (Que la paix soit sur lui) est parti, le Coran glorieux qui nous avait prévenu, lui reste parmi nous. Lisez-le, le matin et le soir, a voix haute en chantant ou encore à voix basse; lisez-le en jouant avec les sons dans votre oreille. Tous les Prophètes qui l'ont précédé sont passés par ce chemin car la mort est un ordre divin fatal.

Oui, le Coran avait clairement dit :

" Mohammed, est le seul Envoyé de Dieu et avant lui, d'autres envoyés sont venus et sont partis. Est-ce que s'il meurt ou s'il est tué, vous ferez demi tour sur vos talons et rebrousserez chemin?

Abandonnerez-vous l'Islam pour retourner vers les mythes et l'obscurité du temps de l'Ignorance?

Celui qui fait marche arrière ne mène pas Dieu à la perte et Dieu récompensera bientôt ceux qui sont humbles devant lui ". (Coran 3, verset 144).

Comme il est étonnant, ô fils de Ghyleh, (1). Dites-moi, comment mon droit a-t-il été bafoué alors que cela s'est fait sous vos yeux, que vous avez entendu clairement et vu ce qui était en train de se passer, que vous avez été tenus au courant des faits dans vos réunions et lors de vos assemblées; comment, alors que vous étiez parfaitement informés, êtes-vous restés silencieux dans l'ombre?!

Pourtant vous êtes en nombre suffisant et vos moyens aussi sont suffisants; vous êtes puissants, vous avez armes et boucliers et vous entendez mon appel alors que dites-vous ! ?

Mon cri se répercute tel l'écho parmi vous et vous n'y répondez pas alors que vous êtes connus pour votre bravoure, pour votre bonté et pour le bien que vous faites. Alors pue vous êtes la meilleure de toute les tribus et les meilleurs de tous les hommes! Vous avez combattu contre les infidèles arabes et vous avez supporté difficultés et peines.

 

Vous avez arraché les cornes des rebelles, vous avez fait rentrer les griffes des plus vaillants combattants et c'était vous qui avanciez toujours à nos côtés, qui aviez pris place dans nos rangs, qui vous soumettiez à nos ordres et qui ne pensiez qu'a nous obéir alors que le moulin de l'Islam commençait à tourner autour de l'axe de notre famille et que le lait s'est accru dans le sein de la mère des temps, que les cris de l'athéisme se sont éteint dans les gorges, que les flammes du mensonge se sont adoucies, que le feu du Blasphème a cessé de brûler, que la dispersion n'a plus été et que la loi de la Religion s'est solidement enracinée.

Pourquoi, dites-moi, après toutes les recommandations du Coran et du Prophète (Que la paix soit sur lui) êtes-vous devenus errants aujourd'hui? Pourquoi voulez-vous laisser cachées les vérités après qu'elles vous soient apparues et faillir à vos engagements et pourquoi, après avoir choisi le chemin de la foi avez vous dévié vers l'athéisme?

" Pourquoi, voulez-vous pas contre ceux qui ont failli à leurs engagements et qui ont décidé de renier le Prophète (Que la paix soit sur lui)? A présent que ce sont eux qui sont à l'origine de la guerre, les craindriez-vous? Il serait plus convenable que vous craigniez Dieu si vous avez la foi!!"

Soyez certains que je vois avec mes yeux comment vous vous êtes mis à aimer votre confort et comment vous êtes devenus fervents de tranquillité, Vous avez éloigné celui qui était le plus méritant et le plus apte pour gouverner et pour gérer les affaires des musulmans puis vous vous êtes laissés aller à la tranquillité et à la conformité dans un coin retiré et vous avez fuit devant la difficulté et la pression des responsabilités qui sont les vôtres pour aller vous réfugier dans l'indifférence.

 

Oui, tout ce que vous aviez de foi et de conscience en vous, vous les avez vomi; vous avez fait remonter jusqu'à la gorge, avec peine cette eau délicieuse que vous aviez bue! Mais n'oubliez pas ce que Dieu a dit : " Quand bien même vous, ainsi que tous les hommes, deviendriez athées, il n'y aura aucune perte pour Dieu, car Dieu n'a aucun besoin, il est riche de toutes les choses!

Sachez et soyez-en conscients que moi, je n'ai dit que ce que je devais dire tandis que je sais pertinemment que votre refus de soutenir le Droit est encré en vous, dans votre chaire et que votre rejet du pacte que vous aviez signé à entouré votre cœur.

Cependant, mon cœur était si plein de douleurs et ma responsabilité est telle que J'ai laissé échapper un peu ma tristesse intérieure, et que la douleur qui me ronge le cœur a fini par sortir " pour vous dire un dernier mot et afin que personne ne puisse encore se trouver d'excuse.

".Puisqu'il en est ainsi, ce chameau de tête et ce Fadak je vous les laisse, ils sont à vous! Attachez-vous y fortement et surtout, ne les lâchez pas mais sachez que ça n'est pas monté sur ce chameau que vous irez bien loin : son dos est blessé et sa patte traîne! Il porte l'emprunte de la malhonnêteté, et le symbole de la colère de Dieu, le déshonneur l'accompagne pour l'éternité et il est voué à tomber dans les flammes, du feu de la colère divine qui jaillissent des cœurs! N'oubliez pas que ce que vous faites aujourd'hui, vous le faites contre Dieu!

" Et les oppresseurs verront bientôt quelle sera leur destinée ".

Et moi je suis la fille du Prophète qui vous a mis en garde et menacé d'un dur châtiment : à vous de faire ce que bon vous semblera. Nous agirons selon notre devoir divin, vous attendez?! Nous attendons aussi! "

Commentaire:


Rappel du rôle efficace des Ansars dans le développement des idéaux islamiques.


La Dame de l'Islam, dans cette partie de son discours, désigne la tribu Ansar comme le groupe élu; elle décrit les Ansars comme le bras puissant de l'Islam et les protecteurs sincères du Prophète (Que la paix soit sur lui) et les en remercie. Dans son bref rappel des faits, elle rend gloire à toutes les peines qu'ils eurent à supporter dès l'entrée du Prophète a Médine et même avant, sur le chemin de l'Islam.

 

Il est vrai que les Ansars jouèrent un rôle des plus efficaces pour le développement de l'Islam, en temps de guerre comme en temps de paix, par la parole comme par les actes et ce à tous les niveaux. Ils attendaient moins de l'Islam que les "?migrés" et si l'occasion s'était présentée à eux, peut-être que l'histoire de l'Islam aurait parcouru un chemin plus clair. Bien entendu, parmi les ?migrés, il y en avait qui étaient sincères, qui n'ont rien négligé de faire par dévotion et amour du sacrifice mais dans l'ensemble, l'influence qu'exerçaient certains personnages politiques parmi eux fit, changer complètement la situation. Fatimeh (Salut sur elle) fait pleuvoir une averse d'attaques sur les Ansars.

La Dame de l'Islam leur fait part de son étonnement de voir ces bras puissant avoir choisi l'inaction et tous ces anciens amis du Prophète avoir choisi le silence devant l'injustice qui était faite à la famille du Prophète, silence qui ne faisait que cautionner l'injustice et bafouer le respect du au Prophète et à ses héritiers. Plus grave encore que le fait de s'être réfugiés dans le silence après que l'axe du Califat ait été dévié, c'est que, après une courte bagarre, qui plus est, à leur intérêt, ils choisirent le compromis et collaborèrent en toute amitié avec l'ennemi. Voilà bien là une erreur impardonnable!! L'Islam n'est pas mort avec le Prophète (Que la paix soit sur lui).

Le Coran glorieux, d'une part et le Prophète (Que la paix soit sur lui) en personne, d'autre parts, avaient mentionné cette vérité que l'Islam n'est pas caution d'une personne, que c'est une doctrine éternelle, qui existera toujours, même au delà de la Résurrection et qui n'aura jamais de fin, même si le Prophète(Que la paix soit sur lui) vient a mourir car c'est une révolution qui a jeté les bases d'une école, une école divine et céleste, une école qui est adaptée aux besoins des hommes et le restera sur toute la longueur de l'histoire et une école telle qu'elle doit survivre!! Pourtant, tout en sachant cette vérité, un groupe de naïfs et de frivoles a cru que suite à la mort du Prophète (Que la paix soit sur lui), malheur pénible et douloureux qu'eut à subir le monde de l'Islam et à cause du vide que la disparition de ce grand guide avait laissé dans les milieux musulmans, l'Islam avait été brisé et son histoire achevée et c'est la raison pour laquelle ils sont restés silencieux devant les vociférations des ignorants.

 

Fatimeh (Salut sur elle) crie sa colère et leur rappelle les versets du Coran qui font référence à l'éternel et à l' éternitC, Elle fait sortir de leur léthargie les négligents et met les musulmans au pied du mur, leur désignant du doigt la grave responsabilité qui est la leur en ces temps extraordinairement sensibles. Pourquoi êtes-vous restés silencieux devant l'outrage fait aux préceptes de l'Islam?

A un autre moment de son discours, elle reproche aux Ansars, sur un ton d'intense émotion, leur silence suite à I'usurpation de Fadak, événement qui est un maillon de la chaîne d'une série d'écartassions, qui est une étincelle dans un feu étendu et qui est une goutte d'eau dans une conduite immense, elle leur reproche leur silence qui prendra fin au prix de la naissance d'une nouvelle couche anti-islamique. Les gens disent : si vraiment la loi islamique est dans le droit, pourquoi n'est-elle pas appliquée en relation de la plus proche famille du Prophète (Que la paix sait sur lui) Alors que certains se permettent de transgresser un tel ordre et certain, ne disent rien et garde le silence signifient ainsi leurs consentement et il sera alors désormais facile de violer n'importe quel autre précepte de l'Islam.

 

Vous devez considérer cette affaire comme un " événement circonstanciel " et non pas comme " un événement ponctuel et passager " et il vous faut voir quelles autres circonstances sont cachées derrière cet événement? là est la raison de mon agitation. N'allez pas croire que votre révolte dans le but de " soutenir une opprimée comme moi" pourrait être à l'origine d'une rupture dans la communauté islamique car, au contraire, c'est plutôt votre silence qui fait remettre toutes les choses en question.

Vous dites que vous n'avez pas le pouvoir de vous opposer aux faits mais, c'est un mensonge! Dès le début, vous aviez d'abondantes possibilités et à présent aussi, vous en avez les moyens alors, pourquoi cela ne vous a-t-il pas empêché de mettre dans les oubliettes les versets du Coran qui disent clairement que " Il est de votre devoir de lutter contre les briseurs de pacte ", et plutôt que d'avoir peur de Dieu, vous avez peur d'eux! Dominés par la conformité.

 

Cette grande maîtresse, en continuation, plonge la main au fond de leurs esprits pour en extraire la raison principale de leur silence, elle leur dit : Le problème, c'est que votre esprit a été dominé par le conformisme auquel vous vous êtes soumis. Vous avez vu, de vos yeux vu, qu'ils ont mis dans la marge celui qui de tous, était le plus méritant pour le Califat, alors pourquoi vous êtes-vous réfugiés dans le silence?

Oui, la révolution, la vraie, est synonyme de progrès tant que ses partisans conservent un esprit révolutionnaire et tant qu'ils ne sont pas envahis par le désir de conformité car sinon. ils s'écrouleront sous le poids des difficultés et seront indifférents devant des situations problématiques qui requièrent des prises de responsabilité et c'est ainsi que la révolution s'éteindra! Je sais que, avec de telles pensées, vous ne pourrez plus rien faire!

Dans cette partie de son discours, cette brave Dame, grâce à sa profonde vision, envisage l'avenir. Elle interpelle les Ansars et leur dit : Mon but est ici de dire un dernier mot car je n'ai plus foi en vous. Il est clair que puisque vous avez décidé de ne rien faire et de garder le silence au sujet du Califat, vous allez aussi observer la même attitude pour ce qui est de Fadak mais, sachez que mes propos aujourd'hui seront enregistrés dans la mémoire de l'histoire de l'Islam et que les générations à venir jugeront. Mon intention était, d'autre part, d'ouvrir les portes de mon cœur afin de laisser déverser au dehors le sang qui bout dans ma poitrine et pour que tout le monde prenne conscience de ma pénible souffrance. Attendez-vous à ce que des événements douloureux surviennent.

Cette merveilleuse Femme de l'Islam leur fait clairement comprendre qu'il ne leur faut pas croire que leur silence, leur conformisme, la place de spectateurs qu'ils occupent et leur indifférence pendront fin à bon compte pour eux après qu'ils en auront goûté le fruit amer dans ce bas-monde, fruit qui n'est autre que la tyrannie de gouvernements despotiques tels ceux des Beni Omeyyades et des Abbassides, qui ne feront grâce ni aux générations à venir ni à l'Islam ni au Coran. Non, il leur faudra expier aussi leurs fautes devant le grand tribunal divin, au jour de la Résurrection. Il vous avait averti, moi aussi je vous avertis de tout ce qui risque de vous arriver.

Fatimeh (Salut sur elle), cette Dame affligée, fille à haute valeur du Prophète (Que la paix soit sur lui) répète, dans la toute dernière partie de son discours, ce que les Prophètes de Dieu ont dit à propos des tribus rebelles; tout en voulant les avertir, elle leur dit : " Vous attendez? Nous aussi attendons!" Attendez-vous à ce que la famille du Prophète (Que la paix soit sur lui) soit soumise à toujours davantage de pressions et nous, nous attendons aussi de vous voir condamnés à recevoir de douloureux châtiments divins.

1- Riahine al-Shar ah, tome 1 page 21

2- Ce hadith a été cité, avec toutefois quelques petites différences par Sioty dans "Doral Mansour", par Tabary dans "Zakhaer al-Aghabi" et par Ali ben Ibrahim dans son commentaire.

A noter que l'Ascension du Prophète eut lieu dans les dernières années de la vie du Prophète (Que la paix soit sur lui), alors qu'il était à la Mecque. Cependant, selon certains récits, il apparaît que le Prophète (Que la paix soit sur lui) a eu plusieurs ascensions, l'une d' entres elles étant en relation avec la naissance de la Dame de l'Islam, au cours de la cinquième année de la prophétie.

3- il est fait référence à ce hadith dans nombre d'ouvrages sunnites tels, "L'histoire de Bagdad", "Savaegh Ibn Hadjar", "Kmze al-Amar" ainsi que dans beaucoup d'autres.

4- Le contenu de ce hadith à été repris par certains savants sunnites dont Tabari dans son livre "Zakhuer al-Aghabi".

5- Cf " Fazael al-Khamseh ", tome 3 page 127.

6- Ce hadith a été rapporté des dizaines de fois par les sunnites; cf "Ehghagh al Hagh ", tome 10 page 167.

7- Cf "Monagheb de ibn Shahr Ashoub, tome 3 page 320.

8- Cf " Fazael al- Khamseh ", tome 3 page 132.

9- Ce hadith est cité par Klini dans son livre "Kafi" ainsi que par d'autres ulémas sunnites dans des ouvrages tels "Kanz al Aâmal" ou "Mysan-e-Eâtedal" et dans d'autres encore.

10-. Cf "Seyreh" de ibn Hecham, tome 1 page 416.

11- Cf "Monagheb", tome 1 page 71.

12- Cf 66SahiW' de Bokhary, tome 5 page8.

13- Il s'agit de la guerre de "Homrâe al-Assad" puisque les infidèles, à mi-chemin, rebroussèrent chemin vers Médine pour aller terminer la bagarre commencée à "Ohoud". Mais, Dieu voulut qu'ils s'en retournassent désolés et désespérés, c'est la raison pour laquelle, lorsqu'ils se retrouvèrent face aux musulmans, vertueux et valeureux, auxquels s'étaient joints les blessés de " Ohoud", ils prirent peur et s'enfuirent.

14- Cf "Konouz al Haghayegh", page 124.

15- Cf "Tazkertolkhavas" , page 306.

16- Cf "Zakhaer al-Aghabi", page 31.

17- Cf "Ehgbagh Hagh", tome 10 page 358.

18- Cf "Akhbar al-Doval" page 88.

19- Cf "Monagheh", tome 3 page 362.

20- Cf "Monagheb" de ibn Shahr Ashoub, tome 2 page 225.


L'IMPORTANCE DU LIVRE DE ALLAH, LES SECRETS ET LA PHILOSOPHIE DES PRECEPTES.


Puis, s'adressant aux gens de l'assemblée, elle rappela l'important et difficile devoir des émigrés et des Ansars; elle dit :

" Vous, serviteurs de Dieu, vous êtes responsables du Commandement et de l'Ordre de Dieu, vous êtes porteurs du Message de sa Religion et les gordiens de sa Révélation. Vous êtes les représentants de Dieu pour Vous-mêmes et ses missionnaires pour les peuples. Le Protecteur du Droit divin est parmi vous et le Garant de la promesse de Dieu est sous vos yeux, ce que le Prophète (Que la paix soit sur lui) a laissé en souvenir. après sa mort, à la Communauté, c'est le " Livre parlant de Dieu " et le Coran sincère, ainsi que son éclat évident et sa lumière étincelante.

Il nous a laissé un livre dont les mots sont clairs, dont le fond est évident, dont la forme est des plus lumineuses et dont les partisans seront des plus glorieux. Il nous a laissé un livre qui appelle ses serviteurs à gagner le Paradis et qui tend à ses fidèles une branche de salut.

Parce livre, nous ont été donné les Preuves divines les plus évidentes; il nous a été donné de recevoir le commentaire des ordres de Dieu et d'y lire le pourquoi des interdits. Il nous a été possible aussi d'analyser les arguments probants et suffisants qui nous ont été présentés.

Dans ce livre, ont été écrits tous les devoirs moraux qui sont les nôtres, tout ce qui est légal et tout ce qui nous est permis." Elle ajoute en continuation :

"Dieu nous a donné " la foi ", pour nous purifier de I'athéisme, et il nous a donné " la Prière ", pour nous permettre d'effacer l'orgueil et la prétention qui sont les nôtres. Il nous a donné " la Zakat ", pour nous permettre de purifier nos esprits et d'accroître la nourriture; Il nous a donné " le Jeûne ", comme étant le facteur décisif de la sincérité, et " le Hadj " aussi, pour nous permettre de renforcer le pouvoir de l'Islam.

Dieu nous a donné " la Justice ", pour nous permettre d'harmoniser les cœurs. Il nous a donné notre " soumission ", la raison d'être du peuple de l'Islam. Et pour luter contre les divergences et la dispersion. Il nous a donne aussi "le Djihad, pour nous permettre de garantire et de protéger la Gloire de l'Islam.

Il nous a donné "la patience " et " la Résistance ", pour nous permettre de mériter la Récompense divine il nous a commandé " de faire le Bien ", pour nous permettre de corriger les peuples. Et nous a commandé " le respect des parents ", pour nous éviter la colère de Dieu.

Dieu nous a commandé de veiller au " droit du sang ". pour permettre à la population de s'accroître et de pouvoir se développer, et nous a commandé " la co-vengeance ". pour la protection des âmes.

Il nous a commandé " la fidélité aux ablutions ", pour nous permettre d'obtenir l'Absolutions ; Il nous a interdit " la vente illégale " pour nous permettre de remédier aux manques et nous a interdit " la consommation de boissons alcoolisées ", pour nous permettre d'éliminer la méchanceté.

Il nous a commandé de proscrire " l'accusations et insultes ". pour mettre, comme un voile devant la colère de Dieu, nous a interdit " le vol ", pour nous permettre de préserver la chasteté à l'esprit et nous a commandé de " bannir l'athéisme " pour nous permettre de gagner la sincérité du serviteur et la divinité de Dieu. Puisqu'il en est ainsi, choisissez la vertu divine; tel que le mérite son grade, abstenez-vous de contrarier ses ordres et faites en sorte de quitter ce monde en musulmans.

Obéissez à Dieu, à ce qu'il a prescrit et à ce qu'il a proscrit et suivez le chemin de la Science et du Savoir pour en disposer puisque, parmi les serviteurs de Dieu, seuls les savants et les sages craignent Dieu et sont conscients des responsabilités qui sont les leurs.

Commentaire:


Dans cette partie du discours, la Dame de l'Islam fait référence et insiste sur certains sujets d'importance que voici : La lourde responsabilité des musulmans qui se doivent de s'acquitter de leur mission. étendre le pouvoir de l'Islam à travers le monde, préserver les lois, les enseignements et les valeurs islamiques sont un devoir des plus importants qui incombe, en effet, à leur responsabilité et s'ils négligent cette obligation, il leur faut s'attendre à recevoir châtiments et punitions divines et à perdre le bénéfice des grâces infinies de Dieu.

 

Elle parle très précisément de la grandeur du Coran sincère, livre parlant qui est vertu lutter contre la ténébreuse ignorance, contre le fanatisme et contre les mythes et fait référence à son éclat évident et à sa lumière étincelante. Elle parle de ce même livre dont les propos sont beaux et lumineux de l'extérieur, évidents et lourds de l'intérieur et dont les arguments sont pertinents, décisifs et sauveurs.

Elle parle de ce même guide qui permet à ceux qui le suivent de se sauver et qui leur a donné rendez-vous au Paradis éternel. Elle parle de ce même ange sauveur qui nous a donné, par son éloquente logique, les arguments du monothéisme, qui a consolidé, par des preuve évidentes, la base idéologique de l'humanité. qui a transmis à l'Homme les programmes pratiques dont il aura besoin sur le chemin de l'évolution et qui a distingué, pour nous, le " permis " de " l'interdit", le " bien " du " mal " et le " vrai " du " faux ".

Elle a fait référence, dans un langage sévère et par des phrases courtes, à la philosophie des préceptes, elle les a cités et les a définis un à un, en une phrase des plus explicites, allant de la " Foi " à la " Fidélité ", aux " ablutions", du " monothéisme " à " l'interdiction des ventes illégales". Voyez comme sont intéressantes les explications qu'elle donne : " Dieu nous a donné la Foi, pour nous purifier de l'athéisme ". Cette explication est la preuve que la réalité qu'est le monothéisme et la conscience en Dieu existent dans l'essence même de l'Homme et que l'Islam est venu pour nettoyer les souillures contagieuses qui résultent de l'athéisme, de la même façon qu'est blanchi un habit blanc après qu'il ait été souillée qu'il ait perdu sa couleur d'origine.

Dieu a mis la " prière " dans la religion pour inspirer l'humilité dans l'esprit des hommes, pour faire descendre les insoumis de leur piédestal de l'orgueil, les faire se prosterner et se courber au seuil de Dieu et l'adorer, par la " zakat ", l'esprit de l'Homme va se libérer de toutes ses attaches aux biens et aux richesses de ce monde alors, que la richesse de la Communauté va se développer grâce à l'accroissement du pouvoir financier des déshérités.

 

Pour ce qui est du "Jeûne ", qui va permettre à l'Homme de dominer son esprit tentateur, il insuffle en son esprit la sincérité et fait éclore les fleurs de la chasteté sur les branches de son existence. Le grand congrès islamique du " Hadj " va, pour sa part, permettre de consolider les bases de l'Islam et de multiplier la force et le pouvoir des musulmans dans les différents domaines, intellectuel, culturel, militaire et politique.

La " Justice sociale " nettoie, quant a elle, la rancune des cœurs et remet l'ordre après le désordre. Dieu a mis à la disposition des musulmans un système socialement parfait à condition d'accepter la " guidance " des saints Imams qui fait avancer la Communauté sur le chemin droit du monothéisme, à l'écart de toute sorte de divergences et de la dispersion.

 

En mentionnant le " Djihad ", la " Patiente " et la " Résistance ", " l'obligation de faire le bien " et " l'interdiction de faire le mal " tout ce qui concerne la vengeance, l'obligation devant ses engagements, la lutte contre la vente illicite, la préservation de la propreté des jupes devant l'impudeur et le renoncement aux boissons alcoolisées, elle a mis le doigt sur autant de points sensibles, exprimant dans ses propos juste ce qui était suffisant pour comprendre. La Dame de l'Islam revient encore une fois sur l'importance de la responsabilité des musulmans devant l'Islam et Coran et les invite à l'abstinence.

 

Elle insiste ici tout particulièrement sur le résultat final, sur le résultat de fin de travail et leur recommande d'être attentifs sur ce principe afin de faire en sorte de quitter ce monde en musulmans! En dernière recommandation, elle dit :

" éclairez vos cœurs et vos âmes à la lumière de la Science et du Savoir car seuls les savants sont capables de sentir leur responsabilité et de craindre Dieu. eux seuls avancent sûr le chemin de l'abstinence".


DETERMINATION DE SA POSITION PAR LA DAME DE L'ISLAM FACE AU SYSTEME DOMINANT.


Elle poursuit :


"ô gens, savez-vous que je suis Fatimeh, fille de Mohammad, que le salut et la paix de Dieu Soit sur lui et toute ,a famille. Tous mes propos, du début jusqu'à la fin, sont un, il n'existe aucune contradiction dans ce que je dis; je ne dis jamais ce qui n est pas la vérité et je ne me trompe pas dans ce que je fais. Un Prophète s'est élevé de parmi vous et il est venu vers vous pour porter vos peines; il ne désirait que de vous guider, il était aimable et charitable à l'égard des croyants.

Si vous cherchez à savoir qui sont ses descendants, vous verrez qu'il était mon père et non le père d'aucune de vos femmes et qu'il était le généreux frère de mon cousin et non le frère d'aucun de vos hommes! Vous verrez que sa descendance est une glorieuse descendance, que la paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille! Oui, il est venu et a bel et bien accompli sa mission : il a éclairé les gens à la lumière de la Vérité, il s'est détourné du chemin des athées auxquels il a frappé sur la tête et a serré le cou, pour qu'ils retirent leurs mains de sur l'athéisme et mettent les pieds sur le chemin du monothéisme.

Il a toujours invité le monde, par la démonstration, la raison et les bons conseils à suivre le chemin de Dieu. Il a brisé les idoles et a asséné des coups aux cerveaux des orgueilleux tant que leurs contenus n'avaient pas été détruits et tant que l'obscurité n'avait pas disparu pour laisser la place à l'aube du jour, ainsi Put apparaître la vérité!

Le représentant de la Religion a levé la voix et les murmures de Satan ont cessé. La tête de la discorde est tombée à terre, les nœuds du Blasphème et de la divergence se sont ouverts et vous avez ouvert votre cœur à la sincérité cri proclamant " La Ilaha Ina L'Allah " ( Il n'y a de Dieu que Dieu ) alors que vous n'étiez que quelques uns et que vous étiez bien pauvres! Oui, à cette époque, vous étiez à deux doigts de tomber dans le précipice qui mène au feu de l'Enfer; peu nombreux, vous étiez comme une goutte d'eau pour l'assoiffé, comme une bouchée pour l'affamé, comme une flamme pour celui qui court à toute hâte à la recherche du feu et vous étiez écrasés sous les mains et les pieds!

Oui, à cette époque, vous buviez encore de l'eau souillée et croupie et vous vous nourrissiez encore des feuilles des arbres! Vous viviez dans le mépris et l'avilissement et vous étiez toujours envahis par la peur que votre ennemi puissant vienne vous voler et vous avaler! Mais Dieu, le TR?S-HAUT, vous a sauvés par les grâces de Mohammed (Que la paix soit sur lui). Après avoir vu un tel avilissement, un tel mépris et une telle impuissance, lui se dressa contre les puissants et se mit à lutter contre les loups arabes et les juifs indociles de Nazareth, chaque fois qu'ils ont voulu allumer le feu de la guerre, Dieu s'est empressé de l'éteindre.

Chaque fois que la corne de Satan apparaissait et que les athées avaient dans l'intention de fomenter quelque complot, mon père chargeait son frère Ali (Salut à lui) de leur faire obstacle et c'est ainsi que, par son intermédiaire, il réussissait à les dominer.

Il n'a Jamais capitulé devant une mission dangereuse et ne s'en retournait que lorsque la tête de l'ennemi avait été fracassée et son nez baissé jusqu'à terre.

Commentaire:


Dans cette partie encore, de grandes vérités ont été mises à découvert : Qui suis-je?

Avant tout, elle se présente et interpelle les gens, usant de stratagèmes afin de ne laisser à personne l'opportunité de dire " moi, je ne savais pas, je ne connaissais pas la fille du Prophète sinon, j'aurais couru à son secours ".

Elle insiste tout particulièrement sur la relation qui l'unit au Prophète (Que la paix soit sur lui) ainsi que sur la relation de Ali (Salut à lui) avec lui.

Puis, elle affirme que " ce que je dis, ce n'est que la vérité; j'ai pesé chacun de mes mots et aucun des mots qui sortent de ma bouche ne saurait être inopportun.

Ouvrez grandes vos deux oreilles et écoutez ce que j'ai à vous dire puis, voyez quelle est votre lourde responsabilité devant l'événement!" L'excès de pitié. A continuation, elle rappelle quel était l'attachement du Prophète de Dieu (Que la paix soit sur lui) à leur égard, comment il souffrait de les voir souffrir et comment il s'associait toujours à leur tristesse.

 

Elle insiste, particulièrement sur cinq des qualités du Prophète auxquelles il est aussi fait référence avec insistance dans un des versets du Coran. Elle dit : " Le Prophète s'est élevé du cœur de la société et est sorti de la masse des gens. Il est venu vers vous et était un Prophète compatissant et désireux de vous guider, un Prophète aimable et toujours amical. Autant de qualités que tous les compagnons avaient pu voir chez le Prophète de Dieu (Que lit paix soit sur lui) et qu'ils connaissait. bien."

Les peines insupportables du Prophètes (Que la paix soit sur lui). Elle poursuit en remémorant les dures peines du Prophète (Que le paix soit sur lui), en rappelant comment il s'est soulevé alors qu'il était seul, pour proclamer I'importante mission qui lui avait été confiée, comment il était le plus droit de tous les hommes et comment il a fait baisser le nez des rebelles jusqu'à terre et écrasé le cerveau des orgueilleux. Son arme, lorsqu'il se trouvait devant les chercheurs et les fervents de la vérité, c'était la logique, l'argumentation, le conseil et la sagesse.

 

Dès qu'il parvint à briser le pouvoir des athées, après avoir détruit les temples des idoles et avoir fait se disperser les ennemis, l'obscurité de la nuit fit place à l'aube du jour qui apparaissait Les chauve-souris s'enfuirent alors que quelques uns commençaient à entonner, à la lumière du grand jour, le chant de " La Ilaha In Allah " (Il n'y a de Dieu que Dieu l'Unique) et à reprendre cet air du monothéisme terre du Blasphème. Rappelez-vous, vous étiez ainsi!

Fatimeh (Salut sur elle) leur fait se souvenir que, à cette époque, ce petit groupe de croyants qu'ils étaient, était pris dans la rude tempête ( lui sévissait et semait la terreur : d'un côté, les tentations du temps du polythéisme et de l'idolâtrie ne cessaient de venir vous tourmenter et de vous, attirer; au bord du précipice qui mène au feu de l'Enfer et de l'autre côté, les puissants ci les cruels ennemis vous avaient encerclés de tous Côtés de sorte qu'il leur était devenu possible de vous écraser du pied en un instant.

La situation vous opprimait à un point tel que vous ne pouviez plus trouver à l'eau qu'un goût désagréable, que aucun repas n'était plus convenable pour vous et que vous ne viviez plus que dans le bruit et l'agitation et dans la crainte toujours de ce que l'avenir réservait. Dieu, lui, avait décidé de briser les dents de ces loups sanglants et de frapper.

 

à coups de pierre les têtes de ces vipères afin de dominer ce petit nombre de déshérités et de les faire se rapprocher; et c'est ce qu'il fit! Il ne fallut pas longtemps avant que le feu de l'intrigue ne s'éteignit et avant que la tempête ne se calmât : les satans finirent par prendre la fuite et les voleurs et les brigands qui avaient su profiter de l'obscurité de la nuit des ténèbres de l'ignorance, après que le soleil brillant de l'Islam se fût levé, se hâtèrent d'aller se cacher dans " les cavernes ". Oui, Fatimeh fit revenir à leurs mémoires ces instants sensibles et chacun de ces jours qui pesaient lourd, autant qu'un siècle, sur les épaules des croyants afin qu'ils n'oubliassent pas les grâces immenses de Dieu et qu'ils ne fissent pas montre d'ingratitude à son égard, afin qu'ils mettassent tous leurs efforts en œuvre pour continuer à suivre ce chemin droit divin et pour poursuivre la grande mission qui était la leur et afin qu'ils ne se rendissent pas aux conditions ambiantes préétablies. Les services rendus par Ali (a.s).

La fille du Prophète (Que la paix soit sur lui) rapporte aussi les immenses services rendus, dans ce contexte, par son Excellence Ali (Salut à lui), comment le Prophète (Que la paix soit sur lui) le chargeait de faire face aux situations dangereuses et comment lui se mettait à Lutter avec une extraordinaire abnégation, une dévotion sans faille et amour du sacrifice. Il entrait au cœur de la bataille, dominait la situation et s'en retournait victorieux, il coupait les têtes des rebelles avec son sabre et frottait le nez des Taghouts à terre. En toute circonstance et partout, il était aux côtés du Prophète, son ami, son secours, son protecteur et son soutien. Oui, seule une personne comme lui Pouvait permettre de suivre la route tracée par cette grande révolution et éviter de faire tout écart!


LA TEMPETE QUI SE LEVA APRES LA MORT DU PROPHETE (QUE LA PAIX SOIT SUR LUI)


" Mais, quand Dieu jugea que le temps était venu pour son Prophète d'aller rejoindre les autres Prophètes et que lui prit place sur le siège des élus comme sur son siège, soudain, les rancunes intérieures et des traces de discorde apparurent parmi vous. Le voile de la Religion fut tiré et les égarés se mirent à parler; les inconnus qui avaient jusqu'alors sombré dans l'oubli redressèrent la tête et le cri du mensonge se leva : tous ces gens se mirent à œuvrer sur la scène de votre communauté! Satan sortit sa tête du trou où il s'était caché; il vous invita à prendre parti pour lui et vous trouva disposés à accepter son invitation et prêts à être séduits par lui!

Puis, il vous a appelés à vous révolter et vous a trouvés légers pour avancer.

Il a allumé le feu de la colère et de la vengeance dans vos cœurs et alors des traces de colères apparurent sur vos visages; voilà pourquoi vous faites porter votre marque à un chameau qui n'est pas le votre, pourquoi vous mettez le nez dans une assiette qui n'est pas la votre non plus et pourquoi vous êtes partis à la recherche de quelque chose qui n'est pas a vous et dont vous ne pouvez prétendre à aucun droit.

 

Finalement, vous avez accepté de laisser usurper le gouvernement! Cela ne s'est passé que peu de temps après la mort du Prophète, alors que les blessures de notre malheur étaient importantes et que celles de notre cœur n'étaient pas encore guéries, alors que nous n'avions pas encore enterré le Prophète (Que la paix soit sur lui). Votre prétexte était : " Nous craignions que la bagarre ne commence ", quel piège devait être celui-là pour que vous tombassiez dedans?! C'est ainsi que l'Enfer a été dominé par les athées.

Que de tels actes sont loin de vous! Qu'êtes-vous en train de faire, honnêtement? Et où allez-vous? Pourtant, le Livre de Dieu, le Coran, vous a été donné : tout ce qui y est écrit est lumineux et tous ses signes sont reluisants, toutes les interdictions sont nettes et toutes ses ordonnances sont claires, mais vous l'avez lancé pardessus vos têtes!

Vous êtes-vous détournés de tout ceci ou donnez-vous un autre ordre que celui-là? ? que les oppresseurs ont choisi un mauvais destin pour le Coran!

Sachez que si quiconque choisit une doctrine autre que l'Islam, cela ne sera pas accepté et, au jour de la Résurrection, il sera du nombre des perdants."

Les mouvements suspects et les risques de déviation. La Dame de l'Islam, dans cette partie de son discours fait référence aux vestiges du temps de l'Ignorance et de l'hypocrisie et rappelle comment, à l'époque du Prophète (Que la paix soit sur lui), la vie était des plus dures et des plus difficiles pour certains qui s'étaient repliés dans leurs coquilles et enfoncés au plus profond de leurs nids.

Cependant, soudain ces insectes rampants informés de la mort du Prophète de Dieu (Que la paix soit sur lui) ont sorti la tête de leurs cachettes et les chauve-souris.

Jusqu'alors impuissantes à voler sous le soleil brûlant de l'existence du Prophète (Que la paix soit sur lui), se sont emparées des devants de la scène! Des mouvements suspects ont alors vu le jour et des chemins écartés ont été dessinés tandis que de nouveaux acteurs politiques prenaient place sur la scène! Certains ont accepté l'invitation de Satan.

La fille du Prophète (Que le paix soit sur lui) manifeste ici sa profonde tristesse de voir la majorité de la population répondre à l'invitation du Satan et se mettre en action au sinistre cri des chouettes. Nombre d'entre les gens, en effet, étaient devenus des jouets à la main des hypocrites aux cœurs aveugles et du parti de Satan. Alors que le linceul du Prophète (Que la paix soit sur lui) n'avait pas encore eu le temps de sécher, que l'appel à la prière de son muezzin était toujours perceptible à l'oreille et que les échos de sa prière résonnaient encore dans les cœurs, la réaction avait commencé à se manifester.

Mis à part les naïfs et les cœurs malades, d'autres encore sous prétexte qu'ils avaient peur que s'ils parlaient allaient naître divergences et discordes, préférèrent se coller le tampon du silence sur la bouche afin qu'aucune division n'apparut alors que leur attitude, à elle toute seule, était le plus grand signe d'opposition et de déviation! Venez au secours du Coran.

Fatimeh (Salut sur elle), cette divine crieuse, ne cesse de crier sur eux : 0ù êtes-vous? Et où allez-vous? ? pourquoi allez-vous sur le chemin des perdants? Il semble qu'elle veut leur faire revenir à la mémoire les propos de son père, le Prophète (Que la paix soit sur lui) qui disait :

"Quand des troubles viennent faire tomber sur vous le rideau de la nuit ténébreuse. il vous faut vous secourir à l'aide du Coran, celui qui garde le Coran sous les yeux et se soumet à sa parole-il le conduira au Paradis et celui qui le jette par derrière de sa tête, il le poussera en Enfer!"

Elle leur crie de ne pas abandonner le Coran, de ne pas perdre de vue ses ordonnances et ses interdictions qui sont suffisamment claires et particulièrement les ordres qui ont été donnés à propos de l'avenir du Califat, après la mort du Prophète (Que la paix soit sur lui) car le Coran a prévu tout, tout ce qui était nécessaire, afin que, après sa mort, rien ne soit laissé dans l'ambiguïté.

 

Appel aux compagnons et amis du Prophète (Que la paix soit sur lui). La Dame de l'Islam (Salut sur elle), cette crieuse de l'époque, leur lance un ultimatum leur disant que, si vous abandonnez le prestigieux souvenir du Prophète (Que la paix soit sur lui), " le Coran ", si vous posez votre regard sur autre que lui, si vous privilégiez vos pensées impuissantes plutôt que les enseignements islamiques et si vous prétendez, sous prétexte de bienveillance ou d'éviter les querelles, pouvoir être souverains au Coran et non condamnés à vous plier sous ses ordres, il vous faudra vous attendre à recevoir une grande perte.

 

Le feu des manigances ne s'éteindra plus jamais au sein de votre communauté et vous serez alors plongés au cœur de ce que vous craignez aujourd'hui; l'esprit de l'Islam disparaîtra totalement et n'existera plus parmi vous et, si ce n'est quelques résidus superficiels et une apparence sans contenu, il ne restera plus rien d'autre.