Le principe de la justice sociale selon la Famille du Prophète
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L’importance et la place de la justice sociale
La justice sociale occupe une place si particulière dans le domaine de la pensée religieuse que rien n’est comparable à celle-ci. Cette justice résulte de l’équité qui règne sur toutes les créatures. L’équité signifiant « mettre chaque chose à sa propre place » est la base de tout. Dieu a fondé la base de toutes les choses sur l’équité et la solidité de tout dépend donc d’elle; et il est dit dans une tradition prophétique :

«بالعدل قامت السموات و الارض»[i][1]

« Tous les cieux et toute la terre sont établis sur la base de la justice. »

Dans la religion de l’Islam, la justice est le critère de tous les domaines. Mortéza Motahari, le professeur martyre, écrit sur ce point : « Dans le Saint Coran, l’Unicité de Dieu, la Résurrection, la Prophétie, l’Imâmat, la Direction (de la communauté musulmane ) et les buts individuels et sociaux sont tous basés sur la justice. »[ii][2]

La justice occupe, donc, une place tellement importante que tous les domaines sont mesurés par elle. Elle est ainsi un principe essentiel. Le fait d’envoyer des Messagers et de révéler des Livres est exécuté pour l’établissement de la justice et le but social-politique des prophètes se réalise grâce à la justice. En réalité, l’âme et la véracité de toute chose dépend de la justice, son absence cause la mort (de toutes choses) ; la justice possède, par essence, une valeur et la justesse dans tous les domaines, dépend d’elle. C’est pourquoi Dieu commande aux hommes de faire établir la justice sociale.[iii][3]

Nous entendons par le principe de la justice sociale, une justice qui comprend tous les aspects individuels, sociaux, familiaux, culturels, politiques et économiques. Dieu a appelé les hommes à considérer la justice dans tous leurs actes et toutes leurs paroles. Dieu aime les équitables qui établissent la justice et Il les invite à faire la guerre dans le but de l’établissement et de l’exécution de la justice. Il ordonne :

«و اقسطوا ان الله يحب المقسطين» [iv][4]

« Soyez équitables, car, Allah aime les équitables. »

Dans la sourate An-Nissa, Dieu a déclaré :

«ان الله يأمركمأن تؤدواالامانات الي اهلها و اذا حكمتم بين الناس ان تحكموا بالعدل»[v][5]

« Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants-droit, et quand vous jugez entre les gens, de juger avec équité. »

La justice est l’âme de la religion et de la loi prophétique (Chari’ah). Une société, dépourvue de justice, est une société morte. Une société dénuée de justice ressemble à une terre sèche et à un champ infructueux. C’est avec l’équité et la justice que la terre devient fertile et la société et ses gens, vivants et énergiques.

Mohammad al-Halabi demande à l’Imâm al Sadiq (Qlpssl) de lui expliquer le sens de ce verset :

«اعلموا ان الله يحي‍ى الارض بعد موتها» [vi][6]

« Sachez qu’Allah redonne la vie à la terre une fois morte. »

L’Imâm al Sadiq (Qlpssl) lui a répondu que ce verset signifie, qu’après l’injustice et l’oppression, la justice s’établira.[vii][7]

L’Imâm Ali (Qlpssl), considérant la justice ainsi, a dit :

«جعل الله العدل قواماً للانام و تنزيهاً من المظالم والاثام وتسنية للاسلام» [viii][8]

« Dieu a fait de la justice la base de la vie humaine, grâce à laquelle les hommes se purifient de l’injustice et des péchés. La justice est considérée comme une lampe qui éclaire l’âme de l’Islam. » Le Noble Prophète de l’Islam (Qlpssl) décrit ainsi l’importance de l’exécution de la justice :

«عدل ساعة خير من عبادة سبعين سنة قيام ليلها و صيام نهارها»[ix][9]

« Une heure, pendant laquelle le musulman établit la justice, vaut mieux et a une valeur beaucoup plus grande que 70ans de dévotion pendant lesquels le musulman passe ses jours à jeûner et ses nuits à prier » La Sainte Fatima (Qlpsse) a dit sur ce point :

«ففرض (الله)... العدل تسكيناً للقلوب»[x][10]

«Dieu a fait de la justice un tranquillisant par lequel les cœurs des humains se calment.»

L’homme est assoiffé de la justice. Son essence cherche la justice et son existence lui est familière. Halabi raconte de la part de l’Imâm Sadiq (Qlpssl) :

«العدل أحلي من الماء يصيبه الظمآن»[xi][11]

« La justice est plus agréable que l’eau qui touche les lèvres de l’assoiffé. »

La justice et les valeurs sociales

Si l’on s’abandonne à l’injustice et si l’on accepte les non-valeurs qui en résultent,

l’on sera obligé de supporter une fin douloureuse et pleine de regrets. Est-ce que les humains ne savent pas comment l’injustice aboutit à l’anéantissement et à la destruction? Est-ce que Dieu n’a pas commandé les hommes à établir la bienfaisance et la justice ?[xii][12]

«ان الله يامر بالعدل و الاحسان»

L’Imâm Ali (Qlpssl) a présenté ainsi la société dépourvue de justice :

«يأتى علي الناس زمان عضوض يعض الموسر فيه علي ما ف‍ى يديه ولم يؤمر بذلك قال الله سبحانه: «ولا تنسوا الفضل بينكم»،[xiii][13] «تنهد فيه الاشرار و تستذل الاخيار. و يبايع المضطرون و قد نهي رسول الله3 عن بيع المضطرين»[xiv][14]

« Nous avons, en face de nous, une époque difficile à supporter, une époque où les riches gardent leurs biens matériels entre leurs dents tandis que Dieu ne leur a pas donné un tel ordre. Dieu a dit : « …n’oubliez pas votre faveur mutuelle… ». Pendant ce temps, on traite les gens de mauvais comportement comme les bonnes personnes vertueuses tandis que les véritables vertueux sont, en fait, méprisés. Les gens misérables vendent forcément leur vie à vil prix et les riches en achètent et tout cela se fait alors que le Prophète a interdit les gens à faire une telle transaction commerciale.» Si la justice ne s’établissait pas, l’oppression, la violence et le pillage régneraient sur la société. Dans une telle atmosphère, les valeurs morales, la vertu et les qualités supérieures de l’homme seront oubliées. La vie sera violente et difficile. Les riches pressent ce qu’ils possèdent entre leurs dents, ils seront avides à posséder ce qu’ils n’ont pas. Les misérables, supportant l’injustice, subissent n’importe quelle sorte de transaction commerciale. Ils achètent à prix élevé, vendent à vil prix et ainsi leur vie sera pillée. Dans une telle société, les gens vils trouvent une haute place et, en revanche, les bonnes personnes sont méprisées. Les hommes qui possèdent les qualités supérieures et la vertu sont rejetés tandis que les gens vils se trouvent directeurs de toutes les affaires. Tout cela est le signe de la déchéance des valeurs, de la dégradation et de l’abaissement moral. La pire des sociétés est celle qui admet ces facteurs qui produisent la décadence et dont le peuple ne se révolte pas pour établir la justice ; le peuple qui réprime les chercheurs de justice est un peuple vil.

L’Imâm Kazim (Qlpssl) raconte selon le Messager de la justice :

«بئس القوم قوم لا يقومون لله تعالي بالقسط، بئس القوم قوم يقتلون الذين يأمرون الناس بالقسط ف‍ى الناس»[xv][15]

« Le peuple qui, pour faire régner la justice, ne s’insurge pas pour Dieu sera un peuple vil, le peuple qui assassine ceux qui commandent la justice entre autres sera un peuple indigne. » La valeur d’une société sera mesurée par le nombre des gens qui cherchent à établir la justice. La société dans laquelle on ne défend pas le droit du faible n’a aucune valeur ; la société où l’on ne peut pas parler de la justice est une société corrompue. L’Imâm Ali (Qlpssl) a dit sur ce point : « J’ai entendu plusieurs fois le Messager de Dieu dire :

«فان‍‍ى سمعت رسول الله3 يقول ف‍ى غير موطن: لن تقدس امة لا يؤخذ للضعيف فيها حقه من القوى غير متتعتع»[xvi][16]

« si une Nation n’établit pas la justice en faveur des faibles et contre les tyrans, et le fait sans prétexte et sans angoisse, elle ne sera jamais sauvée. »

La justice et la servitude
La justice sociale occupe une place très importante. C’est pourquoi elle est considérée, par Dieu, comme le but de la mission prophétique des Messagers :

«لقد ارسلنا رسلنا بالبينات و انزلنا معهم الكتاب و الميزان ليقوم الناس بالقسط»[xvii][17]

« Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance afin que les gens établissent la justice. » Là, une question importante, contenant le but de la Mission Prophétique, se présente : si les Prophètes (Qlpsse) sont envoyés dans le but de la servitude de « Dieu »[xviii][18], comment le but de leur mission sera l’établissement de la justice ? Est-ce que ces deux buts ne sont pas contradictoires ? Dans un autre verset, Dieu indique, de façon évidente, l’invitation des gens à la religion divine comme le but de la mission du Prophète (Qlpssl) :

«يا ايها النّب‍ى انّا ارسلناك شاهداً و مبشراً و نذيراً و داعياً الي اللّه باذنه و سراجاً منيراً»[xix][19]

« O^ Prophète ! Nous t’avons envoyé [pour être] témoin, annonciateur, avertisseur, appelant les gens à Allah, par Sa mission et comme une lampe éclairante. »

Aussi Dieu, à propos de la mission de tous les Messagers divins a dit :

«ولقد بعثنا ف‍ى كل امة رسولاً ان اعبدوا الله و اجتنبوا الطاغوت»[xx][20]

« Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, [pour leur dire] : (Adorez Allah et écartez-vous de Tagut). »

Du point de vue de la parole et de l’invitation, tous les prophètes se ressemblent. Tous les Messagers appellent les gens à la servitude de « Dieu » et à son adoration. Abraham (Qlpssl), qui est appelé l’Ami de Dieu, tenant une hache à la main, appelait les gens à la servitude de Dieu :

«و ابراهيم اذ قال لقومه اعبدوا الله و اتقوه ذلكم خير لكم ان كنتم تعلمون»

« Et Abraham, quand il dit à son peuple : « Adorez Allah et craignez- Le : cela vous est bien meilleur si vous saviez. »

Ces versets précisent nettement l’invitation du peuple vers Dieu comme le but de la mission prophétique. Il est évident que le but essentiel de la mission prophétique est l’invitation des gens à la religion divine, à la servitude de Dieu, ce pourquoi ils sont crées. Donc, on peut se demander si le principal but de la mission prophétique consiste à appeler les gens à Dieu ou bien à l’établissement de la justice ? Comment ces deux buts se rapprochent ? Est-ce que la révolution faite pour l’établissement de la justice est une introduction pour inviter ensuite les gens à la servitude de Dieu ou bien l’invitation à la servitude de Dieu compte pour une introduction qui aboutit à la révolution pour l’établissement de la justice ? Est-ce que le but essentiel est la connaissance de Dieu et le théisme, c’est-à-dire, le monothéisme théorique et pratique individuel ou bien le but essentiel consiste à établir la justice dans la société, c’est-à-dire, le monothéisme pratique social ? Mortéza Motahari a exprimé sur ce point quatre opinions différentes dont il choisit seulement une comme l’opinion correcte [xxi][21]:

1. La mission prophétique des Messagers de Dieu avait deux buts indépendants :

L’un des buts touche le bonheur de la vie de l’homme dans l’Au-delà (le monothéisme théorique et le monothéisme pratique individuel) ; le deuxième but vise le bonheur terrestre de l’homme (le monothéisme social).

2. Le but essentiel de la mission prophétique est le monothéisme social et le monothéisme théorique et pratique individuel compte pour une introduction nécessaire qui aboutit au monothéisme social.

3. Le but essentiel est la connaissance de Dieu, de sorte que l’homme puisse s’approcher de Lui et qu’il puisse atteindre Dieu. Donc, le monothéisme social est une introduction qui aide l’homme à atteindre ce but supérieur, l’essence de l’homme cherche naturellement Dieu, c’est pourquoi en s’approchant de Lui, en Le connaissant et en traversant le chemin qui aboutit à Lui, l’homme peut trouver son véritable bonheur, sa perfection (morale) et tout ce qui le sauve du mal, c’est-à-dire, toutes les bontés grâce auxquelles l’homme atteint la félicité de l’Au-delà. Mais, étant donné que l’homme est aussi, par nature, une créature sociale, son cheminement vers Dieu, alors qu’il est séparé de la société, est impossible. Donc, détaché des autres humains et vivant dans une société où un ordre juste ne règne pas, l’homme ne peut jamais atteindre Dieu. Ainsi, en établissant l’équité et la justice, en refusant l’oppression et le racisme, les Prophètes se sont chargés de rendre favorables les conditions sociales pour que l’homme puisse atteindre le monothéisme individuel pratique. Donc, les valeurs sociales, comme par exemple la justice, la liberté, l’égalité et la démocratie ne sont pas, par nature, valides et ils ne sont pas le signe de la perfection de l’homme. Ils sont considérés comme des instruments qui aident l’homme à s’introduire dans le chemin de Dieu. Des instruments qui, à part la valeur de leur effet, n’ont aucune importance et leur absence est égale à leur présence.

4. La quatrième opinion ressemble au début à la troisième : le but suprême de la création de l’homme et sa perfection, ainsi que ceux de toute autre créature, se résument seulement dans le cheminement vers Dieu. Si l’on prétend que la mission prophétique se visait un double but, l’on commettrait un péché égal au paganisme, aussi, si l’on prétend que le but suprême des Messagers de Dieu était le bonheur terrestre de l’homme et ce dernier ne contenait qu’une vie paisible grâce à la justice, à la liberté, à l’égalité et à la fraternité, la mission prophétique serait considérée comme l’incarnation pratique du matérialisme. Mais contrairement à la troisième opinion, les valeurs sociales et morales, même si elles sont introduites comme des instruments, aidant l’homme à atteindre l’unique valeur originale, c’est-à-dire, la connaissance de Dieu et son Adoration, ne sont pas par nature invalides.

Il faut dire qu’il existe une double relation entre les instruments qui comptent pour l’introduction et leur effet (la conséquence de leur association). Parfois, la valeur de l’introduction se limite à ce qu’elle subit pour aider l’homme à atteindre le principal but et après y être parvenu, son existence n’aura pas d’importance. Par exemple, supposons qu’un homme veut traverser une rivière, il place un très grand morceau de pierre au milieu de l’eau, assurément après avoir traversé la rivière, l’existence ou l’absence de la pierre est égale pour l’homme. Mais, un autre aspect de la relation qui existe entre l’introduction et l’effet (la conséquence) nous présente l’introduction comme une partie inséparable dont l’existence est très importante et inévitable. Là aussi, l’introduction est un instrument pour toucher le but suprême mais son existence sera inévitable dans les étapes suivantes. Par exemple, nous pouvons citer les connaissances acquises par les élèves aux niveaux élémentaires. Certes, ces connaissances sont comme une introduction qui oriente les élèves pour parvenir aux niveaux supérieurs, mais, arrivant à ces derniers niveaux, l’élève aura encore besoin de ses connaissances élémentaires. Ainsi, l’introduction, ici, sera une partie inséparable de la conclusion. Par ces exemples, nous voulons indiquer les différents niveaux de valeur que possèdent les introductions. Ces dernières sont tantôt considérées comme le premier niveau ou bien le niveau élémentaire de la conclusion et parfois non, elle n’est pas une partie inséparable de la conclusion. La pierre qui reste au milieu de la rivière ne compte pas pour un des degrés auxquels l’homme doit parvenir pour arriver de l’autre côté de la rivière. Aussi, les connaissances des niveaux élémentaires et supérieurs constituent des degrés élémentaires et supérieurs d’une même Vérité. Ainsi se précise la relation qui existe entre les valeurs morales et sociales et le but suprême de la création de l’homme, c’est-à-dire, la connaissance de Dieu et Son adoration. En fait, cette relation ressemble à celle qui existe entre les connaissances primaires et secondaires. Donc, l’existence des valeurs morales et sociales importe beaucoup pour l’homme et ce dernier, après avoir parvenu à la connaissance parfaite de Dieu et Son adoration, aura effectivement besoin de la franchise, de la gentillesse, de la bienfaisance, de la grâce et de la générosité. Donc, la justice est une introduction pour la servitude à Dieu, mais, cette introduction s’attache à la conclusion et elle ne s’en sépare pas.

La justice sociale, à part la valeur suprême qu’elle tient par nature, est le meilleur instrument par lequel on peut atteindre la servitude à Dieu. Ce but suprême ne sera atteint que par elle. Ainsi, étant donné le rapport qui existe entre la justice et la servitude, l’essence de la mission prophétique sera évidente et le but du Sceau des Prophètes aussi sera clair. Le Messager Mohammad (Qlpssl) était le Prophète de la justice qui invitait les gens à la servitude de Dieu. Dieu a, de façon évidente, précisé cette relation et Il a chargé le Prophète à établir la justice :

«فلذلك فادع و استقم كما أمرت ولا تتبع أهوائهم و قل آمنت بما أنزل الله من كتاب و أمرت لِاَعْدل بينكم»[xxii][22]

« Appelle donc (les gens) à cela ; reste droit comme il t’a été commandé ; ne suis pas leurs passions et dis : « Je crois en tout ce qu’Allah a fait descendre comme Livre, et Il m’a été commandé d’être équitable entre vous. »

Les chefs de la justice
Les héritiers spirituels du Prophète (Qlpssl), qui continuaient à établir la tradition prophétique, sont tous tombés en martyre à cause de leur effort pour établir la justice[xxiii][23]. Ils ne visaient, pour but, que de libérer les créatures de Dieu de la servitude de seigneurs autres que Dieu et ils essayaient de les inviter à la servitude de Dieu.

L’Imâm Sadjad (Qlpssl) déclare dans Sahifeyeh Sadjadieh :

«اللهم صلّ علي محمد و آله و حلن‍ى بحلية الصالحين و البسن‍ى زينة المتقين ف‍ى بسط العدل»[xxiv][24]

« Que Dieu bénisse le Prophète et sa Famille, que je sois orné des bontés des gens pieux, établissant la justice et l’équité. O^ Dieu ! Couvre-moi des belles caractéristiques des gens vertueux. »

Le développement de la justice constituait un principe auquel les guides spirituels attachaient beaucoup d’importance. Pour parvenir à établir la justice, ils ont accepté, du fond de leur cœur, toutes les difficulté et toutes les misères. Le combat dans le but de l’établissement de la justice caractérise nécessairement l’attachement à la tradition prophétique et ceux qui ont été élevés selon les principes de cette tradition ne se comportaient que selon la justice et ils ne se combattaient que dans le but de l’établissement de la justice. L’Imâm Ali (Qlpssl) qui a été élevé par le Noble Prophète (Qlpssl) est le meilleur modèle de cette tradition. En effet, l’Imâm Ali (Qlpssl) ne pensait qu’à la justice et qu’à la Vérité ; il était l’incarnation de la justice et de l’égalité. Il était épris de la Vérité et de l’équité. Il se présente comme le meilleur modèle de la tradition prophétique. Se manifestant comme le martyre de la voie de la justice, on a écrit sur lui :

«قتل ف‍ى محرابه لشدة عدله»[xxv][25]

« Il a été assassiné dans le mihrâb (le refuge) de sa dévotion à cause de la rigueur qu’il employait dans le domaine de la justice. » Son sang et sa chair étaient imprégnés de la justice de façon que son nom rappelle la justice. Le Chrétien Georges Jordac a écrit sur cette caractéristique de cet Imâm sur la justice :

« Il se comportait toujours selon la justice et l’équité, même si tous les humains de la terre s’unissaient contre lui, même si le nombre de ses ennemis se multipliait à remplir les montagnes et les déserts, étant encore égarés dans la fausse voie, car, la justice qui se présentait dans ses agissements, n’était pas une religion ou bien un élément acquis… au contraire, la justice constituait un principe dans le fondement de ses manières morales et littéraires, un principe en relation avec les autres principes et il est bien naturel qu’on ne trouve aucune contradiction entre sa personnalité et ce principe. Cette relation s’élève à un tel degré que la justice se présente comme l’une des matières qui constituent son corps. En réalité, la justice est un sang qui se trouve dans son sang et elle est une âme qui s’associe à son âme. »[xxvi][26] Sous son Imamat, l’Imâm Ali (Qlpssl) trouvait devant lui-même un grand nombre des gens qui s’oppo-saient à lui et cette opposition avait, en fait, eu lieu à cause de la justice de l’Imâm Ali (Qlpssl). En effet, l’Imâm Ali (Qlpssl) envisageait la justice comme le but essentiel de son règne et sous ses yeux chercheurs de justice, il n’avait aucun égard envers les autres. Mohammad ibn Sayf al- Mada’ini raconte selon Fuzayl ibn Ja’d :

« La raison la plus importante, pour laquelle les arabes ont évité d’aider l’Imâm Ali, était celle des problèmes financiers. Car, l’Imâm Ali (Qlpssl) ne préférait aucun homme honorable à un misérable. Il ne préférait aucun arabe à un non- arabe. Contrairement aux rois qui attirent d’ordinairement l’attention des chefs des tribus par l’or et l’argent, l’Imâm Ali (Qlpssl) n’avait aucun accord clandestin avec les chefs et les grands des tribus. Il n’attirait l’attention d’aucun musulman par des biens matériels ou bien par d’autres moyens[xxvii][27] ».

Ibn Ali al-Hadid al- Mu’tazili, après avoir raconté quelques traditions sur l’équité de l’Imâm Ali (Qlpssl) écrit : « Racontant ces traditions, nous avons envisagé d’élucider ce problème que, durant son époque, l’Imâm Ali (Qlpssl) ne se comportait pas comme les rois et comme ces derniers il ne profitait pas des biens matériels pour ses propres intérêts ou bien sa propre jouissance. Et cela, parce qu’il ne cherchait pas le bonheur terrestre mais tout au contraire, il était un homme divin qui cherchait la justice (il était possesseur de la justice) et qui ne remplaçait Dieu et son Messager par aucune autre chose. »[xxviii][28] Sodah al Hamadani raconte sur ce point :

« L’Imâm Ali (Qlpssl) a désigné un homme comme gouverneur et entre celui-ci et nous, il y a eu un désaccord. Je suis allé porter plainte chez l’Imâm Ali (Qlpssl). L’Imâm priait alors. Après avoir fini la prière, il m’a gentiment demandé : « Puis-je t’aider ? », j’ai raconté alors ma plainte et ce qui nous était arrivé. Dès qu’il l’a entendu, il a pleuré et ensuite il a dit : « Mon Dieu ! Sois témoin de ces gens et de moi ; en régnant sur cette société, je n’ai pas ordonné d’opprimer le peuple, je n’ai pas ordonné à quitter la justice divine ». Puis il a écrit sur un papier les phrases suivantes :

«بسم الله الرحمن الرحيم. قد جاءتكم بينة من ربكم فاوفوا الكيل‏والميزان ولا تبخسوا الناس اشياءهم»[xxix][29]

« Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux, une preuve vous est venue de votre Seigneur. Donnez donc la pleine mesure et le poids et ne donnez pas aux gens moins que ce qui leur est dû »

«ولا تعثوا في الارض مفسدين بقية الله خيرلكم ان كنتم مؤمنين و ما أنا عليكم بحفيظ»[xxx][30]

et « ne semez pas la corruption sur terre/ ce qui demeure auprès d’Allah est meilleur pour vous, si vous êtes croyants ! Et je ne suis pas un gardien pour vous »

Lorsque que tu auras reçu ma lettre, tu garderas bien tout ce que tu possèdes sous ton autorité. Un autre gouverneur viendra te remplacer, tu délivreras donc tout ce que tu possèdes à celui-ci ». Sodah a ajouté : « J’ai pris cette lettre et je l’ai donnée aux agents de l’Imâm. Tout ce qu’il avait ordonné a eu lieu sans aucun retard. »[xxxi][31]

Cha’bi raconte : « Dans la grande avenue de Koufa, j’étais présent lorsque Ali Ibn Ali Talib était debout entre deux tas d’or et d’argent. Il en prenait et les divisait entre les gens jusqu'à ce qu’il n’en reste plus rien. Ensuite il est parti chez lui sans qu’il en ait apporté pour sa famille. Je suis allé chez mon père et je lui ai dit : « Je ne sais pas si j’ai vu aujourd’hui le meilleur des hommes ou bien le plus imbécile d’entre eux ?!! Mon père m’a demandé : « Tu as vu qui ? » J’ai dit : « J’ai vu l’Imâm Ali !» Et ensuite j’ai raconté pour lui tout ce que j’avais vu. Mon père s’est mis à pleurer et a dit : « Mon fils ! Aujourd’hui, tu as vu le Meilleur des Humains ! »[xxxii][32]

C’était le comportement de l’Imâm Ali (Qlpssl). En fait, celui-ce se comportait selon le comportement de son chef spirituel le Prophète de la justice. Sa justice était tellement divine et étendue qu’il recommandait toujours à ses agents de ne jamais sortir du domaine de la justice lorsqu’ils faisaient leurs devoirs.

La justice de l’Imam Ali (Qlpssl) comprenait toutes la création, ainsi, il ordonnait à ses employés de traiter justement et avec équité les quadrupèdes qui sont pris comme l’aumône canonique, ses agent n’avaient pas droit de fatiguer les bestiaux, ou bien de séparer le chameau de son nouveau-né. Egalement, ils n’étaient pas autorisés de traire le chameau lorsque ce fait était nuisible pour la santé de son petit ! Ils étaient, de même, chargés d’établir la justice lorsqu’ils voudraient monter les chameaux. Dans la lettre qu’il a écrite aux fonctionnaires chargés de ramasser l’aumône légale, il indique des remarques qui font la joie et l’ivresse de tout homme chercheur de la Vérité et de la justice.[xxxiii][33] Seyed al Charif al Razi écrit dans l’introduction de cette lettre : « Nous citons une partie de ce testament pour préciser comment il établissait la justice et comment il laissait, dans toutes affaires, grandes et petites, valides et invalides, les signes de l’équité pour les hommes. »

Sans aucun doute, l’Imâm Ali (Qlpssl) était le plus équitable et le plus juste des hommes. Le Messager de Dieu l’a décrit ainsi :

«انه... أعدلكم في الرعية»[xxxiv][34]

« Assurément il est le plus équitable d’entre vous pour établir la justice entre les hommes »

Et quand, à cause de sa justice, il a été martyrisé par le coup d’épée d’Ibn Moljim Moradi, Uma Haysam Khas’ami en décrivant sa justice et son équité, a composé une élégie funèbre dont voici un extrait :

«و يعدل في العدا والاقربينا فيه يقيم الحق لا يرتاب»[xxxv][35]

« Sans le moindre doute, la justice est établie par Ali et il se comportait justement avec ses ennemis comme avec ses amis. » En effet, du point de vue des chefs spirituels, la justice a une valeur suprême et son établissement est le service le plus élevé fait pour l’homme et l’humanité, c’est pourquoi, ils ont fait tous la guerre pour établir l’équité et ils ont tous admis d’être martyre.

Le gouvernement et la justice
La justice sociale se réalise objectivement lorsqu’un gouvernement juste, qui compte pour l’instrument de la justice, se constitue. Dans la pensée religieuse et dans la philosophie prophétique, le gouvernement est un instrument pour l’établissement de la justice. Le gouvernement n’a, par nature, aucune valeur et validité à moins que, par son aide, l’on puisse établir la justice ou bien rejeter le mauvais et le faux. Abd Allah Ibn Abbas raconte :

« Dans une région appelée Dhi Qar, je suis allé chez l’Imâm Ali (Qlpssl). Il était en train de rapiécer ses chaussures. Il m’a demandé combien coûtent ces chaussures ? » Je lui ai répondu : « Elles ne coûtent rien. » Il a dit :

«والله لهى احب ال‍ى من إمرتكم الّا ان اقيم حقاً او ادفع باطلاً»[xxxvi][36]

« Par Dieu, ces chaussures sont auprès de moi plus précieuses que votre gouvernement. Ce dernier n’a aucune valeur à moins qu’en l’utilisant, je puisse établir la justice en rejetant le mauvais et le faux. »

Le gouvernement joue un rôle instrumental auprès des guides spirituels, il n’a jamais eu un rôle suprême ou supérieur. L’Imâm Ali (Qlpssl) dit :

«اللهم انك تعلم انه لم يكن الذى كان منا منافسةً ف‍ى سلطان ولا التماس شى‏ء من فضول الحطام، ولكن لنرد المعالم من دينك، و نظهر الاصلاح ف‍ى بلادك فيأمن المظلومون من عبادك، و تقام المعطلةُ من حدودك» [xxxvii][37]

« O^ Dieu ! Tu sais que ce que nous avons fait n’était ni pour posséder le trône royal ni pour nous fournir des biens matériels et vils d’ici-bas. Tout cela est fait pour fait revivre les signes perdus de ta religion, pour faire rentrer la paix et la réconciliation dans tes villes. Nous avons fait tout cela pour protéger tes créatures torturées et pour exécuter, de nouveau, les règles qui sont oubliées. » Le gouvernem-ent au service de l’établissement de la justice ; cela contient un sens qui est différent de celui qu’on rencontre au cours de l’Histoire. Le gouvernement ne signifie pas l’autorité, la possession, l’obligation, la solidité des ordres et l’aisance de ceux qui gouvernent la société. Le gouvernement, au sens où il est juste et équitable, est chargé d’être au service des hommes, il doit être dépositaire. De même, le Messager de la liberté et de la justice a décrit ainsi le gouvernement : [xxxviii][38]«سيد القوم خادمهم»

« Le chef et le guide de chaque tribu doit être au service des gens de sa tribu.»

L’Imâm Ali (Qlpssl) a rappelé ce même sens du gouvernement dans la lettre qu’il a écrite à al-Ach’as ibn Qays :

«و ان عملك ليس لك بطعمة و لكنه في عنقك امانة، و انت مسترعي ‏لمن فوقك ليس لك أن تفتات في رعية»[xxxix][39]

«Ne suppose pas que le gouvernement est une proie que tu as attrapée;au contraire, il est un dépôt que tu dois protéger, un dépôt difficile à garder. Il te demande de garder et de protéger les droits de l’homme. Tu ne dois jamais te comporter arbitrairement entre les hommes.»L’Imâm Ali (Qlpssl) a aussi conseillé à Malik de ne pas se considérer supérieur aux autres, de ne jamais être orgueilleux et arbitraire, de ne jamais renoncer à guider le peuple dans le but de se limiter à ordonner seulement. Il lui a conseillé de ne pas se considérer comme l’absolu et l’unique :

«ولا تقولن ان‍ى مؤمر آمر فاطاع، فان ذلك ادغال ف‍ى القلب و منهكة للدين و تقرب من الغير»[xl][40]

« Ne dis jamais : « je les domine maintenant, je n’ai qu’à ordonner et ils n’ont qu’à obéir. Ce fait ressemblera à la corruption mentale, à la dégradation religieuse et à l’approche de l’anéantissement de l’abondance.» Selon le chef des chercheurs de justice, pour l’Imâm Ali (Qlpssl), le critère de la politique est la justice. Ce qui est basé sur la justice est solide et lorsque la justice s’efface des affaires gouvernement-ales,le pouvoir du gouvernement aussi se perdra.L’Imâm Rida (Qlpssl) a dit sur ce point : [xli][41]«اذا جارالسلطان هانت الدولة»

« Lorsqu’un gouverneur se met à opprimer le peuple, le pouvoir de son gouvernement s’affaiblira. »La solidité du gouvernement résulte de la justice et l’inj-ustice affaiblit le gouvernement et cause sa décadence ; ceci est une tradition divine :

«و ما كنا مهلكى القري الا و أهلها ظالمون»[xlii][42]

« Et nous ne faisons périr les cités que lorsque leurs habitants sont injustes. »

Aussi Dieu dit-Il : [xliii][43]«و ما كان ربك ليهلك القري بظلم و أهلها مصلحون»

« Et ton Seigneur n’est point tel à détruire injustement des cités dont les habitants sont des réformateurs. »

Les effets et les conséquences de la justice sociale
La justice sociale a de merveilleuses conséquences individuelles, sociales et génét-

iques. En effet, aucune affaire n’est semblable, du point de vue du résultat, à la justice sociale. En appliquant et en exécutant cette justice, la terre sera couverte de la miséricorde et de la clémence divine ; on pourrait y apercevoir la multiplication de l’abondance et de la fertilité des terres. L’application de la justice a ainsi des effets génétiques, elle fournit la prospérité à la vie du peuple. L’effet de la justice sur le bien-être et l’aisance de la vie est unique et rien ne lui est comparable. Ainsi la vie et les affaires du peuple se mènent justement et correctement. La richesse du peuple et l’inexistence de la pauvreté et de la misère résultent de la justice sociale et ainsi les gens de la société et le gouvernement trouvent, dans tous les cas, la grandeur et la sécurité. Le grand savant, Ibn Fatal al-Naychabouri, tombé en martyre en 508 A.H, a précisément décrit cette vérité dans une tradition. Il raconte, en effet, ce qui est arrivé à Dhu al-Qarnyan. En fait, celui-ci entre dans une ville où son peuple vivait en pleine aisance et sécurité et en plein respect. Il demande la raison de cette prospérité, le peuple lui explique que sa vie est le résultat de la justice sociale. Continuant son voyage, Dhu al-Qarnyan a rencontré un groupe de la tribu de Moïse (Qlpssl). Les gens de ce groupe guidaient le peuple vers la Vérité, ils établissaient la justice selon l’ordre divin. Dhu al-Qarnyan leur a dit :

«J’ai traversé le monde tout entier, j’ai passé le désert, la mer, l’est et l’ouest de la terre, j’ai vu toutes les régions obscures et claires du globe terrestre mais je n’ai jamais vu de groupe humain dont la vie ressemble à la votre. Expliquez-moi pourquoi vous vivez ainsi? Pourquoi vous avez enterré vos morts devant vos maisons ? Ils ont répondu : « Parce qu’on ne veut pas oublier la mort, comme ça, nous nous souvenons toujours de l’appel à la mort. Il a demandé:«Pourquoi vos maisons n’ont pas de portes?» Ils ont répondu : « Personne d’entre nous n’est soupçonnable. Tous ceux qui vivent entre nous sont honnêtes et confients.» Il a encore demandé:«Pourquoi vous n’avez pas de commandant?». La réponse était:«Nous ne nous oppressons pas.» Il a demandé: «Pourquoi vous n’avez pas de roi? » ils ont dit: «Nous ne ramassons pas de richesses matérielles.» Il a demandé: « Pourquoi la supériorité n’a pas de place parmi vous?» Ils ont dit: «Nous nous comportons selon l’égalité et la gentillesse, c’est pourquoi, la supériorité n’existe pas parmi nous. » Il a demandé : « Pourquoi vous ne vous combattez pas les uns avec les autres ? » Ils ont dit : « Grâce à la faveur mutuelle qui existe dans nos cœurs.» Il a demandé:«L’excès et la tuerie n’existe pas dans votre vie, pourquoi ? » Ils ont répondu : « Parce que notre volonté règne sur notre nature humaine et notre patience domine nos caprices et nos envies. » Il a demandé : « Pourquoi votre parole est unique et pourquoi êtes-vous dans la Voie Droite ? » Ils ont répondu : « Parce que nous ne nous disons pas de mensonges, nous ne nous trompons pas, et nous ne médisons jamais. Il a dit : « Dites-moi pourquoi il n’y a pas de misérables ? », ils ont dit : « Parce que nous divisons les biens selon l’égalité. » Il a encore demandé : « Pourquoi je ne vois pas parmi vous d’hommes violents ? » Ils ont répondu: «Ce fait est le résultat de la modestie.» Enfin il a demandé: «Pourquoi Dieu vous a offert un âge aussi avancé ? » Ils ont répondu : « Parce que nous nous comportons justement et nous ordonnons la justice.[xliv][44] »
Notes de références

[1][1]. Awali’ al-La’ali’, p. 102

[xlv][2]. Al-‘Adl al-Ilahi, p. 38

[xlvi][3]. 4: 135

[xlvii][4]. 49: 9

[xlviii][5]. 4: 58

[xlix][6]. 57:17

[l][7]. Al-Kafi, vol. 8, p.267 et Bihar al-Anwar, vol. 72, p353

[li][8]. Mustadrak al-Wsa’il, vol.11, p.320.

[lii][9]. Ibid.,p.317.

[liii][10]. Ilal al-Shara’i‘, vol.1, p.248.

[liv][11]. Al-Kafi, vol.2, p.146 et Mustadrak al-Wasa’il, vol.11, p.317.

[lv][12]. 16: 90

[lvi][13]. 2:237

[lvii][14]. Nahj al_Balaqhah, dicton 468

[lviii][15]. Bihar al-Anwar, vol.69, p. 198

[lix][16]. Nahj al-Balagha, lettre 53

[lx][17]. 57:25

[lxi][18]. 51:56

[lxii][19]. 33:46

[lxiii][20]. 16:36

[lxiv][21]. Wahi Wa Nubuwwat, pp.39-73

[lxv][22]. 42:15

[lxvi][23]. Bihar al-Anwar, p. 238

[lxvii][24]. Al-Sahifah al-Sajjadiyah, invocation 20

[lxviii][25]. Motahhari, 20 Guftar, p. 3

[lxix][26]. Imâm ‘Ali, La voix de la justice humaine, pp62-63

[lxx][27]. Charh Ibn Abi al-Hadid, vol.2, pp.197-8 et al-Gharat, vol.1, pp.70-3.

[lxxi][28]. Ibid., pp202-3.

[lxxii][29]. 7:85

[lxxiii][30]. 11:85-86

[lxxiv][31]. Balaghat al-Nisa’, p. 48

[lxxv][32]. Al-Gharat, pp. 54-55

[lxxvi][33]. Nahj al-Balagha, lettre 25

[lxxvii][34]. Bihar Al-anwar, vol.35, p. 345

[lxxviii][35]. Imâm ‘Ali, La voix de la justice humaine vol.1, p. 122.

[lxxix][36]. Nahj al-Balagha, sermon 22

[lxxx][37]. Nahj al-Balagha, sermon 121

[lxxxi][38]. Man La Yah daruhu al-Faqih, vol.4, p. 378.

[lxxxii][39]. nahj al-Balagha lettre 5. aussi référez-vous à al-Futuh par lbn al-A‘tham, vol.2, pp. 367-8 et al-Imamah wa al-Siyasah, vol.1, p.91.

[lxxxiii][40]. Nahj al-Balagha, lettre 53

[lxxxiv][41]. Wasa’il al-Chi‘a , vol.9, p.31

[lxxxv][42]. 25:59

[lxxxvi][43]. 11:117

[lxxxvii][44]. Al-Qasas de al-Jaza’iri, p.141

Source: magazine d'alrashad